Humeur


Humeur

Vous l’aviez lu dans le journal

C’était un scoop :

Six milliards d’hommes sur la terre

La belle affaire!

Six milliards d’hommes ,et puis après?

Ce qui importe ce n’est pas le nombre,

Mais bien plutôt le devenir

De cette masse d’individus

Si rien ne change,

Si l’égoïsme et la loi du profit maximum,

Continuent de régner sans partage,

Nous savons bien que la misère

Et le désespoir seront le lot quotidien

De la majorité des personnes,

Et que les populations les plus nombreuses

Seront aussi les plus démunies.

Alors,messieurs,vos statistiques,

Vos prévisions pour dans cent ans,

Vous pouvez vous les mettre

Là où je pense!

Bernard LANZA était un poète français de descendance italienne, né à Jallieu (Isère) le 26 août 1942, décédé le 5 mars 2009 à Lyon (Rhône). En 1974, il épousa Michèle, avec laquelle il eut deux enfants, Jonathan et Marine.( Sur que si il avait connu les Lepen ,il n’aurait pas appelé sa fille  » Marine » lol

Il fut d’abord ouvrier d’usine, puis employé des hôpitaux publics jusqu’à la retraite en 1999. Syndicaliste et militant associatif, il lutta sa vie durant pour la justice sociale, l’égalité des chances et la défense de toutes les libertés, combattant la discrimination sous toutes ses formes, en particulier le racisme et l’homophobie.

Féru de littérature et passionné par la poésie, Bernard Lanza était actif sur un grand nombre de sites littéraires, où, au cours des ans, il publia des centaines de poèmes. Son esprit libertaire et son anticonformisme se reflètent abondamment dans ses écrits.

Poète autodidacte, ses premières œuvres adoptent, sans dogmatisme toutefois, les structures plus classiques de certains de ses écrivains favoris (Pierre de Ronsard, Pierre Louÿs, Paul Verlaine), un style qu’il délaisse bientôt pour une versification plus libre, mieux adaptée à l’expression de ses valeurs et de ses sentiments. Si, dans certains de ses poèmes, on perçoit l’influence de poètes qu’il admirait tout particulièrement, tels Paul Éluard et Louis Aragon, on y retrouve aussi des échos de Léo Ferré et de Georges Brassens, des chansonniers engagés dont il partageait les idéaux. Sa voix est unique en ce qu’elle contourne la métaphore mièvre que beaucoup associent à la poésie, en faveur d’une franchise, parfois désarmante, qui reflète mieux la multi-dimensionalité de la nature humaine et la réalité contemporaine.

Sa poésie est d’abord et avant tout connue pour célébrer la beauté des femmes et l’amour tant sentimental que charnel. Ses odes amoureuses sont empreintes de sensibilité et de tendresse, tout en abordant avec honnêteté et respect certains aspects de la sexualité que d’aucuns considéreraient comme tabous. Il jette également un regard sans concessions sur le côté plus sordide des relations humaines, s’opposant avec vigueur à l’hypocrisie, la sottise, l’intolérance, la violence. Dans beaucoup de ses poèmes, il exprime une certaine nostalgie pour un passé où les gens étaient plus combatifs, plus solidaires, pour une époque où moins d’importance était accordée au matérialisme et plus, à l’honneur et des hommes.

Loin de se limiter à l’éloge de l’amour et à la lutte sociale, la poésie de Bernard Lanza est aussi le reflet d’une époque, allant de la dure vie paysanne et ouvrière de l’après-guerre, jusqu’aux bouleversements politiques de la fin des années 60, ses mots donnant alors une dimension humaine poignante à des événements passés dans les annales de l’Histoire. Il aime également évoquer les paysages et les habitants de son Isère natale, pour laquelle il ressentait une profonde affection.

Au-delà de son engagement politique et de sa poésie,

était d’abord et avant tout un homme attachant et un ami fidèle, toujours attentif à l’autre, toujours prêt à soutenir et à encourager les poètes de tout acabit qu’il croisait sur le net. Son départ a laissé un grand vide dans le cœur de ceux qui appréciaient ses écrits ou qui l’ont connu personnellement.

Bernard LANZA ?