Une tragédie donne naissance au corps des sapeurs-pompiers……
Le 1er juillet 1810, l’ambassadeur d’Autriche à Paris, le prince de Schwarzenberg
prince de Schwarzenberg ?
, organise un bal en l’honneur de Napoléon 1er et l’archiduchesse Marie-Louise
Napoléon 1er et l’archiduchesse Marie-Louise?
qui se sont mariés trois mois plus tôt. La fête a lieu dans une salle provisoire aménagée dans les jardins de l’ambassade, rue de Provence. 1500 personnes sont invitées. Mais une bougie met le feu aux tentures !!…
L’incendie s’étend très vite. Chacun tente précipitamment de s’enfuir dans une bousculade meurtrière. L’empereur ramène sa femme au palais de l’Élysée et revient diriger les opérations de secours. On déplore en définitive plusieurs dizaines de victimes, y compris l’ambassadrice Pauline de Schwarzenberg, carbonisée en tentant de retrouver sa fille.
La censure occulte le drame. L’empereur ne veut pas altérer son image… Il craint que l’on ne fasse le rapprochement avec le drame qui endeuilla les noces d’une autre archiduchesse, Marie-Antoinette, avec le futur Louis XVI.
Un rapport témoigne de l’impréparation du corps des gardes pompiers. En conséquence, Napoléon Ier décide de dissoudre celui-ci et, le 10 juillet 1811, crée un corps militaire de sapeurs du génie pour assurer la sécurité des palais impériaux. C’est la première fois que la lutte contre les incendies est confiée à des militaires. Le 18 septembre suivant, le corps est transformé en » bataillon de sapeurs-pompiers de Paris ». De là l’expression sapeur-pompier.
Aujourd’hui encore, la lutte contre les incendies est confiée à Paris à des militaires professionnels. À Marseille, elle relève d’un » bataillon de marins-pompiers de Marseille ». Dans le reste du pays, elle relève de corps mixtes essentiellement composés de volontaires.
Emploi du vinaigre pour désinfecter (1811/12) Au début du XIXe siècle, le vinaigre était fort employé pour désinfecter les objets qui risquaient d’être contaminés et pour enrayer la contagion
Quelques notes retrouvées dans de vieux papiers montrent l’application de ce procédé aux navires américains qui accostaient au port de La Teste, en Gironde.
Port de La Teste ?
Le 30 mai 1811, les sacs de lettres portés par le navire américain Marie sont jetés dans un vase rempli de vinaigre. Le 2 juillet de la même année, l’Osmin, venant des États-Unis, se présente devant La Teste. À son bord, le général Turreau, ex-envoyé extraordinaire de sa Majesté impériale près les États-Unis, est porteur de dépêches urgentes.
Le commissaire général de police n’en exige pas moins que la quarantaine soit observée par lui comme par les vingt autres passagers. Toutefois, les dépêches pourront, après désinfection au vinaigre, être expédiées par la plus prochaine estafette.
En janvier 1811 et en janvier 1812, de même, le courrier de deux autres navires américains est passé au vinaigre. En mai 1812, le Gipsy aborde à La Teste portant des dépêches. Fatalité ! On ne peut les livrer : il n’y a plus de vinaigre à bord, la provision ayant été consommée en cours de route. Le bâtiment doit faire dix jours de quarantaine, car il transporte également du coton, marchandise éminemment suspecte de transmettre des maladies contagieuses.
Une insurrection ouvrière éclate à Berlin-Est, le 16 juin 1953, à l’initiative des ouvriers du bâtiment qui travaillent sur la »Stalinallée ». Elle s’étend le lendemain à toutes les villes de la République Démocratique Allemande .
Les ouvriers dénoncent l’augmentation des cadences dans les usines et les chantiers, à salaire constant. Ces nouvelles conditions de travail leur ont été imposées par le gouvernement communiste que l’Union soviétique a mis en place dans sa zone d’occupation militaire, après l’effondrement de l’Allemagne nazie.
Naissance de la RDA
La zone d’occupation a été transformée en un État communiste, la République Démocratique Allemande (ou RDA) le 7 octobre 1949, après que les occupants en eurent pillé les ressources et transféré chez eux une grande partie des machines et des équipements industriels.
Staline a placé à la tête de la RDA le secrétaire général du parti socialiste unifié (Sozialistische Einheits Partei, ou SED), Walter Ulrich
Walter Ulrich ?
. Celui-ci collectivise sans tarder les grandes propriétés agricoles des anciens nobles prussiens, les Junkers.En plus , il pressure la classe ouvrière.
Mais, le 5 mars 1953 après la mort de Staline
Staline
,un »séisme politique » secoue le Kremlin. Beria
Beria ?
, le nouvel homme fort de Moscou, annonce une amnistie politique pour un million de prisonniers soviétiques.
L’insurrection de l’espoir
Dans les pays soumis au joug soviétique, on se prend à espérer… C’est ainsi qu’éclate en RDA l’insurrection ouvrière de juin 1953. À Berlin-Est, la capitale, 60 000 manifestants s’en prennent aux symboles du pouvoir communiste.
Walter Ulbricht, faute de mieux, appelle les Soviétiques à la rescousse. Les chars noient l’insurrection dans le sang, au prix d’un grand nombre de victimes. Au moins 80 morts et 25 000 arrestations.
Ce soulèvement démocratique et anticommuniste vaut à Beria, le successeur de Staline, d’être évincé du pouvoir le 26 juin suivant, arrêté et aussitôt exécuté sur les ordres d’un »apparatchik » ( Les apparatchiks=
Membre de l’appareil du parti communiste russe.par extension (souvent péjoratif)Membre de l’appareil (d’un parti quelconque, d’un syndicat.)
, Nikita Khrouchtchev
Nikita Khrouchtchev
.
La répression laisse les Occidentaux indifférents. Au plus fort de la guerre froide et quelques mois à peine après les éloges dithyrambiques qui ont accompagné les funérailles de Staline, ils se résignent à la coupure de l’Europe en deux.
Les Allemands de l’Est échappent comme ils le peuvent à la répression. Sur 19 millions d’habitants, plus de 3 millions s’enfuient à l’Ouest avant la construction du mur de Berlin le 13 août 1961.
La Solution selon Bertold Brecht
Dans un poème intitulé La Solution, écrit après la répression, le dramaturge est-allemand Bertold Brecht moque le mépris des hiérarques communistes pour le peuple : Après l’insurrection du 17 juin, Le secrétaire de l’Union des Écrivains Fit distribuer des tracts dans la Stalinallee. Le peuple, y lisait-on, a par sa faute Perdu la confiance du gouvernement Et ce n’est qu’en redoublant d’efforts Qu’il peut la regagner. Ne serait-il pas Plus simple alors pour le gouvernement De dissoudre le peuple Et d’en élire un autre ?
Le 13 juin 1944, une V1 ( » Vergeltungswaffe » ou arme de la vengeance) s’écrase dans l’estuaire de la Tamise.
Les villes britanniques sont une nouvelle fois visées. Il ne s’agit plus comme avec le » Blitz » de 1940 d’attaques par des vagues de bombardiers. On a affaire cette fois à une arme nouvelle : la bombe volante (en fait un missile de croisière).
Ultime défi
La V1 est propulsée par un pulso-réacteur mais doit d’abord être catapultée à partir d’une puissante rampe de lancement.
Quand la bombe volante fait son apparition, les Anglo-Saxons ont déjà opéré le débarquement sur les plages de Normandie. C’est dire que l’Allemagne nazie est proche de la défaite finale. Les V1 sont pour Hitler une ultime tentative de reprendre la main en terrorisant la population britannique avec des bombardements aveugles.
Les Allemands vont envoyer vers l’Angleterre jusqu’à 250 engins par jour à partir de plusieurs dizaines de rampes installées sur le littoral de la Manche. 70 s’écrasent sur Londres chaque jour, faisant au total, en trois mois, 6 000 tués chez les citadins.
L’aviation britannique va éprouver les plus grandes difficultés à les intercepter et détruire en vol.
Grâce à un résistant français, Michel Hollard
Michel Hollard
, qui localise les 104 rampes de lancement, l’aviation britannique va enfin pouvoir détruire celles-ci une à une et annihiler ainsi la menace. Les attaques de V1 sur l’Angleterre cessent le 1er septembre 1944.
Cependant ,elles reprennent avec une intensité redoublée sur la Belgique,en voie de libération par les Alliés, du 21 décembre 1944 au 20 janvier 1945, à partir de rampes de lancement situées en territoire allemand.
En définitive, sur un total d’environ 20 000 engins V1 lancées de juin 1944 à janvier 1945, la moitié sont tombés sur les agglomérations d’Anvers et Liège, détruisant ainsi des milliers de maisons et de nombreuses vies.
Deuxième frappe
Entretemps, le 8 septembre 1944, de véritables fusées, plus puissantes et à plus long rayon d’action, ont fait leur apparition : les V2 (aussi appelées A4), avec une tonne d’explosifs chacune.
À la différence des missiles V1, ces puissantes fusées à combustible et comburant liquide n’ont pas besoin de rampes de lancement massives et fixes. Elles sont lancées depuis des installations mobiles légères, ce qui complique leur repérage. Elles ont été mises au point dans le centre de recherches ultrasecret de Peenemünde, sur l’île d’Usedom, dans la mer Baltique, sous la direction d’un génial ingénieur, Wernher von Braun, alors âgé de tout juste 32 ans.
1100 V2 s’écrasent sur Londres jusqu’au 27 mars 1945. Bilan : 2 700 tués. D’autres V2 frappent également la Belgique, en parallèle avec les V1.
Les commentaires ne sont pas utiles ni nécessaires surtout pas les »like »’ !, j’écris maintenant pour moi d’abord (mais je les laisse »ouverts » car ne serait -ce qu’un petit » mot » , çà fait toujours plaisir )
Un documentaire historique sur le manifeste autobiographique écrit par Hitler :
Aujourd’hui, il est toujours disponible dans les bibliothèques, sur Internet, dans les universités et même dans les librairies du monde entier, mais une grande partie de l’histoire est maintenant oubliée.
Ce documentaire plonge profondément dans le tristement célèbre plan du mal c’est de sombres secrets et révèle comment ce livre a été écrit et son impact sur le monde.
00:00 Les secrets de Mein Kampf (en français » Mon combat »)
Les commentaires ne sont pas utiles ni nécessaires surtout pas les »like »’ !, j’écris maintenant pour moi d’abord (mais je les laisse »ouverts » car ne serait -ce qu’un petit » mot » , çà fait toujours plaisir )
Les commentaires ne sont pas utiles ni nécessaires surtout pas les »like »’ !, j’écris maintenant pour moi d’abord (mais je les laisse »ouverts » car ne serait -ce qu’un petit » mot » , çà fait toujours plaisir )
Les inventeurs de tout poil sont nombreux à tenter leur chance chaque année au concours Lépine, événement phare de la Foire de Paris. Parmi »ces fondus » d’inventions, voici le portrait de celui qui fut, jusqu’aux années 1960, l’un des plus prolifiques des concepteurs et qui changea la vie des conducteurs de taxis.
L’inventeur fou
Parmi les inventeurs à avoir inondé la Foire de Paris d’inventions parfois loufoques, il en est un qui reste dans les annales pour son inventivité et son ingéniosité. Son nom : Pierre de Vitry. En mai 1963, les Actualités Françaises lui consacraient un sujet .
Habitué du salon parisien Pierre Vitry fréquentait assidûment les lieux depuis son plus jeune âge. Inventeur dans l’âme, il avait inventé ses premiers objets dès ses 12 ans. Ce » bidouilleur », né à Charenton en 1892, pouvait se targuer d’avoir plus d’une soixantaine d’inventions à son actif. Cette année-là, il présentait le » pipi-nuit lumineux ». Parmi la multitude d’autres d’objets sortis de son imagination, on trouvait un tire-bouchon automatique, divers pédaliers améliorés, jusqu’au célèbre indicateur lumineux des taxis, qu’il exhibait fièrement devant les caméras.
Le sujet présentait d’autres inventions de cet ancien chauffeur de taxi, du chausse-pied avec brosse à lustrer incorporée, aux multiples gadgets pour motocyclistes (klaxon, éclairage, antivols), dont les brevets étaient libres pour le monde entier.
Pour conclure son portrait, l’infatigable inventeur présentait fièrement ses deux dernières inventions, un bâton lumineux fabriqué à la demande des policiers de Cannes. Souple, muni d’une lampe, d’un porte-crayon et d’un sifflet, il était idéal pour verbaliser un clin d’œil lol .
Et la dernière invention de Pierre de Vitry était plutôt avant-gardiste, malgré un design simplissime. Il s’agissait d’une sorte de casque main-libre pour téléphone qui trouverait toujours un usage de nos jours.
Dans l’atelier de l’inventeur
L’année précédente, en décembre 1962, le magazine » Au-delà de l’écran » était allé rendre visite à celui qu’on qualifiait alors d’ » inventeur le plus célèbre du monde » et que l’on surnommait » Le Jules Verne des taxis ». A 71 ans, Pierre de Vitry était très fier d’ouvrir les portes de son atelier, où depuis 1947, il mettait au point une foule d’inventions, comme » la boîte aux lettres transparente ». Evidemment le reportage revenait sur le voyant lumineux qu’il avait mis au point pour les taxis, mais qui avait d’abord était rejeté par la profession, avant d’être « imposé envers et contre tous par un arrêté de police de 1954 ».
La visite de son antre dévoilait d’autres inventions tout aussi judicieuses, comme les manchettes pour agents, qui s’allumaient quand ils levaient les bras. C’est à lui également qu’on devait le plateau qui permettait » de déjeuner en regardant la télévision ».
L’ancien chauffeur de taxi avait été attaqué six fois au cours de sa carrière, c’est pour cette raison qu’une grande partie de ses œuvres avaient un rapport avec la sécurité. Devant les caméras, il faisait, par exemple, la démonstration d’une » sirène avec projecteur aveuglant et photo-flash ». Aux petits écoliers du quartier venus le visiter, il dévoilait sa » poire à projection de mercurochrome », qui permettait de marquer l’agresseur, ou encore sa » poire à projection de poivre » pour aveugler quiconque lui aurait voulu du mal.
Poursuivi par les galopins émerveillés, le célèbre grand-père enfourchait la bicyclette inventée par ses soins, bien-sûr. S’élançant dans la rue sur son deux-roues customisé, il laissait son atelier à son petit-fils Philippe, déjà en bonne voie pour prendre sa relève.
Les origines de l’atelier Vitry remontent au Moyen-Age, où des moines avaient établi une fabrique de sabres et d’épées à Nogent. Leur savoir-faire évolua vers la conception d’instruments de chirurgie.
XIIIe
Le monastère, fabrique de sabre et d’épéesdes moines avaient établi une fabrique de sabres et d’épées !? à Nogent. Leur savoir-faire évolua vers la conception d’instruments de chirurgie. XVIIIe L’abbaye est vendue aux frères Vitry Lors de la révolution française les moines sont chassés.
XVIIIe
L’abbaye est vendue aux frères Vitry
XIXe
Prémices d’une renommée internationale
1907
Création du rasoir à lames jetables ( une autre version dit que : Le rasoir à lames jetables. Le rasoir en forme de T apparaît en 1880 aux États-Unis. Mais la vraie révolution, c’est King Gillette qui l’apporte : ce représentant de commerce imagine en 1895 plusieurs produits jetables de consommation courante… dont le rasoir Gillette avec ses lames jetables. Il lui faut six ans pour le mettre au point, car il est difficile de fabriquer à bas prix des lames de rasoir à deux tranchants fines comme des feuilles de papier. Il ouvre son entreprise en 1901, dépose le brevet en 1904. Ces rasoirs révolutionnaires connaissent un succès immédiat. La guerre de 1914-1918 les diffuse dans le monde entier car les soldats américains en sont équipés)
1954
Introduction dans les pharmacies
1955
1er présentoir de coutellerie lancé en Pharmacie.
1986
VITRY est récompensé par l’Oscar de la PLV.
1995
L’usine de Vitry, située à Nogent occupe encore le monastère, lieu-dit » Le prieuré ».
2005
Soins des ongles et maquillage, Vitry se renouvelle encore
2006
Ouverture des ateliers à Nantes
Transfert et modernisation avec un nouveau site industriel VITRY sur Nantes pour poursuivre et accompagner leur développement. VITRY allie aujourd’hui avec succès accessoires et soins haute performance pour révéler la beauté unique de chaque femme.
accueille à Versailles 600 invités qui viennent assister aux somptueuses fêtes des » Plaisirs de l’Île enchantée ». Elles vont se dérouler du 6 au 13 mai dans le parc aménagé avec magnificence par le jardinier André Le Nôtre …
André Le Nôtre ?
….. autour de plusieurs pièces d’eau.
Ainsi les courtisans découvrent le site sur lequel le roi nourrit le dessein d’installer un nouveau château, en complément de son palais parisien des Tuileries. Pour l’heure, à l’entrée du parc, subsiste le pavillon de chasse de briques et de pierres construit par l’ancien roi Louis XIII. L’architecte Le Vau s’apprête à l’agrandir et ce n’est qu’à l’été 1682 que le roi et sa cour s’installeront à titre définitif dans le nouveau palais .
À peine troublés par l’ » affaire du Tartuffe »=>
, les » Plaisirs de l’Île enchantée » laisseront un délicieux souvenir aux invités et seront suivis d’autres fêtes, toutes aussi somptueuses…
Une fête éblouissante….
Les » Plaisirs de l’Île enchantée » sont officiellement destinés à honorer les deux reines, la reine mère Anne d’Autriche
Anne d’Autriche ?
et la modeste Marie-Thérèse
Marie-Thérèse
, épouse du roi.
Mais la véritable vedette en est Mademoiselle Louise de La Vallière (20 ans)
Louise de La Vallière (20 ans)?
maîtresse aimante du roi, légèrement boiteuse et que l’on dit plus gracieuse que belle. Elle fait à cette occasion sa première entrée publique à la cour.
Les fêtes débutent par un défilé équestre auquel participent de jeunes nobles, y compris d’Artagnan. Le roi lui-même apparaît costumé en »chevalier Roger », (l’un des personnages du roman Orlando furioso de l’Arioste, phénoménal succès de l’époque ).
Suit une course de bague, les courtisans essayant d’attraper un anneau au bout de leur lance, puis le souper, sur une musique de Lully
Lully ?
Le lendemain, la cour assiste à »La Princesse d’Elide », une comédie-ballet de Lully et Molière, les » deux Baptistes », et le surlendemain à un nouveau ballet accompagné d’un feu d’artifice sur la pièce d’eau.
Le 10 mai a lieu un tournoi équestre remporté par le roi et le lendemain une reprise des »Fâcheux », comédie-ballet donnée pour la première fois à Vaux-le-Vicomte .
Tartuffeet la » cabale des dévots »
Les réjouissances sont quelque peu troublées par l’affaire du Tartuffe ou L’Hypocrite. Cette comédie en trois actes et en vers que Molière présente le 12 mai scandalise en effet les dévots groupés autour de la reine mère.( Comme chacun sait ,elle raconte l’emprise d’un faux dévot, Tartuffe, sur un bourgeois, Orgon, prêt à lui donner sa fille Marianne et sa fortune. Se croyant seul avec Elmire, l’épouse d’Orgon, Tartuffe tente de la séduire et dévoile la noirceur de son âme. Orgon, qui a tout entendu, tombe des nues… Tout finit bien grâce à l’intervention de la justice royale ). Nombreux à la cour, dans l’entourage de la reine-mère Anne d’Autriche , »confite » en religion, les dévots de la Compagnie du Saint Sacrement, société secrète apparue en 1630, se sentent évidemment visés par cette comédie qui dénonce leur hypocrisie et leur cynisme et manifestent haut et fort leur indignation. Sous la pression de sa mère, le jeune roi se résigne à suspendre la représentation. La comédie sera reprise en cinq actes, cinq ans plus tard, le 5 février 1669, sous une forme moins provocatrice, sous le titre Tartuffe ou l’Imposteur. La reine-mère étant alors morte et la Compagnie du Saint Sacrement dissoute sur ordre du roi, les esprits sont calmés et l’autorité du roi affirmée. La pièce ne quittera dès lors plus le haut de l’affiche.
Objectif de séduction
À l’image des » Plaisirs de l’Île enchantée », les grandes fêtes qui agrémentent les débuts du règne du Roi-Soleil sont inspirées par l’exemple donné par le malheureux Fouquet
Fouquet?
. Le jeune roi, ( fin danseur ) , ne dédaigne pas de s’y donner lui-même en spectacle. Elles ont pour objectif de mettre en scène la toute-puissance de la monarchie française, ainsi que Louis XIV l’expliquera à son fils, le Grand Dauphin, dans ses Mémoires.
Après son coup d’essai de 1664, qui est aussi un coup de maître, Louis XIV réédite des fêtes baroques dans la nuit du 18 au 19 juillet 1668 avec un Grand divertissement royal et une fois encore en juillet et en août 1674 avec les Divertissements de Versailles. Il s’agit à chaque fois d’éblouir la cour et l’Europe. Après cela, le roi, en prenant de l’âge, va se consacrer à l’aménagement intérieur de son palais.
Aujourd’hui encore, la somptuosité qui se dégage de ces fêtes et du palais tend à nous faire oublier l’autre facette du » Grand Siècle »: débauche, vulgarité et arrogance des grands seigneurs de la cour.
Carrousel
De premières fêtes très remarquées ont été organisées par le jeune roi Louis XIV le 5 juin 1662 dans le jardin des Tuileries, son palais parisien. C’était peu après la mort du Premier ministre Mazarin
Mazarin ?
Ce jour-là, plusieurs milliers de spectateurs ont pu contempler les savantes évolutions de cinq quadrilles… d’où le nom de Carrousel qui est resté à cet endroit(le carrousel désigne un spectacle équestre). ( Le Carrousel s’orne aujourd’hui d’un bel arc de triomphe qui rappelle les victoires de Napoléon 1er et fait pendant à l’arc de triomphe de l’Étoile ).
Arc de Triomphe du Carrousel ?
Un commentaire même négatif est toujours le bien venu , mais PAS LES »LIKES » qui , même si en anglais » like » signifie » aimer » , ne signifient absolument RIEN !
( après avoir vu le film » traitre sur commande » ( magnifique , à mon avis) :
Affiche du film
Le 4 mai 1926, la Grande-Bretagne connaît une grève générale d’une ampleur jamais vue.
Les salariés cessent le travail par solidarité avec les mineurs, auxquels le gouvernement a imposé une baisse de salaire autoritaire pour restaurer la compétitivité du charbon national. C’est la conséquence d’une réévaluation » malheureuse » de la livre sterling , l’année précédente, par le Chancelier de l’Échiquier Winston Churchill
Churchill .
Face à la fermeté du gouvernement conservateur de Stanley Baldwin et de son Lord Chancelier, les mineurs et leurs syndicats, le Trades Union Congress (Le Trades Union Congress est l’organisation fédératrice des syndicats britanniques. Ses 71 membres représentent environ 7 millions d’adhérents) , doivent bientôt rendre les armes. Ils ne retrouveront semblable combativité qu’un demi-siècle plus tard.
Désordres et peur du »rouge »
La Grande-Bretagne connaît dans les années 1920 une situation sociale et économique difficile, suite à la Première Guerre mondiale. Dans les mois qui suivent la fin du conflit, une série de grèves accompagnent le retour à la paix et une difficile transition, marquée par une forte hausse du chômage et de l’inflation.
Les syndicats (Trade Unions) sont à leur zénith et souhaitent que les pouvoirs publics continuent à intervenir dans l’économie comme ils l’avaient fait durant la guerre. En face, les conservateurs s’y refusent car ils y voient le premier pas vers le communisme , leur hantise.
En 1924, ce »spectre rouge » se fait encore plus menaçant lorsque les travaillistes du Labour arrivent au pouvoir, même si leur gouvernement, dirigé par Ramsay MacDonald
Ramsay MacDonald ?
, n’a rien de révolutionnaire. Victime d’une motion de défiance, il ne tarde pas à tomber, ce qui entraîne de nouvelles élections, le 29 octobre 1924, et le retour des conservateurs au pouvoir.
Démocratie et »intox »
Quelques jours avant les élections d’octobre 1924, le Daily Mail, journal conservateur, publie une lettre du responsable soviétique Zinoviev qui présente le rapprochement diplomatique entre la Grande-Bretagne et l’URSS, voulu par MacDonald, comme une tactique pour favoriser la révolution en Grande-Bretagne.
Cette lettre, reflet de la peur ressentie par »l’establishment », va rendre plus difficile encore la campagne travailliste et faciliter la victoire des tories et de leur chef, Stanley Baldwin. On découvrira a posteriori qu’il s’agissait d’un faux, sans doute rédigé conjointement par les services secrets et le parti conservateur.
Du retour à l’étalon-or à la crise charbonnière
Winston Churchill, qui s’était éloigné du parti tory, son parti d’origine, y fait un retour remarqué en entrant comme Chancelier de l’Échiquier (ministre des finances) dans le gouvernement Baldwin. À ce poste, pour lequel il n’a aucune compétence particulière, il va prendre le 21 septembre 1925 la mesure que lui-même jugera comme »la plus grosse bévue de sa vie » : le retour de la livre sterling à sa parité d’avant-guerre. C’est la victoire des financiers de la City sur les industriels.
Comme l’entrevoit aussitôt l’économiste John Maynard Keynes
John Maynard Keynes ?
dans Les Conséquences économiques de Monsieur Churchill, elle va aboutir à renchérir le prix des exportations britanniques et mettre en péril l’industrie nationale. C’est exactement ce qui se passe… Le secteur charbonnier, autrefois fer de lance de la puissance britannique, est le premier atteint.
Pendant la Première Guerre mondiale, le gouvernement a pris le contrôle de cette industrie et le Labour (le parti travailliste) en a demandé en 1919 la nationalisation. Il a obtenu des progrès sociaux, comme la journée de 7 heures pour les mineurs, tout en repoussant à plus tard la question de la propriété des mines et surtout celui de la restructuration du secteur : beaucoup d’entreprises minières s’avèrent trop petites pour résister aux chocs successifs, comme la reprise des exportations allemandes en 1924.
Confrontés à des déficits de plus en plus massifs du fait de la réévaluation de la livre, les gestionnaires des mines demandent un retour à la journée de travail de 8 heures et une baisse importante des salaires. Plusieurs accords provisoires permettent au gouvernement de maintenir ceux-ci à leur niveau par des subventions, mais, en 1926, la situation n’est plus tenable.
La grève générale et son échec…
Le 3 mai, les négociations entre les propriétaires et les mineurs sont interrompues. Le gouvernement se dispose à diminuer les salaires des mineurs. Le »Trades Union Congress », qui représente l’ensemble des syndicats de salariés, tous secteurs confondus, se juge assez fort pour lancer dès le lendemain un mot d’ordre de grève générale, par solidarité avec les mineurs.
Les classes moyennes et supérieures s’enrôlent en masse pour conduire les locomotives ! mais ne contribuent qu’à accroître plus encore le chaos. La grève s’étend bientôt à l’achat des journaux, accusés de donner une vision trop hostile de la grève. En réponse, Churchill fait publier par le gouvernement un journal compréhensif, le British Gazette.
Ce durcissement des positions annihile tout espoir d’une solution négociée. Finalement, ce sont les grévistes qui cèdent les premiers : des tensions apparaissent entre les mineurs et les autres catégories de salariés. Dans un message radiodiffusé, le premier dans une telle situation, Baldwin creuse le fossé en dénonçant la grève générale comme illégale tout en reconnaissant la légitimité du mouvement des mineurs.
Finalement, dès le 8 mai, le Trades Union Congress accepte de cesser la grève et, dans la pratique, d’abandonner les mineurs. Ces derniers poursuivent leur mouvement mais doivent reprendre le travail à l’automne, avec des salaires très diminués et des journées de travail allongées. Cet échec va affaiblir durablement les syndicats.
Un commentaire est toujours le bien venu , mais PAS LES »LIKES » qui , même si en anglais » like » signifie » aimer » , ne signifient absolument RIEN !
Le syndicalisme tel que nous le connaissons aujourd’hui a moins de deux siècles d’existence. Il est né en Angleterre avec la révolution industrielle et la formation d’une classe ouvrière. Il a obtenu »droit de cité » à la fin du XIXe siècle dans la plupart des pays occidentaux.
En France, l’empereur Napoléon III
Napoléon III ?
a accordé en 1864 le droit de grève et d’association aux ouvriers mais c’est seulement vingt ans plus tard, sous la 3ème république , qu’ont été légalisés les syndicats, par la loi Waldeck-Rousseau
Waldeck-Rousseau ?
du 21 mars 1884.
En butte à la méfiance de la classe politique, à la différence de leurs homologues britanniques et allemands, ces syndicats vont être livrés à l’extrême-gauche anarchiste et s’abandonner à l’illusion du grand soir révolutionnaire.
Syndicats et Bourses du Travail donnent naissance à la première confédération
Les troubles de la Commune passés la gauche républicaine qui a pris le pouvoir se détourne ostensiblement de la classe ouvrière. Le » fougueux » Léon Gambetta
Gambetta ?
déclarera au Havre, le 18 avril 1872 : » Croyez qu’il n’y a pas de remède social, car il n’y a pas une question sociale. »
Des syndicats se développent malgré tout dans les grandes usines et on en compte bientôt un demi-millier. En 1879 naît la première fédération nationale professionnelle,celle des chapeliers (?), suivie deux ans plus tard par celle du Livre puis en 1883 par celle des mineurs. Sous la présidence de Jules Grévy
J.Grévy ?
, la majorité parlementaire se résout à légaliser leur existence.
Le syndicalisme accélère sa croissance sous l’impulsion de socialistes d’obédience (Relation de dépendance entre une autorité, un mouvement, une idéologie et les personnes qui y sont attachées ). marxiste et de militants chrétiens inspirés par l’encyclique » Rerum Novarum de Léon 13 » .
D’autre part , dans une optique libérale, le Conseil municipal de Paris inaugure le 3 février 1887 la première Bourse du Travail française. Il doit s’agir d’un lieu où chômeurs et employeurs peuvent se rencontrer et faire affaire selon la loi de l’offre et de la demande.
Dans les mois suivants, d’autres Bourses du Travail sont fondées à Nîmes, Marseille… On en compte bientôt près d’une centaine en France (et aussi en Belgique). En février 1892 est constituée une Fédération nationale des Bourses du Travail de France et des colonies. Elles bénéficient d’un financement public important et leur gestion est déléguée aux syndicats. Elles accueillent des sociétés d’entraide sociale, ce qui leur vaut d’être aussi appelées Maisons du Peuple. Très vite, les socialistes y voient un outil pour diffuser leurs idées parmi les ouvriers.
Le pouvoir politique, inquiet de la tournure des événements, replace la Bourse du Travail de Paris sous la tutelle du préfet. Les syndicats se soumettent pour ne pas perdre leurs subventions. Cette addiction à l’argent public est la »maladie infantile » du syndicalisme français, dont il souffre plus que jamais un siècle après...
La Fédération nationale échappe quant à elle à la tutelle de l’État et défie même celui-ci en portant à sa tête en 1895 un jeune militant anarchiste, Fernand Pelloutier…….
F.Pelloutier ?
…..(24 ans), qui a rejeté le terrorisme » façon Ravachol » au profit de l’action militante.
La même année, la Fédération nationale des Bourses du Travail se rapproche de la Fédération des syndicats pour fonder à Limoges la Confédération Générale du Travail (CGT). Il s’agit de la première union nationale de syndicats, qui inclut notamment la Fédération du Livre et la Fédération des cheminots.
Au congrès de Montpellier, en 1902, les Bourses du Travail se transforment en unions départementales multi professionnelles et se fondent au sein de la CGT. Celle-ci se dote ainsi de structures fédérales solides et de réels moyens d’action.
Ses effectifs bondissent à plus de cent mille membres sous l’impulsion de son secrétaire général Victor Griffuelhes (un ancien militant anarchiste ). Il organise le 1er mai 1906 la première grève générale pour la journée de 8 heures .
Quelques mois plus tard, au 9 -ème congrès de la CGT, à Amiens, Victor Griffuelhes
Victor Griffuelhes
fait valoir ses vues dans une motion qui restera dans l’Histoire syndicale sous le nom de » charte d’Amiens »et préconise la grève générale comme moyen de faire triompher la révolution et » l’expropriation capitaliste ».
Un syndicalisme libre de toute attache politique
Entre le congrès d’Amiens et la Grande Guerre, la CGT voit ses effectifs doubler jusqu’à atteindre environ 400 000 adhérents sur près de huit millions de salariés ( »une paille » à côté des quatre millions de syndiqués britanniques et autant d’allemands).
Mais Victor Griffuelhes, contesté, est démis en février 1909 et remplacé quelques mois plus tard au secrétariat général par un jeune inconnu de trente ans, Léon Jouhaux
Léon Jouhaux ?
. Il va demeurer à la tête de la Confédération jusqu’en 1947 (exception faite de l’Occupation) avant de recevoir le Prix Nobel de la Paix 1951 et fonder la CGT-FO (Force Ouvrière).
En attendant, en 1914, Léon Jouhaux rejoint » l’Union sacrée », tout comme Jules Guesde, le dirigeant du parti socialiste (SFIO). Les conflits sociaux reprennent toutefois sans attendre la fin de la guerre. En novembre 1917 se rompt l’Union sacrée tandis qu’en Russie, Lénine et les bolchéviques s’emparent du pouvoir.
En 1919, une rivale se dresse devant la CGT. C’est la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), créée à l’initiative de la Fédération des syndicats féminins et du Syndicat parisien des employés du commerce et de l’industrie. Elle se veut réformiste et apolitique, fidèle à la doctrine sociale de l’Église.
La situation se gâte en 1920. La SFIO ne parvient pas à faire passer des réformes sociales. Quant à la CGT, elle multiplie les grèves tournantes à l’initiative de ses » comités syndicalistes révolutionnaires » (CSR) de tonalité anarchiste et lance une grève générale le 1er mai. Tout cela aboutit à un échec et n’empêche pas des licenciements massifs dans la métallurgie.
À la fin de l’année 1920, la SFIO se déchire au congrès de Tours. La majorité de ses militants rejoint le Parti communiste français (PCF) et fait allégeance à Lénine.
L’année suivante, le 25 juillet 1921, le 16 -ème congrès de la CGT s’ouvre au palais Rameau, à Lille, dans un climat de grande violence. Des coups de feu sont même tirés et l’on compte une trentaine de blessés.
Léon Jouhaux, réformiste bon teint, obtient la dissolution des comités anarchistes. Mais il ne peut éviter le départ d’une minorité, un tiers environ des 700 000 adhérents. Proche du PCF et des bolchéviques, elle va constituer la CGT Unitaire.
Les deux frères ennemis referont leur union le 2-5 mars 1936, au congrès de Toulouse, avec l’aval de Staline, en prélude à la victoire du Front populaire . Bien que réunifiée, avec un total de cinq millions d’adhérents, la CGT va se montrer toutefois incapable de maîtriser le soulèvement spontané qui suit les élections et conduit à deux millions de grévistes.
C’est au secrétaire général du parti communiste Maurice Thorez qu’il reviendra de »siffler la fin de la récréation » le 11 juin 1936 : » Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue ».
Le pacte germano – soviétique de 1939 et l’invasion de la France en 1940 entraînent la CGT dans des dissensions autrement plus graves. Léon Jouhaux est déporté à Buchenwald cependant que René Belin, un autre dirigeant de la Confédération, devient ministre du Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain !
Tout en collaborant indignement avec l’occupant, le régime ébranle les institutions de la IIIe République défunte, y compris les syndicats qui sont dissous le 9 novembre 1940 en tant qu’émanation de la lutte des classes.
Les jeunes technocrates de Vichy entament une rénovation sociale qui sera accélérée à la Libération.
Le programme du Conseil National de la Résistance:
Le CNR, qui réunit des représentants de la Résistance, des partis de la France libre et des syndicats (CGT et CFTC), publie le 15 mars 1944 un programme d’action qui va devenir la référence commune à tous les partis et syndicats français jusqu’à l’avènement de la monnaie unique, au début du XXIe siècle.
Ce petit texte préconise un rôle accru de l’État et des syndicats dans la vie économique : »retour à la nation des grands moyens de production monopolisée (…), droit d’accès aux fonctions de direction et d’administration pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires (…), participation des travailleurs à la direction de l’économie, (…) reconstitution d’un syndicalisme indépendant doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale, (…) sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ».