Activités  » insolites » dans le Ardennes


les Ardennes (belges surtout),près de mon lieu de naissance

 


1) Randonnée avec un âne dans la Thiérache ardennaise

Randonner avec un âne est une expérience unique qui favorise les rencontres, ajoute une dimension ludique à votre voyage et permet de nouer une véritable complicité avec l’animal.  Même si l’âne souffre d’une réputation d’être vivant quelque peu têtu, il n’en reste pas moins un compagnon très fidèle et attachant.

C’est donc en Thiérache ardennaise au cœur du Parc Naturel Régional, qu’Emmanuel vous invite à vivre cette expérience des plus dépaysantes au rythme des pas de l’âne et à vous laisser enchanter par les différents paysages que vous offre la nature ardennaise.


2 ) L’arche de Noë, refuge pour animaux

Situé dans la Thiérache ardennaise, à Eteignières, l’arche de Noé est une ferme pédagogique assez originale et un refuge pour animaux en tout genre.

Endroit assez insolite pour vivre un merveilleux moment en famille, la visite nous fait découvrir des dizaines d’animaux différents dans un magnifique cadre naturel. A l’arrivée,on reçoit un petit sceau de pain pour nourrir certains animaux et profiter ainsi d’un moment privilégié avec eux en oubliant le quotidien surmené.

Pour les heureux propriétaires des lieux, l’aventure commença par un chat, des poules, des oies, un chien, deux chèvres, un cheval… Puis, le projet d’une arche ouverte à tous les animaux pour sensibiliser les petits et les grands au bien-être animal fut lancer.

Aujourd’hui, on trouve sur le site des autruches, des chameaux, des ânes, des ratons laveurs, des cochons, des chèvres, des chevaux, et encore bien d’autres !

On peut passer un trés bon moment en famille en compagnie de dizaines d’animaux différents

Le parcours de visite, permet pour chaque animal, de découvrir des renseignements sur ses habitudes, son mode de reproduction et son mode de vie. Une aire de pique-nique sur le site permet aux visiteurs de manger sur place leurs victuailles et de partager un bon moment en famille. Une aire de jeux est également accessible aux petits et aux plus grands.

La page Facebook de l’Arche de Noé pour en savoir plus : https://www.facebook.com/archedenoe08/


3 ) Découverte des crêtes pré ardennaises à bord d’une calèche

Basée au sein du magnifique relais de poste de Launois-sur-Vence, en plein cœur des crêtes pré-ardennaises, l’association  » Les Sabots du Relais  » propose de vous faire découvrir la région et ses richesses au rythme des pas de ses chevaux de traits ardennais.

L’idée de l’association était de rendre au relais de poste de Launois ses fonctions initiales et bien-sûr de préserver et encourager l’utilisation du cheval de trait ardennais. L’association propose donc au grand public plusieurs balades au départ de Launois autour de plusieurs thèmes : une balade gourmande, une balade patrimoine et une balade découverte insolite qui pourrait bien vous réserver de nombreuses surprises.

Promenade en attelage pour découvrir les richesses des Crêtes Pré-ardennaises

Les balades incluent une dégustation de produits locaux et généralement un arrêt à la  »Ferme du Lion d’Or » à Jandun. Une façon originale de découvrir cette région au patrimoine naturel et historique préservé !


4) Dans les bottes d’un agriculteur ardennais

Une visite qui ne manquera surement pas de terroir !

C’est à la Harnoterie à Beaumont en Argonne que Stéphanie Morin, accueille les visiteurs dès 7h du matin pour vivre avec elle et surtout comme elle une matinée au sein de sa ferme. On visite l’exploitation agricole, participe à la traite des vaches, prendre soin des cochons et des chèvres avant de passer au laboratoire pour apprendre à fabriquer un véritable fromage ardennais.

La vie quotidienne au sein d’une exploitation agricole ardennaise.

Cette expérience permet de découvrir le métier de paysan en suivant le rythme journalier d’un agriculteur et en prenant part à la vie de la ferme. Ici à la Harnoterie, Stéphanie transforme et vends tous ses produits sur place : charcuterie, lait, viande, … On peut ainsi suivre toute les étapes des différentes chaînes alimentaires de la ferme. A la fin de la matinée, dégustation d’un repas au sein de la ferme en compagnie de toutes les personnes qui font vivre quotidiennement l’exploitation.


5 ) Animaliers d’un jour au Parc Argonne Découverte

Entrée dans les coulisses du Parc Argonne ,découverte et partage du quotidien passionnant des soigneurs du parc animalier. Au cours d’une matinée riche en expériences et en émotions, découverte de l’envers du décor de ce parc situé en Argonne ardennaise, en plein cœur de la forêt.

Après un accueil café : Préparation des rations et nourriture des différents animaux comme les chauves-souris, les genettes, les ratons laveurs ou encore les vautours. Des rencontres exceptionnelles pour un spectacle inoubliable et une journée sous le signe du partage et de la bienveillance en compagnie des soigneurs du parc transmettent une partie de leurs savoir-faire et de leurs connaissances.


6 ) Le Fondry des chiens, petit canyon ardennais

Niché au cœur du parc naturel de Viroinval-Hermeton, à la frontière franco-belge, le site du Fondry des chiens est un endroit assez étonnant voir spectaculaire ! Le phénomène géologique qu’il abrite est unique dans la région et dans toute la Belgique. Sous l’effet de l’érosion, la roche calcaire s’est, pendant plusieurs millions d’années, creusée pour former de petites gorges que l’on surnomme dans la région  » le petit canyon de Belgique  ». Il est possible de descendre dans la gorge pour admirer le travail de l’eau sur la roche et les différentes formes qu’elle a creusé et admirer le spectacle d’en bas.

Le petit canyon de Belgique à Viroinval

Pour ceux et celles qui souhaiterait Il existe une randonnée d’environ 9 kilomètres pour découvrir les différents trésors du parc naturel comme le plateau des Abannets, la Roche Trouée ou encore le magnifique Jardin d’O de Nismes. Il est d’ailleurs posssible d’ y louer des pédalos, pique-niquer dans le parc et profiter de la nature en toute tranquillité.

On peut aussi compléter la visite avec un voyage en train à vapeur à travers le parc naturel ou découvrir les secrets de fabrication de la Super des Fagnes, bière locale et artisanale bien sûr !


7 ) Les Déjeuners des légendes sur la Croix Scaille

Si l’ envie prend de découvrir les légendes ardennaises en vivant un moment convivial et participatif, cette expérience est faite pour les viteurs. Il suffit de se rendre en milieu de matinée sur le site du Tchar-Scaille, en plein cœur du massif de la Croix Scaille et au milieu de la nature, pour une balade accompagnée.

Haut lieu du maquis ardennais, réserve naturelle exceptionnelle et balcon sur la forêt des Ardennes, le massif de la Croix Scaille offre des trésors naturels et un patrimoine historique trés dense.

Un déjeuner original autour des légendes des Ardennes

C’est ensuite au restaurant le Tchar Scaille qu’on est accueilli par Philipe, propriétaire des lieux, et grands connaisseurs des légendes du territoire. Le déjeuner, composé de produits de saison locaux et originaux, sera entrecoupé de plusieurs scènettes jouées par deux conteurs ardennais afin de s’ immerger dans l’atmosphère et le monde des légendes ardennaises. L’occasion de déguster un repas convivial autour des traditions orales ardennaises.


8 ) La vallée de la Semois et son tabac

Entre Arlon, en Belgique et Monthermé en France, la Semoy ou Semois (selon si vous êtes en France ou en Belgique) offre de très nombreuses richesses tout au long de son paisible parcours : points de vue magnifiques, sites légendaires, randonnée mais aussi un produit qui aujourd’hui, est largement moins connu qu’autrefois : du tabac.

Aujourd’hui, ils ne sont plus que quelques producteurs qui perpétuent la tradition mais en 1905, on trouvait dans la vallée jusqu’à 280 hectares de plantations !

découverte de l’histoire du tabac

Cette industrie va rapidement se développer et permettre aux habitants de s’enrichir.

Son goût particulier vient de son implantation, car le climat est propice : dans la vallée, il fait chaud et ensoleillé l’été pour favoriser son séchage et se sont les brouillards de l’automne qui l’empêchent de moisir. Deux itinéraires en voiture entre Vresse et Bouillon permettent de mettre en valeur les derniers témoins de l’histoire de cette culture.


9 ) Le jardin des hiboux et sa promenade avec les rapaces

Au milieu des Ardennes Namuroise, caché dans la nature, se trouve le Jardin des Hiboux, une fauconnerie de plus de 75 rapaces qu’on peut rencontrer lors d’une expérience inoubliable. pour les amateurs de randonnée passionés par ce  » drôles d’animaux  » ,partir pour une balade de cinq kilomètres en pleine nature en compagnie d’un oiseau de proie sur son gant est possible. Cette aventure inoubliable permet d’admirer de trés près ces oiseaux majestueux, d’apprendre à mieux les connaître et les apprécier afin de contribuer à leur sauvegarde.

Une promenade dont on se rappelle longtemps !

Ensuite il est conseillé de prendre le temps de parcourir chacune des volières pour y découvrir l’ensemble des majestueux rapaces qu’on peut retrouver pendant les différents spectacles de la journée.


10 )  » Taste of Liège », une autre façon de découvrir la ville

Concept unique de circuit gourmand dans la cité ardente,  »Taste of Liège  » propose une visite guidée qui combine histoire, culture et surtout des dégustations des meilleurs spécialités culinaires de la ville.

Avec du chocolat , de la bière artisanale connue par tous les amateurs de bière, des dégustations de mets traditionnels et plus exotiques, la balade ravira les petits comme les plus grands pendant près de 2 heures. La visite se terminera par un tour en bateau sur la Meuse afin de découvrir la ville autrement !

Absinthe : grandeur et décadence de  »la fée verte »


Billet long ,trop long ,mais ……..heureux d’avoir retrouvé mes blogs alors…..

image = absinthe plante

Au XIXe siècle, l’art de vivre passait par l’absinthe… Tour à tour adulée puis chargée d’anathème, celle qui inspira les artistes de l’époque, de  » fée verte  » devint sorcière. Accusée de rendre fou et criminel, elle fut partout combattue et abattue. La Belgique, la première, sonna le glas en 1905. La Suisse suivit en 1910 et finalement la France donna, en 1915, le dernier  »coup d’estoc ». Feu la fée verte ne gênerait plus personne. Morte grâce aux efforts conjugués de l’Académie de Médecine, des ligues antialcooliques et des syndicats puissants de la viticulture, elle fut enterrée à grands renforts de fanfare.

C’est à la fin du XVIIIe siècle que vivait, dans le village de Couvet, le Dr Ordinaire, un médecin français exilé de Franche-Comté pour des raisons politiques, . Décrit comme un original par les habitants du canton, le médecin parcourait en tous sens le Val de Travers monté sur son petit cheval corse qu’il appelait  » La Roquette  ».

Il exerçait tout à la fois la médecine et la pharmacie, comme cela se pratiquait alors. Dans les cas graves, il prescrivait un élixir fabriqué à partir de plantes macérées dans de l’alcool dont il tenait la formule croit-on, d’une vieille femme de Couvet, la mère Henriod. A la mort du Dr Ordinaire, sa gouvernante, Mademoiselle Grand-Pierre, aurait vendu la formule de l’élixir au major Dubied. Celui-ci, avec un sens certain des affaires et aidé de son gendre Henri-Louis Pernod, créa en 1798 la première fabrique d’absinthe à Couvet.

affiche vente absinthe sous la marque  » Pernod »

Le major Dubied prit donc l’affaire en mains. L’élixir allait être désormais distillé, méritant ainsi l’appellation scientifique et légale  » d’extrait d’absinthe  », mais restant plus habituellement dénommé  » liqueur d’absinthe  ». C’est ainsi que l’absinthe passa du domaine de la thérapeutique équivoque à celui de boisson apéritive. Autrefois prescrit pour combattre la fièvre et stimuler l’appétit, ce breuvage quitte donc l’officine et devient, grâce à son ancienne réputation, le complément indispensable d’une bonne cave.

En 1805, devant le succès de la liqueur et l’accroissement de la demande, Henri-Louis Pernod

Henri-Louis Pernod ?

décida de créer sa propre entreprise. Pour des raisons fiscales, il s’installa alors en France, à Pontarlier dans le Doubs. Avec une première distillerie française, qui avait pour nom Pernod Fils, commençait, chez nous, l’aventure de l’absinthe.

L’absinthe fait son chemin.

Quelques années plus tard, vers 1830, elle devient vraiment la boisson à la mode. C’était l’époque des grandes conquêtes coloniales : l’Algérie, Madagascar, le Tonkin… Les militaires qui s’étaient vite aperçu des vertus curatives ?de la liqueur d’absinthe en mettaient quelques gouttes dans l’eau généralement suspecte pour se garantir des fièvres pernicieuses et de la dysenterie. Ils prirent goût à ce breuvage et à leur retour en France continuèrent à absorber leur boisson favorite. Ils furent vite imités par la bourgeoisie pleine d’admiration pour ses conquérants et par les artistes à la recherche de plaisirs nouveaux capables d’augmenter leur sensibilité et leur pouvoir de création. ( Qui n’a pas en tête cette fameuse photographie de Verlaine écrivant au Procope, un verre d’absinthe devant lui ? )

Tous les artistes  » s’adonnaient à la verte avec passion  ». Les poètes en buvaient et la louaient ou la fustigeaient selon leurs états d’âme ; les peintres en buvaient et lui donnaient un visage. Certains d’entre eux montrèrent son côté funeste, comme Degas…

Degas ?

….dans son fameux tableau intitulé  » l’absinthe  » ou Picasso avec sa série des buveuses. D’autres préférèrent retenir l’ambiance du bar, de la fête. Renoir immortalisa ainsi le  » Bal du Moulin de la Galette  », haut lieu de divertissement où l’absinthe triomphait. Manet se plaisait au « Bar des Folies Bergères »… Toulouse-Lautrec, quant à lui, avait un faible pour le Moulin Rouge. Un faible pour l’absinthe aussi. Il ne sortait jamais sans sa canne à système qui dissimulait un verre et une petite fiole contenant de la liqueur. Chez lui, il raffinait. Il composait dans son atelier pour son ami Aristide Bruant, un  » cocktail  » de son invention : un panaché de cognac et d’absinthe au nom si évocateur de  » Tremblement de terre  ». Boire de l’absinthe relevait donc du snobisme de l’époque et dans tous les grands établissements des beaux quartiers, entre cinq et sept heures du soir, c’était  » l’heure verte  ».

Vers 1870, l’absinthe jusqu’alors réservée à une élite va se ‘ démocratiser  ». Voilà l’ouvrier entraîné  » sur la piste du bourgeois  ». L’absinthe qui était chère à ses débuts devient meilleur marché que le vin qu’elle commence à concurrencer. Certains le remarquent et d’autres s’en inquiètent comme en 1907 Jean d’Orsay, journaliste au Matin : ‘ La purée verte remplace partout les flacons rouges aux terrasses des cafés. Autant d’apéritifs que de consommateurs. Où sont les innocentes piquettes d’antan ?  » Ainsi, l’absinthe ne fait plus l’exclusivité des beaux établissements. Elle fait son apparition dans les petits bistrots, les caboulots qui regorgent de monde les soirs de paye. Les marchands de vin, puis les fruitiers et même les charbonniers vendent de l’absinthe. Si bien  » qu’à la sortie des ateliers, sur les places, dans les rues, en été, nous sommes pénétrés du relent anisé de toutes les demies dégustées…  » (L’absinthe et l’absinthisme, 1908).

Absinthe Terminus, à Pontarlier
Absinthe Terminus, à Pontarlier

Fait de société nouveau, la femme qui se contentait à la fin du repas d’une petite  » liqueur de dames  »prend désormais l’apéritif et se met à l’absinthe. On la voit, surtout à Paris, attablée à la terrasse des cafés et  » je vous garantis que les absintheuses sont au moins à la hauteur des absintheurs  », écrit H. Balesta en 1860 dans  » Absinthe et absintheurs  ».

Pourquoi cette vogue de l’absinthe qui fait dire au Dr Eugène Ledoux de Besançon en 1908 :  » elle est devenue malheureusement une boisson nationale et bien française  » ? Jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’apéritif tel qu’on le connaît aujourd’hui n’existait pas. Quelques amers et quinquinas faisaient leur timide apparition. Lorsqu’il s’agissait de boire avant le repas, à la maison aussi bien que dans les établissements publics, c’était surtout le vin qui était à l’honneur… Et puis survint l’absinthe.

L’absinthe avait tout pour devenir populaire : cette saveur anisée tout à fait nouvelle pour l’époque ; cet air faussement anodin dû au fait qu’il fallait y ajouter de l’eau fraîche, ce qui en faisait une boisson légère et désaltérante. Et enfin, elle demandait une préparation originale, un cérémonial très particulier qui fit de sa consommation un véritable rite social.

L’absinthe, extrait distillé de plantes ayant préalablement macérées dans de l’alcool, titrait 68 et 72 degrés. Il fallait d’une part, y ajouter de l’eau ce qui provoquait l’émulsion des essences des plantes, ce qui donnait l’aspect laiteux de la boisson et, d’autre part, le sucrer pour adoucir l’amertume apportée par la plante d’absinthe. Comme le sucre ne se dissout pas dans un alcool de titre aussi élevé, il fallait qu’il tombe déjà dissous, dans le verre. D’où ce rite de la préparation de l’absinthe.

la préparation de l’absinthe
Lorsque votre absinthe est versée
Au fond d’un verre de cristal
Mettez sur la pelle en métal
Le sucre, en deux pierres cassées
Et l’une sur l’autre placéesPuis faites couler savamment
L’eau claire en petite cascade
Regardez bien, voici comment.
Et pour qu’elle ne soit pas fade
Versez surtout très doucement.L’absinthe devenant plus pâle
Répandra sa divine odeur
Et vous verrez dans la blancheur
De cette subtile liqueur,
De beaux reflets d’ambre et d’opaleVous aurez de cette façon
Une absinthe bonne et bien faite ;
Profitez donc de ma leçon ;
Si cela vous monte à la tête,
Vous calmerez votre âme en fête
En nous chantant une chanson.
rite de la préparation de l’absinthe

Ainsi, les consommateurs prenaient leur temps, devisant entre eux en attendant que leurs absinthes soient prêtes. Ce rite, par l’occasion qu’il créait de favoriser les conversations, est, à n’en pas douter, à l’origine de l’énorme succès de l’absinthe. Ce moment de détente pris au café, en compagnie, est devenu rapidement une institution. Et cet instant privilégié est devenu l’heure de l’apéritif, l’heure de l’absinthe.

Rançon de son succès, l’absinthe, boisson profondément sociale, a connu une telle vogue dans toutes les couches de la société qu’elle devint très rapidement le symbole de l’alcoolisme. Un alcoolisme qui prit des proportions effrayantes au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du suivant. Il est vrai qu’il se buvait beaucoup d’absinthe. De 1870 à 1910, sa consommation n’a fait que croître : elle serait passée de 7 000 hectolitres en 1874 à 360 000 hectolitres en 1910, d’après les chiffres donnés par la Ligue Nationale antialcoolique. C’est la ville de Marseille qui détenait le record de la consommation avec 3 litres d’absinthe pure par habitant et par an, puis venaient les départements du Var avec 2,5 litres, du Vaucluse, de la Seine et du Gard avec 2 litres. Quant à la ville de Pontarlier qui comptait 25 distilleries en 1905, sa consommation a décuplé en trente-cinq ans, de 1871 à 1906.

En fait, l’absinthe était consommée surtout dans les régions du Jura et du Doubs où étaient installées de nombreuses distilleries, à Paris pour une question de mode et dans le Midi de la France où elle était une boisson rafraîchissante par excellence. Ceci représentait environ treize départements qui absorbaient à eux seuls 65 % de la consommation totale de la France. L’absinthe qui avait le tort d’être populaire, fut un exutoire tout trouvé à l’alcoolisme. Tous les maux portés par les eaux-de-vie et le vin furent mis sur son compte. L’absinthe est qualifiée de fléau social et pour elle on invente l’expression de péril vert.  »La Fée verte devint ainsi sorcière  ».

Dès 1902, le Président du Conseil avait demandé à l’Académie de Médecine d’étudier cette grave question de l’alcoolisme. Il fut à cet effet créé en son sein une Commission dite de l’alcoolisme qui avait pour but d’analyser la toxicité de toutes les boissons à base d’essences. Outre l’absinthe, les consommateurs avaient en effet le choix entre différentes boissons alcooliques, à base de plantes, fabriquées suivant divers procédés. L’Académie de Médecine se pencha donc sur le problème général des boissons à essences et de nombreuses discussions eurent alors lieu afin de définir le degré de toxicité des essences les plus couramment utilisées.

C’est en s’appuyant sur les données de l’observation clinique et simultanément sur les résultats de l’expérimentation physiologique, que furent déterminés la nature et le degré de toxicité de chacun des produits composant les liqueurs. Après de nombreuses controverses, l’Académie refusa finalement d’établir une échelle de culpabilité entre les essences. Elle préféra les condamner toutes en bloc et condamner avec elles leur support commun qui est l’alcool. Il fut donc établi une seule liste d’essences avec néanmoins à leur tête, l’essence d’absinthe, la reine des poisons de ce genre (Bulletin de l’Académie de médecine, séance du 24 janvier 1903).

’absinthe, la reine des poisons de ce genre

Un courant très sérieux en faveur de la prohibition de l’absinthe avait déjà commencé à se manifester avant 1900. Aussi quand l’Académie de médecine souleva la question de la toxicité des boissons à essences et en particulier de celle de l’absinthe, décida-t-elle de l’orientation à donner à la lutte antialcoolique. La fée verte vit alors se dresser contre elle  » tous ceux qui, voulant en finir, l’accusent d’être la principale cause de l’abêtissement physique et moral de la nation française  », écrit J. Guyot dans L’absinthe et le délire persécuteur en 1907.

Une ligue nationale contre l’alcoolisme fut alors fondée, soutenue par des membres de l’Académie de Médecine, des écrivains, des parlementaires. Suivant cet exemple, de nombreuses autres ligues antialcooliques virent le jour appuyées par la presse. En 1906, la ligue nationale contre l’alcoolisme prit l’initiative de lancer une pétition nationale contre l’absinthe, avec ce mot d’ordre :  » Supprimons l’absinthe  ». Un texte fut envoyé aux conseils généraux et municipaux, aux membres de l’Académie de Médecine, de l’Académie française, de l’Armée, de la Magistrature, de l’Université.

Ce texte commençait ainsi :  » Attendu que l’absinthe rend fou et criminel, qu’elle provoque l’épilepsie et la tuberculose et qu’elle tue chaque année des milliers de fiançais. Attendu qu’elle fait de l’homme une bête féroce, de la femme une martyre, de l’enfant un dégénéré, qu’elle désorganise et ruine la famille et menace ainsi l’avenir du pays. Attendu que des mesures de défenses spéciales s’imposent impérieusement à la France, qui boit à elle seule plus d’absinthe que le reste du monde…  ». La pétition fut un succès.

En plus, le journal Le Matin organisa le 14 juin 1907 un meeting monstre au Trocadéro avec comme ordre du jour :  » Tous pour le vin, contre l’absinthe  ». La séance fut ouverte par le Pr. d’Arsonval

Pr. d’Arsonval ?

 :  » Le but de cette séance est de dénoncer au public un péril national : l’absinthe et l’absinthisme. L’utilité des boissons alcooliques n’est point en cause : l’absinthe, voilà l’ennemi !  » tandis que l’illustre académicien, Jules Clarette déclarait :  » Faisons que les marchands de vin, qui ont bien le droit de vivre, vendent du vin, du vin français, du vin naturel et sain, celui que le roi gascon faisait couler sur les lèvres de son nouveau-né. Alors, ils auront bien mérité de la France  ». Pendant ce temps, au dehors, sur la place du Trocadéro, grondait une contre-manifestation de plusieurs milliers de personnes, menée par le député Girod de Pontarlier.

Toutes les propositions de loi concernant la suppression de l’absinthe furent successivement rejetées par la commission sénatoriale chargée de les examiner. Le 11 juin 1912, le Sénat adopta cependant la proposition de M. Ouvrier tendant à interdire, non pas la liqueur d’absinthe mais toute liqueur renfermant de la thuyone, principe reconnu actif de l’essence d’absinthe, présent dans les armoises et différentes plantes telles que la sauge et la tanaisie. Par cette mesure, le gouvernement voulait donner satisfaction au grand mouvement d’opinion qui s’était déchaîné contre l’absinthe. En même temps, il n’osait prendre contre les fabricants de l’apéritif national la mesure radicale que l’intérêt public demandait.

Il faudra attendre le lendemain de la déclaration de la guerre de 1914 pour que le gouvernement invite les préfets à prendre dans les départements des arrêtés tendant à interdire dans les établissements publics la vente au détail de l’absinthe. Mais comme il fallait faire davantage, le gouvernement émit le 7 janvier 1915 un décret contresigné par le ministre de l’Intérieur, interdisant la circulation, la vente en gros et au détail de l’absinthe et des liqueurs similaires.

Ce décret ne pouvant être valable que pour la durée de la guerre, il fut déposé sur le bureau de la Chambre un projet de loi tendant à rendre définitives les mesures prises pendant la guerre. Le 16 mars 1915( il y a environ 108 ans ), la proposition de loi relative à l’interdiction de la fabrication, de la vente en gros et au détail ainsi que la circulation de l’absinthe et des liqueurs similaires, fut enfin acceptée à l’unanimité.

La loi, qui parut au Journal Officiel le 17 mars 1915, fut très favorablement accueillie par l’opinion publique et, sauf quelques rares exceptions, fut partout complètement appliquée. Les fabriques furent fermées. Les marchands en gros et les dépositaires suspendirent leurs ventes mais conservèrent cependant leurs stocks en attendant le vote d’une éventuelle loi d’indemnisations.

Plusieurs projets de loi relatifs aux indemnisations à allouer aux fabricants d’absinthe furent déposés par le gouvernement mais aucun n’aboutit. Pour éviter les murmures des cultivateurs, un début de satisfaction leur fut cependant donné. L’État reprit leurs stocks d’herbages, les brûla et les paya aux prix des derniers cours, tout en laissant espérer d’autres indemnités qui devaient dédommager les planteurs de leurs frais de culture et de leurs installations spéciales de dessication.

Les anciens fabricants d’absinthe se trouvèrent eux, au retour de la guerre, devant un amas d’herbages aussi important qu’inutile. Finalement, ces plantes détenues par les distillateurs ne leur furent jamais remboursées et plus d’un million de kilos fut détruit sans compensation. Les fabricants ne reçurent aucune indemnisation et les grosses fabriques très spécialisées qui ne distillaient que de l’absinthe durent fermer leurs portes.

___________________________________

Paroles:

Ils buvaient de l’absinthe,
Comme on boirait de l’eau,

L’un s’appelait Verlaine,

Verlaie ?


L’autre, c’était Rimbaud,
Pour faire des poèmes,
On ne boit pas de l’eau,
Toi, tu n’es pas Verlaine,
Toi, tu n’es pas Rimbaud,
Mais quand tu dis « je t’aime »,
Oh mon dieu, que c’est beau,
Bien plus beau qu’un poème,
De Verlaine ou de Rimbaud
,

Pourtant que j’aime entendre,
Encore et puis encore,
La chanson des amours,

Quand il pleut sur la ville,
La chanson des amours,
Quand il pleut dans mon cœur,
Et qu’on a l’âme grise,
Et que les violons pleurent,
Pourtant, je veux l’entendre,
Encore et puis encore,
Tu sais qu’elle m’enivre,
La chanson de ceux-là,
Qui s’aiment et qui en meurent,
Et si j’ai l’âme grise,
Tu sécheras mes pleurs,

Ils buvaient de l’absinthe,
Comme l’on boit de l’eau,
Mais l’un, c’était Verlaine,
L’autre, c’était Rimbaud,
Pour faire des poèmes,

On ne boit pas de l’eau,
Aujourd’hui, les « je t’aime »,

S’écrivent en deux mots,
Finis, les longs poèmes,
La musique des mots,
Dont se grisait Verlaine,
Dont se saoulait Rimbaud,

Car je voudrais connaître,
Ces alcools dorés, qui leur grisaient le cœur,
Et qui saoulaient leur peine,
Oh, fais-les-moi connaître,
Ces alcools d’or, qui nous grisent le Coeur,
Et coulent dans nos veines,
Et verse-m ‘en à boire,
Encore et puis encore,
Voilà que je m’enivre,

Je suis ton bateau ivre,
Avec toi, je dérive,

Et j’aime et j’en meurs,
Les vapeurs de l’absinthe,
M’embrument,
Je vois des fleurs qui grimpent,
Au velours des rideaux,
Quelle est donc cette plainte,
Lourde comme un sanglot,
Ce sont eux qui reviennent,
Encore et puis encore,
Au vent glacé d’hiver,
Entends-les qui se traînent,
Les pendus de Verlaine,
Les noyés de Rimbaud,
Que la mort a figés,
Aux eaux noires de la Seine,

J’ai mal de les entendre,
Encore et puis encore,
Oh, que ce bateau ivre,
Nous mène à la dérive,
Qu’il sombre au fond des eaux,
Et qu’avec toi, je meurs,

On a bu de l’absinthe,
Comme on boirait de l’eau,
Et je t’aime, je t’aime,
Oh mon dieu, que c’est beau,
Bien plus beau qu’un poème,
De Verlaine ou de Rimbaud…

Pour tester mon accès ….


Tomber de Charybde en Scylla ……

…….n’échapper à un danger que pour se frotter à un autre encore plus grave ; de pis en pis ; en tentant d’éviter un mal, tomber dans un autre encore plus grand ; aller de mal en pis ; échapper à un mal pour inévitablement retomber dans un autre pire

Origine et définition

Cette expression est employée depuis le XIVe siècle, mais elle remonte à l’Antiquité.
Jean de la Fontaine l’a utilisée dans « la vieille et les deux servantes » où il conte l’histoire de deux servantes qui, étant dérangées dès le chant du coq par leur patronne, crurent bon d’égorger l’animal. Hélas, une fois l’animal passé de vie à trépas, la vieille, craignant de laisser passer l’heure du réveil, n’arrêtait plus de les déranger.
A l’origine Charybde et Scylla auraient été deux dangers du détroit de Messine, entre l’Italie et la Sicile, le premier étant un tourbillon, le second un écueil.
Les marins qui cherchaient à éviter le premier allaient périr en s’écrasant sur le second.
Présents dans la Mythologie, Scylla était présenté comme une créature monstrueuse à plusieurs têtes et Charybde comme un monstre qui, trois fois par jour, aspirait dans d’énormes tourbillons les eaux du détroit avec les bateaux qui y naviguaient, puis les recrachait .
Dans l’Odyssée, Ulysse, qui vient à peine d’échapper aux chants des sirènes, doit tenter de se glisser entre ces deux grands dangers. Mais il y perdra 6 compagnons dévorés vivants par Scylla.

Exemples

Pour autant, nous ne souhaitons pas à la Slovénie de tomber de Charybde en Scylla.
Lorsque je me suis penché sur ce dossier, je dois bien dire que je suis tombé de Charybde en Scylla.
 » Ces prisonniers risquent de tomber de Charybde en Scylla.
Si seulement j’avais su, à l’époque, que je tombais de Charybde en Scylla quand, en m’asseyant, remplie d’idéaux, dans le fauteuil éditorial, je rêvais d’en faire le prochain New Yorker.
Cherchons -nous à tomber de Charybde en Scylla ou voulons-nous emprunter une voie durable? »

Covoiturage …..( introduction )


La covoitureuse voulait se rendre à Thénac en Charente-Maritime,………

……sa conductrice l’abandonne près de Thénac en Dordogne

SUR LA ROUTE Cette jeune femme de 22 ans, partie d’Annecy pour se rendre en Charente-Maritime, n’oubliera pas de sitôt son covoiturage après avoir été lâchée au bord de la route en Dordogne .

Illustration covoiturage.
Illustration covoiturage.

La covoitureuse voulait se rendre à Thénac en Charente-Maritime, sa conductrice l’abandonne près de Thénac en Dordogne

Elle a très vite senti que ce covoiturage  ne se déroulerait pas normalement. Mais pas qu’elle allait dans la mauvaise direction. Une covoitureuse de 22 ans a vécu un véritable périple, alors qu’elle voulait rejoindre, la veille du réveillon de Noël , sa famille à Thénac en Charente-Maritime. 

Juliette, partie le 23 décembre d’Annecy pour se rendre en Charente-Maritime, s’est retrouvée abandonnée en rase campagne par sa conductrice en… Dordogne.

 » Elle nous a regardés et nous a dit tant pis pour nous…  »

Tout commence mal, puisqu’entre un passager pris sur la route manifestement ivre, excès de vitesse de la conductrice, et insultes qui fusent, Juliette se sent rapidement en insécurité dans l’habitacle. C’est lorsque la nuit tombe que la conductrice comprend qu’elle ne se rend pas au même Thénac que Juliette… Puisqu’elle va en Dordogne.  » Elle nous a regardés et nous a dit que peu importe, elle allait à ce Thénac-là, point. Tant pis pour nous  » raconte Juliette .

La jeune femme demande alors à descendre de voiture, et se retrouve abandonnée au bord de la route. Elle attendra deux heures qu’un taxi vienne la chercher, pour finalement passer la nuit dans un hôtel à Bergerac , avant de trouver un train qui l’achemine bien jusqu’à Thénac en Charente-Maritime, le lendemain.

La covoitureuse indique avoir fait un signalement de la conductrice sur le site de covoiturage, et devrait se faire rembourser son voyage.

___________________________________________________

Le covoiturage : qu’est ce que c’est ,d’où  » çà vient  » ,à quoi çà sert ?

Le covoiturage (en anglais : carpooling) est l’utilisation conjointe et organisée (à la différence de l’auto-stop )

Le covoiturage (en anglais : carpooling) est l’utilisation conjointe et organisée (à la différence de l’auto-stop

) d’une automobile , par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs tiers passagers, dans le but d’effectuer un trajet commun.

Il procure des avantages individuels (partager les dépenses de carburant et de maintenance, agrémenter les voyages, développer le lien social) et collectifs (augmenter le taux de remplissage des véhicules, diminuer les embouteillages et la pollution ).

En France, le covoiturage est indemnisé dans la limite du barème fiscal kilométrique, ce qui permet au plus grand nombre de se déplacer. Le conducteur ne doit donc pas faire de bénéfices (l’argent qu’il reçoit doit correspondre au partage des frais liés au trajet). Il dépend de la motivation des particuliers et repose en grande partie sur un principe collaboratif d’auto-organisation  mais peut être encouragé, coorganisé ou aidé par des collectivités ou entreprises qui y trouvent divers bénéfices. Le mot ne fait son apparition dans la loi qu’à partir de 2015.

Panneaux de covoiturage :

Principe :

Contrairement au taxi  où le passager choisit la destination, en covoiturage, c’est le conducteur qui offre de partager son véhicule, éventuellement gratuitement et fixe le trajet.

Un conducteur propose aux passagers de les transporter dans sa voiture pour un trajet (ou une portion de trajet) qu’il doit lui-même effectuer, et donc à la date et à l’heure qu’il a décidées. Généralement, le lieu de départ, déterminé à l’avance, est le même pour tout le monde. À l’arrivée, le conducteur dépose les passagers là où lui-même s’arrête, ou bien à l’endroit que chacun souhaite, en évitant de faire un grand détour. Il peut alors laisser ses passagers par exemple à proximité d’un transport en commun 

ou bien là où un membre de la famille ou un ami pourront les prendre en charge.

Le conducteur peut demander à ce qu’un des passagers le remplace au volant afin qu’il puisse se reposer un peu.

Le partage des frais est laissé à l’appréciation du conducteur. La formule la plus classique consiste à diviser le coût du carburant et des péages éventuels par le nombre de personnes. Les frais généraux tels que ceux d’entretien ou d’assurance peuvent être inclus dans le calcul du coût du trajet.

Le conducteur est  »tenu » de ne pas faire de bénéfice, en particulier pour ne pas enfreindre la loi. Certains demandent cependant une participation forfaitaire quel que soit le nombre de passagers.Cependant , il existe néanmoins aussi des sites web et applis mobiles de covoiturage totalement gratuits, sans contribution financière. Enfin, en 2016, au Luxembourg, est apparue une appli mobile de covoiturage originale, car basée sur l’échange mutuel de service entre un chauffeur, piéton mais apte à conduire, et un possesseur de véhicule qui ne veut ou ne peut pas conduire à l’instant du trajet.

Histoire :

Le partage d’un véhicule est une tradition plus ou moins ancrée selon les régions du monde , souvent associée à un besoin de voyager en dépensant moins, et qui présente l’avantage de moins encombrer la chaussée dans les régions densément peuplées.

L’augmentation du nombre de passagers par véhicule peut assurer le transport de milliers de personnes supplémentaires tout en décongestionnant le réseau routier. La plupart des véhicules circulent avec trois ou quatre places libres. Une des solutions possibles est d’encourager les migrants journaliers à pratiquer le covoiturage…

Le covoiturage est né de dynamiques d’organisation de l’auto-stop dans les années 1950, par des associations allemandes (Mitfahrzentrale) ou telles que  »Taxistop » en Belgique,  »Allostop » créée en France  en 1958 et Allo-Stop au Canada. Le mot  » covoiturage  » est récent (1989). Depuis les années 1980 , il représente une alternative de transport reconnue, qui s’étend dans le monde occidental. Internet  a beaucoup contribué à l’émergence de cette pratique de transport en facilitant les contacts entre conducteurs et passagers.

Plusieurs pays s’inscrivent déjà dans la vague du covoiturage en mettant en place des aires de stationnement servant de points de chute, des voies réservées en cas d’embouteillage, etc. Au Canada par exemple, toutes les autoroutes importantes autour des agglomérations comme Montréal ,Toronto ou Vancouver   ont desvoies réservées aux véhicules à occupation multiple  (VOM), ce qui accélère grandement l’accès au centre-ville. Aux Pays-Bas, il existe des  » lifters plaats  » qui consistent en un trottoir d’environ un kilomètre à l’entrée des autoroutes. Ces trottoirs sécurisent les adeptes et servent autant aux covoitureurs qu’aux auto-stoppeurs .

Hormis le transport entre personnes se connaissant (forcément assez limité), le covoiturage ne peut fonctionner que si un système manuel (association, centre d’appels, petites annonces, annonce radio, etc.) ou automatisé (site internet, » babillards » ?, échange de courriels ou de SMS, etc.), ou les deux, aide à mettre en relation conducteurs et passagers.

Beaucoup de sites Internet permettent la proposition et la demande de covoiturages, qu’ils soient réguliers ou ponctuels, de proximité ou de longue distance. Dans ce dernier cas, certains sites offrent des moteurs de recherche en ligne pour le covoiturage, ce qui permet de calculer les trajets et les meilleures possibilités pour le conducteur et le passager. Ces services de  » babillard  »  pour le covoiturage sont souvent gratuits et faciles à utiliser.

En France, le covoiturage se développe beaucoup même s’il représentait moins de 1 % en 2008. Certaines difficultés juridiques freinent son développement. En 2009, la pratique du covoiturage suscite un réel engouement en France, grâce à son prix modeste et en raison des préoccupations environnementales des usagers et du développement d’Internet.

En juillet 2008, en Ontario, une compagnie de bus locale, , tenta d’interdire les activités de  » PickupPal  »  pour cause de concurrence déloyale. Le 6 novembre 2008, l’autorité responsable, le Ontario Highway Transportation Board (OHTB) leur donna raison. Devant la pression des utilisateurs, la législation fut cependant modifiée peu après pour élargir le concept de covoiturage.

Aux États-Unis,Robin Chase  , fondatrice de  »Goloco », site de covoiturage américain, a été citée parmi les 100 personnes les plus influentes de la Planète par le magazine Time  en 2009.

Perspectives de développement

Selon Stéphanie Vincent , le covoiturage est encore (2008) au début d’une  » courbe d’innovation  » ;  » dans une phase d’imitation, celle durant laquelle  » des essaims d’imitateurs qui reproduisent et aménagent les innovations, créant des grappes d’innovations secondaires  » . Un souhait de convivialité et les longues distances à parcourir, ainsi que l’augmentation du prix du carburant, incitent les gens à covoiturer cependant une  » barrière psychologique  » existe et reste un des freins importants au développement du covoiturage en Europe ». En 2000, le Centre d’études sur les réseaux,les transports,l’urbanisme et les costructions publiques, en France, constatait que  »certains acteurs du transport urbain prétendent que notre culture est différente au point d’engendrer des freins psychologiques assez puissants pour que le public n’adhère pas à ces pratiques malgré leurs intérêts individuels et collectifs. Pourtant, rien ne s’oppose à ce qu’on obtienne des résultats satisfaisants en France où ces systèmes n’ont à ce jour pas encore émergé  ».

Plusieurs actions peuvent encore accélérer le développement du covoiturage :

  • Dynamique territoriale ,Améliorer l’échange d’information,Cartographie des aires de covoiturage,Privilèges spécifiques voitures à plusieurs passagers = créer à l’entrée des villes des voies de circulation réservées aux voitures avec plusieurs passagers et des parcs automobiles aux abords des centres-villes denses,multiplier les possibilités de jumelage des trajetsen favorisant l’échange d’annonces de covoiturage entre sites,cartographie des aires de covoiturage
  •  ;

Un covoiturage spontané est né aux abords des parkings d’entrée des autoroutes, ou sur certains lieux stratégiques de passage, dans certains quartiers, lotissements et villages. Dans les alpes, les habitants de vallées de montagnes isolées et en impasse se sont depuis longtemps auto-organisés (ex. : vallée de Névache, vallée des Monge dans les Alpes) La Fédération du covoiturage (FEDUCO) est créée en France en décembre 2008 par différents acteurs privés et associatifs; son but est la promotion du covoiturage sous toutes ses formes.

La Fédération nationale des associations d’usagers des transports demande toutefois une baisse des aides publiques en faveur du covoiturage, à travers notamment une modification du barème fiscal de prise en compte des frais réels pour les automobilistes utilisant leur véhicule pour se rendre à leur travail, et en concentrant les aides au covoiturage sur les zones peu denses, afin d’éviter la concurrence avec les transports collectifs.

En 2018, l’État lance la construction d’un registre de preuves de covoiturage, pour réduire le risque de fraude.

Aux États-Unis, sa pratique est stable et particulièrement marquée dans les zones urbanisées.

Rôle d’Internet:

La France comptait déjà 78 sites de covoiturage en 2007 et le nombre de sites ne cesse d’augmenter. Sept d’entre eux ont été comparés par 60 Millions de consommateurs: » BlaBlaCar, Carpooling, Vadrouille-covoiturage, iDVROOM (racheté depuis par Klaxit ), topcovoiturage.com (une combinaison de covoiturage et de colis voiturage), Karzoo, Solution-CoVoiturage et Je-covoiture.

Depuis cette date, cette liste s’est enrichie de plusieurs autres sites et applications, notamment Karos,Klaxit,Mobicoop, LaRoueVerte.com, Gomore, RoulezMalin, ZenOnCar et Wever qui ne prennent aucune commission sur les trajets pour préserver l’esprit originel du covoiturage. Des plateformes comme Kombo permettent de comparer les prix et durée du transport par covoiturage avec ceux d’autres modes de transport.

La plateforme Covoiturage-libre.fr a été créée en 2011 sous la forme d’une association, à la suite de la mise en place de frais de commission par BlaBlaCar. Le 23 novembre 2018, Covoiturage-libre.fr a pris la forme d’une coopérative pour former  » Mobicoop ». Cette coopérative met en avant le covoiturage comme étant un bien commun et non une marchandise.

Pour sa part, ZenOnCar se distingue car, au lieu d’un chauffeur offrant simplement des places dans son véhicule à des passagers, il propose tous les cas possibles d’échange de services mutuels : chaque utilisateur peut, pour chaque trajet, se déclarer comme possesseur de véhicule ou non, apte à conduire ou non. Ainsi, le possesseur du véhicule n’est plus forcément celui qui conduit, ce qui peut permettre des usages novateurs comme la possibilité de trouver un conducteur pour rentrer avec son propre véhicule, en toute sécurité, quand on a trop bu.

Enfin, la plupart des sites de petites annonces gratuites proposent aussi une rubrique covoiturage et certains sites locaux disposent même de plus d’offres qu’un site spécialisé pour un trajet identique.

Ceci montre bien l’engouement du covoiturage en France. De nombreux sites plébiscitent cette pratique en expliquant son intérêt ou en proposant des idées de covoiturage. Le gouvernement a organisé la première Journée du covoiturage en France le 17 septembre 2010.

En janvier 2008, un concept similaire pour le transport de partage des biens a été introduit sur internet. Une société appelée FretBay a lancé sa plateforme pour le partage des camions pour livrer les marchandises. Ce nouveau concept a été introduit la première fois en Europe et bientôt copié par d’autres pays d’Europe.

En 2007, la multiplicité et la diversité des acteurs et des sites étaient un frein au développement et à l’essor du covoiturage en France, la plupart des sites souffrant d’une faible fréquentation. Le regroupement d’acteurs (collectivités, entreprises, associations, etc.) et la mise en commun des bases de données  des sites pourraient répondre à ce problème.

Cependant, cela peut avoir des retombées négatives sur les utilisateurs de ces plateformes de covoiturage. En effet, la mise en commun des bases de données  personnelles des différents sites peut induire une réticence chez les individus quant à la protection leurs données personnelles.

Le Règlement européen sur la protection des données personnelles, régulé par l’Etat appelé aussi RGPD  est appliqué depuis le 25 mai 2018. Il remplace la directive précédente sur la protection des données personnelles, et offre une protection plus grande aux personnes physiques face aux nouvelles réalités informatiques. Ainsi, les entreprises doivent mettre en place des mesures de protection des données plus appropriées afin de mettre davantage en confiance les utilisateurs quant au partage des données personneles  sur la plateforme ainsi qu’au transfert de celles-ci d’une entreprise à une autre. En cas de non-respect de ce règlement elles peuvent payer des amendes pouvant aller jusqu’à vingt millions d’euros ou quatre pour cent de leur chiffre d’affaires annuel mondial.

c’était il y a 66 ans ….


Le 6 novembre 1956

L’expédition de Suez tourne au fiasco

Le 6 novembre 1956, à minuit, prend fin l’expédition de Suez. Les parachutistes français et britanniques doivent cesser le feu quelques heures à peine après avoir sauté sur le canal et défait les troupes égyptiennes.

Imposé par les Soviétiques et les Américains, ce cessez-le-feu sonne pour la France et la Grande-Bretagne la fin de l’ère coloniale et la fin de leur influence au Moyen-Orient. Il annonce aussi l’émergence du tiers monde et des pays arabes ainsi que l’intervention des États-Unis dans la politique moyen-orientale.

Cynisme et arrogance :

Pris de court par la nationalisation   par le président égyptien Nasser, les Français et les Britanniques, qui perçevaient les droits de péage sur le canal, avaient d’abord protesté tout en hésitant sur la conduite à tenir.

Là-dessus s’étaient greffés des facteurs extérieurs…

Le socialiste  Guy Mollet

, chef du gouvernement français, eut l’idée de punir Nasser de son soutien aux indépendantistes algériens. De son côté, le jeune État d’Israël, fidèle allié de la France, manifesta le souhait d’une guerre préventive contre l’Égypte, soupçonnée de vouloir laver l’affront subit par les Arabes  en 1948.

Une conférence internationale s’ouvrit à Londres le 16 août en vue de trouver un compromis. Pendant ce temps, dans la discrétion, les militaires français et britanniques acheminèrent des troupes vers Chypre. À Londres, le Premier ministre conservateur Anthony Eden eut plus de difficulté à rallier sa majorité à la perspective d’une guerre.

Le 22 octobre 1956, le Premier ministre israélien David Ben Gourion (70 ans) se rend discrètement en France avec son chef d’état-major Moshe Dayan et Shimon Pérés. La délégation rencontre à Sèvres, près de Paris, Guy Mollet ainsi qu’un représentant britannique.

Il est convenu deux jours plus tard que les Israéliens, décidés à  » rompre l’encerclement  », attaqueront les Égyptiens et qu’ensuite, Français et Britanniques adresseront un ultimatum aux adversaires et occuperont la zone du canal sous prétexte de les séparer !

Le 29 octobre, les troupes du général Moshe Dayan se lancent dans le Sinaï et mettent en déroute l’armée égyptienne.

Comme prévu, le 30 octobre, Londres et Paris envoient un ultimatum conjoint au Caire et à Tel Aviv, enjoignant aux combattants de cesser le feu et de se retirer à 10 miles du canal.

Israël s’incline mais l’Égypte, comme on peut s’y attendre, rejette l’ultimatum.

Le lendemain 31 octobre, Français et Anglais détruisent au sol les avions égyptiens. Et, les 5 et 6 novembre, les parachutistes sautent sur Port-Saïd, à l’endroit où le canal débouche sur la mer Méditerranée. Personne ne se soucie d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée trois jours plus tôt, le 1er novembre…

Pendant que l’attention du monde se porte sur le canal de Suez, les chars soviétiques entrent à Budapest et répriment le soulèvement des Hongrois contre leur régime communiste.

Menaces soviétiques

À peine les paras français et britanniques touchent-ils terre dans la zone du canal que les Soviétiques menacent d’intervenir avec des fusées intercontinentales à tête nucléaire si l’attaque n’est pas stoppée !

Washington fait alors pression sur ses alliés pour arrêter les frais.

La poudre de perlimpinpin ?


Un remède prétendument extraordinaire mais aux vertus complètement imaginaires.
Une solution présentée comme miraculeuse, mais qui ne sert à rien.

Origines :

   »Perlimpinpin » est un mot qui date de la première moitié du XVIIe siècle mais dont l’étymologie est inconnue. Il s’est aussi écrit  »prelimpinpin ».
  Certains le comparent à une formule magique comme  »abracadabra ».
Est-ce parce que ceux qui, autrefois, vendaient des poudres diverses en prétendant qu’elles étaient des remèdes extrêmement efficaces contre tout et n’importe quoi, les présentaient comme des produits un peu magiques ?
Toujours est-il que ces poudres se sont aussi, et à juste titre, appelées « poudre de charlatan ».
Par extension, l’expression peut s’appliquer à tout ce qui est censé apporter une solution à quelque chose et qui s’avère complètement inefficace.

Exemples :

 » Et cela marche, commercialement tout du moins, puisque la cure représente 36 % du chiffre d’affaires de la société, qui vise surtout les personnes âgées. Mais pour la direction des fraudes, qui a conduit la procédure, et pour le procureur, Jean-Pascal Oualid, on n’est pas loin de la « poudre de perlimpinpin ».  »

KLIK ……………..

c’était e il y a environ 121 ans !


La révolte des Boxeurs ( Boxeurs = Milice de la justice et de la concorde ) étaient une société secrète chinoise, connue pour avoir déclenché l’épisode dit de la  » révolte des Boxers en 1899-1901 ». Devenue un mouvement de masse comptant entre cinquante et cent mille membres, la société mena des actions xénophobes…. 

Le 10 juin 1900, à Pékin, devant son Grand Conseil, l’impératrice douairière appelle les Chinois à chasser les étrangers. La secte des Boxeurs (ou Boxers en anglais) ne se le fait pas dire deux fois. Mais leur insurrection conduit au débarquement d’un corps expéditionnaire européen. Le 7 septembre 1901, l’insurrection des Boxeurs se clôt sur la signature d’un traité d’allégeance de la Chine impériale aux puissances occidentales. C’est une nouvelle humiliation  pour les Chinois.

 » Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera…  »( dixit Napoléon Ier qui disait:  »Laissons dormir la Chine car quand elle s’éveillera le monde tremblera ! »)

Selon une confidence de l’historien Jean Tulard …

Jean Tulard ?

, cette citation de Napoléon Ier est une invention américaine dont on trouve l’origine dans le célèbre film de Nicholas Ray : Les 55 jours de Pékin (1963), qui raconte la révolte des Boxeurs. Elle est formulée par David Niven, qui joue le rôle de l’ambassadeur britannique Sir Arthur Robertson. Alain Peyrefitte l’a reprise dix ans plus tard pour en faire le titre de son livre à succès : Quand la Chine s’éveillera… 

Humiliation et révolte

La secte dite des  » Boxeurs  » (les Anglo-Saxons parlent des Boxers) avait été fondée vers 1770 dans les campagnes chinoises du Chan-tong, au sud de Pékin. Son appellation occidentale est une mauvaise traduction de son nom chinois :  » Yi-ho k’iuan  »(le poing de la concorde et de la justice).

A l’origine opposée à la dynastie des Mandchous autant qu’à la domination des Occidentaux, les Boxeurs avaient trouvé un allié inattendu en la personne de la vieille impératrice douairière Cixi impératrice

Cixi impératrice ? ( jeune)

67 ans. Celle-ci dénonçait volontiers l’emprise des Occidentaux sur son pays mais c’était pour mieux consolider son pouvoir personnel.

Le 10 juin 1900, Cixi demande devant son Grand Conseil que soient chassés sans retard les étrangers. Les Boxeurs de Pékin, excités par un prince de la Cité interdite, Touan, ne se le font pas dire deux fois ! Ils se lancent dans la chasse aux chrétiens chinois et aux prêtres européens, massacrant les uns et les autres. Ils font par ailleurs le siège des Légations, les blocs d’immeubles réservés au logement des étrangers. Ces derniers prennent leurs dispositions pour un siège de longue durée.

Malheureusement pour les apprentis-sorciers de la Cité interdite, la révolte ne dépasse pas les limites de la capitale et le pays, dans son ensemble, ne bouge pas.

Pour une fois unis, Anglais, Américains, Allemands, Autrichiens, Italiens, Français, Russes et même Japonais organisent un corps expéditionnaire sous le commandement du général allemand Alfred von Waldersee

Alfred von Waldersee ?

.

Les soldats occupent le port de T’ien-tsin le 14 juillet 1900 et entrent à Pékin un mois plus tard. La Cour prend le large sans attendre, l’orgueilleuse impératrice Cixi ne craignant pas de se déguiser en paysanne !!

Par le traité qui clôt le conflit, les représentants de l’impératrice conviennent de verser d’énormes réparations financières aux Occidentaux échelonnées sur… quarante ans (au total 1600 millions de francs-or).

Cixi doit aussi sacrifier certains princes de sa dynastie. Les organisateurs des massacres reçoivent  » la permission de se suicider  » !!!!pendant que les Boxeurs captifs sont décapités en grand nombre. Cet ultime abaissement du pouvoir impérial va libérer en Chine les énergies réformatrices de la bourgeoisie occidentalisée et débouchera dix ans plus tard sur la République .

En apparence, le principal bénéficiaire de l’insurrection est le tsar de Russie Nicolas II

Nicolas II ?

car il profite des troubles pour occuper la Mandchourie.

Une compagnie de Boxers à Tianjin (ou Tien-Tsin), 1901, Washington, Library of Congress.

Impérialismes déchaînés :

Mais en faisant çà , le tsar excite contre lui le Japon, qui avait des visées sur cette province et inquiète Londres. L’Angleterre du roi Édouard VII s’irrite de l’expansionnisme russe.

Le 30 janvier 1902, lord Landsdowne et l’ambassadeur japonais concluent un accord par lequel, en cas de guerre entre la Russie et le Japon, l’Angleterre s’engage à ne pas intervenir au secours de la Russie et à encourager la France et l’Allemagne à en faire autant. Cette promesse sera à l’origine de la guerre russo-Japonaise  de 1905 et de la défaite du tsar.

Les campagnes présidentielles américaines….


…… adultères, corruption… Ces scandales qui les ont entachées

1828 : Andrew Jackson et son épouse font scandale

1828 : Andrew Jackson et son épouse font scandale

Après avoir perdu l’élection présidentielle quatre ans plus tôt, Andrew Jackson est bien décidé à prendre sa revanche en 1828. Le général américain d’origine modeste, connu pour s’être vaillamment battu contre les Anglais lors de la bataille de la Nouvelle Orléans en 1815, se mesure au président John Quincy Adams. D’une violence inouïe, la campagne pour la Maison Blanche n’épargne personne : rumeurs et insultes pleuvent des deux côtés et une vieille histoire vient entacher la campagne du général Jackson. Marié depuis 1791, il découvre quelques années plus tard que son épouse n’est en réalité pas divorcée de son précédent mari. Celle-ci s’empresse d’officialiser son divorce pour se remarier officiellement avec Jackson en 1794 et l’affaire semble classée. Plus d’une trentaine d’années plus tard, elle est éventée par les opposants de Jackson pendant la campagne de 1828. Andrew Jackson est accusé d’adultère pour avoir couché avec une femme encore mariée, tandis que son épouse est qualifiée de bigame. Malgré la violence du scandale, Andrew Jackson sort vainqueur de la course à la présidence.

1884 : Un premier scandale sexuel au coeur de la campagne

1884 : Un premier scandale sexuel au cœur de la campagne

En politique américaine, les scandales sexuels ne datent pas de Bill Clinton. En 1884, le candidat démocrate Grover Cleveland

Grover Cleveland ?

est accusé d’avoir eu dix ans plus tôt un enfant avec une femme non mariée, Mary Halpin. L’affaire, révélée par le Buffalo Evening Telegraph, prend de l’ampleur lorsqu’elle est appuyée par une lettre de l’intéressée qui accuse l’homme politique de l’avoir violée. Grover Cleveland admet seulement une relation hors mariage consentie.

1884 : Un premier scandale sexuel au coeur de la campagne

1884 : Un premier scandale sexuel au cœur de la campagne

Véritable aubaine pour les républicains, l’affaire est enterrée grâce aux coups portés par les partisans de Cleveland sur Mary Halpin qu’ils s’efforcent à discréditer. Grover Cleveland devient président des Etats-Unis une première fois avant un second mandat en 1892.

1952 : Richard Nixon visé par des accusations de corruption...

1952 : Richard Nixon visé par des accusations de corruption…

Sur le ticket du candidat républicain Eisenhower, Richard Nixon est foudroyé en pleine campagne par des révélations sur des détournements de fonds électoraux à son usage personnel. Fragilisé, il risque sa position de colistier et monte au créneau le 23 septembre 1952. A l’occasion d’un discours retransmis à la télévision et suivi par près de 60 millions de téléspectateurs, Richard Nixon joue la carte de la transparence… et de l’émotion. Le candidat nie en bloc les accusations de corruption, prenant son épouse comme preuve de sa bonne foi: “Je dois vous dire que Pat n’a pas de manteau en vison. Mais elle a l’étoffe républicaine. Et je lui dis toujours qu’elle est belle peu importe ce qu’elle porte”, lance-t-il, larmoyant.


… Et sauvé par son chien

… Et sauvé par son chien

Richard Nixon admet avoir reçu un cadeau, « Checkers », le cocker anglais familial : “Vous savez, les enfants adorent le chien, et je vous le dis tout de suite, quoi que les gens disent, nous allons le garder. “ Un jeu d’acteur réussi pour Richard Nixon qui fait vite oublier l’affaire qui a failli le disqualifier. Le voilà vice-président le 20 janvier 1953.

1972 : Des révélations sur la santé mentale de son colistier font vaciller le candidat démocrate McGovern

1972 : Des révélations sur la santé mentale de son colistier font vaciller le candidat démocrate McGovern

En 1972, le démocrate George McGovern pense avoir à ses côtés le meilleur atout pour l’emporter face à Richard Nixon. Son colistier Thomas Eagleton, un catholique libéral, lui assure la faveur des syndicats. Mais ses espoirs sont rapidement  »douchés » lorsque la santé mentale de son partenaire fait la une de la presse. Il y apprend que Thomas Eagleton a souffert d’une dépression et fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, notamment pour y suivre une thérapie par électrochocs.

1972 : Des révélations sur la santé mentale de son colistier font vaciller le candidat démocrate McGovern

1972 : Des révélations sur la santé mentale de son colistier font vaciller le candidat démocrate McGovern

McGovern admet que son colistier le lui avait caché mais, sans la possibilité de faire machine arrière, il continue de soutenir celui qui doit devenir son vice-président. Thomas Eagleton quitte finalement de lui-même le bateau, deux semaines après avoir été nommé. C’est la deuxième et dernière fois dans l’histoire des Etats-Unis qu’un vice-président quitte son ticket avant l’élection.

Gary Hart, foudroyé en pleine ascension

Gary Hart, foudroyé en pleine ascension

En 1987, Gary Hart est favori pour remporter l’investiture démocrate. Alors que les sondages confirment son envolée, un article du Miami Herald bouleverse le cours de la campagne : Gary Hart est accusé d’avoir une liaison avec une jeune top model. Comble de la malchance, le même jour est publié dans le New York Times un portrait fleuve de l’homme politique qui lance, sans une once de méfiance: “Si quelqu’un veut me suivre à la trace, qu’il y aille. Il va très vite s’ennuyer.”

Gary Hart, foudroyé en pleine ascension

Gary Hart, foudroyé en pleine ascension

Loin de s’ennuyer, les journalistes déterrent quelques jours plus tard le profil de la jeune femme, une jeune top model ancienne miss Caroline du Sud, du nom de Donna Rice. Des photos du couple font la une du National Enquirer. Moins que l’adultère, les Américains regrettent le mensonge du candidat et les sondages chutent. Gary Hart suspend sa campagne et se retire de la course.

Bill Clinton dans la tourmente

Bill Clinton dans la tourmente

En 1992, Gennifer Flower s’invite dans la campagne. La jeune femme annonce aux tabloïds américains avoir vécu une liaison de près de douze ans avec le futur candidat Bill Clinton. Ses révélations font l’effet d’une bombe à quelques jours du lancement de la campagne des primaires démocrates. Le couple Clinton réagit immédiatement en répondant à une interview de la chaîne CBS diffusée juste après le Superbowl. Soudé devant les téléspectateurs, le couple sauve la mise et la campagne est réussie.

Bill Clinton dans la tourmente

Bill Clinton dans la tourmente

Vainqueur face à Bush, le président sera toute sa carrière poursuivi par le scandale que Gennifer Flowers entretient à coup d’interviews et d’un livre autobiographique aux détails graveleux.

Hillary Clinton face à la résurgence de "l’affaire des e-mails"

Hillary Clinton face à la résurgence de « l’affaire des e-mails »

L’affaire date de 2015, Hillary Clinton la pense enterrée. Et pourtant, le FBI va la relancer en 2016. Un an auparavant, le New York Times révèle dans ses pages l’utilisation par Hillary Clinton de sa messagerie professionnelle à des fins personnelles au moment où elle est Secrétaire d’Etat. Illégale, la pratique entraîne l’ouverture d’une enquête : le FBI rend son rapport au mois de juillet 2016. Il accable la candidate, l’accuse de “négligence extrême”, mais ne demande aucune poursuite.

Hillary Clinton face à la résurgence de l’affaire des e-mails.

Hillary Clinton face à la résurgence de l’affaire des e-mails.

A dix jours de l’élection, le FBI assène un dernier coup à la candidate démocrate en décidant de rouvrir le dossier… avant d’indiquer que les conclusions restent les mêmes qu’en juillet. Trop tard.

"Quand tu es une star, tu peux les attraper par la chatte"

« Quand tu es une star, tu peux les attraper par la chatte »

Alors que la campagne est déjà bien avancée, Donald Trump est rattrapé par des obscénités prononcés quinze ans plus tôt, dans une vidéo prise à son insu. Publié par le Washington Post, l’enregistrement fait entendre le milliardaire en pleine discussion avec un animateur télé. “Je suis automatiquement attiré par les belles femmes… Je les embrasse tout de suite comme un aimant. Je les embrasse, je n’attends même pas, lâche-t-il. Et quand tu es une star, elles te laissent faire. Tu peux les attraper par le chatte, tu fais tout ce que tu veux.” Si sa popularité auprès de l’électorat féminin fond sensiblement, Donald Trump contre-attaque en faisant resurgir les frasques sexuelles de Bill Clinton et en sort presque indemne.

Vous le saviez ?


Moi non…

Le seul survivant japonais du Titanic a été la risée de son pays

Il n’a pas respecté le culte du sacrifice !!!!

Masabumi Hosono est le seul passager japonais à bord du Titanic. Lorsque celui-ci sombre, le Japonais parvient à atteindre un canot de sauvetage. Mais à son retour au pays il n’est pas du tout vu comme un héros, au contraire il devient la risée du Japon…

Masabumi Hosono?

Masabumi Hosono était un fonctionnaire qui travaillait pour le ministère des Transports japonais. En 1910, il est envoyé par son employeur en Russie pour étudier l’infrastructure ferroviaire. Après deux ans de dur labeur, alors qu’il a une quarantaine d’années, il doit retourner chez lui. Il se rend d’abord à Londres, puis se dirige vers Southampton et embarque à bord du fameux Titanic le 10 avril 1912. Il est alors le seul Japonais sur cet imposant navire. 

Chacun sait ce qui se passe ensuite, un iceberg vient à la rencontre de l’énorme bateau. La règle des “femmes et les enfants d’abord” fait rage pour la montée sur les canaux de sauvetage. Dans la cohue, le Japonais parvient à se faufiler sur le pont. Alors qu’il entrevoit la mort, sans aucune issue possible, un officier s’écrit “Y’a de la place encore pour deux ici !”. Hosono tente sa chance pour survivre, et se cachant le visage à l’aide de sa veste il réussit à prendre le large sur le canot de fortune. L’eau autour est jonchée de débris et de cadavres. 

Après 6 heures de voyage, il pose enfin les pieds sur la terre ferme. Mais c’est loin d’être la fin de son calvaire. Il retourne alors au pays, pour rejoindre sa femme et ses enfants. L’honneur japonais est très strict, ainsi Hosono ,ce survivant du Titanic est méprisé et déshonoré. La presse nationale ne mâche pas ses mots :  » Honte sur le pays ! ‘ ;  » Le déshonneur porte un nom : Masabumi Hosono !  » ;  » Plutôt mourir que vivre sans honneur !  ». En effet, la culture japonaise met en valeur le culte du sacrifice, inspiré du célèbre esprit samouraï. 

Pour les japonais, il n’est pas celui qui a survécu mais celui qui a quitté le navire. Dans les manuels scolaires, on le portait comme l’exemple à ne pas suivre, illustré comme le pire des déshonneurs fait au Japon .

Les commentaires ne sont pas utiles ni nécessaires, j’écris maintenant pour moi d’abord (mais je les laisse  » ouverts  » au cas où)

Voltaire……


Tout le monde connait ce nom , cet homme : 

Voltaire
Voltaire ( image du net )

Comme étant :………..Mais…?!

Philosophe, auteur dramatique, poète, historien et polémiste hors pair, l’homme incarne « l’esprit français » de l’époque. Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet, voit le jour le 21 novembre 1694, à Paris et décède le 30 mai 1778 à Paris et est enterré à l’abbaye de Scellières (près de Troyes), grâce à l’intervention de son neveu.. Il est le dernier fils d’un notaire parisien. Le jeune garçon va au collège des Jésuites Louis-le-Grand et fait de brillantes études de rhétorique et philosophie. Il se destine à une carrière littéraire, contre la volonté de son père qui pense qu’il ne pourra pas vivre de ses écrits. Il fréquente les salons littéraires et la haute société parisienne. C’est en 1717 qu’il prend le nom de Voltaire, une anagramme de son nom : AROVET LJ (Le Jeune), le U et V, J et I se confondaient à cette époque. Son talent d’écriture lui permit de parcourir presque tous les genres : la comédie, la tragédie, le pamphlet, le journalisme, le conte philosophique (Candide ou Zadig), l’ouvrage historique, le discours, la critique littéraire…
Voltaire à la Bastille
   Accusé à tort d’avoir rédigé des pamphlets contre le régent Philippe III d’Orléans, il est emprisonné à la Bastille en 1717. Il y reste onze mois et met à profit ce temps pour écrire sa première pièce, « Œdipe ». Cette dernière, jouée quelques mois après sa sortie de prison, rencontre un petit succès. En 1726, Voltaire est à nouveau envoyé à la Bastille suite à une altercation avec le Chevalier de Rohan. Il est libéré contre la promesse de s’exiler en Angleterre. Il quitte la France et s’installe outre-Manche. Là-bas, il découvre les théories d’Isaac Newton et la philosophie de John Locke qui l’influencent fortement. Voltaire est marqué par la grande liberté d’opinion dont jouissent les Anglais. Il forme le vœu de tout faire pour réformer la société française au niveau social et judiciaire. De retour à Paris en 1729, il fait jouer ses deux tragédies Brutus (1730) et Zaïre (1732), qui connaissent un grand succès.

  Les œuvres de Voltaire :
    À quarante ans, Voltaire connaît un prestige considérable, il est fortuné grâce à l’amitié de banquiers qui lui ont appris à investir et à spéculer. Cette assise financière lui permet de pouvoir quitter la France du jour au lendemain, au cas où ses écrits sont condamnés. Dans ceux-ci, Voltaire utilise l’humour et l’ironie pour dénoncer le pouvoir du roi, de l’Eglise et des juges et pour critiquer les abus sociaux. En 1734, il est contraint de quitter la capitale suite à la publication sans autorisation des « Lettres philosophiques ». Cette satire des mœurs et des institutions françaises fait scandale. Il se réfugie en Lorraine chez la marquise du Châtelet. Leur liaison dure quinze années. Tout au long de sa vie, à cause de la censure, Voltaire publie des dizaines d’écrits de façon anonyme.

   Le philosophe s’intéresse aussi aux sciences. Il concourt pour un prix de l’Académie des sciences et, en 1738, s’emploie à vulgariser les « Éléments de la philosophie » de Newton. Voltaire, qui cherchait ardemment à entrer à l’Académie française, y est élu en 1746. Il quitte la demeure de Mme du Châtelet et retourne à Paris où il mène une vie de courtisan. Les intrigues de la Cour lui inspirent « Memnon, histoire orientale » (1747), une première version de « Zadig ». Mais son ironie mordante et son imprudence lui valent d’être disgracié. En 1750, Voltaire se rend à Berlin. Il y reste trois ans au cours desquels le roi Frédéric II lui verse une pension de 20 000 livres. Les soupers entre le roi et le philosophe sont restés célèbres. Une querelle avec Maupertuis (président de l’Académie de Berlin) le pousse à quitter la cour et à s’installer en Suisse avec sa maîtresse Mme Denis. Il est alors âgé de soixante ans. Il emménage en 1755 aux « Délices » à côté de Genève, et y invite ses amis (académiciens, savants, comédiens, ambassadeurs…).

 Candide de Voltaire
   Par sa riche correspondance (plus de 6 000 lettres), Voltaire continue d’être en relation avec de nombreuses personnes influentes en France et en Europe. Il a également de nombreux ennemis comme Jean-Jacques Rousseau. En 1759, il achève l’un de ses chefs-d’œuvre, « Candide ou l’Optimiste ». Rééditée vingt fois du vivant de Voltaire, Candide est l’un des plus grands succès de la littérature française. Cette œuvre s’inscrit dans le mouvement littéraire et philosophique des Lumières, traitant des sujets tels que le bonheur, le fatalisme, la tolérance, la connaissance, la liberté. Voltaire use de beaucoup d’ironie dans cette œuvre, jusque dans son titre : il s’agit d’une prétendue traduction d’écrits du « docteur Ralph » qui n’est autre que Voltaire lui-même.
Voltaire au Panthéon
   Les combats de Voltaire contre les restrictions de la liberté individuelle lui confèrent une immense popularité. Lorsqu’il revient à Paris en 1778, le peuple de la capitale lui réserve un accueil chaleureux et le porte en triomphe pour aller assister à la sixième représentation de sa dernière pièce « Irène ». En avril de cette même année, il devient franc-maçon. Voltaire meurt le 30 mai 1778 à Paris. Le curé de Saint-Sulpice refusant de l’inhumer, il est enterré à l’abbaye de Scellières (près de Troyes), grâce à l’intervention de son neveu. Ses cendres furent transférées au Panthéon le 11 juillet 1791, après une grande cérémonie sans la participation du clergé. Les œuvres de Voltaire dénoncent la guerre, l’intolérance religieuse, l’injustice politique et sociale qui régnaient au XVIIIe siècle. On sent y souffler le vent annonciateur de la Révolution française de 1789.

Voltaire : dates clés
   21 novembre 1694 : Naissance
François-Marie Arouet alias Voltaire est le dernier fils d’un notaire parisien. Après le collège des Jésuites Louis-le-Grand, il fait de brillantes études de rhétorique et de philosophie. Le jeune homme choisit rapidement à une carrière littéraire.
  16 mai 1717 : Voltaire embastillé
Francois-Marie Arouet, 23 ans, dont les écrits satiriques s’en prennent à la vie intime de Philippe d’Orléans, est envoyé à la Bastille pour outrage au Régent. Il y restera 11 mois. Il y entreprendra l’écriture de « Œdipe » et prendra le pseudonyme de Voltaire. A sa sortie le succès de sa tragédie marquera le début de sa reconnaissance littéraire.
   1726 : Deuxième séjour à la Bastille
Lors d’une dispute avec le chevalier de Rohan-Chabot, Voltaire a ce mot d’esprit :  » Mon nom, je le commence, et vous finissez le vôtre « . Pour éviter un duel entre les deux hommes, la puissante famille du chevalier le fait emprisonner sur une lettre de cachet. Voltaire est libéré contre la promesse de s’exiler en Angleterre. Outre-Manche, il découvre la grande liberté d’opinion dont jouissent les Anglais et se fixe comme but de tout faire pour réformer de la société française au niveau social et judiciaire.
   1734 : Ses écrits provocateurs le poussent à fuir
Voltaire fait publier les « Lettres philosophiques » en 1734. Cette satire des mœurs et des institutions françaises fait scandale et est condamnée par la censure. Le philosophe s’enfuit de Paris et se réfugie en Lorraine chez la marquise du Châtelet. A cause de cette censure, Voltaire publiera des dizaines d’écrits de façon anonyme.
  1747 : La vie de courtisan
Grâce à diverses amitiés, Voltaire est invité à Versailles. Il devient courtisan et découvre les intrigues de la Cour de Louis XV. Ces dernières lui inspirent « Memnon, histoire orientale » (1747), une première version de Zadig. Mais son ironie mordante lui vaudra d’être disgracié. Il lui faut alors trouver un autre protecteur.
   1750 : A la cour de Frédéric II
En 1750, Voltaire accepte l’invitation du roi de Prusse Frédéric II. Il reste trois ans à Berlin, durant lesquels le roi lui verse une pension de 20 000 livres. Les soupers entre le roi et l’homme de lettres sont restés célèbres. C’est à cette époque qu’il écrit « le Siècle de Louis XIV » (1752) et le conte philosophique « Micromégas ». Une querelle avec Maupertuis le contraint à quitter la cour et à s’installer en Suisse. Il est alors âgé de soixante ans. En 1759, il achève l’un de ses chefs-d’œuvre, « Candide ou l’Optimiste ».
   9 mars 1765 : Réhabilitation de Jean Calas
   Trois ans exactement après son procès, la famille Calas, soutenue par Voltaire, obtient la réhabilitation de Jean. Soupçonné d’avoir tué son fils, le protestant Jean Calas avait été supplicié et mis à mort sur fond d’intolérance religieuse. Afin de parvenir à la révision du procès, Voltaire avait publié en 1763 l’ouvrage « Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas » tandis que la famille avait obtenu un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Le capitoul, c’est-à-dire l’officier municipal de Toulouse, qui avait largement contribué à monter les fausses accusations contre Calas, est destitué.
   juillet 1766 : Le Chevalier de la Barre est exécuté
   Le chevalier de La Barre a le poing coupé, la langue arrachée avant de se faire décapiter et d’être jeté au bûcher. Il paye ainsi un blasphème qui a consisté en une mutilation de crucifix, acte qu’il n’a d’ailleurs certainement pas commis. En effet, le jeune homme de dix-neuf ans possédait ce jour là un solide alibi. Mais les preuves sont ailleurs : il ne s’est pas dévêtu la tête au passage d’une procession et possède trois ouvrages interdits, dont le « Dictionnaire philosophique » de Voltaire. Ce dernier, comme l’ensemble des Lumières, dénoncera cette accusation, au point qu’il devra fuir pour échapper à une arrestation. Son ouvrage brûlera d’ailleurs avec le chevalier sur le bûcher. Symbole de l’intolérance religieuse et de la défaillance de la justice du XVIIIème siècle, cette affaire est l’un des dernier procès pour blasphème en France. La Révolution approche et elle réhabilitera de La Barre en 1793.
   1778 : A la veille de sa mort, Voltaire jouit d’une grande popularité
    Par ses combats contre toute restriction de la liberté individuelle, Voltaire a acquis une immense popularité. Lorsqu’il revient à Paris en 1778 et assiste à la représentation de sa dernière tragédie, « Irène », le peuple de la capitale l’acclame. Le grand défenseur de la tolérance et la justice s’éteint le 30 mai 1778 à Paris et est enterré à l’abbaye de Scellières (près de Troyes), grâce à l’intervention de son neveu.
   11 juillet 1791 : Voltaire au Panthéon
    Treize ans après sa mort (30 mai 1778), la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. Une foule immense accompagne le cortège composé d’acteurs, d’ouvriers, de membres de l’Assemblée nationale, de magistrats, etc. Le clergé ne participe pas à la cérémonie. Après avoir été exposé à la Bastille, symbole de la révolution survenue deux ans auparavant, le cercueil de Voltaire est conduit au Panthéon. L’épitaphe porte ces mots: « Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l’homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l’esprit humain, et lui apprit à être libre. »

   J’écrivais  » mais  » au début de ce billet  car , j’ai lu quelque chose qu’on peut pour le moins qualifié d’incompatible avec ce qu’on sait  » officiellement  » de lui : 

_________________________________________________

  Peut -on être l’un des plus grands esprits de son temps et pourtant énoncer des  » certitudes  » racistes qui seraient inacceptable de no jours ?  Tout à fait , Voltaire ( si ce que j’ai lu est vrai ) en est la preuve : Cette  » lumière  » avait semble – t – il des  » zones d’ombre  » comme quand il écrit :  » Les Blancs sont supérieurs à ces Nègres ,comme les Nègres le sont aux singes , et comme les singes le sont aux huîtres  » !!!!!! ( si c’est vrai ,  » on s’est bien gardé de nous l’enseigner en cours de français /philo !)