Acqua Tofana ( » eau Tofana ») ou Manne de Saint – Nicolas ou Arquette est un poison utilisé en Italie au XVIéme et au XVIIIème siècle principalement à Palerme, Perouse, Rome, Naples, Paris. D’après les chercheurs, il pourrait s’agir d’un mélange d’arsenic , de plomb et de belladone.
Son nomvient de Giulia Tofana
Giulia Tofana ?
, une empoisonneuse originaire de Palerme qui vint à Rome pour exercer son » talent criminel ». Ce poison servait surtout aux femmes adultères pour se débarrasser de leur époux gênant ou prises au piège de mariages forcés, ce qui lui valut son autre nom de » manne de saint Nicolas ».
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L’histoire commence dans le monde souterrain à Rome lorsque les femmes étaient vendues aux enchères, en tant qu’objets, aux hommes aisés désirant une présence féminine à marier dans le but d’assouvir leurs besoins et leurs envies. Une fois acquises, ces femmes faisaient office de conjointes à leurs acheteurs. Elles étaient traitées comme des esclaves, voire comme des animaux. En plus d’avoir été maltraitées et soumises, l’abus sexuel n’était que le supplice de plus.
Dépassées par le comportement inhumain de ces hommes, elles cherchaient une porte de sortie pour se libérer de leur souffrance. Comme elles étaient dans l’incapacité absolue de renverser la situation, la seule solution qui se présentait était d’assassiner leur compagnon. Et c’est à cet instant précis que l’acqua-tofana entrait en jeu. Rien de plus efficace qu’un empoisonnement pour toucher au but sans éveiller le moindre soupçon. Ce fut l’une des principales raisons de sa prolifération. Un autre motif, mais pas des moindres, était la soif de fortune des femmes de l’époque. Elles visaient essentiellement l’héritage laissé par leur époux après leur mort.
Saint Nicolas ?
Incolore, inodore et insipide, la concoction pouvait tuer un homme en environ trois doses de quatre à six gouttes. Elle agissait lentement. La première dose provoquait une grande fatigue, la deuxième, une dysenterie, des vomissements et une soif extrême. La troisième dose était généralement la dernière……….
Le déclin progressif permettait à la victime de sentir venir sa fin, donc, mettre de l’ordre dans ses affaires et édicter ses dernières volontés.
L’eau de Tofana resta longtemps dans les mémoires.d’Alexandre Dumas
A Dumas
l’évoque dans Le Comte de Montecristo :
» … Nous avons parlé dame de choses indifférentes, de Pérugin, de Raphaël, d’habitudes, de coutumes et de cette fameuse eau de Tofanadont certains, vous a-t-on dit, gardent encore le secret à Pérouse. »
Qui a conçu ce poison ?
L’acqua-tofana serait sans doute née grâce à la perpétuation d’un héritage familial.Giulia Tofana
Giulia Tofana était une empoisonneuse professionnelle connue comme étant la conceptrice du poison le plus subtile de sa génération. Des sources affirment que Giulia avait hérité son savoir et ses compétences de sa mère, Thofania d’Amado ,
Thofania d’Amado?
qui aurait été exécutée pour avoir empoisonné son propre mari, l’homme qui aurait pu être le père de Giulia.
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À la fin de l’été 1568, Charles de Guise
, l’énigmatique cardinal de Lorraine, élabora un plan pour mettre fin aux guerres de religion qui commençaient à ruiner la France. Selon une dépêche écrite par l’ambassadeur d’Angleterre, l’ecclésiastique fit venir cinquante grands empoisonneurs d’Italie, à qui il donna chacun 1 000 couronnes » pour empoisonner le vin, les puits, et d’autres victuailles » susceptibles d’être consommés par ses ennemis protestants, les huguenots.
50 000 couronnes constituaient alors une somme considérable, et même s’il y a peu raisons d’y croire (aucun huguenot ne fut empoisonné à l’époque), le fait que l’histoire ait circulé au sein des cercles diplomatiques les plus élevés suggère qu’elle était connue mais aussi jugée crédible. Il est difficile d’imaginer une meilleure illustration de la réputation qu’avaient alors les Italiens, présentés comme les maîtres de l’art des poisons.
Toute l’Europe ou presque pensait que les Italiens avaient un don particulièrement développé ( et d’origine diabolique ) pour les potions létales. Le voyageur anglais Fynes Moryson écrivit quelques années plus tard : » Les Italiens, par-dessus toute autre nation, se vengent par trahison et sont particulièrement bons dans la confection et l’administration des poisons. »
Il reste tout de même plusieurs incohérences dans ces récits. Il existe de grandes disparités entre deux versions de l’histoire de Tofana. La première histoire la décrit prospère en Sicile dès les années 1630; la seconde la trouve en prison, un siècle plus tard. Elle est censée avoir opéré à Palerme, Naples et Rome, et inventé le poison qui porte son nom, ou en être du moins l’héritière. v
L’incertitude plane également sur les ingrédients de son élixir. La plupart des sources s’accordent à dire que l’acqua-tofana était principalement composée d’arsenic. Mais certains suggèrent qu’elle contenait également de la linaire, de la cantharide officinale, de l’extrait de muflier, une solution d’hémérocalle connue sous le nom d’aqua cymbalaria, et même de la salive d’aliéné.
Le mystère s’épaissit autour des circonstances et des causes de la mort de Tofana. Une source avance l’idée d’une mort naturelle en 1651. Une autre raconte qu’elle s’est réfugiée dans un couvent, où elle vécut plusieurs années, continuant à fabriquer le poison et à le faire circuler par l’entremise d’un réseau de nonnes et de prêtres. Plusieurs autres sources affirment qu’elle fut arrêtée, torturée puis exécutée, même si elles l’annoncent de façon contradictoire morte en 1659, 1709 ou encore en 1730. Dans un récit particulièrement détaillé, Tofana fut tirée de force de son refuge et étranglée, après quoi »pendant la nuit, son corps fut jeté à l’endroit du couvent où on l’avait arrêtée ».
Il existe un dernier élément, tout aussi énigmatique et bien plus difficile à croire. La puissance dévastatrice attribuée à l’acqua-tofana, ainsi que son caractère hautement mortel et indétectable, sont impossibles à reproduire de nos jours. L’élixir était censé faire partie de ces »poisons lents » si redoutés au XVIIe siècle. Des poisons aux effets si progressifs que la victime semblait, selon les mots de Charles Mackay, »mourir suite à une détérioration naturelle ». Mais les potions de l’époque que nous connaissons n’avaient pas les qualités attribuées au poison de Tofana: elles étaient moins fiables, plus facilement détectables, et produisaient des symptômes bien plus violents. Tout ceci nous laisse confrontés à un problème. Serait-il possible qu’une association de fabricants de poisons amateurs fût, d’une façon ou d’une autre, accidentellement tombé sur une formule secrète? Ou est-il plus raisonnable de conclure que les récits sur Tofana sont fortement exagérés, ou bien le fruit d’une forme d’hystérie contemporaine, peu à peu changé en légende?
Les commentaires ne sont pas utiles ni nécessaires surtout pas les »like »’ !, j’écris maintenant pour moi d’abord (mais je les laisse »ouverts » car ne serait -ce qu’un petit » mot » , çà fait toujours plaisir )
Le Codex Rohonc (ou Codex Rohonczi) est un étrange manuscrit illustré de 448 pages écrit par un auteur inconnu dans une langue inconnue.
Un livre de 10×12 cm qui a été offert, avec les autres 30 000 livres de sa collection issue de sa bibliothèque familiale, par le comte Gusztav Batthyany ….
Gusztav Batthyany ?
…..à l’académie des sciences de Budapest.
Le manuscrit a surpris , interloqué les savants qui lui ont donnée le nom de la ville hongroise où se trouvait le château du comte Rohonc
comte Rohonc ?
qui aujourd’hui s’appelle Rechnitz et se trouve en Autriche.
Le codex ?
Chacune de ses page comportent entre 9 et 14 rangées de symboles. Le nombre total de symboles utilisés dans le livre est d’environ 800, ce qui est environ dix fois plus élevé que n’importe quel alphabet connu, mais la plupart des symboles sont utilisés avec peu de répétitions, de sorte que les symboles du codex peuvent ne pas être un alphabet, mais plutôt un syllabaire (comme par exemple ceux du disque de Phaistos ) .
disque de Phaistos ?
), ou être de nature logographique, comme les caractères chinois.
Accompagnant les textes cryptiques, environ 90 pages d’illustrations incluent des scènes religieuses, laïques et militaires. Les illustrations grossières semblent indiquer un environnement où les religions chrétienne, païenne et musulmane coexistent, car les symboles de la croix, du croissant et du soleil/svastika sont tous présents.
Si certains chercheurs pensent que le codex Rohonc est un canular, d’autres sont persuadés qu’il est authentique et ont passé des années à essayer de décoder le texte et les illustrations.
L’analyse du papier semble suggérer que le codex a été écrit sur du papier vénitien au XVIe siècle, mais la date est loin d’être certaine, le papier pouvant être beaucoup plus ancien que le texte. D’un autre côté, le texte pourrait aussi avoir été copié à partir d’une source beaucoup plus ancienne.
En analysant ses illustrations, certains érudits imaginent qu’il a été créé au XVIe ou XVIIe siècles.
Comme pour le manuscrit de Voynich , déchiffrer le code du codex Rohonczi est un challenge que nombreux ont tenté de relever.
Un érudit érudit hongrois a proposé de lire le livre en le retournant de façon à ressembler à une »ligature sumérienne ». Il a ensuite associé les lettres de l’alphabet latin au reste des symboles par ressemblance. Il a également réorganisé l’ordre des lettres pour produire des mots significatifs. Cependant, ses méthodes ont été critiquées car il translittère parfois le même symbole avec des lettres différentes, et inversement, la même lettre est décodée à partir de plusieurs symboles.
La philologue roumaine Viorica Enăchiuc
Viorica Enăchiuc ?
a suggéré que le texte avait été écrit dans le dialecte latin vulgaire de Dacie et que le sens de l’écriture est de droite à gauche, de bas en haut. Cette traduction montrerait que le texte est une histoire du 11-12ème siècle du peuple Vlasi (Valaques) dans leurs combats contre les Hongrois et les Pechenegs. La méthode d’Enăchiuc a été critiquée car les symboles qui apparaissaient dans le même contexte tout au long du codex étaient régulièrement translittérés avec des lettres différentes. De plus, il n’y a aucun rapport entre les illustrations du manuscrit et sa traduction.
Une autre solution présumée a été proposée par l’Indien Mahesh Kumar Singh
Mahesh Kumar Singh ?
: Il affirme que le codex Rohonc est écrit de gauche à droite, de haut en bas avec une variante jusqu’ici non documentée du script Brahmi. Il a translittéré les 24 premières pages du codex pour obtenir un texte en hindi qui a ensuite été traduit en hongrois. La méthode de Singh a également été critiquée pour son manque de cohérence.
Gábor Tokai et Levente Zoltán Király ont imaginé que le script est un système de code qui n’indique pas la structure interne des mots et que la langue du texte est très probablement artificielle. Ils prétendent que le codex contient la date 1593 CE comme référence probable à sa rédaction. Ils déclarent également qu’il s’agit d’un livre catholique ordinaire contenant principalement des paraphrases de textes du Nouveau Testament sur la vie de Jésus.
Avec ces diverses hypothèses et bien d’autres, le mystère du Codex Rohonc reste loin d’être résolu.
ça s’est passé il y a environ 93 ans : Le 8 avril 1929 : Mr Brel naissait …
Décès de Mr J.Brel :Le 9/10/1978 ( âgé de 49 ans)
» Le plus grand Belge de tous les temps »
» La qualité d’un homme se calcule à sa démesure ; tentez, essayez, échouez même, ce sera votre réussite. »
Oui, Jacques Brel avait fait de l’interprétation intense sa manière de chanter. C’était sa signature. Et même plus de trente ans après sa mort, cette générosité se ressent toujours, ces chansons restant un élément majeur du patrimoine de la chanson française. Pourtant, Jacques Brel est le » plus grand Belge de tous les temps », selon un sondage de la RTBF réalisé en 2005. C’est en effet dans la banlieue bruxelloise qu’il voit le jour le 8 avril 1929. Après une enfance assez austère et avec une famille peu réceptive à ses vocations artistiques, Jacques Brel tue l’ennui du quotidien en composant ses premiers morceaux. Déjà, la violence des textes et l’intensité de l’interprétation sont remarquables mais pas du goût de sa famille, son premier public. Jacques Brel décide alors de quitter la Belgique, pour vivre de sa passion, la scène.
Le temps de l’ » Abbé Brel »
Dès 1953, le jeune artiste tente alors sa chance à Paris, mais l’accueil réservé à ses chansons enflammées n’est guère plus encourageant. Il chante pour des organisations chrétiennes !!!, ce qui lui vaudra le surnom d’ » Abbé Brel ». Il sort aussi un premier 33 tours, mais c’est en 1956, lorsqu’il rencontre deux musiciens que sa carrière prend un réel tournant musical. François Reuber (son orchestrateur attitré) et le pianiste Gérard Jouannest (son accompagnateur scénique et second parolier) l’accompagneront toute sa carrière. Ainsi, petit à petit, Jacques Brel trouve son public. Son deuxième 33 tours, » Quand on a que l’amour », est celui de la révélation ! Il reçoit le Grand prix de l’Académie Charles Cros et l’année suivante, son concert à l’Olympia est un triomphe.
Le marathonien des tournées
Jacques Brel devient alors l’homme des tournées. Elles se succèdent à un rythme infernal et, le succès grandissant, Jacques Brel est engagé à la fin de l’année 1959 en tête d’affiche à Bobino. Le succès est au rendez-vous. Sur scène, Jacques Brel abandonne la guitare. Il a beaucoup travaillé son chant et sa voix : il chante en maîtrisant totalement son art, ainsi que sa forte personnalité. Il habite ses personnages, il gesticule, il exprime ses rages avec sincérité et gravité. Il enflamme les salles, qu’elles soient parisiennes, londoniennes ou new-yorkaises.!!!
Une fin au sommet de la gloire
Ce rythme de vie effréné (Jacques Brel sombre dans tous les excès : femmes, alcool , tabac, nuits blanches) ne cesse de s’accélérer. Le chanteur est au sommet de sa gloire et, pourtant, c’est le moment qu’il choisit pour arrêter sa carrière. En 1966, il décrète qu’il n’a plus rien à dire et qu’il se sent las des tournées sans fin. Et puis il a d’autres projets, comme l’adaptation française de » L’Homme de la Mancha », spectacle musical de Broadway basé sur l’œuvre de Cervantes. Une performance qui sera saluée par tous. Jacques Brel s’essaie également au cinéma, en jouant dans » Les Risques du métier », d’André Cayatte, » Les Assassins de l’ordre » de Marcel Carné en 1971 ou encore » L’Aventure, c’est l’aventure » de Claude Lelouch en 1972. Il réalisera même deux films, » Franz » (1971) et le » Far West » (1972).
Il était aussi pilote d’avion
Mais Jacques Brel n’aura jamais complètement abandonné la chanson. En 1977, alors qu’il habite aux îles Marquises et a choisi de se consacrer au pilotage d’avion, il accepte d’enregistrer un nouvel album. Ce sera un véritable événement ! Les pré-commandes du disque atteignent le million sans aucune publicité. Jacques Brel bénéficie toujours de l’affection de son public. Aussi, lorsqu’il décède le 9 octobre 1978 des suites d’un cancer, la chanson française perd l’un de ses piliers. Le répertoire de Jacques Brel devient alors un héritage que se partagent les plus grands, de Nina Simone à David Bowie.
Les plus belles chanson de Jacques Brel :
Les paroles:
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à ta santé Toi qui sais si bien dire Que tout peut s’arranger Qu’elle va revenir Tant pis si tu es menteur Tavernier sans tendresse Je serai saoul dans une heure
Je serai sans tristesse Buvons à la santé Des amis et des rires Que je vais retrouver Qui vont me revenir Tant pis si ces seigneurs Me laissent à terre Je serai saoul dans une heure Je serai sans colère
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à ma santé Que l’on boive avec moi Que l’on vienne danser Qu’on partage ma joie Tant pis si les danseurs Me laissent sous la lune Je serai saoul dans une heure Je serai sans rancune Buvons aux jeunes filles Qu’il me reste à aimer Buvons déjà aux filles Que je vais faire pleurer Et tant pis pour les fleurs Qu’elles me refuseront Je serai saoul dans une heure Je serai sans passion
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à la putain Qui m’a tordu le cœur Buvons à plein chagrin Buvons à pleines pleurs Et tant pis pour les pleurs Qui me pleuvent ce soir Je serai saoul dans une heure Je serai sans mémoire Buvons nuit après nuit
Puisque je serai trop laid Pour la moindre Sylvie Pour le moindre regret Buvons puisqu’il est l’heure Buvons rien que pour boire Je serai bien dans une heure Je serai sans espoir
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Tout s’arrange déjà Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
J’aime cette chanson, car même si je ne bois plus d’alcool, quand le moral n’est plus là ……J’y pense parfois……
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Les paroles :
D’abord, d’abord, y a l’aîné Lui qui est comme un melon Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom Monsieur tellement qu´y boit Tellement qu´il a bu Qui fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n´en peut plus Lui qui est complètement cuit Et qui s´prend pour le roi Qui se saoule toutes les nuits Avec du mauvais vin Mais qu´on retrouve matin Dans l´église qui roupille Raide comme une saillie Blanc comme un cierge de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l´œil qui divague Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On ne pense pas, Monsieur On ne pense pas, on prie
Et puis, y a l´autre Des carottes dans les cheveux Qu´a jamais vu un peigne Qu´est méchant comme une teigne Même qu´il donnerait sa chemise A des pauvres gens heureux Qui a marié la Denise Une fille de la ville Enfin d´une autre ville Et que c´est pas fini Qui fait ses p´tites affaires Avec son p´tit chapeau Avec son p´tit manteau Avec sa p´tite auto Qu´aimerait bien avoir l´air Mais qui a pas l´air du tout Faut pas jouer les riches Quand on n´a pas le sou Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n´vit pas, Monsieur On n´vit pas, on triche
Et puis, il y a les autres La mère qui ne dit rien Ou bien n´importe quoi Et du soir au matin Sous sa belle gueule d´apôtre Et dans son cadre en bois Y a la moustache du père Qui est mort d´une glissade Et qui r´garde son troupeau Bouffer la soupe froide Et ça fait des grands slurp Et ça fait des grands slurp Et puis y a la toute vieille Qu´en finit pas d´vibrer Et qu´on attend qu´elle crève Vu qu´c´est elle qu´a l´oseille Et qu´on n´écoute même pas C´que ses pauvres mains racontent Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n´cause pas, Monsieur On n´cause pas, on compte
Et puis et puis Et puis il y a Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m´aime pareil Que moi j´aime Frida Même qu´on se dit souvent Qu´on aura une maison Avec des tas de fenêtres Avec presque pas de murs Et qu´on vivra dedans Et qu´il fera bon y être Et que si c´est pas sûr C´est quand même peut-être Parce que les autres veulent pas Parce que les autres veulent pas Les autres ils disent comme ça Qu´elle est trop belle pour moi Que je suis tout juste bon A égorger les chats J´ai jamais tué de chats Ou alors y a longtemps Ou bien j´ai oublié Ou ils sentaient pas bon Enfin ils ne veulent pas Parfois quand on se voit Semblant que c´est pas exprès Avec ses yeux mouillants Elle dit qu´elle partira Elle dit qu´elle me suivra Alors pour un instant Pour un instant seulement Alors moi je la crois, Monsieur Pour un instant Pour un instant seulement Parce que chez ces gens-là Monsieur, on ne s´en va pas On ne s´en va pas, Monsieur On ne s´en va pas Mais il est tard, Monsieur Il faut que je rentre chez moi
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Les paroles :
Quand on a que l’amour A s’offrir en partage Au jour du grand voyage Qu’est notre grand amour Quand on a que l’amour Mon amour toi et moi Pour qu’éclatent de joie Chaque heure et chaque jour Quand on a que l’amour Pour vivre nos promesses Sans nulle autre richesse Que d’y croire toujours Quand on a que l’amour Pour meubler de merveilles Et couvrir de soleil La laideur des faubourgs
Quand on a que l’amour Pour unique raison Pour unique chanson Et unique secours Quand on a que l’amour Pour habiller matin Pauvres et malandrins De manteaux de velours Quand on a que l’amour A offrir en prière Pour les maux de la terre En simple troubadour Quand on a que l’amour A offrir à ceux là Dont l’unique combat Est de chercher le jour
Quand on a que l’amour Pour tracer un chemin Et forcer le destin A chaque carrefour Quand on a que l’amour Pour parler aux canons Et rien qu’une chanson Pour convaincre un tambour Alors sans avoir rien Que la force d’aimer Nous aurons dans nos mains Amis le monde entier
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La fin….
Les Marquises est le treizième et dernier album de jacques Brel, sorti en 1977 chez Barclay . Sans titre à l’origine (sinon le simple nom de Brel), il est désormais identifié par celui de la chanson qui clôt le disque.
Les marquises : le paradis au bout du monde de Jacques Brel
Survol de l’île de Nuku Hiva en 2018. Un passage qu’effectuait régulièrement Brel.
Jacques Brel avait choisi cet archipel du Pacifique Sud comme ultime retraite. Un éden époustouflant, où le temps s’immobilise. Escale sur ces îles où le souvenir du chanteur, après sa mort, reste toujours vivant pour les habitants.
C’est un archipel perdu au milieu des mers du Sud. Et c’est bien ce que Jacques Brel était venu chercher. Un endroit beau à en mourir. Lui qui traînait » une grippe qui ne se soigne pas », disait-il à son copain Fiston Amaru, postier sur l’île, quand celui-ci l’a vu débarquer en 1975. » Ici, personne ne savait qui il était. Et les rares qui connaissaient le chanteur s’en fichaient complètement. Il adorait ça ! L’inverse le rendait fou. Une fois, un instituteur venu de métropole avait organisé une petite fête pour son arrivée. Il avait invité Brel. Quand ce dernier a débarqué, l’autre avait mis un de ses disques sur l’électrophone. Ça l’a rendu dingue, Jacques ! Il s’est dirigé vers la platine, a saisi le disque et l’a brisé en mille morceaux. Sans dire un mot. »
Jacques Brel ne voulait pas que sa maison devienne un mausolée avec des « zozos qui viennent s’y recueillir »
Sur l’île d’Hiva Oa, il faut grimper le chemin qui serpente à travers le village d’Atuona pour retrouver la trace de sa maison. Qui n’existe plus… Jean-Baptiste Teapuateani, qui la lui avait louée il y a quarante ans, raconte pourquoi il a décidé de la détruire et d’en construire une autre, au même endroit. » Quelque temps avant de mourir, Jacques était venu voir ma femme et lui avait dit : »Promets-moi que, quand je serai parti, tu foutras la maison par terre. Tu me le promets hein ! J’ai pas envie que ça devienne un mausolée avec des zozos qui viennent s’y recueillir.” Alors, on a respecté la promesse. » En arpentant ce qui était son jardin, on comprend vite ce qui lui avait plu ici. Une végétation éblouissante en contrebas, une vue imprenable sur une mer qui s’enfuit vers l’horizon et, face à sa chambre, un piton déchiré toisant le ciel. Evoquez ici l’ » impatience » et on vous regardera avec des yeux ronds ! Mais Brel n’était pas marquisien, et ne le deviendra jamais. Il n’en a pas eu le temps.
En contrebas de la maison, l’école Sainte-Anne du couvent d’Hiva Oa
école Sainte-Anne du couvent d’Hiva Oa ?
est toujours là. » Il était anticlérical comme personne mais, dans le fond, ils s’aimaient bien avec les sœurs. Parfois, il emmenait les plus téméraires faire un tour en avion avec lui. Et ne se privait pas de les “secouer” un peu là-haut, histoire de les rapprocher de Dieu… » se souvient son grand copain sur l’île, Serge Lecordier. » Jacques aimait organiser en fin de journée ce qu’il appelait des “apéros-piscine” autour de la sienne, un grand bac en plastique en réalité.! Un jour, alors que la chorale des sœurs battait son plein un peu plus bas, et c’est vrai que ça faisait un sacré bruit, il s’est levé d’un bond, s’est planté au bout de son jardin et s’est mis à chanter à gorge déployée une chanson paillarde pas piquée des hannetons. Jusqu’au bout. A la fin, les sœurs s’étaient arrêtées de chanter et il n’y avait plus un bruit. »
Victorine Matuaiti
Victorine Matuaiti ?( âgée)
était jeune infirmière quand elle fut affectée sur l’île d’Hiva Oa. “Alors c’est toi qui vas t’occuper de mes fesses ma jolie !” C’est la première phrase qu’il m’a dite quand on s’est rencontrés. Je venais deux fois par semaine chez lui pour lui faire des piqûres. Jamais il ne m’a dit ce qu’il avait, et je ne lui ai jamais posé de questions. A tel point que, quelques jours avant sa mort, j’ai reçu une lettre de lui, de Paris. Il me racontait ce qu’il faisait là-bas, qu’il avait hâte de rentrer “chez lui” et il plaisantait sur le fait qu’ici au moins ils aimaient bien ses chansons. Car je le taquinais toujours en disant que je ne les aimais pas, moi, ses chansons. “Mais pourquoi tu ne les aimes pas ?” me demandait-il. “Oh j’y comprends rien. Tu ne peux pas faire des phrases plus simples ?” je lui disais ! Ça le faisait rire. Quand j’ai appris sa mort, trois jours après avoir reçu sa lettre, je n’ai pas compris. »
Aussitôt après son décès, le corps de Jacques Brel fut rapatrié à Hiva Oa. A quelques centaines de mètres de là où il habitait, quelqu’un a maladroitement écrit sur la route : »Gauguin, Brel », avec une petite flèche en direction du cimetière. Surplombant l’île, sa petite tombe est idéalement placée : sous les frangipaniers qui, naturellement, ornent sa stèle à mesure que les fleurs se détachent au gré des vents. Tant mieux. Hiva Oa est si loin de tout. Ici, pas de défilés de pleureuses ni de fans transis. De toute façon, » gémir n’est pas de mise, aux Marquises ».
La tombe de Mr Brel
» Jojo » l’avion sauvé
Brel était arrivé aux Marquises en bateau, à l’occasion d’un tour du monde qu’il avait effectué avec sa dernière compagne, Maddly. Mais c’est en avion qu’il s’en échappait pour aller d’île en île (les Marquises en comptent 12 dont 6 habitées). Il avait acheté ce Twin Bonanza de 1956 après son arrivée, comprenant l’utilité qu’il aurait au sein de cet archipel si isolé. Après sa mort, revendu, il sert pendant dix ans avant de pourrir sur l’aéroport de Tahiti-Faaa. C’est grâce à l’intervention de son ami Serge Lecordier et à la bienveillance de quelques ingénieurs de chez Dassault Aviation qu’on parvient à sauver » Jojo », baptisé ainsi en souvenir du meilleur ami du chanteur, mort avant que celui-ci ne s’installe aux Marquises. C’est aujourd’hui le clou d’un musée Jacques-Brel un peu poussiéreux mais émouvant.
» Jojo » dans un musé
stop :Il y aurais encore beaucoup à écrire , mais ça ME suffit ( d’autant plus que personne ne lira ce billet )
Un journaliste vient à la rencontre d’un vieux berger sur le Plateau de Millevaches, en Corrèze. Il parle de sa vie passée en compagnie de ses moutons. Il a essayé à une époque de vivre à Paris mais cela ne lui a pas plu car l’air n’était pas pur. Il ne s’est jamais marié car « lorsqu’on est berger, on a pas le temps de faire l’amour ».
Le 23 janvier 1120, un concile réuni à Naplouse, en Palestine, reconnaît officiellement la « milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon » (pauperes commilitones Christi Templique Solomonici en latin).
Plus tard appelé Ordre du Temple, il ne s’agit pour l’heure que d’une fraternité combattante vouée à la protection des pèlerins et au combat contre les infidèles. Elle n’a pas le statut d’un ordre monastique.
Cette fraternité a été fondée deux ans plus tôt par le Champenois Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer, ainsi que six autres chevaliers de la croisade. Ils se sont inspirés de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ou Ordre de l’Hôpital, fondé vers 1113. Les Hospitaliers sont des moines-chevaliers qui se consacrent au soin des pèlerins venus prier à Jérusalem. Ils ne mènent pas de guerre offensive. Il en va de même des chevaliers du Saint-Sépulcre, un ordre fondé par Godefroy de Bouillon dès la prise de Jérusalem , en 1099, pour protéger le Saint-Sépulcre, ( autrement dit le tombeau du Christ).
Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer se donnent quant à eux pour mission de sécuriser les routes des pèlerins contre les brigands et les Turcs et de mener donc des guerres offensives tout en s’imposant une discipline monastique. Comme les moines, ils font vœu de chasteté, d’obéissance et de pauvreté.
Leur initiative participe de l’extraordinaire renouveau monastique qui a lieu au même moment en Occident avec la fondation de Cîteaux, Clairvaux, Fontevraud etc. Réunissant les deux fonctions les plus prestigieuses de la chrétienté médiévale, celles de moine et de chevalier, ils reçoivent d’emblée un accueil très favorable. C’est au point qu’en 1125, le comte de Champagne, ancien suzerain d’Hugues de Payns, abandonne ses titres et rejoint les Templiers !
Vers une reconnaissance officielle de l’ordre combattant
Hugues de Payns se place d’abord sous la protection du roi de Jérusalem et du patriarche. Il obtient du roi Baudouin II qu’il lui cède une partie de son palais. Celui-ci occupe l’ancienne mosquée al-Aqsa, érigée par les précédents occupants musulmans sur l’esplanade du temple. En face, le Dôme du Rocher, autre édifice musulman, a été lui-même transformé en église par les croisés…
Peu contrariant, le roi se retire dans la Tour de David, l’un des monuments emblématiques de Jérusalem. En référence à son palais, Hugues de Payns s’intitule »maître des chevaliers du Temple » et ses moines-chevaliers se feront eux-mêmes connaître sous le nom de Templiers.
Désireux d’obtenir une reconnaissance officielle de son ordre par l’Église, Hugues de Payns se rend à Rome auprès du pape Honorius II mais celui-ci hésite et renvoie la décision à un concile qui se réunit à Troyes, en Champagne, en janvier 1129. Y participe le très influent saint Bernard de Clairvaux. Actif soutien des Templiers, il écrit pour l’occasion un Éloge de la nouvelle chevalerie (De laude novae militiae). Le concile se laisse convaincre de reconnaître l’ordre des » Pauvres Chevaliers du Temple ».
Il faut dire que la décision ne va pas de soi et certains moines s’opposent à la création de ce » nouveau monstre » qui rompt avec l’interdiction pour les clercs de verser le sang. Le cistercien Isaac de l’Étoile écrit : » À coups de lances et de gourdins, forcer les incroyants à la foi ; ceux qui ne portent pas le nom du Christ, les piller licitement et les occire religieusement ; quant à ceux qui de ce fait tomberaient durant ces brigandages, les proclamer martyrs du Christ.
Dans la foulée est publiée la règle de l’ordre, calquée sur la règle cistercienne. L’autorité suprême appartient à un maître (plus tard appelé »grand maître »). Il est élu par les chevaliers et pour les décisions les plus importantes, doit consulter le chapitre et se rallier à la majorité (ce principe majoritaire fait des moines du Moyen Âge les lointains précurseurs de la démocratie moderne).
Autour de lui émerge peu à peu un véritable état-major, avec sénéchal, maréchal, sous-maréchal, commandeur, drapier, turcopolier… L’entrée dans l’ordre passe par un rituel complexe et relativement secret qui va susciter plus tard beaucoup de rumeurs et de médisances. Les frères chevaliers portent un vêtement distinctif : une robe blanche empruntée aux cisterciens et frappée d’une grande croix rouge. Ils sont assistés de » chapelains » avec robe noire et croix rouge. Ce sont des prêtres qui ne combattent et assurent le service liturgique. (images ci-dessus)
La force militaire de l’ordre est complétée par les »frères sergents », avec robe brune et croix rouge, et les » turcopoles », recrutés parmi les autochtones. Ils combattent mais n’ont pas rang de chevalier.
Sur le modèle de l’ordre du Temple, quelques autres ordres de moines-chevaliers émergent en Terre sainte. Le plus important est l’Ordre Teutonique, fondé par des chevaliers allemands en 1190 sous les murs de Saint-Jean-D’acre. Il s’illustrera deux siècles plus tard dans la colonisation de la Prusse.
Grandeur…
Au XIIIe siècle, les chevaliers du Temple sont au nombre d’un millier. Avec les Hospitaliers de Saint-Jean, ils constituent l’armée permanente des États latins d’Orient. Pour assurer au mieux leur mission, ils maillent l’Orient latin d’une cinquantaine de forteresses. Les ruines imposantes de plusieurs d’entre elles sont parvenues à nous : Safed, Tortose, Toran, le Krak des Chevaliers, le château des Pèlerins.
Les Templiers jalonnent aussi les routes des pèlerins, en Europe, de très nombreuses commanderies. Il s’agit de fermes fortifiées gardées par un ou deux chevaliers âgés et quelques frères sergents. Nos campagnes en conservent de nombreuses. De l’une d’elles, la commanderie du Dognon ,à Cressac , au sud d’Angoulême, nous pouvons encore voir la chapelle décorée de fresques évocatrices des croisades.
À Paris même, l’Ordre possède un quartier où il règne en maître et exerce sa propre justice. C’est le » quartier du Temple », surmonté par un donjon où seront bien plus tard emprisonnés Louis XVI et sa famille.
Indéniablement braves, les Templiers sont craints par les musulmans et ces derniers ne se font pas faute de les exécuter quand ils les capturent, à la différence des autres prisonniers qui sont simplement rançonnés. Mais ils pèchent aussi par arrogance et cela entraîne le tragique défait des croisés à Hattîn,en 1187, à partir de laquelle l’Orient latin ne cessera plus de décliner, jusqu’à sa disparition un siècle plus tard, après la chute d’Acre le 28 mai 1291. Au cours de celle-ci, dans un ultime baroud d’honneur, le maître Guillaume de Beaujeu et plusieurs frères trouveront une mort héroïque.
Dès ses débuts, porté par son prestige, l’Ordre du Temple a bénéficié de dons immenses de la part des fidèles et des grands seigneurs. Il est ainsi devenu immensément riche et, grâce à une comptabilité scrupuleuse et à son réseau de commanderies, a pu faire office de banque internationale ; la première banque internationale de tous les temps !
L’Ordre gère ainsi les biens de l’Église et ceux des rois d’Occident (Philippe le Bel, Jean sans Terre, Henri III, Jaime Ier d’Aragon…). Cette fonction financière lui a permis de remplir ses missions, aussi bien de soigner les pèlerins que de racheter les chrétiens capturés par l’ennemi.
Établi à Acre, dans le palais de la Voûte, jusqu’à la chute de la ville, l’Ordre a pu mener tout au long du XIIIe siècle une diplomatie indépendante, négociant avec les seigneurs francs d’Orient, avec les ennemis ainsi qu’avec les souverains d’Occident, par l’intermédiaire de ses représentants.
… et déclin
Au XIVe siècle, chassés de Palestine avec tous les autres croisés, les Templiers, au nombre de 15 000 dont 2 000 en France, n’ont plus rien d’autre à faire que de faire fructifier leurs richesses et notamment prêter de l’argent. Cela leur vaut inévitablement de sombrer dans l’impopularité. La vox populi ne se gêne pas pour les accuser des pires forfaitures, sodomie, messes noires etc. Le roi de France Philippe le Bel y voit l’opportunité de résoudre ses problèmes financiers ! C’est ainsi que le vendredi 13 octobre 1307, il fait arrêter tous les Templier de son royaume. C’est le début d’une interminable suite de procès ainsi que de disputes avec le pape.
Le »feuilleton » se clôt avec la dissolution de l’ordre le 3 avril 1312 par le pape Clément V et la mort sur le bûcher du grand maître Jacques de Molay, le 19 mars 1314. Sur ordre du pape, les biens des Templiers sont transférés aux Hospitaliers. Le roi de France ne recevra que 200 000 livres tournois …..
Les français ont parfois du mal à comprendre les québécois, et les québécois ne sont pas en reste… on parle pourtant la même langue ! L’accent est très différent, comme de nombreux mots du lexique. D’où vient cette différence ?
LES COLONS DE LA NOUVELLE FRANCE :
Comme chacun sait ,en 1535, Jacques Cartier
J.Cartier
découvre le Québec, qui deviendra vite la colonie de Nouvelle France. Terre Neuve était déjà connu pour ses vastes expéditions de pêche : malgré le manque d’intérêt du territoire pour le gouvernement français (pas de métaux précieux, pas de route vers l’Asie… ), les français viennent s’installer en nombre pour la pêche à la morue, la chasse à la baleine et au loup-marin. Les colons sont alors majoritairement basques, normands et bretons.
La ville de Québec est fondée en 1608, premier établissement français permanent en Amérique : on y parle le même français qu’à Paris, malgré la diversité des origines des colons. Ils sont majoritairement citadins. Les » filles du Roy » , citadines de France, venant d’un milieu modeste, y diffuse un parler populaire, assez différent de celui de la Cour du Roi. La langue trouvera une certaine uniformité dans un accent parisien ne prononce pas toutes les syllabes, et » avale » beaucoup de lettres.
LEMÉLANGE DES LANGUES RÉGIONALES:
Même si le » jaser » ( Au Canada ,jaser =échanger des propos, bavarder. )majoritaire est celui de Paris, avec accent parisien, les langues des colons d’origine rurale ( Basque, Normand, Poitevin, Gallo ou Saintongeais ) vont enrichir le langage local avec de nombreux mots.
L’INFLUENCE BRITANNIQUE ET L’ANCIEN FRANÇAIS DE PARIS :
En 1763, le Québec devient britannique => il n’y a plus d’échange entre la France et le Québec. Chacune des langues évolue de son côté, et il semblerait que le parisien ait beaucoup plus changé que le québécois : les voyelles s’y prononcent plus fermement, les mots sont plus articulés. Cela pourrait s’expliquer par la Révolution, en 1789 : les gens de lettres qui prononcent au mieux vont influencer petit à petit la langue de la capitale, il y a beaucoup plus de lien entre les catégories de population.
Le français québécois évoluera, lui, à partir de l’ancien français parisien sous influence de la langue anglaise, surtout à partir des années 1840 par l’instruction religieuse notamment.
Aujourd’hui encore, il n’y a pas qu’un seul accent québécois. Il varie avec le registre, suivant son locuteur ou suivant la région.
…….moi , çà ne va pas !( et la société , même l’humanité ne va pas non plus ! )
J’ai envie d’arrêter TOUT !………….çà ira mieux demain ……peut-être ……………
Paroles de Le Diable (Ça Va)
{Prologue:} Un jour le Diable vint sur terre, un jour le Diable vint sur terre pour surveiller ses intérêts, il a tout vu le Diable, il a tout entendu et après avoir tout vu, après avoir tout entendu, il est retourné chez lui, là-bas. Et là-bas on avait fait un grand banquet, à la fin du banquet, il s’estlevé le Diable, il a prononcé un discours et en substance il a dit ceci, il a dit:
Il y a toujours un peu partout Des feux illuminant la terre ça va Les hommes s’amusent comme des fous Aux dangereux jeux de la guerre ça va Les trains déraillent avec fracas Parce que des gars pleins d’idéal Mettent des bombes sur les voies Ça fait des morts originales Ça fait des morts sans confession Des confessions sans rémission ça va
Rien ne se vend mais tout s’achète L’honneur et même la sainteté ça va Les États se muent en cachette En anonymes sociétés ça va Les grands s’arrachent les dollars Venus du pays des enfants Les hommes ils en ont tant vu Que leurs yeux sont devenus gris ça va Et l’on ne chante même plus Dans toutes les rues de Paris ça va On traite les braves de fous Et les poètes de nigauds Mais dans les journaux de partout Tous les salauds ont leur photo Ça fait mal aux honnêtes gens Et rire les malhonnêtes gens. Ça va ça va ça va ça va
Moi untel Sous tous les cieux en toutes saisons Quand s’allument les premiers néons Je vais r’trouver mon grand patron Le cirque Moi untel Perdu dans le flot des passants Qui va vers lui je sens mon sang Qui se réveille en le voyant Le cirque
J’ai Taille moyenne nez moyen Signe distinctif néant Et Pour tous ces gens je ne suis rien Et rien pour les petits enfants Moi untel On me regarde sans me voir On ne rit pas de mes histoires On s’en moque on est venu voir Le cirque
Une table de maquillage De l’or du rouge et puis du bleu Il ne m’en faut pas d’avantage Un’ ritournelle et les pleins feux Et je deviens Moi le clown Dans mon costume de diamant Sous le tonnerre étourdissant De mille bravos je bondis dans Le cirque Moi le clown Je joue du violon du saxo Je fais des bonds je fais des sauts A en crever le chapiteau Du cirque
Là Je jongle avec dix mille étoiles Signe distinctif géant Et Je vois briller toutes ces étoiles Dans les yeux des petits enfants Moi le clown Je suis celui qui peut dev’nir Le plus beau de leurs souvenirs Un demi-dieu sur son navire Le cirque
A minuit fini le miracle Quand je regagne mon hôtel Je suis redevenu untel Untel jusqu’au prochain spectacle Oui mais demain Moi le clown Dans mon costume de diamant Sous le tonnerre étourdissant De mille bravos j’entrerai dans Le cirque
(ah les p’tits enfants vous êtes là)
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