C’était il y 67 ans …..


…….Le 5 juin 1956 :

La Cour de l’Alabama condamne la ségrégation raciale

Le 1er décembre 1955, à Montgomery, dans l’État de l’Alabama aux États-Unis, Rosa Parks, une femme noire de 42 ans, prend place dans un bus pour rentrer chez elle après son travail. Alors que des passagers blancs montent dans l’autocar, elle refuse de leur céder son siège pour aller s’asseoir au fond du bus, à l’endroit réservé aux Noirs, comme le veut la loi. Elle est immédiatement arrêtée.

Une secrétaire noire fait vaciller l’Amérique

Rosa Parks (1913-2005)Rosa Parks n’est pas la première personne qui refuse de se conformer à la politique du  » separate but equal  », en vigueur depuis l’arrêt Plessy de 1896, mais son emprisonnement qui commence le 5 décembre, à la suite d’un procès très médiatisé, va provoquer la colère de la communauté noire. Cette population, qui représente plus de 75% de la clientèle de la compagnie de bus, décide, sous l’influence d’un jeune pasteur noir de 26 ans encore inconnu,Martin Luther King Jr  , de boycotter les transports publics.

Ed Nixon

Ed Nixon

, responsable du bureau local de la NAACP (National association for the advancement of colored people), où Rosa Parks

Rosa Parks

travaille comme secrétaire, prend contact avec l’avocat Clifford Durr

Clifford Durr

. Ils font libérer la jeune femme qui accepte de devenir le symbole du  » Montgomery Improvement association  », collectif créé sous l’influence de King. Se basant sur l’arrêt de la cour suprême  » Morgan contre Virginia  » de 1948, qui avait condamné la ségrégation dans les bus inter-États, ils tentent de rallier à leur cause le maire de Montgomery, W.A Gayle, qui refuse.

Au début de l’année 1956, le boycott s’intensifie et la compagnie de bus doit se résoudre à garder au dépôt un grand nombre de ses véhicules. En parallèle, la communauté noire fait appel à des taxis pratiquant le même prix que les transports publics. Le maire de la ville durcit la répression, King est condamné, alors même que douze villes du Sud des États-Unis mettent un terme à la ségrégation dans les bus. Entre temps, Fred Gray

Fred Gray

, avocat noir, proche de Parks et de King, décide de se saisir de la situation pour faire cesser cette politique discriminatoire.

En mai, la justice fédérale de l’État entend l’affaire  »Browder contre Gayle  », du nom d’Aurelia Shines Browder Coleman, une des plaignantes principales se présentant contre Gayle, le maire de Montgomery. Gray plaide pour la fin de la ségrégation en se basant sur l’arrêt  » Brown contre Board of Education  » de 1954, qui avait mis fin à de telles pratiques dans les écoles publiques.

Le 5 juin 1956, la Cour fédérale déclare la discrimination dans les bus inconstitutionnelle, mais la ville tente de faire appel et pendant ce temps le boycott continue. L’affaire est finalement portée devant la Cour suprême américaine qui confirme le 13 novembre le jugement fédéral. Il faudra attendre le 17 décembre, date à laquelle la Cour rejette l’appel de la ville pour que la communauté noire mette fin, une fois le document en main le 20 décembre 1956, à 381 jours de boycott.

L’année 1956 et Rosa Parks, décédée en 2005, sont indissociables de la longue histoire de la déségrégation raciale aux États-Unis….

Le  » Vengeur »


…….livre son dernier combat

Le dimanche 1er juin 1794, au plus fort de la Révolution, une escadre française livre un combat désespéré à la flotte anglaise, au large de Brest.

Une marine mal en point

Depuis la chute de la monarchie, l’ancienne marine royale souffre d’un grave délabrement matériel.

Les officiers qui n’ont pas émigré ont pour la plupart perdu toute compétence et les équipages ne connaissent plus de discipline.

L’amiral Louis Thomas Villaret de Joyeuse

Louis Thomas Villaret de Joyeuse

, qui commande l’escadre de Brest, ne dispose que de 23 vaisseaux et 16 frégates, avec des équipages et des officiers de très médiocre valeur.

Il figure parmi les rares officiers de qualité de l’Ancien Régime qui se sont mis au service de la Révolution. Il s’est illustré sous les ordres du bailli de Suffren.

En ce jour fatidique du 13 prairial An II (selon le calendrier révolutionnaire), il doit assurer le passage d’un gigantesque convoi de 170 vaisseaux chargés de blé en provenance d’Amérique.

La cargaison est attendue avec impatience en France pour soulager la disette qui menace…

Construction d’une légende

Les 33 vaisseaux anglais de l’amiral Howe

l’amiral Howe

, bien équipés et bien commandés, mettent hors de combat la moitié de l’escadre française et 5 000 hommes. Ce succès reste connu en Angleterre sous le nom de  »The glorious First of June »!

Cependant, le convoi qui amenait du blé d’Amérique réussit à se réfugier dans le port. La Révolution est une nouvelle fois sauvée de justesse.

Les premiers rapports expédiés aux députés de la Convention font état de la perte d’un navire, le Vengeur, qui aurait coulé avec tout son équipage criant à pleine gorge :  »Vive la Patrie, vive la République » !. Les Conventionnels s’enflamment. Le poète André Chénier

André Chénier

écrit des vers dithyrambiques :

 »Lève-toi, sors des mers profondes,
Cadavre fumant du Vengeur
Toi qui vis le Français vainqueur
Des Anglais, des feux et des ondes…, »

Dans les faits, l’équipage du navire a été secouru par l’ennemi et près de 400 marins et officiers seront libérés quelques mois plus tard.( Cela ne changera rien à la légende ).

La véritable fin du Vengeur

Au cours du combat, le Vengeur perd deux mâts, un tiers de son équipage et finit par embarquer l’eau de mer par les sabords de sa batterie basse dont les mantelets ont été arrachés lors de son violent contact avec le HMS Brunswick. Le capitaine Jean-François Renaudin

Jean-François Renaudin ?

le juge perdu et se rend.

Trois navires anglais envoient des chaloupes : l’Alfred (Capt John Bazely) recueille une centaine de marins ; le cotre Rattler (Lt John Winne) une quarantaine, et le Culloden (Capt Isaac Schomberg) 127. Les blessés sont abandonnés sur le Vengeur et des marins refusent de le quitter, par patriotisme ou parce qu’ils espèrent être secourus par des navires français et éviter la captivité.

Le capitaine Renaudin embarque sur le Culloden. Le capitaine Schomberg le fait conduire dans la Grande Chambre et lui fait servir une collation. Rien de scandaleux à cela : les officiers des deux camps se respectaient mutuellement et il n’était pas rare que le vaincu demande à son vainqueur une attestation comme quoi il s’était battu avec courage et que seul l’état de son navire l’avait obligé à la reddition, ceci pour se dédouaner plus tard devant une Cour martiale. Il est toutefois choquant que Renaudin ait abandonné son navire encore à flot et se soit attablé tandis qu’une partie de son équipage était encore en péril. Le nom de Renaudin est encore gravé sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile

L’Arc de Triomphe de l’Etoile

(Paris).

fralurcy.marin@gmail.com

C’était il y a 125 ans…..


Le 1er juin 1898

Ouverture à Paris du premier palace, le Ritz……

Le 1er juin 1898, toute la haute société d’Europe et d’Amérique se retrouve à la soirée d’inauguration de l’hôtel Ritz, sur la place Vendôme, à Paris. Créé par César Ritz

César Ritz

, avec le concours du grand chef Auguste Escoffier

Auguste Escoffier

, le Ritz inaugure une belle brochette de palaces caractéristiques de la Belle Epoque , de son insouciance… et de ses effarantes inégalités sociales.

Pierre Georges Jeanniot, le dîner à l'hôtel Ritz Paris, 1904.

Un  maître d’hôtel plein  »d’entregent » (  »entregent » =  qui savent nouer des relations mondaines).

Né en Suisse en 1850, cadet d’une famille modeste de treize enfants, César Ritz devient sommelier dans une auberge à 14 ans et  monte à Paris lors de l’Exposition universelle de 1867. Maître d’hôtel chez Voisin, fameux restaurant de la rue Saint-Honoré, il se fait apprécier du Tout-Paris par son charme et son entregent. Il perçoit très vite le besoin de loger comme il se doit les touristes fortunés qui se rendent dans les stations balnéaires. C’est ainsi qu’en 1880, il achète avec ses économies l’Hôtel des Roches noires, à Trouville. C’est un échec.

César Ritz (23 février 1850, Niederwald ; 26 octobre 1918, Küssnacht)L’année suivante, il devient directeur général du Grand Hôtel de Monte-Carlo et y recrute le grand chef Auguste Escoffier, né en 1846 à Villeneuve-Loubet. Rencontre décisive. Avec lui, il relance son établissement un peu vieillissante. Puis, comprenant l’intérêt de joindre la cuisine au luxe, il travaille au projet d’un hôtel de très grand luxe à Paris.

Deux milliardaires lui apportent son concours, Alexandre-Louis Marnier-Lapostolle

, inventeur de la liqueur  » Grand Marnier ‘ ‘

liqueur  » Grand Marnier ‘ ‘

et Alfred Beit

Alfred Beit

, magnat britannique du diamant. Ritz achète à crédit le prestigieux hôtel de Gramont, 15 place Vendôme, et va doter ses 159 chambres de tout le confort moderne, ascenseurs, électricité, téléphone, avec un luxe inspiré de Versailles. Christofle, Baccarat et Rouff concourent à l’aménagement et, bien sûr, Escoffier prend en charge la cuisine pour 500 couverts.

Sans attendre la fin des travaux, Ritz devient directeur d’un nouvel hôtel de grand luxe à Londres, le Savoy. Il va s’en inspirer, ainsi qu’Escoffier, pour l’aménagement de leur hôtel parisien. À son personnel, il  »insuffle » une règle d’or :  » Le client a toujours raison.  ».

En 1898, après dix ans de travaux, Ritz ouvre enfin son hôtel, auquel il donne son nom : le Ritz. Le prince de Galles, futur Edouard VII

prince de Galles(Edouard VII)

 , déclare :  » Là où Ritz va, j’irai.  » L’hôtel fait très vite le plein et  »Ritzy  » devient même une épithète pour signifier  »chic, élégant  » ! L’hôtel devient le lieu à la mode où les femmes peuvent exhiber leurs toilettes et les hommes faire étalage de leur fortune et conclure de nouvelles affaires.

Bal masqué à l'hôtel Ritz Paris en 1909, Raimundo de Madrazo y Garreta, New York, Metropolitan Museum of Art.
Le Ritz ?

Ritz ne se contente pas de ce palace : en 1905, il en ouvre un autre à Londres, où il va concurrencer le Savoy dont il fut le directeur général. Il en ouvre encore à Madrid, au Caire, à Johannesburg, à Montréal et à New York. À Paris même, le Ritz va inspirer des concurrents : le Crillon (1909), le Lutetia (1910), le Plazza (1913), le Bristol (1925).

fralurcy.marin@gmail.com

Il y a 121 ans …(billet à revoir ….peut-être)


…..Le 31 mai 1902, à Vereeniging, à la pointe sud de l’Afrique, un traité met fin à une guerre de 30 mois entre les  »Boers’ et les Anglais. C’est la plus dure guerre coloniale qu’aient eu à soutenir les Anglais. Et c’était face à des paysans d’origine européenne !

Les Boers (d’un mot hollandais qui signifie paysans et se prononce bour) sont en effet les descendants des Hollandais et Français qui se sont installés autour du cap de Bonne Espérance  au XVIIe siècle. Ils se nomment aussi Afrikaners (Africains, dans leur langue, l’afrikaans, dérivée du hollandais). Rudes et solidaires, ils veulent par-dessus tout préserver leurs coutumes et leur religion calviniste.

Naissance d’une nation afrikaner

Vingt ans après l’annexion de l’ancienne colonie hollandaise du Cap (1814) par les Anglais, les paysans Boers qui y étaient établis choisirent d’émigrer vers le nord pour leur échapper et préserver envers tout leur mode de vie, leur culture et leur foi. Mais, ce faisant, ils rencontrèrent sur leur chemin les Zoulous

Zoulous…

et il s’ensuivit des guerres incessantes .

Sur les territoires enlevés aux Zoulous, les Boers fondent d’abord la république du Natal mais, en 1843, les Anglais s’empressent de leur enlever cette possession maritime, stratégique à leurs yeux. Sans se décourager,les Boers, s’engagent vers l’intérieur du continent et fondent la République du Transvalet l’État libre d’Orange. Ils se croient désormais à l’abri des Britanniques. Ces micro-États comptent à leur fondation respectivement 25 000 et 10 000 habitants blancs.

Londres annexe malgré tout le Transvaal le 12 avril 1877, ce qui vaut aux Anglais le  »douloureux privilège » d’en découdre avec les Zoulous avant d’être expulsés de la petite république après une première guerre en 1880, et une victoire des Boers à Majuba.

La fièvre de l’or

La découverte de l’or en 1886 sur les plateaux du Witwatersrand, en plein coeur des domaines boers, attire bientôt des immigrants de toutes origines et excite la convoitise des Anglais. Une ville minière naît à la vitesse d’un champignon : Johannesbourg. Elle ne tardera pas à devenir la métropole économique de l’Afrique du Sud.

À l’affût d’un prétexte pour en finir avec les Boers, le Premier ministre de la province du Cap, Cecil Rhodes

Cecil Rhodes

, dénonce les traitements discriminatoires que subissent les Anglais et les autres étrangers (Uitlanders en afrikaans) installés au Transvaal.

(Cecil Rhodes, né en 1853, débarqué en Afrique du Sud pour raisons de santé, a fait fortune en rachetant les parcelles de petits chercheurs de diamants. Député du Cap puis Premier ministre de la colonie, il rêve de constituer une Afrique britannique du Caire au Cap ! Après l’éviction des Anglais du Transvaal, il a pris sa revanche en contournant les républiques boers par le nord. Il a imposé le protectorat britannique au Bechuanaland (aujourd’hui le Botswana) et fondé deux colonies dans le bassin du Zambèze, appelées en toute modestie Rhodésie du Sud (aujourd’hui Zimbabwe) et Rhodésie du Nord (aujourd’hui Zambie).)

Il ne lui reste qu’à lever l’obstacle du Transvaal ! En 1895, son ami Jameson tente avec 400 hommes, à partir de Mafeking, un raid sur Johannesbourg en vue de soulever les Uitlanders. C’est un échec retentissant. Jameson est capturé et Rhodes contraint à la démission. Les Boers ne sont pas sortis d’affaire pour autant...

La guerre !

Le Premier ministre britannique Joseph Chamberlain

Joseph Chamberlain

multiplie les menaces à l’encontre du vieux président Paul Kruger, un paysan obtus et laid, farouchement déterminé à préserver l’indépendance du Transvaal. Il finit par lui adresser un ultimatum. Le 11 octobre 1899, c’est pour de bon la guerre. (L’État libre d’Orange fait cause commune avec le Transvaal ).

<<=Paul Kruger

Les Boers, mûs par leur foi, vont résister avec une exceptionnelle énergie, alignant un total d’environ 50 000 hommes, y compris les vétérans et les adolescents. Face à eux, les Anglais vont mettre en ligne un total de 448 000 hommes !

Les Boers compenssent leur infériorité numérique par la mobilité. Ils multiplient des actions de  »commando » (le mot lui-même est un néologisme d’origine afrikaans forgé à cette occasion). Leur combat suscite une vague d’enthousiasme dans toute l’Europe continentale où l’on savoure les difficultés de la principale puissance mondiale de l’époque, qui plus est face à une poignée de paysans d’origine européenne.

En janvier 1900, le général anglais Horatio Kitchener

Horatio Kitchener

, qui s’est déjà illustré au Soudan , prend le commandement du corps expéditionnaire aux côtés du vieux général lord Roberts, qui a perdu dans la guerre son fils unique.

Kitchener reprend Kimberley le 15 février 1900 et oblige à la reddition les 6 000 partisans du général Cronje. Il impose enfin la levée du siège de Mafeking que défend le général Baden-Powell

Baden-Powell

, ( le futur fondateur du mouvement scout ). Le 5 juin, il fait une entrée triomphale à Johannesbourg. Mais les indestructibles Boers, réduits à 17 000 combattants, entament une guerre de guérilla sous la conduite de deux jeunes et brillants généraux appelés à un grand avenir, Louis Botha et Jan Smuts. Pendant ce temps, Paul Kruger fait la tournée des capitales européennes en quête d’une aide qui ne viendra pas. Kitchener réplique par la tactique de la terre brûlée.

La guerre et les camps

Contre les Boers, le général Kitchener fait usage d’une invention récente, le fil de fer barbelé, pour aménager des camps de concentration (les Espagnols, quelques années plus tôt, à Cuba , avaient créé les premiers camps de l’Histoire de l’humanité !).

Les barbelés permettent d’emprisonner un grand nombre de personnes à moindres frais et avec une surveillance réduite. 200 000 Boers (hommes, femmes et enfants) sont ainsi internés dans des conditions lamentables et l’on compte à certaines périodes un décès sur dix parmi les internés. Les Boers évaluent à près de 30 000 le nombre de victimes des camps.

Dénoncée par l’Anglaise Emily Hobhouse

Emily Hobhouse

, vilipendée par l’opinion internationale et surtout britannique, l’armée de Sa Majesté renoncera ultérieurement à ces pratiques.

Paysans afrikaners dans un camp de concentration pendant la guerre des Boers (1899-1902)

Les Anglais soumettent enfin les Boers au prix d’une  »victoire à la Pyrrhus ».

La plus grande guerre coloniale de l’ère moderne, qui a opposé deux peuples d’origine européenne, se solde par 7 000 morts sur un total de 100 000 combattants boers (non compris les victimes civiles des camps de concentration) et par… 22 000 morts dans les troupes britanniques, pas moins de 500 000 hommes ayant été engagés par Londres dans le conflit !

Le Transvaal et l’État d’Orange renoncent à leur indépendance ; les uitlanders obtiennent les droits civiques, mais la langue des Boers, l’afrikaans, conserve droit de cité et Londres s’engage à réparer les dommages de guerre. Pour la première fois, l’impérialisme britannique s’est heurté à une authentique résistance populaire. À quelques mois de sa mort, le 22 janvier 1901, la reine Victoria peut percevoir les premières fissures de l’Empire le plus vaste qui fut jamais.

Huit ans jour pour jour après le traité de Vereeniging, le 31 mai 1910, l’Afrique du Sud devient un dominion autonome à structure fédérale : l’Union Sud-Africaine. Le nouvel État scelle la réconciliation des deux ennemissur le dos des populations noires, aborigènes et métisses. Le premier Premier ministre est le général boer Louis Botha

 Louis Botha

. Dans son gouvernement figure en bonne place un autre général boer Jan Smuts

Jan Smuts

.

C’était il y a environ 4 ans !


Pffff encore un billet nul ,en plus mon autre site ( l’ermite-athée) me  pose de sérieux problèmes !!!

Le 20 mai 2019 : L’acteur Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky

devient président de l’Ukraine

    En Ukraine, le président Porochenko

Porochenko

, un industriel du chocolat, corrompu et incompétent, est évincé par les élections du 20 mai 2019 par un improbable candidat,Volodymyr Selensky  (41 ans), acteur d’origine juive et russophone, devenu populaire à la faveur d’une série télé où il jouait le rôle d’un… président !

Élection en Ukraine de l’acteur Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky en 2022

  À Kiev , capitale de l’  Ukraine , la révolution de  » Maidam  »chasse en 2014 un président jugé trop proche de Moscou et porte au pouvoir un homme nouveau, Petro Porochenko, industriel du chocolat.    Mais dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine

Vladimir Poutine

annexe la Crimée , province traditionnellement russe devenue ukrainienne par accident. (

RÉVOLUTION DE MAIDAN?

La révolution de Maïdan, également nommée révolution de Février, ou révolution de la Dignité, a eu lieu entre le 18 et le 23 février 2014 à la suite de   » l’Euromaïdan   ». Elle a suivi des émeutes à Kiev après que le président ukrainien ait donné l’ordre d’évacuer la place de l’Indépendance et a conduit à la destitution de Viktor Ianoukovytch, président d’Ukraine en exercice et à la nomination de Oleksandr Tourtchynov en tant que président intérimaire jusqu’à la présidentielle du 25 mai. Un gouvernement pro-européen dirigé d’abord par Oleksandr Tourtchynov puis par Arseni Iatseniouk a aussi été nommé   » dans la foulée   ».)

   Une rébellion meurtrière éclate aussi dans le Donbass russophone, avec le soutien actif de l’armée russe. Le territoire devient le lieu d’une guerre endémique qui va faire 14000 morts en 7 ans.

     Incapable de sortir son pays de l’ornière et à juste titre soupçonné de corruption et népotisme, le président Porochenko est évincé lors de l’élection présidentielle du 21 avril 2019 par un improbable candidat, Volodymyr Zelensky (41 ans).

   L’heureux élu, qui entre en fonction le 20 mai suivant, est un acteur d’origine juive et russophone. En 2003, il a créé une société de production et s’est placé dans le sillage d’un oligarque Ihor Kolomoïsky

Ihor Kolomoïsky

, très influent dans les médias. En 2015, il devient immensément populaire à la faveur d’une série télé, Serviteur du Peuple, où il joue le rôle d’un professeur d’histoire devenu… président !

   C’est ainsi que la réalité va rejoindre la fiction. Mais dans celle-ci, c’est grâce à un financement participatif que le professeur d’histoire accédait à la présidence. Dans la réalité, c’est avec l’argent sale de Kolomoïsky que Zelensky va mener campagne. Écoeurés par leur classe politique, les Ukrainiens avides de changement l’élisent avec près de 3/4 de suffrages contre 1/4 pour son adversaire.

    Europhile, mais soucieux de mettre un terme à la guerre dans le Donbass, Zelensky consent avec Vladimir Poutine à un premier échange de 70 prisonniers le 7 septembre 2019. Il rencontre aussi à Paris son homologue russe Vladimir Poutine le 9 décembre 2019 et il s’ensuit un nouvel échange de 200 prisonniers le 29 décembre 2019. Celui-ci lui vaut une vague de protestations car figurent parmi les personnes relaxées cinq policiers accusés de meurtres lors de la révolution de Maidan et non encore jugés.

   Dans le même temps, en septembre 2019, le jeune président se voit embarqué dans une affaire intérieure américaine quand est révélée une vidéo dans laquelle le président Donald Trump exige de Zelensky qu’il engage une procédure judiciaire contre le fils de son rival Joe Biden au motif de trafic d’influence. À défaut, le président américain menace son homologue ukrainien de le priver d’une livraison d’armement

  La popularité du président est aussi atteinte quand on apprend qu’il a transféré à l’étranger les gains tirés de sa société de production.

   Tout cela va être instantanément oublié à la suite de l’ invasion de son pays par la Russie, le 24 février 2022. Inexpérimenté à ses débuts, le président Zelensky n’avait pas pris au sérieux les avertissements des services secrets américains. Trompé dans son appréciation du danger, il va sitôt après révéler un courage et un sang-froid indéniables, doublés d’une parfaite maîtrise de la guerre sur les réseaux sociaux. Au président Joe Biden

Joe Biden

qui lui propose de l’exfiltrer et le mettre à l’abri d’un probable attentat, Volodymyr Zelensky répond avec panache :   » J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi   ». Cette formule va illustrer mieux que tout sa détermination et raviver la résistance de son peuple à l’agression. 

Pourquoi les cafards…..


……….. seraient-ils plus vieux que les dinosaures ?

Les cafards sont des hôtes plutôt gênants, qu’on ferait tout pour chasser de nos maisons. Mais même les insecticides les plus puissants ont du mal à venir à bout de ces bestioles qui s’adaptent à tout.

Et c’est bien pourquoi les cafards peuplent la terre depuis si longtemps. De fait, ils y seraient apparus bien avant les dinosaures. La récente découverte d’un fossile de cafard, qui vivait dans les marais tropicaux d’Amérique du Nord, vient de le confirmer.

I l s’agit d’un cafard de 9 centimètres, donc bien plus grand que l’insecte actuel. Mais il lui ressemble beaucoup et appartient bien à la même espèce. Et, d’après les spécialistes, ce fossile aurait environ 300 millions d’années. Ce qui fait du cafard l’une des espèces vivantes les plus anciennes que la terre ait portées.

Non seulement les cafards

un cafard

étaient là bien avant les dinosaures,

dinosaure

mais, on le sait, ils leur ont survécu. Ils ont donc résisté au cataclysme provoqué par l’astéroïde de 10 kilomètres de long qui, voilà 66 millions d’années, s’est écrasé sur la terre.

Ce choc prodigieux a provoqué de très puissants séismes et des éruptions volcaniques. Le ciel, rempli de poussières, s’est voilé durant les longs mois d’un hiver sans fin. On estime qu’environ les trois quarts des plantes et des animaux, dont les dinosaures, ont péri dans cette catastrophe.

Mais le cafard, lui, a survécu. Comment expliquer son extraordinaire résistance ? D’abord par sa morphologie. En effet, le corps du cafard est extrêmement plat, ce qui lui permet de s’introduire dans le moindre interstice.

Il s’est donc réfugié dans une crevasse ou une anfractuosité de la roche, en attendant des jours meilleurs. Et la nourriture n’a pas non plus été un problème. En effet, cet insecte omnivore se nourrit de tout : d’un peu de graisse, des cadavres d’autres insectes ou même d’excréments.

Et il aurait même pu se réfugier dans une oothèque, ( terme désignant la coque), très résistante, qui contient les œufs de certains insectes, comme le cafard ou la mante religieuse.

Il a (j’ai) le cafard ,s’enuuie ….

Ce soir ( cette nuit) …..


……Je commence (finis ? ) par regarder le film de Hitchcock :  » Les oiseaux  » …..

de quoi faire des cauchemards lol

J’ai lu que :

Dans ce célèbre film de suspense datant de 1963, Tippi Hedren incarne Melanie Daniels, une jeune femme gâtée par la vie, qui rencontre dans une oisellerie Mitch Brenner. Ce brillant avocat veut offrir des oiseaux à sa petite sœur.

Afin de séduire Mitch (Rod Taylor), Melanie achète un couple d’inséparables et se rend dans la station balnéaire où le juriste passe le week-end avec sa mère Lydia et sa sœur Cathy. Rapidement dans la région, les oiseaux de toutes espèces vont devenir, sans aucune explication, très agressifs.

L’étrange histoire vraie des Oiseaux ::

Pour ce film, Alfred Hitchcock s’est inspiré d’une nouvelle de Daphné Du Maurier mais aussi d’un événement, très étrange, survenu le 18 août 1961 en Californie, dans la baie de Monterey. Selon plusieurs journaux, des oiseaux tombaient du ciel par milliers, mais sans attaquer personne. Ce phénomène longtemps inexpliqué a été révélé en 2012. Une thèse de 2007 affirmait que les oiseaux ont été empoisonnés par une algue contaminée.

Une information qui a été officialisée en 2012 où il a été révélé que dans 79 % des cas, l’estomac des oiseaux et des tortues retrouvés morts en 1961 contenait du plancton empoisonné à la suite de fuites de fosses septiques. A cette époque, la région était en plein boom dans l’immobilier.

De ce fait, bien que cela était encore un mystère, en 1963, Alfred Hitchcock

Alfred Hitchcock

a décidé de s’inspirer de ce fait réel pour Les Oiseaux . Le célèbre réalisateur avait fait dresser des milliers de volatiles. Ce sont donc de vrais oiseaux et corbeaux sur le tournage du film. Cela dit, certains sont toutefois mécaniques pour les besoins de différentes scènes.

Que devient Tippi Hedren, la muse d’Alfred Hitchcock ?

Tippi Hedren

Tippi Hedren

est l’héroïne principale du film. L’actrice aurait vécu un véritable enfer sur le tournage. Alfred Hitchcock est tombé sous son charme en découvrant la jeune comédienne dans une publicité. Après l’avoir engagée sur le tournage des Oiseaux, le réalisateur est devenu obsédé par la beauté de l’actrice. Il lui aurait même fait des avances très insistantes et la suivait dans la rue et la menaçait.

Face à ses nombreux refus, Alfred Hitchcock s’est vengé en lui infligeant un tournage horrible, selon les dires du milieu. Lors de la scène du grenier, le maître du suspense aurait jeté sur l’actrice de véritables oiseaux à plusieurs reprises au lieu des animaux mécaniques initialement prévus. Après une torture d’une semaine, Tippi Hedren a été prise en charge par un médecin. Elle a été complètement traumatisée et a peur des oiseaux depuis le tournage du film.

Vrai ????

P.S :La phobie des oiseaux :=L’ornithophobie se définit comme la peur extrême, irraisonnée et incontrôlable des oiseaux. En leur présence, le phobique est susceptible de faire une crise d’angoisse

C’était il y a environ 91 ans


Albert Londres, le Georges Philippar et les mystérieux agents  » bolchéviques  »

Le 16 mai 1932, le Georges Philippar 

le Georges Philippar 

.….achève tragiquement sa (  »courte » ) carrière dans le golfe d’Aden. Le somptueux paquebot, lancé 18 mois plus tôt à Saint-Nazaire , vient en effet d’être ravagé par les flammes alors qu’il s’apprêtait à achever le long voyage qui le mena, quelques jours plus tôt, en Chine et au Japon. Très vite les experts déclarent qu’un court-circuit serait à l’origine du drame. Pourtant, dans la presse, une toute autre théorie voit le jour : il pourrait s’agir d’un attentat. Si cette hypothèse est aujourd’hui écartée, elle est encore largement répandue pour expliquer les conditions mystérieuses entourant la mort de l’un des passagers, Albert Londres. Ce dernier, qui venait tout juste de réaliser une enquête sur les trafics d’armes et d’opium en Chine, aurait indiqué à de nombreux proches qu’il était sur le point de publier d’importantes révélations dont il conservait jalousement le secret. Était-ce un motif suffisant pour mettre le feu au paquebot ? Cette thèse n’est pas retenue par la presse bretonne qui préfère, au moment des faits, incriminer les  » bolchéviques  » dont l’activisme menace, depuis plusieurs années, la flotte française.

Les rescapés du Georges Philippar.

L’annonce de la terrible tragédie, le 17 mai, fait naturellement la une de l’ensemble des quotidiens bretons. Devant se contenter des informations partielles ( souvent contradictoires )qui leur sont délivrées par télégrammes, les rédactions ne peuvent que fournir un contenu approximatif à leurs lecteurs. Ainsi, quand L’Ouest-Eclair annonce que 675 passagers auraient été sauvés, La Dépêche de Brest n’en recense que 541… Même la présence d’Albert Londres

Albert Londres

sur le paquebot est sujette à débats entre les différents journaux. Certains, comme L’Ouest républicain, continuent d’affirmer, plusieurs jours après le drame, qu’il demeure encore un espoir que le journaliste s’est finalement embarqué sur un autre navire.

Au fil des jours, la publication des premiers témoignages de rescapés permet de mieux comprendre le déroulement du naufrage. De terribles détails sont alors portés à la connaissance des lecteurs bretons, . L’Ouest-Eclair révèle notamment que des scènes  » indescriptibles et inimaginables se sont déroulées dans les cabines et dans les salles de première classe où le feu, alimenté par les boiseries et les tentures, s’est propagé avec une rapidité foudroyante  ». Pour échapper à l’asphyxie et aux brûlures, certains passagers n’ont alors pas d’autres choix que de se jeter dans les eaux chaudes du golfe d’Aden où, détail glaçant, ils aperçoivent de  » manaçantes silhouettes de requins  »..

Mais le la publication de certains témoignages vient très vite semer le trouble quant à l’origine accidentelle de l’incendie. Dès le 22 mai, L’Ouest-Eclair reproduit  la déclaration faite à Marseille par le commandant Vicq

commandant Vicq ?????

….qui assure avoir lui-même constaté plusieurs départs de feu.

Il n’en fallait pas plus pour agiter les médias qui décident de mener leurs propres enquêtes. Ainsi, quelques jours plus tard, le Quotidien catholique  recueille les propos  »suspicieux » d’un officier-mécanicien qui, de son côté, certifie qu’un court-circuit n’aurait pas pu entraîner une propagation aussi rapide du feu. Plus loin, dans la même édition, une rescapée,  » Madame Valentin  », lâche pour la première fois le mot : il s’agirait, selon elle, d’un  » attentat  ». Cette thèse prend d’autant plus d’ampleur qu’un inspecteur de la Compagnie du Canal de Suez assure, pour sa part, que peu après son départ de France, quelques semaines plus tôt, une  » machine infernale  » avait été découverte, à bord du navire, avec un minuteur réglé pour exploser  » au moment où le Georges Philippar se serait retrouvé au milieu du Canal de Suez  ». Autre détail troublant, selon les journalistes, le commandant aurait lui-même reçu plusieurs lettres de menaces dont il n’aurait pas tenu compte. Si tous les passagers ne partagent pas cette version des faits ( y compris le commandant Vicq qui tente, après sa sortie médiatique remarquée, d’apaiser les esprits ), c’est bien la rumeur de l’attentat qui prend le pas sur l’information dans la presse bretonne.

 » Madame Valentin  » interrogée par les journalistes ?

Pour tenter d’expliquer la motivation d’un tel acte, L’Ouest-Eclair exhume même les dossiers de deux autres paquebots français, Le Fontainebleau et le Paul Lecat, qui auraient sombré, en 1926 et 1928, dans des conditions similaires et inexpliquées. Selon le quotidien, la probabilité  » qu’un tel fait soit dû au hasard  » n’est certes pas  » rigoureusement impossible  » mais  » elle est sûrement improbable  ». Les coupables sont immédiatement désignés puisqu’il s’agirait des  » bolchévistes  » qui possèdent des  » cellules  » dans chaque port où le bâtiment a fait escale, aussi bien en Chine qu’à Marseille. Quant à la présence d’Albert Londres, elle n’est pas encore évoquée comme une motivation possible de l’attentat même si un témoin rapporte, le 3 juin, que le journaliste était enfermé  » on ne sait comment  » dans sa cabine.

Il y a 255 ans ,


Le 15 mai 1768 ,était signé à Versailles un traité par lequel la République de Gênes cédait ses droits sur la Corse

La Corse …

à la France ,le temps de lui rembourser une dette ….quelle ne parvint à rembourser !

Il y a 250 ans, l’île de Beauté devenait française, malgré le soulèvement d’un peuple derrière son leader Pascal Paoli.

Implantée en Corse

depuis le xiie siècle, maîtresse absolue de l’île depuis le xvie, la république de Gênes y est très impopulaire : elle interdit aux Corses l’accès à tout poste important et se montre incapable d’assurer la justice. En 1729, les Corses se révoltent contre l’impôt et la Révolution corse libère l’intérieur de l’île, qui regroupe presque toute la population. Mais la faiblesse des belligérants fait durer la guerre quarante ans durant et radicalise la lutte : Gênes ne peut reconquérir l’intérieur, les Corses ne peuvent prendre les villes. Les deux camps se trouvent des alliés dans le cadre des guerres européennes du siècle.

Les révoltés élaborent peu à peu des structures étatiques, qui acquièrent une véritable cohérence à partir de juillet 1755, quand Pascal Paoli est élu  » général de la nation  », chef du pouvoir exécutif. Avec lui, la Corse devient un État démocratique, dans le cadre d’une constitution fondée sur l’esprit des Lumières : le peuple,  » légitimement maître de lui-même  », a  » reconquis sa liberté  ». Le but du gouvernement est  » le bonheur de la nation  ». La Corse se donne alors tous les attributs de la souveraineté : drapeau, capitale, monnaie, armée, flotte. Ne pouvant s’emparer d’aucun port, Paoli en fonde un, L’Île-Rousse. Une université ouvre en 1765.

Pascal Paoli

Quand la France « aide » les Génois

Dès le XVIe siècle, un projet d’annexion de la Corse a été élaboré par la monarchie française. Au XVIIIe, bien qu’alliée de Gênes, elle cherche à remplacer celle-ci. En 1735, le ministre des Affaires étrangères Germain-Louis Chauvelin

Germain-Louis Chauvelin

prévoit de convaincre les dirigeants génois  » que l’île leur est à charge  ». Le but est avant tout stratégique : éviter que la Corse ne tombe entre les mains d’une autre puissance, notamment l’Angleterre.

Par deux fois, la France intervient en Corse comme soutien de Gênes, préparant ainsi son implantation. D’abord de 1737 à 1741, elle envoie trois mille hommes, ce qui aboutit à la soumission ( provisoire ) des Corses. Cela lui permet surtout de structurer un parti favorable à la France. Un nouveau régiment, le Royal-Corse, est créé en 1739. La deuxième intervention commence en 1748. Le marquis de Cursay, qui la commande, s’impose comme gouverneur de l’île sans se soucier de ses  » alliés  » génois, comme si la France devait la conserver. Il légifère, construit des routes, lève des impôts, veut créer un ordre de noblesse. Les Génois exaspérés obtiennent du gouvernement français sa destitution en décembre 1752, puis l’évacuation des troupes en 1753.

Dix ans plus tard, le Premier ministre Choiseul

Choiseul

, décidé à obtenir l’île soit des Corses soit des Génois, mène habilement une double négociation : il s’agit à la fois d’empêcher tout accord direct corso-génois, de faire pression sur Gênes et d’endormir la méfiance de Paoli. Aux Corses, on propose la liberté sous protectorat français, en échange du contrôle par la France d’une place forte. Aux Génois, la France accorde l’envoi pour quatre ans des troupes qu’ils demandent, mais elles sont censées ne pas combattre. Puis elle menace ses alliés de les laisser seuls aux prises avec les Corses au bout des quatre années prévues.

Le choix de la France est finalement de considérer que la république de Gênes, de par l’ancienneté de sa présence, détient en Corse un pouvoir légitime, qu’elle a le droit de céder à qui bon lui semble