Le  » Vengeur »


…….livre son dernier combat

Le dimanche 1er juin 1794, au plus fort de la Révolution, une escadre française livre un combat désespéré à la flotte anglaise, au large de Brest.

Une marine mal en point

Depuis la chute de la monarchie, l’ancienne marine royale souffre d’un grave délabrement matériel.

Les officiers qui n’ont pas émigré ont pour la plupart perdu toute compétence et les équipages ne connaissent plus de discipline.

L’amiral Louis Thomas Villaret de Joyeuse

Louis Thomas Villaret de Joyeuse

, qui commande l’escadre de Brest, ne dispose que de 23 vaisseaux et 16 frégates, avec des équipages et des officiers de très médiocre valeur.

Il figure parmi les rares officiers de qualité de l’Ancien Régime qui se sont mis au service de la Révolution. Il s’est illustré sous les ordres du bailli de Suffren.

En ce jour fatidique du 13 prairial An II (selon le calendrier révolutionnaire), il doit assurer le passage d’un gigantesque convoi de 170 vaisseaux chargés de blé en provenance d’Amérique.

La cargaison est attendue avec impatience en France pour soulager la disette qui menace…

Construction d’une légende

Les 33 vaisseaux anglais de l’amiral Howe

l’amiral Howe

, bien équipés et bien commandés, mettent hors de combat la moitié de l’escadre française et 5 000 hommes. Ce succès reste connu en Angleterre sous le nom de  »The glorious First of June »!

Cependant, le convoi qui amenait du blé d’Amérique réussit à se réfugier dans le port. La Révolution est une nouvelle fois sauvée de justesse.

Les premiers rapports expédiés aux députés de la Convention font état de la perte d’un navire, le Vengeur, qui aurait coulé avec tout son équipage criant à pleine gorge :  »Vive la Patrie, vive la République » !. Les Conventionnels s’enflamment. Le poète André Chénier

André Chénier

écrit des vers dithyrambiques :

 »Lève-toi, sors des mers profondes,
Cadavre fumant du Vengeur
Toi qui vis le Français vainqueur
Des Anglais, des feux et des ondes…, »

Dans les faits, l’équipage du navire a été secouru par l’ennemi et près de 400 marins et officiers seront libérés quelques mois plus tard.( Cela ne changera rien à la légende ).

La véritable fin du Vengeur

Au cours du combat, le Vengeur perd deux mâts, un tiers de son équipage et finit par embarquer l’eau de mer par les sabords de sa batterie basse dont les mantelets ont été arrachés lors de son violent contact avec le HMS Brunswick. Le capitaine Jean-François Renaudin

Jean-François Renaudin ?

le juge perdu et se rend.

Trois navires anglais envoient des chaloupes : l’Alfred (Capt John Bazely) recueille une centaine de marins ; le cotre Rattler (Lt John Winne) une quarantaine, et le Culloden (Capt Isaac Schomberg) 127. Les blessés sont abandonnés sur le Vengeur et des marins refusent de le quitter, par patriotisme ou parce qu’ils espèrent être secourus par des navires français et éviter la captivité.

Le capitaine Renaudin embarque sur le Culloden. Le capitaine Schomberg le fait conduire dans la Grande Chambre et lui fait servir une collation. Rien de scandaleux à cela : les officiers des deux camps se respectaient mutuellement et il n’était pas rare que le vaincu demande à son vainqueur une attestation comme quoi il s’était battu avec courage et que seul l’état de son navire l’avait obligé à la reddition, ceci pour se dédouaner plus tard devant une Cour martiale. Il est toutefois choquant que Renaudin ait abandonné son navire encore à flot et se soit attablé tandis qu’une partie de son équipage était encore en péril. Le nom de Renaudin est encore gravé sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile

L’Arc de Triomphe de l’Etoile

(Paris).

Comme prévu ,puisque JAMAIS de commentaire ,je les bloque .

fralurcy.marin@gmail.com

C’était il y a 125 ans…..


Le 1er juin 1898

Ouverture à Paris du premier palace, le Ritz……

Le 1er juin 1898, toute la haute société d’Europe et d’Amérique se retrouve à la soirée d’inauguration de l’hôtel Ritz, sur la place Vendôme, à Paris. Créé par César Ritz

César Ritz

, avec le concours du grand chef Auguste Escoffier

Auguste Escoffier

, le Ritz inaugure une belle brochette de palaces caractéristiques de la Belle Epoque , de son insouciance… et de ses effarantes inégalités sociales.

Pierre Georges Jeanniot, le dîner à l'hôtel Ritz Paris, 1904.

Un  maître d’hôtel plein  »d’entregent » (  »entregent » =  qui savent nouer des relations mondaines).

Né en Suisse en 1850, cadet d’une famille modeste de treize enfants, César Ritz devient sommelier dans une auberge à 14 ans et  monte à Paris lors de l’Exposition universelle de 1867. Maître d’hôtel chez Voisin, fameux restaurant de la rue Saint-Honoré, il se fait apprécier du Tout-Paris par son charme et son entregent. Il perçoit très vite le besoin de loger comme il se doit les touristes fortunés qui se rendent dans les stations balnéaires. C’est ainsi qu’en 1880, il achète avec ses économies l’Hôtel des Roches noires, à Trouville. C’est un échec.

César Ritz (23 février 1850, Niederwald ; 26 octobre 1918, Küssnacht)L’année suivante, il devient directeur général du Grand Hôtel de Monte-Carlo et y recrute le grand chef Auguste Escoffier, né en 1846 à Villeneuve-Loubet. Rencontre décisive. Avec lui, il relance son établissement un peu vieillissante. Puis, comprenant l’intérêt de joindre la cuisine au luxe, il travaille au projet d’un hôtel de très grand luxe à Paris.

Deux milliardaires lui apportent son concours, Alexandre-Louis Marnier-Lapostolle

, inventeur de la liqueur  » Grand Marnier ‘ ‘

liqueur  » Grand Marnier ‘ ‘

et Alfred Beit

Alfred Beit

, magnat britannique du diamant. Ritz achète à crédit le prestigieux hôtel de Gramont, 15 place Vendôme, et va doter ses 159 chambres de tout le confort moderne, ascenseurs, électricité, téléphone, avec un luxe inspiré de Versailles. Christofle, Baccarat et Rouff concourent à l’aménagement et, bien sûr, Escoffier prend en charge la cuisine pour 500 couverts.

Sans attendre la fin des travaux, Ritz devient directeur d’un nouvel hôtel de grand luxe à Londres, le Savoy. Il va s’en inspirer, ainsi qu’Escoffier, pour l’aménagement de leur hôtel parisien. À son personnel, il  »insuffle » une règle d’or :  » Le client a toujours raison.  ».

En 1898, après dix ans de travaux, Ritz ouvre enfin son hôtel, auquel il donne son nom : le Ritz. Le prince de Galles, futur Edouard VII

prince de Galles(Edouard VII)

 , déclare :  » Là où Ritz va, j’irai.  » L’hôtel fait très vite le plein et  »Ritzy  » devient même une épithète pour signifier  »chic, élégant  » ! L’hôtel devient le lieu à la mode où les femmes peuvent exhiber leurs toilettes et les hommes faire étalage de leur fortune et conclure de nouvelles affaires.

Bal masqué à l'hôtel Ritz Paris en 1909, Raimundo de Madrazo y Garreta, New York, Metropolitan Museum of Art.
Le Ritz ?

Ritz ne se contente pas de ce palace : en 1905, il en ouvre un autre à Londres, où il va concurrencer le Savoy dont il fut le directeur général. Il en ouvre encore à Madrid, au Caire, à Johannesburg, à Montréal et à New York. À Paris même, le Ritz va inspirer des concurrents : le Crillon (1909), le Lutetia (1910), le Plazza (1913), le Bristol (1925).

Comme prévu : Commentaires bloqués!

fralurcy.marin@gmail.com

Il y a 121 ans …(billet à revoir ….peut-être)


…..Le 31 mai 1902, à Vereeniging, à la pointe sud de l’Afrique, un traité met fin à une guerre de 30 mois entre les  »Boers’ et les Anglais. C’est la plus dure guerre coloniale qu’aient eu à soutenir les Anglais. Et c’était face à des paysans d’origine européenne !

Les Boers (d’un mot hollandais qui signifie paysans et se prononce bour) sont en effet les descendants des Hollandais et Français qui se sont installés autour du cap de Bonne Espérance  au XVIIe siècle. Ils se nomment aussi Afrikaners (Africains, dans leur langue, l’afrikaans, dérivée du hollandais). Rudes et solidaires, ils veulent par-dessus tout préserver leurs coutumes et leur religion calviniste.

Naissance d’une nation afrikaner

Vingt ans après l’annexion de l’ancienne colonie hollandaise du Cap (1814) par les Anglais, les paysans Boers qui y étaient établis choisirent d’émigrer vers le nord pour leur échapper et préserver envers tout leur mode de vie, leur culture et leur foi. Mais, ce faisant, ils rencontrèrent sur leur chemin les Zoulous

Zoulous…

et il s’ensuivit des guerres incessantes .

Sur les territoires enlevés aux Zoulous, les Boers fondent d’abord la république du Natal mais, en 1843, les Anglais s’empressent de leur enlever cette possession maritime, stratégique à leurs yeux. Sans se décourager,les Boers, s’engagent vers l’intérieur du continent et fondent la République du Transvalet l’État libre d’Orange. Ils se croient désormais à l’abri des Britanniques. Ces micro-États comptent à leur fondation respectivement 25 000 et 10 000 habitants blancs.

Londres annexe malgré tout le Transvaal le 12 avril 1877, ce qui vaut aux Anglais le  »douloureux privilège » d’en découdre avec les Zoulous avant d’être expulsés de la petite république après une première guerre en 1880, et une victoire des Boers à Majuba.

La fièvre de l’or

La découverte de l’or en 1886 sur les plateaux du Witwatersrand, en plein coeur des domaines boers, attire bientôt des immigrants de toutes origines et excite la convoitise des Anglais. Une ville minière naît à la vitesse d’un champignon : Johannesbourg. Elle ne tardera pas à devenir la métropole économique de l’Afrique du Sud.

À l’affût d’un prétexte pour en finir avec les Boers, le Premier ministre de la province du Cap, Cecil Rhodes

Cecil Rhodes

, dénonce les traitements discriminatoires que subissent les Anglais et les autres étrangers (Uitlanders en afrikaans) installés au Transvaal.

(Cecil Rhodes, né en 1853, débarqué en Afrique du Sud pour raisons de santé, a fait fortune en rachetant les parcelles de petits chercheurs de diamants. Député du Cap puis Premier ministre de la colonie, il rêve de constituer une Afrique britannique du Caire au Cap ! Après l’éviction des Anglais du Transvaal, il a pris sa revanche en contournant les républiques boers par le nord. Il a imposé le protectorat britannique au Bechuanaland (aujourd’hui le Botswana) et fondé deux colonies dans le bassin du Zambèze, appelées en toute modestie Rhodésie du Sud (aujourd’hui Zimbabwe) et Rhodésie du Nord (aujourd’hui Zambie).)

Il ne lui reste qu’à lever l’obstacle du Transvaal ! En 1895, son ami Jameson tente avec 400 hommes, à partir de Mafeking, un raid sur Johannesbourg en vue de soulever les Uitlanders. C’est un échec retentissant. Jameson est capturé et Rhodes contraint à la démission. Les Boers ne sont pas sortis d’affaire pour autant...

La guerre !

Le Premier ministre britannique Joseph Chamberlain

Joseph Chamberlain

multiplie les menaces à l’encontre du vieux président Paul Kruger, un paysan obtus et laid, farouchement déterminé à préserver l’indépendance du Transvaal. Il finit par lui adresser un ultimatum. Le 11 octobre 1899, c’est pour de bon la guerre. (L’État libre d’Orange fait cause commune avec le Transvaal ).

<<=Paul Kruger

Les Boers, mûs par leur foi, vont résister avec une exceptionnelle énergie, alignant un total d’environ 50 000 hommes, y compris les vétérans et les adolescents. Face à eux, les Anglais vont mettre en ligne un total de 448 000 hommes !

Les Boers compenssent leur infériorité numérique par la mobilité. Ils multiplient des actions de  »commando » (le mot lui-même est un néologisme d’origine afrikaans forgé à cette occasion). Leur combat suscite une vague d’enthousiasme dans toute l’Europe continentale où l’on savoure les difficultés de la principale puissance mondiale de l’époque, qui plus est face à une poignée de paysans d’origine européenne.

En janvier 1900, le général anglais Horatio Kitchener

Horatio Kitchener

, qui s’est déjà illustré au Soudan , prend le commandement du corps expéditionnaire aux côtés du vieux général lord Roberts, qui a perdu dans la guerre son fils unique.

Kitchener reprend Kimberley le 15 février 1900 et oblige à la reddition les 6 000 partisans du général Cronje. Il impose enfin la levée du siège de Mafeking que défend le général Baden-Powell

Baden-Powell

, ( le futur fondateur du mouvement scout ). Le 5 juin, il fait une entrée triomphale à Johannesbourg. Mais les indestructibles Boers, réduits à 17 000 combattants, entament une guerre de guérilla sous la conduite de deux jeunes et brillants généraux appelés à un grand avenir, Louis Botha et Jan Smuts. Pendant ce temps, Paul Kruger fait la tournée des capitales européennes en quête d’une aide qui ne viendra pas. Kitchener réplique par la tactique de la terre brûlée.

La guerre et les camps

Contre les Boers, le général Kitchener fait usage d’une invention récente, le fil de fer barbelé, pour aménager des camps de concentration (les Espagnols, quelques années plus tôt, à Cuba , avaient créé les premiers camps de l’Histoire de l’humanité !).

Les barbelés permettent d’emprisonner un grand nombre de personnes à moindres frais et avec une surveillance réduite. 200 000 Boers (hommes, femmes et enfants) sont ainsi internés dans des conditions lamentables et l’on compte à certaines périodes un décès sur dix parmi les internés. Les Boers évaluent à près de 30 000 le nombre de victimes des camps.

Dénoncée par l’Anglaise Emily Hobhouse

Emily Hobhouse

, vilipendée par l’opinion internationale et surtout britannique, l’armée de Sa Majesté renoncera ultérieurement à ces pratiques.

Paysans afrikaners dans un camp de concentration pendant la guerre des Boers (1899-1902)

Les Anglais soumettent enfin les Boers au prix d’une  »victoire à la Pyrrhus ».

La plus grande guerre coloniale de l’ère moderne, qui a opposé deux peuples d’origine européenne, se solde par 7 000 morts sur un total de 100 000 combattants boers (non compris les victimes civiles des camps de concentration) et par… 22 000 morts dans les troupes britanniques, pas moins de 500 000 hommes ayant été engagés par Londres dans le conflit !

Le Transvaal et l’État d’Orange renoncent à leur indépendance ; les uitlanders obtiennent les droits civiques, mais la langue des Boers, l’afrikaans, conserve droit de cité et Londres s’engage à réparer les dommages de guerre. Pour la première fois, l’impérialisme britannique s’est heurté à une authentique résistance populaire. À quelques mois de sa mort, le 22 janvier 1901, la reine Victoria peut percevoir les premières fissures de l’Empire le plus vaste qui fut jamais.

Huit ans jour pour jour après le traité de Vereeniging, le 31 mai 1910, l’Afrique du Sud devient un dominion autonome à structure fédérale : l’Union Sud-Africaine. Le nouvel État scelle la réconciliation des deux ennemissur le dos des populations noires, aborigènes et métisses. Le premier Premier ministre est le général boer Louis Botha

 Louis Botha

. Dans son gouvernement figure en bonne place un autre général boer Jan Smuts

Jan Smuts

.

Parceque je le suis …..


……..Athée : Ce billet est écrit pour moi ,les commentaires restent ouverts (bien que je sache qu’il n’y en aura pas ) .

Naissance de l’athéisme occidental

Du  » Theophrastus redivivus  » à Spinoza ( »Theophrastus redivivus » = (littéralement  » Le Théophraste ressuscité  »est un livre anonyme  » en latin publié à une date inconnue entre 1600 et 1700.)

Est il possible de parler de la  » naissance  » d’un phénomène comme l’athéisme occidental, qui prend des formes différentes tout au long de son histoire, et dont les racines se trouvent déjà dans la philosophie grecque ?

En réalité, ce n’est qu’au XVIIe siècle,  » Siècle des libertins » , que l’athéisme prend une structure bien définie et devient une philosophie à part entière, grâce à des personnages comme le médecin libertin Guy Patin

Guy Patin (  » docteur  » en médecine )?

(1601-1672), le théologien anglais Ralph Cudworth

Ralph Cudworth

(1617-1688) et surtout le philosophe hollandais d’origine juive Baruch Spinoza  

Spinoza  

 (1632-1677).Et ( à notre époque):Gianluca Mori

Gianluca Mori

Une nouvelle vision de la philosophie du XVIIe siècle

Athéisme et dissimulation au XVIIe siècle. Guy Patin et le Theophrastus redivivus (Paris, H. Champion, 2022, 416 pages)Rédigé en 1659, le  » Theophrastus redivivus  »est l’un des manuscrits clandestins les plus étendus, les plus radicaux (athée et anticonformiste), et les plus mystérieux de l’âge moderne : depuis presque quatre cent ans l’identité de son auteur est demeurée inconnue.

Professeur d’histoire de la philosophie à l’Université du Piémont Oriental (UPO), l’ouvrage de Gianluca Mori,  »Athéisme et dissimulation au XVIIe siècle  ». Guy Patin et le  »Theophrastus redivivus » ouvre un jour nouveau sur la question en l’attribuant au médecin parisien Guy Patin (1601-1672), qui l’aurait rédigé en collaboration avec ses compagnons Gabriel Naudé et Pierre Gassendi.
L’attribution s’appuie sur un  »corpus substantiel » d’indices textuels, biographiques, bibliographiques, qui s’agencent de façon cohérente avec l’analyse du contenu philosophique de l’ouvrage, comparé aux textes avoués de Patin et de ses amis. Il en ressort une vision nouvelle de la philosophie du XVIIe siècle, dont l’interprétation doit se fonder désormais sur une catégorie ( celle de la dissimulation ) qui, seule, permet d’expliquer le contexte de la lutte des idées à l’âge de la  » crise de la conscience européenne  ».

Bas-relief en marbre représentant Euripide assis (au centre), une femme debout lui tendant un masque de théâtre et le dieu Dionysos (à droite) debout sur un piédestal,entre le  musée archéologique d'IstanbuI, entre le Ier siècle av. J.-C et le Ier siècle après J.-C,

Déjà dans la Grèce classique

 » Athée  » est un mot très ancien : on le trouve déjà chez Platon   et, avant Platon, chez les grands tragédiens du Ve siècle avant J.-C. : Eschyle , Euripide, Sophocle. On le retrouvera ensuite dans les Evangiles  et chez les Pères de l’Église.

Oublié pendant le Moyen-Âge, il revient en vogue à l’époque moderne, en engendrant d’abord, en latin, le néologisme  »atheismus’ (attesté chez Calvin ,  »De scandalis, 1550  »), puis, en cascade, ses correspondants dans les langues nationales européennes : le terme français athéisme apparaît en 1551 (dans la version française du De scandalis de Calvin ), l’italien  »ateismo » en 1566 et l’anglais  »atheism  » en 1582.

Louis Ferdinand Elle le Vieux, Pierre Bayle, vers 1675, château de Versailles. Agrandissement : Portrait de Francis Bacon par Paul van Somer, 1617, palais Łazienki de Varsovie.Considéré comme un synonyme d’immoralité, l’athéisme est une position inacceptable dans toute société humaine avant la Révolution française (qui pendant une courte période tolère, voire révère les athées, sauf à les envoyer à la guillotine par la suite, comme dans le cas d’Anacharsis Cloots

Anacharsis Cloots

).

C’est Pierre Bayle, dans ses  »Pensées sur la comète (1682)  », qui distingue nettement ( à la suite de Francis Bacon (Of Atheism) ) l’athéisme pratique (c’est-à-dire la négation de toute moralité) de l’athéisme  » spéculatif  » (c’est-à-dire la négation philosophique de l’existence de Dieu), en niant toute relation directe entre les deux, voire en revendiquant la pureté morale des athées face à la corruption des chrétiens.

Mais dans la grande majorité des cas, les différentes acceptions du mot « athéisme » sont intimement liées et difficiles à séparer. C’est pourquoi, depuis le XVIe siècle, ce mot s’est toujours prêté à des usages génériques ou, plus fréquemment encore,  »tendancieux » ?.

Les cinq traités de l’athéisme libertin

Pour essayer de comprendre l’incrédulité de la Renaissance, qui ne se dit jamais, spontanément, athée, il faut aller à son accomplissement ( qui est aussi son chant du cygne ) soit le  »Theophrastus redivivus  ».

Guy Patin, Anonyme, Paris, musée Carnavalet. Agrandissement : Louis-Edouard Rioult, Portrait de Pierre Gassendi, château de Versailles. Guy Patin ?

C’est un manuscrit clandestin imposant (mille pages), strictement anonyme mais qu’il faut désormais attribuer au médecin libertin Guy Patin (1601-1672). Ce dernier l’acheva en 1659 sur la base de textes et de fragments hérités de ses deux amis et compagnons de  » débauches philosophiques  » : Gabriel Naudé (1600-1653) et Pierre Gassendi (1592-1655). 

Bien que tardif par rapport à ses repères idéauxL’ouvrage, incarne l’essence de l’athéisme libertin, largement basé sur des sources de la Renaissance italienne (Pomponazzi, Cardan, Machiavel, Campanella, Vanini) ou plus anciennes (Aristote, Cicéron, Sénèque, Pline, Sextus Empiricus).

On retrouve dans le Theophrastus tous les traits caractéristiques de l’athéisme libertin du XVIIe siècle : 1) la théorie de la dis/simulation ; 2) le fidéisme ; 3) la conception averroïste de la religion comme  » loi  » politique intrinsèquement répressive ; 4) un retour substantiel à la pensée philosophique de l’Antiquité préchrétienne, avec la suppression complète de la scolastique médiévale ; 5) la répudiation ( = Action de rejeter par la pensée une idée, un sentiment, une opinion pour des raisons d’ordre intellectuel ou moral ) du dogme de l’immortalité de l’âme, et avec elle la négation de l’existence de l’enfer et du paradis, d’où découle la négation de toute transcendance et, par conséquent, de toute sorte de divinité.

1) La dissimulation est le fondement de la communication libertine, et c’est tout simplement une stratégie obligée pour ceux qui veulent soutenir l’athéisme à l’âge moderne. Ce fait n’a pas été accepté pour longtemps, mais ce sont les libertins eux-mêmes qui louent la dissimulation, dévoilant en privé leur code d’écriture, leur art d’écrire, comme le dit Léo Strauss.

Dans ses lettres à ses fils Robert et Charles, Guy Patin les invite à penser et à s’exprimer  »intus ut libet, foris ut moris est » ( » Au-dedans comme il plaît à chacun, au-dehors comme veut le monde  ») devise qu’il attribue plus ou moins légitimement à un autre athée de la fin de la Renaissance, Cesare Cremonini

Cesare Cremonini

(1550-1631) et qui se trouve également dans le  »Theophrastus redivivus ».

2) Le fidéisme : de Pomponazzi à Vanini, à Gassendi, et à Bayle, et même chez un philosophe des Lumières tel que David Hume, la tentation de masquer son athéisme sous le couvert d’une foi aveugle dans un Dieu inconnu et incompréhensible est forte et constante.

L’attrait du fidéisme consiste en ce que son insincérité ne peut être démontrée, car le fidéiste rejette d’amblée le terrain des explications rationnelles pour entrer dans le domaine du cœur et de l’irrationalité : c’est un  » bouclier de bronze  » impénétrable, comme l’écrit Pierre Bayle.

Triomphe de saint Thomas d’Aquin, fresque d'Andrea di Bonaiuto,1365-67, Florence, église Santa Maria Novella. Agrandissement : Averroès (détail de la fresque).

3) La conception averroïste de la religion entendue comme une  » loi  » (Lex) dont le rôle principal est celui de  » brider  » le peuple et de le réduire à l’obéissance, domine toute la pensée anti-religieuse de la Renaissance et du début du XVIIe siècle. Le philosophe arabe Averroès

philosophe arabe Averroès

(Ibn Rochd de Cordoue, 1126-1198) était d’ailleurs considéré comme le père des athées modernes, à cause de son opposition au dogme de l’immortalité de l’âme individuelle.

Ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle que Fontenelle  

Fontenelle  

 et ses disciples avancent une explication différente de l’origine de la religion, en soutenant que le goût du merveilleux est la source anthropologique universelle du sentiment religieux. C’est un tournant important, qui permet de comprendre la diffusion quasi générale des croyances religieuses dans les différentes sociétés humaines sans nécessairement en appeler à l’existence de  » fourbes  » ou d’  » imposteurs  » qui se jouent du peuple.

 » Parfois le peuple veut être trompé : qu’il le soit  », disait le cardinal Carafa ( d’après Jacques-Auguste de Thou (1556) ). C’est une devise qui est passée en proverbe, mais dès le début du XVIIIe siècle les athées sont désormais convaincus que le peuple coïncide avec le genre humain, et que c’est la nature irrationnelle et passionnelle de l’homme qui l’amène à embrasser telle ou telle croyance religieuse.

François Anguier, Monument funéraire de Jacques-Auguste de Thou, 1647, Paris, musée du Louvre.
cardinal Carafa

4) Les sources anciennes : ce point marque la différence entre le  »Theophrastus redivivus  » de Guy Patin et la position de Spinoza, ou, par la suite, celle de d’Holbach. Le  »Theophrastus » admet le hasard et le libre arbitre dans le nature, considère l’histoire comme cyclique et souscrit à la thèse de l’éternité des espèces vivantes, y compris l’homme.

Le déterminisme des lois universelles que la révolution scientifique avait découvert depuis les premières décennies du XVIIe siècle lui est étranger, et ses liens à la philosophie des  » modernes  » sont très faibles (à l’exception sans doute de Thomas Hobbes, avec qui Patin est entré en contact et dont on retrouve aussi quelques traces dans sa grande œuvre clandestine).

5) La négation de l’immortalité de l’âme est un point décisif et caractérisant dans le cadre de l’athéisme libertin, qui se place ici dans le sillon du naturalisme de la Renaissance et de l’aristotélisme  » radical  » du XVe et du XVIe siècle.

Dans l’un des premiers textes où l’on parle des  » athées  » et de leur position, l’athéisme est directement lié à la négation de l’immortalité de l’âme, qui en était la condition nécessaire et suffisante jusqu’au début du XVIIe siècle :  » (les athées) n’ont pas trouvé de meilleur moyen de faire la guerre à Dieu, que de faire mourir la partie divine de leur être  » (Gentian Hervet, Préface au De anima d’Aristote, 1543).

Il n’en reste pas moins que, même dans le  »Theophrastus redivivus  », le mot athéisme est très rare et les athées mentionnés par Patin sont surtout les anciens (Diagoras, en particulier), tandis que dans le  » portrait du sage  » , qui se trouve à la conclusion de l’ouvrage, on décrit les traits d’un homme qui, suivant la nature, vit heureux, et non pas ceux d’un athée qui nie l’existence de Dieu avec des arguments philosophiques.

L'Incrédulité de saint Thomas, Caravage, vers 1631, Potsdam, Palais de Sanssouci.

Un théologien fait de l’athéisme une philosophie

Le premier qui constate que l’athéisme, loin d’être une simple négation des croyances religieuses, est une position philosophique à part entière sur la  » cause première  » de l’univers, n’est pas un athée ( paradoxalement ) mais un théologien : Il s’oppose aux athées avec beaucoup de passion et peut-être même avec une certaine naïveté, qui l’amène à esquisser une possible philosophie athée, inspirée par Hobbes et Spinoza.

L’athéisme, pour Cudworth ….

Cudworth

…., n’est pas seulement un mot mais aussi une théorie, qui appartient à la grande famille de la philosophie occidentale. En fait, il existe un terrain commun entre l’athéisme et le théisme, qui est donné par le fait de reconnaître l’existence d’un premier principe de l’univers (quel qu’il soit).

Selon Cudworth,  » les athées reconnaissent volontiers l’existence d’un être qui n’a été ni créé ni produit, et qui est donc la cause des autres choses qui ont été créées  »; donc un être  » qui existe par lui-même, qui est nécessaire et qui doit son origine à lui-même  » (R. Cudworth 1678 ).

Le péché originel de l’athéisme, qui constitue sa différence spécifique par rapport à toutes les autres théories sur la  » cause première  » de l’univers, ne consiste donc pas dans la négation de l’existence de cette  » cause  », mais dans une position concernant les  » attributs  » de celle-ci, c’est-à-dire les qualités et les propriétés qu’on veut lui donner.

Pour être  » athée  », selon Cudworth, il suffit de nier que la  » cause première  » soit une  » intelligence  » qui a donné un ordre à l’univers matériel :  » là où il y a une Nature  » (c’est-à-dire un univers réglé par des lois finalisées),  » il doit y avoir un Esprit  », c’est-à-dire une intelligence consciente d’elle-même et capable d’agir suivant des fins.

Grâce à cette position, moderne dans son contenu en tant que fondée sur la conception cartésienne de l’esprit comme  » conscience  », Cudworth peut relancer une thèse ancienne qui est à la source de toute la pensée théologique occidentale : la nature n’est que l » art de Dieu  » ??.

Baruch Spinoza, statue, La Haye, 1880.

La question du mal

C’est de ce point de vue qu’il faut aborder la vieille question de l’athéisme d’un philosophe comme Baruch Spinoza, qui parle de Dieu à tout bout de champ, et qui fait de Dieu la source de toute réalité et le fondement de toute existence : à son avis, Dieu et la Nature sont la même chose (Deus sive Natura), ce qui implique que la Nature n’est pas issue d’un  » projet  » de Dieu mais existe éternellement en tant que telle.

En réalité, les contemporains de Spinoza n’avaient aucun doute sur son athéisme. On parlait de lui comme d’  »un athée, un homme qui se moque de la religion, c’est-à-dire un individu nuisible à la République  » (c’est ce qu’on lit dans une  » pétition  » adressée en 1665 aux autorités de Delft).

Malgré cela, Spinoza publie en 1670 son  »Traité théologico-politique  »où il soutient que la Bible contient des erreurs matérielles et que les cinq premiers livres n’ont pas été écrits par Moïse, en niant aussi la possibilité de miracles et des prophéties, qu’il considère comme un produit de l’imagination des soi-disant  » prophètes  », ces derniers n’étant pour lui que des hommes comme les autres, dénoués de tout pouvoir surnaturel.

Portrait de Baruch Spinoza par Franz Wulfhagen, 1664, coll. priv. Agrandissement : Spinoza, Anonyme, 1665, Basse-Saxe, Herzog August Library.Dans » l’Éthique démontrée suivant l’ordre des géomètres » (c’est-à-dire à la manière des mathématiques), publiée après sa mort en 1677, il donne une exposition de sa pensée où il établit la nécessité et la rationalité du réel, en se battant contre toute conception anthropomorphique de la  » cause première  » de l’univers : soutenir que  » Dieu se propose des fins  », c’est le rendre imparfait et indigent comme un homme.

La pensée de Spinoza constitue la première manifestation claire de l’athéisme tel qu’il est entendu à l’époque moderne, et en même temps son aboutissement d’un point de vue théorique : les autres protagonistes de l’histoire de l’athéisme ne pourront jamais se rapprocher de sa puissance de pensée.

Il y a par ailleurs une exception à ce constat, et notamment le défi Bayle-Leibniz sur la question du mal, qui s’ouvre en 1697 avec les objections néo-manichéennes avancées par Bayle dans son Dictionnaire historique et critique (articles  » Manichéens  » et  » Pauliciens  »).

Leibniz …..

Leibniz

….en tente une réfutation posthume (Bayle étant mort en 1706) dans les » Essais de théodicée de 1710  », mais sans pouvoir égratigner la position de son adversaire. Selon ce dernier, la présence du moindre mal du monde ;il est à noter que, par  » mal  », Bayle entend non pas quelque chose d’abstrait mais tout ce que les hommes, subjectivement, considèrent comme tel : les douleurs, les maladies, la mort , est contradictoire avec l’existence d’un Dieu censé être bon, sage et prévoyant.

Pour Bayle la question se réduit finalement à un dilemme : ou Dieu ou le mal, car les deux ne peuvent pas co-exister. Mais puisque l’existence du mal ne peut être niée, il ne reste plus que le choix de l’athéisme, qui est selon Bayle le choix de la raison conduite par la philosophie, ne pouvant être surmonté que par un saut mortel dans la foi (mais sans aucun fondement rationnel).

Les deux athéismes de l’époque moderne

Ce n’est qu’avec le  »Système de la nature de d’Holbach  » (1770), que l’athéisme moderne se montre au monde sans voiles, après un siècle de gestation plus ou moins clandestine, mais portant clairement son code philosophique initial : la doctrine de l’existence d’une cause première éternelle, infinie et nécessaire, dûment convertie en un sens matérialiste mais, pour le reste, maintenue dans toute sa vigueur, avec l’exclusion de tous les attributs moraux que la tradition théologique attribuait à Dieu (bonté, sagesse, justice, miséricorde), définitivement marqués comme anthropomorphiques et donc étrangers au concept d’un être infini et nécessaire.

Paul Heinrich Dietrich, Baron d'Holbach par Alexandre Roslin, 1785.Les deux athéismes de l’époque moderne ; l’athéisme des libertins, incarné par le Theophrastus redivivus, et l’athéisme post-cartésien qui naît avec Spinoza et Bayle et qui enfin se montre au grand jour avec d’Holbach ; sont liés à deux moments fondamentaux de la civilisation occidentale : la Renaissance et la révolution scientifique.

Dès 1639, Gabriel Naudé souligne que  » c’est une chose hors de doute, qu’il s’est fait plus de nouveaux systèmes dedans l’Astronomie, que plus de nouveautés se sont introduites dans la Philosophie, Médecine, et Théologie, que le nombre des Athées s’est plus fait paraître, depuis l’année 1452 (c’est-à-dire 1453 : année de la chute de Constantinople) qu’après la prise de Constantinople, tous les Grecs, et les sciences avec eux, se refugièrent en Europe, et particulièrement en France et en Italie, qu’il ne s’en était fait pendant les mille années précédentes  » (Considérations politiques sur les coups d’ État, 1639).

De même, dans le Theophrastus redivivus, où la main de Naudé se retrouve à plusieurs reprises,on peut lire qu’  » aucun siècle, même les siècles de persécutions, n’a été plus caractérisé par l’incrédulité et le mépris de la foi que le siècle où nous vivons  ».

Les deux courants de pensée qui constituent l’athéisme moderne, tout en ayant beaucoup de choses en commun, s’opposent aussi sur plusieurs points. Ils ont en commun la conception de la religion comme étant une structure politico-répressive fondée sur l »’ imposture  » (c’est-à-dire sur la tromperie des politiciens et du clergé à l’égard du peuple), remplacée au cours du XVIIIe siècle par des considérations ethno-anthropologiques plus approfondies.

Mais philosophiquement les deux athéismes sont souvent aux antipodes : aristotélicien le premier (à l’exception notable de Giodano Bruno ), cartésien le second, de Spinoza à Bayle et à Jean Meslier

Jean Meslier

, le curé athée d’Étrépigny, auteur vers 1720-30 d’un  »Mémoire manuscrit  » (resté inédit jusqu’en 1864), et en tout cas lié à la nouvelle philosophie, comme dans le cas de l’athéisme britannique (Anthony Collins, John Toland, David Hume) puis de l’athéisme classique français (Diderot, d’Holbach).

Avec Diderot et d’Holbach on est cependant déjà aux frontières de l’athéisme moderne : la philosophie européenne allait désormais dans une autre direction. Dès le début des années 1820, l’athéisme apparaît à Hegel comme un  » mot de passe presque oublié ‘, comme il l’écrit à Kreuzer en 1821. Le grand essor de l’athéisme de la fin du XVIIIe siècle s’était désormais affaibli et la pensée contemporaine s’adressait à des questions différentes, où Dieu n’avait plus qu’une importance secondaire. Ce sera Nietzsche

Nietzsche

qui parlera le premier de la  » mort de Dieu  », mais cet événement, ou plutôt ce processus, le précédait probablement d’au moins deux siècles.

Confondu avec un mannequin……


……..le cadavre de ce hors-la-loi a fait carrière dans le spectacle et le cinéma

La vie du braqueur de trains ElmerMcCurdy s’est brutalement terminée en 1911. Pourtant, son corps momifié a fait l’objet d’un véritable trafic qui l’a emmené jusque sur de célèbres plateaux de tournage.

À la fois absurde, glauque et haletante, c’est une histoire qui a tout d’une   » légende urbaine  » ( une   » fake new  » ). Pourtant les pérégrinations d’Elmer McCurdy sont totalement véridiques bien que leur exactitude varie selon les sources, la principale étant une biographie signée par Mark Svenvold :   »Elmer McCurdy: The Misadventures in Life and Afterlife of an American Outlaw   ».

La vie de cet américain né en 1880 dans le Maine est digne d’un véritable western . Il grandit entouré de ses deux parents mais découvre à l’âge de 10 ans que sa mère et son père sont en réalité un oncle et une tante. Sa véritable génitrice, trop jeune pour l’élever, l’a abandonné et son père biologique ne l’a pas reconnu.

Ce choc le pousse rapidement dans l’alcool. Il décide aussi de se trouver une nouvelle famille auprès de l’armée américaine dans laquelle il s’engage pendant 3 ans. Discipline, stratégie, maniement des armes et des explosifs… de retour à la vie civile, il met à profit ses compétences pour devenir hors-la-loi et rejoindre une bande de pilleurs de banques de l’Oklahoma.

Seulement, son groupe de braqueurs ressemble plus aux  » Daltons  »qu’aux  »7 mercenaires  ». Dans leurs méfaits, ils planifient l’attaque d’un train et s’emparent d’un coffre contenant 40 000 dollars. McCurdy, décide de l’ouvrir à la nitroglycérine mais réduit l’intégralité du butin en cendres. Pour se rattraper, ils relancent l’opération mais se trompent de convoi et repartent avec la coquette somme… de 46 dollars. Sa tête mise à prix, le bras cassé se fait pister par la police qui remonte jusqu’à son ranch un jour d’octobre 1911 et le tue d’une balle dans la poitrine.

Une momie trimballée à travers les États-Unis

Pour n’importe qui ce coup de feu fatal aurait été synonyme de fin. Mais pas pour Elmer McCurdy dont le corps n’est réclamé par aucun proche et finit entre les mains du croque-mort  du coin. Il se trouve que le fossoyeur est un expert en embaumement à l’arsenic. Il décide de mettre son art au service du criminel et le travail est tellement bien réalisé qu’il expose la momie dans son magasin comme preuve de son savoir-faire. Encore mieux, il fait payer la visite aux plus curieux et l’attraction connaît un tel succès qu’elle commence à attirer les convoitises.

En 1916, deux demi-frères d’Elmer McCurdy finissent par faire surface pour réclamer la dépouille et lui offrir des funérailles. Il s’agit d’un coup tordu, les deux proches sont en réalité des forains et font du cadavre (acquis gratuitement) la pièce maîtresse de leur cirque ambulant qui sillonne les États-Unis. Devenu professionnel du spectacle malgré lui, McCurdy change plusieurs fois de propriétaire : un réalisateur l’utilise comme élément de décor lors d’une avant-première, le conservateur du Musée du Crime l’ajoute à sa collection, un accessoiriste lui donne même un rôle dans le film d’horreur   »She freak   » sorti en 1967.

Un bras se décroche dans un train fantôme

La folle épopée du macchabée se termine en 1976. À ce moment-là, son parcours a été tellement sombre et chaotique que tout le monde a oublié qu’il s’agit d’un véritable cadavre . Personne ne s’étonne donc de le voir surgir de l’obscurité dans le train fantôme du parc d’attractions de Long Beach en Californie.

C’est aussi l’époque d’une série culte,  ‘l’homme qui valait trois milliards », qui investit le parc pour le tournage de son épisode Carnaval d’espions. Pour les besoins d’une scène, un technicien décide de déplacer ce qu’il croit être un mannequin mais dans la manœuvre, un bras se décroche et laisse apparaître un os humain . Stupeur.

Le pauvre Elmer McCurdy arrive finalement sur la table d’un médecin légiste qui examine consciencieusement le corps et découvre, dans sa bouche, un ticket d’entrée pour le musée du Crime ainsi qu’une pièce de 1 cent datée de 1924. Ces quelques éléments ont permis de retracer son incroyable parcours qui s’est achevé 66 ans après sa mort dans un cimetière de l’Oklahoma. 300 anonymes se sont rendus à ses funérailles et une dalle de béton a été coulée sur son cercueil pour dissuader des personnes malintentionnées de relancer sa carrière.

Corps/momie d’E.McCurdy ?
La tombe du hors-la-loi

Histoire du tabac…..


…..l’origine de cette plante (parceque Manu me cesse de me dire que je fume trop et que le tabac est cher )

Le tabac fait partie des plantes américaines dont l’introduction a profondément bouleversé les habitudes de vie des Européens. Christophe Colomb le découvre en 1492, dès son arrivée à San Salvador ; en 1535,environ 43 ans après, l’explorateur Jacques Cartier décrit l’usage du tabac par la population amérindienne de Nouvelle-France. Le géographe André Thevet le ramène du Brésil en 1556, pour le cultiver dans son jardin d’Angoulême. Au XVIe siècle, le tabac est reconnu pour ses vertus médicinales, largement controversées au siècle suivant lorsque sa consommation atteint toutes les couches de la société.

Pour connaître l’histoire du tabac il faut revenir plusieurs années en arrière ( » tabaco  » en espagnol au XVIe siècle) désigne à la fois la plante, le cigare confectionné avec ses feuilles et la pipe utilisée par les indiens  Arawaks pour fumer un mélange de plusieurs herbes dont le tabac. Sa culture trouve son origine en Amérique , il y a près de 600 ans : les Indiens considèrent le tabac comme une plante précieuse, à usage médicinal et l’utilisent lors de rituels de purification. En octobre 1492, des feuilles de tabac séchées sont offertes aux équipages des caravelles qui débarquent sur l’île de San Salvador : c’est le premier contact attesté entre les Européens et le tabac.Christophe Colomb  mentionne que les Indiens brûlent le tabac (nommé  » petun  ») avec des morceaux de charbon ?  et en aspirent la fumée odorante. D’autres fument des calumets, chiquent ou respirent une sorte de poudre de feuilles séchées.

gravure  » nicotine ou tabac  » dans le dictionnaire oeconomique contenant divers moyens d’augmenter son bien et de conserver sa santé …..( 1741)

Histoire du tabac : son arrivée en Europe

D’abord simple plante d’ornement en Espagne , le tabac est cultivé et utilisé comme une plante médicinale  , dès les années 1520 au Portugal  . Il est introduit en France en 1556, par l’explorateur géographe André Thevet qui (au retour d’un séjour au Brésilpour établir une colonie française dans la baie de Rio) en développe la culture dans sa ville natale d’Angoulême. On l’appelle alors  » herbe angoumoisine  » ou  » herbe pétun  ». En 1560, l’ambassadeur de France au Portugal, Jean Nicot, envoie de la poudre de tabac à Catherine de Médicis , afin de traiter les terribles migraines de son fils François II. Le tabac devient  » l’herbe à la reine  » et sa vente sous forme de poudre est réservée aux apothicaires . Dès la fin du XVIe siècle, le tabac est connu dans le monde entier : en 1572 est publié l’un des premiers traités sur le tabac vu comme une plante médicinale,  » L’instruction sur l’herbe petun  » par le médecin Jacques Gohory. En l’honneur de Jean Nicot, le tabac est nommé  » nicotiane », proposition retenue par le botaniste Jacques Daléchamps dans son livre Histoire générale des plantes en 1586 ; cette terminologie sera reprise par le botaniste Carl Von Linné au XVIIIe siècle, sous la forme  » Nicotiana tabacum  ».

Fleurs de Nicotiana tabacum. Photo Jom. © Wikimedia Commons, domaine public.

Fleurs de nicotiana tabacum .

Le succès du tabac

Sa culture est introduite en 1580, en Turquie et en Russie ; vers 1590, le tabac arrive en Inde et au Japon . A partir des années 1620, la culture du tabac s’implante sur le territoire du royaume de France. Son succès rapide tient au fait que la plante rapporte bien plus par unité de surface agricole, que le blé,le lin ou le chanvre et que sa culture convient à la main d’œuvre d’une petite exploitation familiale. Les premiers essais d’introduction de la plante ont lieu près de Strasbourg et la culture du tabac se répand vers le sud de l’Alsace, dès la fin de la guerre de Trente Ans(1618-1648).

Champ de tabac en Alsace, à Weyersheim (67). Photo Aude Raso. © Radio France.

Champ de tabac en Alsace, à Weyersheim ( 67 )

Le tabac va devenir la ressource pionnière des nouvelles colonies des Antilles : sa culture attire des engagés sur les îles françaises de Martinique, Guadeloupe et Saint-Domingue. C’est le moteur du peuplement des Antilles par la population blanche, jusqu’au dernier tiers du XVIIe siècle, lorsque la culture de la canne à sucre   (et ses grandes plantations qui utilisent les esclaves venus d’Afrique) vient remplacer celle du tabac. L’Etat cherche à favoriser la culture du tabac sur le territoire du royaume et à en faire une source de revenus fiscaux, d’abord par des taxes puis par l’établissement d’un monopole de fabrication et de distribution.

Colbert  établit un  » privilège de fabrication et de vente  » en 1674 : les premières ‘ manufactures des tabacs  » sont fondées à Morlaix, Dieppe et Paris. La production devient monopole royal en 1680 : la culture française du tabac est la plus développée d’Europe, avec des plantations en Bretagne, Normandie, Aquitaine, Flandre, Franche-Comté et Alsace. La gestion des taxes frappant la consommation de tabac, est affermée à des financiers (appelés les fermiers) par le biais d’un bail qui garantit à l’Etat une somme globale fixée d’avance , c’est  » la Ferme du tabac  » inclue dans la Ferme générale en 1726.

Ancienne manufacture des tabacs de Morlaix, salle des moulins à râper le tabac. Morlaix, Bretagne. © Fondation du Patrimoine.

Ancienne manufacture des tabacs de Morlaix, salle des moulins à râper le tabac .

La contrebande et la concurrence

La contrebande de tabac se développe sur les côtes atlantiques françaises, en particulier sur l’île de Noirmoutier. La recherche de bénéfices rapides par le grand négoce dicte un faible prix d’achat aux planteurs des Antilles, surtout lorsque la culture de la canne à sucre plus rentable, tend à remplacer le tabac des colonies. C’est bien la stratégie de prix de vente et d’achat qui modifie en profondeur la production mondiale de tabac à la fin du XVIIe siècle. De plus, le nouveau monopole imposé par Colbert en 1680, incite les négociants à s’installer à Amsterdam et Liverpool, pour acheter le tabac des Antilles françaises puis le tabac blond de Virginie, moins cher et de plus en plus prisé par les consommateurs.

Il est à souligner que les planteurs américains de Virginie  importent des esclaves africains par l’intermédiaire de la Compagnie du Sénégal (française), créée en 1673. Elle remplace la Compagnie des Indes Occidentales fondée en 1664 par Colbert (et supprimée en 1674) : celle-ci était centrée sur le développement du tabac et perçue par les planteurs comme un frein à l’essor de la canne à sucre aux Antilles. En trente ans, les importations françaises passent de 20 % à 70 % de la consommation intérieure de tabac. La Virginie représente à elle seule 60 % des importations françaises et dès le milieu du XVIIIe siècle, la colonie américaine devient le premier producteur mondial de tabac.

Esclaves travaillant dans une plantation de tabac en Virginie, tableau anonyme vers 1680. © Wikimedia Commons, domaine public.

Esclaves travaillant dans une plantation de tabac en Virginie .

La culture est prohibée dès 1719 dans le royaume de France (pendant la Régence  et la mise en place du  » Système de Law  »), sauf en Flandre, Artois, Hainaut, Franche-Comté et Alsace et les importations sont réservées exclusivement à la Compagnie des Indes . À la fin du XVIIIe siècle, la production des manufactures approvisionnées par le tabac des colonies, atteint 7000 tonnes par an. La levée de la prohibition est effective par le décret du 20 mars 1791, qui établit la liberté de cultiver, fabriquer et vendre du tabac en France. En 1805, seize départements cultivent 8000 hectares avec une production de 9000 tonnes ; en 1808, quarante-six départements produisent 22000 tonnes de tabac. Le décret du 29 décembre 1810 rétablit un monopole d’Etat pour l’achat, la fabrication et la vente du tabac. En 1821, le Dictionnaire des sciences médicales cite le tabac parmi les végétaux « dont les qualités, dangereuses à cause de leur trop grande activité et de leur action en quelque sorte corrosive sur les tissus, doit rendre l’emploi fort rare ». 

La manufacture des tabacs, Salle de rapage du tabac à fumer.  Illustration pour L'Illustration, Journal Universel, 18 juillet 1874.

 » La manufacture des tabacs  », salle de râpge du tabac à fumer « 

C’était il y a environ 4 ans !


Pffff encore un billet nul ,en plus mon autre site ( l’ermite-athée) me  pose de sérieux problèmes !!!

Le 20 mai 2019 : L’acteur Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky

devient président de l’Ukraine

    En Ukraine, le président Porochenko

Porochenko

, un industriel du chocolat, corrompu et incompétent, est évincé par les élections du 20 mai 2019 par un improbable candidat,Volodymyr Selensky  (41 ans), acteur d’origine juive et russophone, devenu populaire à la faveur d’une série télé où il jouait le rôle d’un… président !

Élection en Ukraine de l’acteur Volodymyr Zelensky

Volodymyr Zelensky en 2022

  À Kiev , capitale de l’  Ukraine , la révolution de  » Maidam  »chasse en 2014 un président jugé trop proche de Moscou et porte au pouvoir un homme nouveau, Petro Porochenko, industriel du chocolat.    Mais dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine

Vladimir Poutine

annexe la Crimée , province traditionnellement russe devenue ukrainienne par accident. (

RÉVOLUTION DE MAIDAN?

La révolution de Maïdan, également nommée révolution de Février, ou révolution de la Dignité, a eu lieu entre le 18 et le 23 février 2014 à la suite de   » l’Euromaïdan   ». Elle a suivi des émeutes à Kiev après que le président ukrainien ait donné l’ordre d’évacuer la place de l’Indépendance et a conduit à la destitution de Viktor Ianoukovytch, président d’Ukraine en exercice et à la nomination de Oleksandr Tourtchynov en tant que président intérimaire jusqu’à la présidentielle du 25 mai. Un gouvernement pro-européen dirigé d’abord par Oleksandr Tourtchynov puis par Arseni Iatseniouk a aussi été nommé   » dans la foulée   ».)

   Une rébellion meurtrière éclate aussi dans le Donbass russophone, avec le soutien actif de l’armée russe. Le territoire devient le lieu d’une guerre endémique qui va faire 14000 morts en 7 ans.

     Incapable de sortir son pays de l’ornière et à juste titre soupçonné de corruption et népotisme, le président Porochenko est évincé lors de l’élection présidentielle du 21 avril 2019 par un improbable candidat, Volodymyr Zelensky (41 ans).

   L’heureux élu, qui entre en fonction le 20 mai suivant, est un acteur d’origine juive et russophone. En 2003, il a créé une société de production et s’est placé dans le sillage d’un oligarque Ihor Kolomoïsky

Ihor Kolomoïsky

, très influent dans les médias. En 2015, il devient immensément populaire à la faveur d’une série télé, Serviteur du Peuple, où il joue le rôle d’un professeur d’histoire devenu… président !

   C’est ainsi que la réalité va rejoindre la fiction. Mais dans celle-ci, c’est grâce à un financement participatif que le professeur d’histoire accédait à la présidence. Dans la réalité, c’est avec l’argent sale de Kolomoïsky que Zelensky va mener campagne. Écoeurés par leur classe politique, les Ukrainiens avides de changement l’élisent avec près de 3/4 de suffrages contre 1/4 pour son adversaire.

    Europhile, mais soucieux de mettre un terme à la guerre dans le Donbass, Zelensky consent avec Vladimir Poutine à un premier échange de 70 prisonniers le 7 septembre 2019. Il rencontre aussi à Paris son homologue russe Vladimir Poutine le 9 décembre 2019 et il s’ensuit un nouvel échange de 200 prisonniers le 29 décembre 2019. Celui-ci lui vaut une vague de protestations car figurent parmi les personnes relaxées cinq policiers accusés de meurtres lors de la révolution de Maidan et non encore jugés.

   Dans le même temps, en septembre 2019, le jeune président se voit embarqué dans une affaire intérieure américaine quand est révélée une vidéo dans laquelle le président Donald Trump exige de Zelensky qu’il engage une procédure judiciaire contre le fils de son rival Joe Biden au motif de trafic d’influence. À défaut, le président américain menace son homologue ukrainien de le priver d’une livraison d’armement

  La popularité du président est aussi atteinte quand on apprend qu’il a transféré à l’étranger les gains tirés de sa société de production.

   Tout cela va être instantanément oublié à la suite de l’ invasion de son pays par la Russie, le 24 février 2022. Inexpérimenté à ses débuts, le président Zelensky n’avait pas pris au sérieux les avertissements des services secrets américains. Trompé dans son appréciation du danger, il va sitôt après révéler un courage et un sang-froid indéniables, doublés d’une parfaite maîtrise de la guerre sur les réseaux sociaux. Au président Joe Biden

Joe Biden

qui lui propose de l’exfiltrer et le mettre à l’abri d’un probable attentat, Volodymyr Zelensky répond avec panache :   » J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi   ». Cette formule va illustrer mieux que tout sa détermination et raviver la résistance de son peuple à l’agression. 

Ce soir ( cette nuit) …..


……Je commence (finis ? ) par regarder le film de Hitchcock :  » Les oiseaux  » …..

de quoi faire des cauchemards lol

J’ai lu que :

Dans ce célèbre film de suspense datant de 1963, Tippi Hedren incarne Melanie Daniels, une jeune femme gâtée par la vie, qui rencontre dans une oisellerie Mitch Brenner. Ce brillant avocat veut offrir des oiseaux à sa petite sœur.

Afin de séduire Mitch (Rod Taylor), Melanie achète un couple d’inséparables et se rend dans la station balnéaire où le juriste passe le week-end avec sa mère Lydia et sa sœur Cathy. Rapidement dans la région, les oiseaux de toutes espèces vont devenir, sans aucune explication, très agressifs.

L’étrange histoire vraie des Oiseaux ::

Pour ce film, Alfred Hitchcock s’est inspiré d’une nouvelle de Daphné Du Maurier mais aussi d’un événement, très étrange, survenu le 18 août 1961 en Californie, dans la baie de Monterey. Selon plusieurs journaux, des oiseaux tombaient du ciel par milliers, mais sans attaquer personne. Ce phénomène longtemps inexpliqué a été révélé en 2012. Une thèse de 2007 affirmait que les oiseaux ont été empoisonnés par une algue contaminée.

Une information qui a été officialisée en 2012 où il a été révélé que dans 79 % des cas, l’estomac des oiseaux et des tortues retrouvés morts en 1961 contenait du plancton empoisonné à la suite de fuites de fosses septiques. A cette époque, la région était en plein boom dans l’immobilier.

De ce fait, bien que cela était encore un mystère, en 1963, Alfred Hitchcock

Alfred Hitchcock

a décidé de s’inspirer de ce fait réel pour Les Oiseaux . Le célèbre réalisateur avait fait dresser des milliers de volatiles. Ce sont donc de vrais oiseaux et corbeaux sur le tournage du film. Cela dit, certains sont toutefois mécaniques pour les besoins de différentes scènes.

Que devient Tippi Hedren, la muse d’Alfred Hitchcock ?

Tippi Hedren

Tippi Hedren

est l’héroïne principale du film. L’actrice aurait vécu un véritable enfer sur le tournage. Alfred Hitchcock est tombé sous son charme en découvrant la jeune comédienne dans une publicité. Après l’avoir engagée sur le tournage des Oiseaux, le réalisateur est devenu obsédé par la beauté de l’actrice. Il lui aurait même fait des avances très insistantes et la suivait dans la rue et la menaçait.

Face à ses nombreux refus, Alfred Hitchcock s’est vengé en lui infligeant un tournage horrible, selon les dires du milieu. Lors de la scène du grenier, le maître du suspense aurait jeté sur l’actrice de véritables oiseaux à plusieurs reprises au lieu des animaux mécaniques initialement prévus. Après une torture d’une semaine, Tippi Hedren a été prise en charge par un médecin. Elle a été complètement traumatisée et a peur des oiseaux depuis le tournage du film.

Vrai ????

P.S :La phobie des oiseaux :=L’ornithophobie se définit comme la peur extrême, irraisonnée et incontrôlable des oiseaux. En leur présence, le phobique est susceptible de faire une crise d’angoisse

C’était il y a 50 ans….


Le 17 mai 1973 : les habitants de Mazamet dans le Tarn s’allongent dans les rues de la ville ?

Mazamet :Personnes allongées dans les rues

Cette opération médiatique a été réalisée pour matérialiser le nombre de morts sur les routes françaises en 197216545 personnes sont mortes cette année-là, un chiffre record. C’est l’équivalent de la population de cette ville !!! Cette campagne choc de la sécurité routière et les mesures prises par la suite (limitation de la vitesse et port obligatoire de la ceinture de sécurité à partir de juin 1973) permirent d’inverser  » définitivement  » la courbe du nombre de tués sur les routes de France ?.

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Au milieu du 19ème siècle , la petite ville de Mazamet créa une activité originale, le délainage, (  technique qui consiste à traiter les peaux de moutons pour séparer la laine du cuir sans abîmer le cuir)

 » Délainage »

….. qui lui permit d’établir des liens commerciaux avec l’Argentine,l’Australie,l’Afrique du Sud ,la Nouvelle -Zélande  et l’Uruguay. (En plus, mais à un degré moins important, l’industrie de la mégiserie mégisserie

mégiserie ?

( mégisserie => le tannag des peaux d’ ovins et caprins  destinées à l’industrie de la chaussure, de la ganterie ou de l’habillement, dans le cadre de la production du cuir.) , qui dépend en partie du délainage, trouva une bonne place dans la cité lainière ).

La renommée internationale de cette ville du Tarn remonte à plus de 150 ans. En effet, jusqu’au milieu des années 1980, cette commune atypique était un centre industriel et commercial international de premier plan.

Le 17 mai 1973 , pour provoquer une forte sensibilisation dans l’opinion sur la mortalité routière, la prévention routière propose à la population de Mazamet (qui compte à l’époque environ 16 000 habitants, soit autant que le nombre de tués sur les routes en France l’année précédente) de se coucher symboliquement sur le sol, à 14 h 30, pendant dix minutes. La population de la ville se prête à cette opération. La circulation s’arrête, à 14 h 29, au signal convenu : un long coup de sirène ainsi que les cloches de la ville. L’opération  » Mazamet, ville morte  » est photographiée, notamment par Michel Tauniac  , à l’origine de l’idée et filmée. La ville est ainsi filmée du sol et des airs avec ses habitants allongés à même l’asphalte des rues et des trottoirs (comme s’ils étaient morts) et le documentaire qui en est tiré est diffusé sur laPremière chaine de  » l’ORTF »  peu après, sous le titre  » Une ville rayée de la carte  ». C’est une des premières campagnes de sensibilisation de la Prévention routière et elle a un retentissement national…..

Souvenir….


Les paroles :

Le réveille-matin et tout me revient
Je l’aime, je l’aime
J’ouvre la radio, torrent de mots
J’aimerais qu’on le dise, il l’aime, il l’aime
Je mets ma chemise, un coup de peigne
Je bois mon café, deux sucres à peine
Et mes pensées sont toutes les mêmes
C’est insensé, je l’aime, je l’aime
Qu’est-ce qui m’arrive?

Je descends ma rue, je prends l’avenue
Toujours la même, feu rouge première
Les gens derrière, déjà le feu vert avenue du Maine
Comme un automate, je tourne à droite
Déjà les problèmes, la vie, les coups
Suis-je un acrobate ou suis-je fou?

Mais dis-moi tout
Marionnettiste
J’ai des ficelles à mon destin
Tu me fais faire un tour de piste
Mais où je vais, je n’en sais rien

Mais dis-moi tout
Marionnettiste
Mon cœur de bois soudain s’arrête
Que feras-tu de tes artistes
Après la fête?

Je revois la scène, exactement avant-hier
Elle est entrée au restaurant
Elle s’est assise devant moi
D’un coup j’ai compris que dans ma vie
J’avais dormi depuis 30 ans
Et foudroyé par ce tonnerre
Je suis tombé dans sa lumière

C’est comme une course au corps à corps
Elle n’a qu’un seul mot encore, encore
Elle n’a qu’un seul cri, l’amour d’abord
Elle n’a plus qu’un corps et moi aussi
Et par la fenêtre, on voit Paris
J’ai rêvé peut-être ou j’ai dormi
Et tout d’un coup je vis, je vis

Mais dis-moi tout
Marionnettiste
J’ai des ficelles à mon destin
Tu me fais faire un tour de piste
Mais où je vais, je n’en sais rien

Mais dis-moi tout
Marionnettiste
Mon cœur de bois soudain s’inquiète
Que vas-tu faire de tes artistes
Après la fête?

Et dans l’ascenseur cogne mon cœur
Je sonne et je vois un mot pour moi
Qui dit oublie-moi, qui me supplie
Va-t-en ça vaut mieux pour tous les deux
Chacun son chemin même s’il est triste
Chacun son chagrin, adieu l’artiste

Et sur le trottoir, j’m’en vais comme ça
Mains dans les poches, je rentre chez moi
Maréchal Foch au bar-tabac
Je prends un café et ça me brûle
On n’oublie jamais, on accumule
J’aimerais arrêter toutes les pendules
Une voix là-haut me dit « debout »

Mais dis-moi tout
Marionnettiste
J’ai des ficelles à mon destin
Tu me fais faire des tours de piste
Mais où je vais, je n’en sais rien

Mais dis-moi tout
Marionnettiste
Mon cœur de bois soudain s’inquiète
Que fais-tu donc de tes artistes
Après la fête?