Les  »pirates Edelweiss ?


Sous le nom de Pirates Edelweiss ((de) « Edelweißpiraten »)

emblème des » pirates Edelweiss » ?

sont regroupés plusieurs groupes informels de jeunes allemands aux comportements anticonformistes, parfois même résistants au Nazisme sous le Troisième Reich.

Après la Seconde Guerre mondiale l’activité de ces groupes a continué jusqu’en 1947 dans plusieurs zones d’occupation de l’Allemagne.

Les pirates Edelweiss se rassemblaient au coin des rues et partaient aussi camper pour échapper à la surveillance nazie. Ils se sont souvent engagés dans des combats contre la jeunesse hitlerienne et ont tiré une grande fierté de leurs attaques. Un de ces groupes les  » Navajos  » ont chanté :

Cependant , ce groupe n’était pas représentatif des autres gangs de pirates puisqu’en moyenne, ceux-ci étaient composés d’une douzaine de jeunes hommes et femmes, organisés sur la base d’affinités communes. Les groupes avaient pour habitude de composer et d’interpréter des chansons, sous la forme de cris pour la liberté et de défiance belliqueuse vis-à-vis des Jeunesses Hitlériennes, de la gestapo, et des nazis en général. Les pirates passaient la plupart de leur temps à se retrouver pour passer de bons moments ensemble et conspirer. Aux cotés des Meuten, « les meutes », groupes de jeunes similaires aux pirates mais dans une optique plus résolument marxiste, les pirates réussirent à instaurer un climat de défiance permanente avec les autorités nazies. A tel point qu’un rapport SA (1941), déclara formellement que chaque membre des Jeunesses Hitlériennes risquait sa vie du simple fait de sortir dans les rues. Aussi, plusieurs rapport des Jeunesses Hitlériennes à la Gestapo affirment ne plus être en mesure de se rendre dans certains quartiers sous peine de se faire harceler ou molester par les bandes. Les murs de ces quartiers étaient d’ailleurs quotidiennement recouverts de tags hostiles au pouvoir.

L’un des points forts de tout ces gangs était la capacité de ces jeunes à se dissoudre dans les foules sans ne pouvoir être repérés. Mais le 7 décembre 1942, la Gestapo réussit un coup de filet gigantesque en démantelant 28 groupes, ce qui n’empêcha pas les autres de continuer malgré le sort réservé à ceux qui tombèrent les premiers. Certains redoublèrent même de férocité à l’égard des nazis et intensifièrent leurs actions, ainsi que la nature de leurs actions. La situation devenant de plus en plus sérieuse, le leader des SS, Heinrich Himmler, publia une ordonnance  » pour le combat des gangs de jeunes  », le 25 octobre 1944.

Si l’Etat Nazi dut en arriver là, à frapper dans le tas de son nécessaire  » stock de jeunes allemands bien-portants  », pour ne pas dire  »chair à canon  », c’est que derrière la megamachine de propagande étatique qui voulait montrer  » une nation unie sous la bannière du NSDAP  », il n’y avait bien souvent que du vent. Nombreux furent ces jeunes  » en guerre éternelle contre les Jeunesses Hitlériennes  », et il s’agit de ne jamais oublier que là ou la domination règne, résistance et rage insurrectionnelle sont à portée de main.

Le chant des pirates Edelweiss :

Des Hitlers Zwang, der macht uns klein
(La force d’Hitler nous rend petits)
noch liegen wir in Ketten
(nous sommes encore enchâinés)
Doch einmal werden wir wieder frei
(Mais un jour nous serons à nouveau libres)
wir werden die Ketten schon brechen
(Nous briserons nos chaînes)
Denn unsere Fäuste, die sind hart,
(Car nos poings sont durs)
ja–und die Messer sitzen los
(Oui et les couteaux sont bien là)
für die Freiheit der Jugend

(Pour la liberté de la jeunesse)
kämpfen Navajos.
(Les Navajos se battent)

________________________________________

Vidéos :

http://www.youtube.com/watch?v=ZI89N9W6Fjg

Avant de dormir……émotion pour moi !


Bien sur, comme mes rares lecteurs le savent , je suis ATHEE ,mais l’homme dont il est question dans la magnifique chanson de Mr Escudéro m’a toujours impressionné,intrigué…même intéressé

Le texte :

« Enfin, je vais être ce que tu as voulu
Voici le jour des jours, une autre humanité
Ils vont enfin savoir pourquoi ils sont venus
Et le prix de la vie et de l’éternité

Je vais marcher la tête haute, me tenir droit
Tu peux me regarder tu seras fier de moi
Je vais chanter ton nom tout au long du chemin
Pour leur apprendre à vivre, leur montrer le divin

Ils peuvent me frapper et me jeter des pierres
Ils peuvent rire de moi, de ma bouche tordue
C’est vrai que ça fait mal sur les reins la lanière
C’est vrai que ça fait mal qu’ils me crachent dessus

Mais surtout n’aie pas peur, aie confiance en moi
Je sais je vais tenir parce qu’il faut que je tienne
Et chasser le désordre pour que ton ordre vienne
Pour qu’ils sachent enfin qu’ils ont besoin de toi

Mais ça fait mal tu sais, ça tourne dans ma tête
Mais ils frappent trop fort, je n’en peux plus déjà
Et ils chantent, ils rient, ils se croient à la fête
Parce qu’ils ne savent pas, parce qu’ils ne savent pas

Je ne sais pas non plus et je ne comprends pas
Mais je ne renie rien, j’ai accepté le rôle
Mais je ne savais pas le prix de chaque pas
Ton dessein est trop grand, trop grand pour mes épaules

Arrêtons maintenant et dis-leur s’il te plait
Oui dis-leur qu’ils me laissent m’en retourner chez moi
Surtout ne m’en veux pas, j’ai essayé tu sais
Le chemin est trop long et trop lourde la croix

Oh, viens je t’en supplie, viens pour que tout s’arrête
Et dis-leur maintenant ce qu’ils doivent savoir
Dis-leur tout si tu veux, mais maintenant arrête !
Je vais pleurer, je vais crier, j’ai peur du noir

Mais dis-leur maintenant, dis-leur que tu es Dieu
Dis-leur que tu es bon, généreux et puissant
Garde pitié de moi et regarde mes yeux
Deux trous d’éternité et de larmes de sang

Mais tu n’écoutes rien du haut de ton empire
Mais je suis à leurs pieds et je vais te maudire
Arrête maintenant ! Arrête, je n’en peux plus !
Je vais te faire honte et me pisser dessus

Non ça n’est pas Judas qui m’a trahi le plus
Même trente deniers, la pauvreté est garce
Judas criait famine, Judas marchait pieds nus
Mais toi, dis, toi, c’est pour la sainte farce !

Je voudrais maintenant, je voudrais qu’une femme
Me fasse enfin crier, tout comme au premier jour
Et tant pis pour l’enfer et tant pis pour mon âme
Mais avant de mourir, mourir aussi d’amour

Tu m’as fait fils de Dieu, sur l’épaule une croix
Et moi, je voulais vivre et avoir des enfants
Et vieillir près d’une femme qui me dirait parfois
 »Tu t’en souviens dis, tu t’en souviens d’avant ?
 »

Enfin tu as gagné, enfin je me résigne
Je vais dire les mots, tous les mots que tu veux
Je vais jouer le jeu, je vais faire le signe
Pour que le feu enfin me délivre du feu

Je vais parler d’espoir et de miséricorde
Dire qu’il n’y a que toi quand on parle d’amour
Oui, mais je t’en supplie qu’ils tirent sur la corde
Et qu’ils frappent plus fort et qu’ils frappent plus lourd

Je sais que c’est la fin, que tu ne viendras pas
Moi je suis jeune encore et je suis vieux déjà
La parole donnée, c’est vrai j’ai cru en toi
Mais tu veux qu’on te craigne et tu ne m’aimes pas

Regarde-moi mon père, j’ai rempli mon office
Je t’ai suivi en tout, jusqu’au dernier supplice
Mais je crie maintenant, mais je crie maintenant
Sois maudit, sois maudit jusqu’à la fin des temps !

Oh non, je te le jure, je n’ai pas dit cela
Oh non, je t’aime, je t’aime et je n’aime que toi
Mais j’ai si peur, mais j’ai si peur et j’ai si froid ! »
Ainsi parlait Jésus sur son chemin de croix

La Grande Farce


……paroles

J’aurais du mettre ce billet sue mon autre blog ( ermite-athée),puisque je ne crois pas en dieu , mais je pense que l’homme dont il est question dans la chanson de MR Leny Escudero ) a existé

Les Plus Grands Succès - Vol.1

« Enfin, je vais être ce que tu as voulu
Voici le jour des jours, une autre humanité
Ils vont enfin savoir pourquoi ils sont venus
Et le prix de la vie et de l’éternité

Je vais marcher la tête haute, me tenir droit

Tu peux me regarder tu seras fier de moi
Je vais chanter ton nom tout au long du chemin
Pour leur apprendre à vivre, leur montrer le divin


Ils peuvent me frapper et me jeter des pierres
Ils peuvent rire de moi, de ma bouche tordue
C’est vrai que ça fait mal sur les reins la lanière
C’est vrai que ça fait mal qu’ils me crachent dessus


Mais surtout n’aie pas peur, aie confiance en moi
Je sais je vais tenir parce qu’il faut que je tienne
Et chasser le désordre pour que ton ordre vienne
Pour qu’ils sachent enfin qu’ils ont besoin de toi


Mais ça fait mal tu sais, ça tourne dans ma tête
Mais ils frappent trop fort, je n’en peux plus déjà
Et ils chantent, ils rient, ils se croient à la fête
Parce qu’ils ne savent pas, parce qu’ils ne savent pas


Je ne sais pas non plus et je ne comprends pas
Mais je ne renie rien, j’ai accepté le rôle
Mais je ne savais pas le prix de chaque pas
Ton dessein est trop grand, trop grand pour mes épaules


Arrêtons maintenant et dis-leur s’il te plait
Oui dis-leur qu’ils me laissent m’en retourner chez moi
Surtout ne m’en veux pas, j’ai essayé tu sais
Le chemin est trop long et trop lourde la croix


Oh, viens je t’en supplie, viens pour que tout s’arrête
Et dis-leur maintenant ce qu’ils doivent savoir
Dis-leur tout si tu veux, mais maintenant arrête !
Je vais pleurer, je vais crier, j’ai peur du noir

Mais dis-leur maintenant, dis-leur que tu es Dieu
Dis-leur que tu es bon, généreux et puissant
Garde pitié de moi et regarde mes yeux
Deux trous d’éternité et de larmes de sang


Mais tu n’écoutes rien du haut de ton empire
Mais je suis à leurs pieds et je vais te maudire
Arrête maintenant ! Arrête, je n’en peux plus !
Je vais te faire honte et me pisser dessus

Non ça n’est pas Judas qui m’a trahi le plus
Même trente deniers, la pauvreté est garce
Judas criait famine, Judas marchait pieds nus
Mais toi, dis, toi, c’est pour la sainte farce !


Je voudrais maintenant, je voudrais qu’une femme
Me fasse enfin crier, tout comme au premier jour
Et tant pis pour l’enfer et tant pis pour mon âme
Mais avant de mourir, mourir aussi d’amour


Tu m’as fait fils de Dieu, sur l’épaule une croix
Et moi, je voulais vivre et avoir des enfants
Et vieillir près d’une femme qui me dirait parfois
‘Tu t’en souviens dis, tu t’en souviens d’avant ? »

Enfin tu as gagné, enfin je me résigne
Je vais dire les mots, tous les mots que tu veux
Je vais jouer le jeu, je vais faire le signe
Pour que le feu enfin me délivre du feu


Je vais parler d’espoir et de miséricorde
Dire qu’il n’y a que toi quand on parle d’amour
Oui, mais je t’en supplie qu’ils tirent sur la corde
Et qu’ils frappent plus fort et qu’ils frappent plus lourd

Je sais que c’est la fin, que tu ne viendras pas
Moi je suis jeune encore et je suis vieux déjà
La parole donnée, c’est vrai j’ai cru en toi
Mais tu veux qu’on te craigne et tu ne m’aimes pas


Regarde-moi mon père, j’ai rempli mon office
Je t’ai suivi en tout, jusqu’au dernier supplice
Mais je crie maintenant, mais je crie maintenant
Sois maudit, sois maudit jusqu’à la fin des temps !

Oh non, je te le jure, je n’ai pas dit cela
Oh non, je t’aime, je t’aime et je n’aime que toi
Mais j’ai si peur, mais j’ai si peur et j’ai si froid ! »

Ainsi parlait Jésus sur son chemin de croix.

Vidéo :

 » Le Pacha »


Ce soir je commence par regarder la télé ( sur  »paris première  ») :  » Le Pacha  »

Rien pour les dialogues ! Un régal ….

Comme  » Le jour où on mettra les cons sur orbite ,t’as pas fini de tourner  »

Plus :


Le Pacha : les meilleurs répliques (par Michel Audiard).

J.Gabin

 Comme tous les films dont les dialogues sont signés Michel Audiard, Le Pacha nous présente des répliques succulentes. En voici les meilleures ( à mon avis)

Joss (pensant lors de l’enterrement de son ami Albert Gouvion) : – Oh, dans le fond, y’a pas de quoi pleurer ! Il revient tout simplement à Saint-Denis, Albert. Il revient après un grand tour inutile, c’est tout. Il va enfin pouvoir se reposer de toutes ses singeries, de toutes ses fatigues, chez lui, là, tout près de la Seine. Autrefois, avant que le béton vienne manger l’herbe, c’est là qu’on regardait passer les bateaux, tous les deux. On jouait à faire semblant de croire qu’ils allaient à Shanghai, les péniches, ou qu’elles passaient sous le pont de San Francisco. Et lui, Albert, il a dû continuer longtemps à faire semblant de croire. À croire des trucs, des machins. C’est peut-être bien à cause de ça qu’il est mort. De ça, et de son béguin tordu. Tout le monde parle d’infarctus, de cirrhose, de cancer, mais moi je dis que la pire maladie des hommes c’est de donner tout son amour à une seule bonne femme.

Joss : – C’est du cri de se faire engueuler par un con pareil ! Je l’ai mis en veilleuse pour ne pas envenimer les choses, mais tout de même.
………
Joss : – Et maintenant, parlons un peu d’Albert. Qu’est-ce qu’il lui a pris de vous balancer dans le décor ?
Marc : – Allez donc savoir…
Joss : – Eh, c’est qu’il faudra pourtant le savoir.
Marc : – Pour moi, il a eu la trouille.
Joss : – Ben, la trouille, la trouille, la trouille, j’aimerais mieux autre chose ! Un mauvais réflexe, peut-être, il a toujours conduit comme un branque. Mais le traczir, de lui… ça me surprend …
Marc : – Ben, vous savez, se faire tirer au bazooka, ça surprend aussi.

Joss : – Celui-là, on lui fout Interpol dans les reins. Y a pas de raison qu’on soit les seuls emmerdés.

Albert : – J’ai eu les jetons, c’est tout !
Joss : – T’as vu un hérisson sur la route, ou quoi ?
Albert : – J’ai vu moi. Moi et le môme Marc, décapités par leur engin. Parce que figure-toi que je les connais, ces saloperies-là. Je les ai dégustés en 39. Et j’peux même te dire où.
Joss : – Moi aussi, dans les Ardennes. Ton char, tes Ardennes, ton repli sur la Loire, je peux tout te raconter. Mais, c’est pas la façon de conduire ton char en 39 que je critique, c’est la façon de conduire ta charrette aujourd’hui.
Albert : – J’te dis que j’ai eu les jetons. Peur, j’ai eu peur, voilà. C’est ça que tu voulais qu’je dise. T’es content ?
Joss : – Oh, je pavoise pas.
Albert : – Oh, mais si ! Oh la la, y’a longtemps que t’attendais ça. Tous d’ailleurs, vous attendiez ça, que j’me dégonfle un coup, depuis vingt ans qu’je fonces et qu’je prends du plomb dans la viande. On s’habituait.
Joss : – Vas-y, va. Récite-moi Bébert l’intrépide, j’connais pas.
Albert : – Quand on a cravaté Jo-les-grands-pieds, t’as fait un beau rapport, t’as toujours été fort en rédac. Mais tous les deux, on lui doit quelque chose au Grands-pieds, toi de l’avancement et moi six mois d’hosto. Mais ce matin, j’étais bon pour la médaille posthume, alors tu m’excuseras si j’ai quitté la piste.
Joss : – Ben dis-donc, ça t’a drôlement secoué, cet obus ! Moi, jusqu’alors, je t’avais vu te dérober qu’une fois, dans la cour du patronnage. Tu te souviens quand le petit rouquin t’a demandé de sortir et que t’es pas sortie.
Albert : – C’te bonne blague, j’sautais sa frangine.
Joss : – Et ben tu vois, t’avais une raison. Alors, t’en avais p’têt une autre, ce matin.
Albert : – Dis-donc, Louis, tu crois pas que tu pousses un peu ? Où on vas ?
Joss : – Ben j’te l’demande.
Albert : – Ah beh si c’est un interrogatoire, qu’est-ce que t’attends pour faire monter les sandwichs et de la bière ? A quoi tu penses ?
Joss : – Je pense que le jour où on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner.

Joss : – En tout cas le revolver va au labo.
Le médecin légiste : – Je crains que le labo ne nous apprenne pas grand-chose. C’est visiblement un accident, un regrettable accident.
Joss : – La mort de Louis XVI aussi.

Marc : – Alors, on lance tout le monde là-dessus ?
Joss : – Lancer sur qui ? Sur quoi ? On va encore draguer tout le mitan, interroger dix ou vingt peaux-rouges qui nous fourniront des alibis de première confirmés par tous les charlots de Pigalle. Alors ? Mais tu vois, mon petit gars, ce coup-là, ils ont tiré une balle de trop ! Et pourtant, c’était un drôle de colis, Albert, crois-moi ! Comme copain d’enfance, c’était pas le grand Meaulnes, fallait se le faire. Il n’a jamais arrêté de m’emmerder. Il a pris son élan à la communale. Comme il avait honte de ses galoches, il fallait que je lui prête mes pompes. Il pétait une chaîne de vélo, fallait que je lui répare. Après, c’était l’algèbre : c’est du cri, j’y comprends rien, qu’il disait. Alors j’étais obligé de me farcir ses problèmes. Parce qu’il a toujours eu des problèmes ce cave, t’entends ? Toujours, toujours ! Et de pire en pire ! Mais, qu’est-ce que tu veux, c’était mon pote !

Un inspecteur : – La nuit dernière, Marcel Lurat tapait le poker chez le coréen.
Joss : – Tiens donc, ben on va aller voir ça. Quand on tue un poulet, c’est fou ce qu’il y a de parties de poker qui s’organisent chez les voyous.

Joss : – Maintenant, je vais te dire quelque chose. L’un de nous deux butte l’autre. Toi on te raccourci, moi on me félicite. J’sais bien que c’est injuste, parce que c’est injuste. Mais c’est comme ça. T’as contre toi quarante ans de bons et loyaux services et une vie exemplaire.

Joss : – Bonsoir, Ernest.
Ernest : – Bonsoir, M’sieur le divisionnaire.
Joss : – Ben dis-donc, ça a pas l’air d’aller. Moi non plus, d’ailleurs. Je viens de regarder ton dossier, c’est déprimant. Cinq piges pour l’affaire de la rue de Douai, cinq piges pour l’encaisseur de la prévoyance et cinq piges de mieux pour la fusillade de Rungis. Et pis maintenant, v’là qu’tu cabosses un vigile pour piquer des fringues qui appartiennent à l’Etat. C’est pas raisonnable. Y’a qu’un truc que je comprends pas : qu’est-ce qu’il vient faire, Brunet, là-dedans ? 

Ernest : – Brunet ?
Joss : – Oui. Ben t’as bien parlé de lui ?
Ernest : – J’l’ai p’têt mentionné, pour l’anecdote. J’me souviens, je ne me souviens pas, je…
Joss : – Oh, prends ton temps, réfléchis. A ça, y’a autre chose, parce qu’avec ton palmarès, t’es bon pour la relègue. Et en sortant, mon gros père, ce sera Bicêtre. Notes bien que tu pourras toujours raconter ta vie, le soir, sur un banc, aux p’tits vieux. M’enfin, tout de même. Ah, tu vois, moi j’la vois pas jojo, ta fin de vie.
Ernest : – Oh merde, arrêtez un peu.
Joss : – Remarque que l’essentiel, c’est de se conduire comme un homme, partir la tête haute aux Assises, parce qu’après on sait pas c’qui peut lui arriver.
Ernest : – J’voudrais vous parler, moi.
Joss : – Mais on est là pour ça.
Ernest : – Oui, mais… d’homme à homme.
Joss : – Messieurs, si vous voulez bien nous laisser. Ernest a des pudeurs.

Marc : – Oh, Émile, c’est un mec tranquille.
Joss : – Oui, je sais, on vit dans un monde tranquille. Les peaux-rouges se flinguent entre eux tranquillement, Albert a été dessoudé tranquillement, et ton pote Émile va braquer un train postal tranquillement. Eh ben moi, tous tes pères tranquilles, j’en ai ras le fion !

Émile : – Moi, je suis pour l’ordre. J’aime que les voyous soient d’un côté et les poulagas de l’autre. Et votre pote, on ne savait plus très bien de quel côté il était. À force de fréquenter le milieu, il s’y était fait des relations. Même, en quelque sorte, de la famille. Léon de Lyon, vous en avez entendu parler ?
Joss : – Vaguement, oui !
Émile : – Vous ne saviez pas que Gouvion était maqué avec sa sœur ?
Joss : – Non, mais on est là pour apprendre
.
Nathalie : – Chez nous, à partir de sept ans, si on rapportait rien à la maison, on regardait becqueter les autres. Alors ça forme le caractère. A dix-huit ans dans la famille Villars, on entrait en maison de redressement.
Joss : – Ah oui, comme dans d’autres familles on entre au séminaire ! Et ben, puisqu’on en est aux confidences de jeunesse, je vais te faire une de confidence : le Albert a toujours eu la galipette maudite. Dix fois je l’ai arraché à des volailles incroyables. Mais je croyais tout de même qu’à 60 carats il avait écrasé, et ben je m’étais gouré. Il a fallu qu’il rencontre une petite salope comme toi pour lui mettre la tête dans le sac.

Nathalie : – Oh, je me fous d’Albert !
Joss : – Et oui ! Comme moi je me fous de Léon. Mais tu crois pas qu’on a pas une bonne raison tous les deux de le faire basculer dans une trappe le petit Quinquin ?

Joss : – Oh, tu sais, quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute.

Quinquin : – J’ai des envies de voyage. L’Océanie, Bora Bora, les vahinés. Tu connais ?
Nathalie : – Pourquoi ? Tu comptes m’emmener ?!
Quinquin : – On n’emmène pas des saucisses quand on va à Francfort !
Nathalie : – Tu pourrais dire une rose quand on va sur la Loire, question de termes !

Nathalie : – Vous aviez raison. Dès qu’on leur parle de grisbi, ça leur bloque les méninges. Ils pensent plus à autre chose. Mais pourquoi vous l’avez pas arrêté ? Je comprends pas.
Joss : – Parce que si je l’arrête, on le jugera. Et malgré ses dix crimes affichés, son avocat le posera en victime et le fera passer pour un dingue. Alors, on l’enverra dans un asile, d’où il se tirera, d’ailleurs. Et il recommencera. Et ça, je ne le veux pas.

Joss : – T’aurais pu au moins indiquer l’étage, je viens de m’en farcir trois. J’espère que le prochain rancard tu ne me le fileras pas à la Tour Eiffel.
Ernest : – Je m’attendais pas à des remerciements, mais tout de même !
Joss : – Alors, ton olympiade du hold-up, où t’en es ?
Ernest : – Je vous l’ai déjà dit : un fourgon postal, l’influence anglaise, comme dans tout, quoi !
Joss : – D’ici à ce que vous achetiez vos cagoules chez Old England, y’a pas loin !
[…]

Ernest : – Ce que je fais pour vous, je le ferais pour personne d’autre, hein.
Joss : – Dis donc Ernest, entendons-nous bien hein, t’as besoin de moi, j’ai besoin de toi, on traite, mais un casseur doublé d’une donneuse, tu voudrais tout de même pas que je t’embrasse, hein ?

Le Directeur : – Onze morts. Et d’après toi, tous de la même main. Quinquin ?
Joss : – Ouai.
Le Directeur : – Tu as des preuves ?
Joss : – Non.
Le Directeur : – Autrement dit, nous le mettons dans le trou, il en ressort le lendemain.
Joss : – Si je l’expédie dans le genre de trou dans lequel il a envoyé Albert, ça m’étonnerait qu’il en sorte !

Le Directeur : – Écoute-moi, Louis !
Joss : – Oh écoute Paul, moi, Le mitan j’en ai jusque-là ! Cela fait quarante ans que le truand me charrie. Je l’ai digéré à toutes les sauces et à toutes les modes : en costard bien taillé et en blouson noir. Ça tue, ça viole, mais ça fait rêver le bourgeois et reluire les bonnes femmes. Elles trouvent peut-être ça romantique, mais moi pas ! Alors, j’ai pris une décision. Moi, les peaux-rouges je vais plus les envoyer devant les jurés de la Seine, comme ça il n’y aura plus de non-lieu ni de remise de peine : je veux organiser la Saint Barthélémy du mitan ! Tu m’a compris ?

Le Directeur : – Bravo ! Et tu comptes sur moi pour te couvrir ?
Joss : – Sur personne ! Puis, tu sais, hein, je m’en fous, dans six mois je décroche ! Je sais que vous avez préparé les allocutions et commandé les petits fours. Alors, qu’est-ce qu’il peut m’arriver ? D’être privé de gâteaux ? Et après ?
Le Directeur : – Tu simplifies un peu !
Joss : – Bon, ben, alors, simplifions : Paul, j’ai besoin de dix gars.
Le Directeur : – Pour quand ?
Joss : – Lundi ! Tu vois, ça tombe bien, c’est le jour de la lessive !

Joss : – Tu vois, Marcel, les bastos c’est plus facile à donner qu’à recevoir ! J’suis sûr que t’avais jamais songé à ça !

Joss (pensant) : – Albert les galoches, la terreur des Ardennes, le bonheur des dames, mon pote, l’empereur des cons…

Sans compter Mr Gainsbourg :


Les paroles :

Écoute les orgues
Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air là
J’espère que tu aimes
C’est assez beau non
C’est le requiem pour un con

Je l’ai composé spécialement pour toi
A ta mémoire de scélérat
C’est un joli thème
Tu ne trouves pas
Semblable à toi même
Pauvre con

Voici les orgues
Qui remettent ça
Faut qu’t’apprennes par cœur cet air là
Que tu n’aies pas même
Une hésitation
Sur le requiem pour un con

Quoi tu me regardes
Tu n’apprécies pas
Mais qu’est-ce qu’y a là dedans
Qui t’plaît pas
Pour moi c’est idem
Que ça t’plaise ou non
J’te l’rejoue quand même
Pauvre con

Écoute les orgues
Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air là
J’espère que tu aimes
C’est assez beau non
C’est le requiem pour un con

Je l’ai composé spécialement pour toi
A ta mémoire de scélérat
Sur ta figure blême
Aux murs des prisons
J’inscrirai moi-même : « Pauvre con »

C’est le requiem pour un con  »…

Ne pas regarder si on est arachnophobe ( peur des araignées, des scorpions et des acariens)lol


La mygale Goliath, la plus grosse araignée du monde

La mygale Goliath (Theraphosa blondi) ou mygale mangeuse d’oiseau ou encore plus simplement araignée Goliath est considérée comme la plus grosse araignée du monde.

Une mygale géante poilue de couleur marron à noire d’Amérique du sud qui peut mesurer 30 centimètres de diamètre pattes comprises, pour un corps d’environ dix centimètres et peser jusqu’à 170 grammes. On trouve le plus souvent ce membre de la famille des  »Theraphosidae » au Venezuela, au Guyana, au Brésil et en Guyane française dans les forêts tropicales humides.

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La mygale Goliath, un prédateur féroce :

Cette arachnide géante est un chasseur furtif qui assomme ses proies en injectant son venin par ses crocs pouvant mesurer jusqu’à 2.5 centimètres avant de les trainer jusqu’à son terrier.

Les proies favorites de l’araignée Goliath sont des insectes mais elle met aussi à son menu d’autres araignées, des rongeurs, des batraciens et même des oiseaux, d’où son surnom de mygale mangeuse d’oiseau. ( Elles ne sont pas les seules araignées à se nourrir d’animaux de cette taille, certaines espèces d’Australie et d’Asie mangent des chauves-souris et même des serpents !

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une mygale Goliath

l’ araignée Goliath est également une proie

Si la mygale Goliath avec son gabarit imposant serait capable de trainer un opossum

opossum

dans son repaire, elle n’en reste pas moins une proie pour d’autres prédateurs.

Des serpents, d’autres mygales (les tarentules ne vivant pas dans les zones humides tropicales des mygales), des oiseaux ou des mammifères comme le coati

coati ?

sont susceptibles de vouloir en faire leur repas.

La plus grosse araignée du monde n’est pourtant pas sans défense. Outre sa taille, ses crocs et ses griffes, les poils urticants de l’arrière de son abdomen peuvent être envoyés comme des harpons dans les yeux de l’ennemi.

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Ces poils spécialisés sont projetés en frottant ses pattes par l’araignée géante et ils tapissent également les sacs d’œufs des femelles pour dissuader les prédateurs de dévorer les bébés araignées.

Le zoo de Wellington a réussi à faire éclore une portée de mygales Goliath en 2020, une portée de bébés de la plus grosse araignée du monde à découvrir en vidéo:

Des bébés araignées qui ont déjà une taille certaine .

La reproduction de ces araignées est aussi particulière. Le mâle tisse une toile de sperme, une toile sur laquelle il déverse le sperme que la femelle viendra collecter.

Une photo d’un mâle araignée Goliath dans la toile de sperme qu’il a tissé:

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Les griffes de la mygale Goliath, aussi appelé mygale de Leblond du nom de celui qui l’a découverte, lui font faire du bruit, une espèce de clic, quand elle se déplace, une particularité plutôt rare également chez les araignées.

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Son venin n’est pas mortel pour l’homme, occasionnant toutefois une forte douleur en cas de morsure et pouvant parfois entraîner une réaction allergique, mais l’homme peut être mortel pour la plus grosse araignée du monde en la mettant à son menu.?

Certaines tribus d’Amérique du sud comme les Piaroas mangent l’araignée Goliath, la faisant cuire dans une feuille de bananier et utilisant même les crochets à venin comme cure-dent après cuisson.

Un mode de consommation un peu différent des araignées frites du Cambodge

araignées frites du Cambodge

…..puisque la carcasse est délaissée, un peu comme celle d’une langouste ou d’un crabe.

Une araignée qui parait-il aurait un goût de crevette et que les amateurs chassent dès l’enfance à la fois pour son goût et pour ses prétendus pouvoirs magiques.

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L’espèce n’est pas pour le moment menacé et ne figure pas sur la liste rouge de l’UICN mais certains s’inquiètent toutefois de son succès comme animal de compagnie, pouvant vivre en captivité en vivarium ou terrarium jusqu’à l’âge de 25 ans, une dizaine d’années de plus qu’à l’état sauvage.

La mygale en action en vidéo:

Voici une mygale Goliath, la plus grosse araignée du monde, trainant un opossum fraichement capturé dans sa tanière, en vidéo:

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La mygale de Goliath, un record qui pourrait être battu

Si elle est aujourd’hui considéré comme la plus grosse araignée du monde, le titre pourrait toutefois lui être disputé par Heteropoda maxima, une araignée de la famille des Sparassidae, les Huntsman spiders (Ci-dessous une sur un pare-brise de voiture ). Heteropoda maxima est une chasseuse qui vit dans des grottes d’une province du Laos et peut présenter une envergure de 30 cm également.

Un 30 janvier….


….. 1810 il y a environ 213 ans :

Nicolas Appert invente les conserves alimentaires ( que je mange beaucoup )

Sous le 1er Empire, à Ivry-sur-Seine, le confiseur français Nicolas Appert ……

Nicolas Appert

…… invente un procédé de conservation des aliments en les chauffant dans des seaux hermétiques en verre, de façon à éliminer l’oxygène et les micro-organismes. 

L’administration impériale lui accorde une récompense de 12 000 francs le 30 janvier 1810, en échange de quoi l’inventeur renonce à breveter son invention. Il la détaille dans  »Le Livre de tous les ménages

Le Livre de tous les ménages ?

ou l’Art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales  ».

Mais les Anglais se moquent / fichent de la générosité de ce  » bienfaiteur de l’humanité  » et, la même année, Peter Durand

Peter Durand

(un Français !), dépose le brevet à Londres.

La conservation par stérilisation

bocal conservation aliment à stérélisation .

a l’immense avantage de préserver les qualités nutritionnelles des aliments et notamment leur teneur en vitamine C. Elle va être d’un grand profit dans la prévention du scorbut chez les marins au long cours tant français qu’anglais.

Nicolas Appert poursuit ses recherches et en 1817, il met au point les premières boîtes de conserve en fer-blanc

Vieille conserve en fer

conserve aujourd’hui ?

. Cette fois, il veille à en déposer le brevet. Ses compatriotes, reconnaissants vont longtemps appelés son procédé  » appertisation  ». Maigre consolation pour l’inventeur qui mourra dans le dénuement en 1841, à 91 ans.

Vidéo :

Ma mère le faisait….

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Nicolas Appert
    » S’il est merveilleux de débrouiller les lois de la nature et de se laisser aller aux spéculations théoriques, il est encore plus  magnifique de conquérir une nouvelle industrie, et de donner, dans une plus large mesure, satisfaction aux besoins journaliers de l’existence  » ?
  Appert fut  un de ces génies utilitaires. Guidé par une idée dont on peut, au cours de sa vie , suivre les traces , il a fini par résoudre pratiquement ce problème difficile de la conservation des substances alimentaires  Il ne peut y avoir aucun doute à ce sujet. Bien sur,  d’autres avant lui avaient eu et avaient exprimé cette idée dont la simplicité est remarquable . Mais personne ne l’avait mise  » en pratique  » . La découverte de la conservation est bien due à Appert, puisque c’est lui qui l’a pratiquement réalisée.
  Parmi ses prédécesseurs, on cite notamment Boerhaave, Glauber et plus tard Gay-Lussac, qui ont indiqué des moyens de conservation. On a aussi attribué au pasteur livonien Eisen l’invention des conserves ( En fait , le pasteur Eisen s’était  borné à conserver des substances par la dessiccation ). Depuis Appert, l’industrie des conserves est devenue la base d’une grande industrie nationale.
  Nicolas Appert est né, en 1749, à Châlons-sur-Marne.  Peu de choses du début de sa vie sont connues , sinon que, jusqu’en 1796 il s’occupa du commerce des produits alimentaires.    On le retrouve, travaillant dans les caves de la Champagne, dans les brasseries, les offices, les magasins d’épicerie . La confiserie l’occupa plus longtemps , et, pendant quinze ans, il fut  confiseur, rue des Lombards.
   Ce serait  pendant cette période que son idée dominante  » germa  », prit corps et finit par occuper tout son temps. Il avait remarqué dans tous ses travaux à quel point  était importante  l’action du feu sur les substances alimentaires. C’est grâce au feu qu’il pouvait modifier non seulement le goût, mais aussi la nature de ses aliments ; il devait arriver à conserver ceux-ci par l’action du feu.
   Vers 1796 , Appert quitta le commerce et  s’établit à Ivry-sur-Seine. Il fut même nommé officier municipal de cette commune le 7 messidor an III (25 juin 1795) et exerça ces fonctions pendant plusieurs années. Son séjour à Ivry fut  » productif  ».    C’est là qu’à force de patience, de travail et de science, il obtint la réalisation pratique de son idée. Mais le moment était peu favorable pour l’industrie et le commerce. Appert dut avoir recours à des industriels anglais pour obtenir quelques fonds, et, en 1804, il quitta Ivry pour venir s’installer à Massy, où il fonda sa fabrique.
   La première application du procédé date donc de 1804, époque à laquelle Appert installa son usine à Massy. Celle-ci occupait une surface de 4 hectares, presque toute consacrée à la culture du pois et du haricots . Il y dirigeait les travaux. Les quelques rares personnes qui l’ont connu en parlèrent  plus tard d’un petit homme gai, travailleur, toujours prêt à renseigner chacun, aussi bon qu’actif, et qui avait, à Massy, su gagner l’amitié de tout le monde. Il occupait pendant la saison vingt-cinq à trente femmes pour écosser les pois et éplucher les haricots.
Dès le début, vers 1804, Appert fit constater officiellement par des expériences faites sur plusieurs navires la valeur de ses conserves. Cependant, tandis qu’il continuait à mener à Massy sa petite vie calme et laborieuse, sa découverte faisait grand bruit ; les corps savants, les journalistes, le public s’y intéressaient. Mi  mars 1809, la Société d’encouragement pour l’industrie nationale étudiait son  un rapport de sa commission sur le procédé.

  Les membres de la commission (  Guyton-Morveau, Parmentier, Bouriat ),   avaient examiné des substances conservées depuis plus de huit mois et leurs conclusions étaient des plus favorables à Appert. La presse lui adressait des louanges.  » M. Appert, disait le Courrier de l’Europe du 10 février 1809, a trouvé l’art de fixer les saisons : chez lui, le printemps, l’été, l’automne vivent en bouteilles, semblables à ces plantes délicates que le jardinier protège sous un dôme de verre contre l’intempérie des saisons.  » 

    Enfin, une commission officielle chargée d’étudier le procédé fut nommée. Le bureau consultatif des arts et manufactures accorda à Appert une somme de 12 000 francs à titre d’encouragement. Son ouvrage  »L’art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales  » parut en 1810. Il s’y donnait comme titre « ancien confiseur et distillateur, élève de la bouche de la maison ducale de Christian IV ».
       Avant Appert, les principaux moyens de conservation employés étaient la dessiccation, l’usage du sel et celui du sucre. Or, par aucun de ces moyens, on ne peut conserver les aliments sous une forme rappelant l’état frais. Notre savant explique que « l’action du feu détruit, ou au moins neutralise tous les ferments, qui, dans la marche ordinaire de la nature, produisent ces modifications qui, en changeant les parties constituantes des substances animales et végétales, en altèrent les qualités. » L’ouvrage d’Appert fut rapidement épuisé ; il s’était vulgarisé et se désignait ordinairement sous le titre de Livre de tous les ménages. Une seconde édition en fut publiée en 1811 et une troisième en 1813.
  Une étape importante dans la vie d’Appert est le voyage qu’il fit à Londres en 1814. « Lors de mon voyage à Londres en 1814, dit-il dans la quatrième édition de son ouvrage, j’ai vu dans une taverne de la Cité, celle où la Banque donne ses fêtes, un appareil à vapeur fort simple, au moyen duquel on peut faire cuire tous les jours le dîner de cinq à six cents personnes. » L’emploi de la vapeur parut de suite indiqué à Appert pour faire en grand la cuisson des conserves.
   Le voyage à Londres avait un autre intérêt. Les Anglais s’étaient très vivement intéressés aux recherches d’Appert et un Français, Gérard, avait apporté à Londres les idées et l’ouvrage d’Appert. Une grande société s’était fondée qui, en moins de trois ans, perdit une somme de 100 000 francs en cherchant à rendre pratique la conserve enfermée dans des boîtes de fer-blanc. Une des grandes objections qui avaient été faites à Appert, notamment par la Commission officielle, était en effet la fragilité des vases de verre qu’il employait. La substitution du fer-blanc au verre devint la principale préoccupation d’Appert à sa rentrée en France.
     Obligé d’abandonner son établissement de Massy bouleversé en 1814 et 1815 par les alliés qui l’avaient transformé en hôpital, Appert se réfugia à Paris où il installa dans un petit logement, rue Cassette, les quelques appareils qu’il put emporter. Bien que fort gêné, il continua tant bien que mal à s’y livrer à ses recherches. Fort heureusement, le gouvernement lui accorda un local vaste et commode aux Quinze-Vingts et c’est là qu’à la suite de nouvelles recherches et de nouvelles expériences, il put porter plus loin ses perfectionnements.   

    L’inventeur  ne put jouir, dans les dernières années de sa vie, du fruit de ses labeurs et de sa découverte. Préoccupé par son travail, il ne s’apercevait pas qu’il y dépensait toute sa fortune et tous ses gains. En 1816, sa fabrique de Massy, couverte d’hypothèques, du être vendue. Si Appert était inventeur n’était pas du tout un commerçant et il  »essuya  » plusieurs déboires. Il dut se retirer à Massy dans une petite maison dite « maison du Cadran ». Là, il continua à travailler, aidé dans une bien faible mesure, par la rente que lui versait  l’État.
   Mais il devenait plus faible, son existence devint triste : Il ne trouva plus la force de perfectionner sa découverte, il n’eût même pas la joie de se sentir entouré et aimé par les siens. Une vieille servante seule resta auprès de lui. Depuis longtemps il était séparé de sa femme et aucun parent ne vint consoler le vieillard. C’est dans l’abandon qu’il mourut le 1er juin 1841, et son corps fut placé dans la fosse commune.

Vendredi 13?


Vendredi 13 : mais pourquoi dit-on que ce jour porte malheur… ou chance ?

  

Vendredi 13 : mais pourquoi dit-on que ce jour porte malheur… ou chance ?
Selon certaines interprétations bibliques, si Adam et Ève ont été chassés du Paradis, c’est parce qu’ils auraient croqué la pomme défendue un vendredi… (Tableau de Pierre Paul Rubens (entre 1628 et 1629) d’après une peinture du Titien.) 

C’était un Vendredi 13 : mais pourquoi dit-on que ce jour porte chance …..ou malheur ?

Les superstitieux l’ont marqué d’une croix rouge dans leur agenda : ce vendredi est le treizième jour du mois de janvier. Synonyme de chance pour certains, jour maudit pour d’autres, les origines de cette croyance 😕

Ce vendredi 13 janvier est le premier de l’année 2023, avant le vendredi 13 octobre. Dans notre culture occidentale, la particularité de ces jours est d’associer deux symboles de malchance : le vendredi et le nombre treize, qui en font des jours de malheur pour certains… mais aussi de chance pour d’autres. Dans d’autres pays que la France, le vendredi est un jour comme les autres. Et ailleurs dans d’autres cultures, c’est un autre chiffre que le 13 qui porte malheur… ou bonheur.

« Vendredi 13 » : l'histoire d'un bateau maudit

 »Vendredi 13  » : Histoire d’un  »bateau maudit  »

Bateau  » Lee vendredi 13  »

Le voilier au nom prédestiné était destiné à une trajectoire hors norme : la gloire et la chute. Il gît aujourd’hui au fond d’un parking des bassins à flot à Bordeaux . (N.B : il faudrait chercher l’histoire sur le net ou allieurs )

D’où vient la crainte du 13 ?

Comme souvent, avec les légendes et les fêtes, l’origine de cette croyance est associée à la tradition chrétienne : dans la Bible, lors de la cène ( dernier repas de J.C ) treize personnes sont attablées, au nombre desquelles, Judas, l’apôtre qui va trahir Jésus, et provoquer sa mort et sa crucifixion… un vendredi.

La fresque de la Cène, par Léonard de Vinci, 1494-1498, orne l’église Santa Maria delle Grazie de Milan.
La fresque de la Cène, par Léonard de Vinci, 1494-1498, orne l’église Santa Maria delle Grazie de Milan.

Le nombre 13 portait déjà malheur dans la mythologie nordique. En regardant la télé ou en lisant , on apprend que Loki ,le dieu de la discorde ,du mensonge et de la malice

Loki ( image du net )

 qui s’était invité comme treizième convive à un dîner organisé par le Père des dieux, Odin, a fini par tuer le fils de ce dernier, Baldr.

Treize à table un vendredi 13 ? Mieux vaut oublier.

De nos jours ,on associe encore le nombre treize à de la malchance, particulièrement à table. En effet , la croyance veut que lorsque les convives se réunissent au nombre de treize, le plus jeune perde au change : c’est lui qui meurt en premier. Dans un registre moins dramatique, si les maîtresses de maison n’invitaient pas plus de douze personnes, c’était surtout par souci de commodité, puisque leur service ne comportait que douze assiettes, explique Laurence Caracalla dans son livre » Aux origines des 100 superstitions qui hantent ou réjoussent notre quotidien  » 

Le livre

D’autres soulignent aussi que la peur du treize trouve son origine dans l’Antiquité. Autrefois, le système duodécimal était en vigueur et le douze, symbole de perfection : douze lunes dans l’année, douze heures de jour, douze heures de nuit, douze mois, douze tribus d’Israël, et dans la mythologie gréco-romaine, douze dieux de l’Olympe et douze travaux d’Hercule, douze signes du zodiaque

Psyché, accompagnée d’Hermès, reçue par tous les dieux de l’Olympe, tableau du Caravage, musée du Louvre.
Psyché, accompagnée d’Hermès, reçue par tous les dieux de l’Olympe, tableau du Caravage, musée du Louvre.

Donc, le treize pouvait porter malheur puisqu’il suivait ce douze parfait et rompait ainsi l’harmonie. Le treizième arcane du tarot de Marseille, représente ainsi la Mort avec sa faux.

Mais pourquoi est-ce le vendredi qui est maudit ?

La crucifixion du Christ, ou le Vendredi Saint, par Bartolomeo Bulgarini, 1330.
La crucifixion du Christ, ou le Vendredi Saint, par Bartolomeo Bulgarini, 1330.Musée du Louvre

Le vendredi est lui aussi un jour particulier, encore une fois dans la tradition chrétienne. Trahi par Judas, Jésus-Christ a en effet été crucifié un vendredi, le Vendredi saint pour les chrétiens. Aux États-Unis et en Angleterre, le vendredi est le jour des pendus, c’est-à-dire des exécutions publiques, au Moyen-Âge, la nuit du vendredi était celle des sorcières. Selon certaines interprétations bibliques, Adam et Ève auraient croqué la pomme défendue un vendredi et c’est aussi un vendredi que Caïn aurait tué son frère, Abel.!!!!

Templiers sur le bûcher en présence de Philippe IV le Bel, Giovanni Boccaccio, XVe siècle.
Templiers sur le bûcher en présence de Philippe IV le Bel, Giovanni Boccaccio, XVe siècle.

Une théorie fait démarrer la superstition du vendredi 13 au Moyen-Âge et au jour funeste de l’arrestation de Jacques de Molay, un grand maître des Templiers, le vendredi 13 octobre 1307, qui aurait provoqué la chute de l’ordre et des plus grands financiers d’Europe. Ce jour-là, des dizaines de templiers ont été torturés et d’autres brûlés vifs , sur l’ordre du roi de France, Philippe le Bel.

Dans la marine, prendre la mer un vendredi 13 était également synonyme de malheur au XVIIe siècle et avant,( comme le rapporte Colbert dans ses courriers adressés à Louis XIV.)

Êtes-vous paraskevidékatriaphobe ? (La paraskevidékatriaphobie,  est la phobie du vendredi treize )

Quelle que soit sa véritable origine, ( si tant est qu’elle en ait une ), depuis des siècles, la crainte du vendredi 13 se transmet de génération en génération, étayée par les événements terribles qui se sont passés un vendredi 13. Evidemment on peut se rappeler des attentats du 13-Novembre 2015 à Paris, dont le bilan s’élève à 130 morts et 413 blessés, du naufrage du Costa concordia  , le 13 janvier 2012, qui a fait 32 morts, ou encore du 13 octobre 1972, où le vol 571 Uruguaya  s’est écrasé dans les Andes, tuant 17 personnes.

Certains sont carrément paralysés par le vendredi 13, angoissés à l’idée de croiser un chat noir ou de passer sous une échelle ce jour-là. Ils souffrent d’une véritable phobie du vendredi 13, appelée la  » paraskevidékatriaphobie  ». La phobie du nombre treize, elle, répond au  »doux nom  » de triskaïdécaphobie.

Qu’en est-il ailleurs dans le monde ?

Bien qu’ils aient une symbolique religieuse et culturelle commune, certains pays européens voisins de la France ne craignent pas le vendredi 13. En Italie, par exemple, la superstition frappe plus le 17 que le 13. Pourquoi ? Parce que XVII, 17 en chiffres romains, est l’anagramme de VIXI, le mot latin pour  » j’ai vécu  ». Le 17 est ainsi directement associé à la mort.

En Espagne, c’est le mardi 13 et non le vendredi 13 qui  »cause des sueurs froides  », car en espagnol (comme en français, d’ailleurs) mardi est le jour de Mars, dieu romain de la guerre. Sinistre présage ! Beaucoup plus loin, en Asie, c’est le chiffre 4 qui fait  » trembler  » Pékin et Tokyo, car ce chiffre est proche du mot chinois et japonais  » shi  », qui signifie  » mort  ». Le 13 au contraire , est symbole de vie et de joie. Comme en Occident avec le nombre treize, il n’y a d’ailleurs pas de quatrième étage dans certains hôtels ou hôpitaux nippons. Au Japon, le nombre 49 est particulièrement considéré comme porteur de malchance car il rappelle aux Japonais la phrase  » Souffrir jusqu’à la mort.  »

Et si le vendredi 13 portait chance ?

Est-ce pour conjurer le mauvais sort ? À l’inverse, d’autres personnes sont persuadées que le 13 porterait bonheur. Ils considèrent le vendredi 13 comme une date positive, une croyance qui tirerait ses origines dans la mythologie grecque, où le vendredi était le jour consacré à Aphrodite, déesse de l’amour.

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De la Loterie nationale à la Française des jeux : près de 90 ans d'une histoire à succès

De la Loterie nationale à la Française des jeux : environ 90 ans d’une histoire à succès …

Preemier tirage du loto !

Il y a 45 ans, le 19 mai 1976, avait lieu le premier tirage du Loto en France. L’occasion de revisiter l’histoire de la Loterie nationale, créée le 22 juillet 1933, à la FDJ privatisée par l’Etat… En 88 ans, le Loto à la française a bien changé.

En France, notamment, cette superstition est exploitée par les sociétés de jeux d’argent telles que la Française des jeux, créée en 1933, dont les jeux de type loterie proposent des gains ( » cagnottes  ») plus élevés lors de chaque vendredi 13. Depuis 1991, les Français tentent leur chance au Super Loto du vendredi 13. Ce jour-là, le nombre de participants aux tirages est généralement multiplié par 3, et les cagnottes peuvent atteindre plusieurs millions d’euros ……

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le vendredi 13 , mais,comme ce billet ne sea pas lu ni commenter , mieux vaut que j’arrête là …. En tous cas , je me suis bien amusé en cherchant pour écrire ce billet ..

Bonne chance à ceux qui passeront lol (vendredi 13 oblige )

Nouvelle expérience :


( Danger ! ) J’ai décidé de ne plus prendre mon traitement anti -épilepsie Nous ( Je ) verrons bien les résultats ;où çà fonctionne , ou je refais bientôt un malaise / crise et alors??????? Comme je vis seul ; personne ne le saura,ne viendra voir ce qui ce passe ( peut-être MANU ? )=> Perte de connaissance et ?????

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Le fabuleux bureau à compartiments secrets du roi Charles-Albert


Le roi Charles-Albert de Sardaigne (1798-1849) a fait construire un fabuleux bureau à compartiments secrets dans les années 1840.

Un meuble exceptionnel présentant des boiseries complexes aux détails artistiques sophistiqués, sculpté de guirlandes de feuillage, de volutes, de têtes de lion et dont les pieds sont des pattes de lion comme le fauteuil qui lui est assorti.

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Outre l’aspect magnifique de ce meuble et de son fauteuil, ceux-ci sont également truffés de compartiments et de tiroirs secrets accessibles par divers mécanismes actionnés par des boutons et des leviers camouflés.

Certaines caches, comme celles des côtés, ont également des mécanismes internes pour en ouvrir d’autres.

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Un trésor d’ingéniosité et de design qui en fait l’un des plus beaux bureaux du 19ème siècle pourtant riche de ces bureaux à mécanisme comme celui de Giovanni conservé au musée du Louvres .

Une pièce d’exception qui est d’ailleurs actuellement en vente par Bill Rau à la Nouvelle Orléans pour la modique somme de 266 500 $ !!

L’expert en antiquité nous fait la visite de ce fabuleux bureau à compartiments secrets du roi Charles-Albert, en vidéo: