Certainspetits enfants ignorent même sont existence, ils sont tellement loin aussi, sa fille travaille,vit très loin , elle ne sait même pas si elle la reverra un jour,elle envoie seulement une carte au nouvel an avec quelques photos et les autres qui n’habitent pas bien loin,ils ne viennent plus,soi-disant qu’ils n’ont jamais le temps.
Alors elle se balance,elle se balance
et elle se souvient de sa propre grand-mère, c’était un tel bonheur d’aller la voir, elle lui sautait dans ses bras se blotissait dans son cou qui sentait bon ,il y avait une telle complicité entre elles…Elle lui racontait des histoires tous les soirs, lui chantait d’anciennes chansons, puis la bordait dans son lit avec amour… Mais, tient, des gouttes de pluies chaudes, il pleut, je vais rentrer, mais non , suis-je bête ;ce sont mes larmes…
Les vieux ne parlent plus Ou alors seulement parfois du bout des yeux Même riches ils sont pauvres Ils n’ont plus d’illusions et n’ont qu’un cœur pour deux Chez eux ça sent le thym, le propre La lavande et le verbe d’antan Que l’on vive à Paris, on vit tous en province Quand on vit trop longtemps Est-ce d’avoir trop ri que leur voix se lézarde Quand ils parlent d’hier Et d’avoir trop pleuré que des larmes encore Leur perlent aux paupières Et s’ils tremblent un peu Est-ce de voir vieillir la pendule d’argent Qui ronronne au salon Qui dit oui qui dit non, qui dit « je vous attends »
Les vieux ne rêvent plus Leurs livres s’ensommeillent, leurs pianos sont fermés Le petit chat est mort Le muscat du dimanche ne les fait plus chanter Les vieux ne bougent plus Leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil Et puis du lit au lit Et s’ils sortent encore Bras dessus bras dessous tout habillés de raide C’est pour suivre au soleil L’enterrement d’un plus vieux, l’enterrement d’une plus laide Et le temps d’un sanglot Oublier toute une heure la pendule d’argent Qui ronronne au salon Qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas Ils s’endorment un jour et dorment trop longtemps Ils se tiennent la main Ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant Et l’autre reste là Le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère Cela n’importe pas Celui des deux qui reste se retrouve en enfer Vous le verrez peut-être Vous la verrez parfois en pluie et en chagrin Traverser le présent En s’excusant déjà de n’être pas plus loin Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d’argent Qui ronronne au salon Qui dit oui qui dit non, qui leur dit « je t’attends » Qui ronronne au salon Qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend…….
Une institutrce était chez elle, et à l’heure du dîner, elle a commencé à lire les devoirs faits par ses élèves Son mari était près d’elle et jouait à je ne sais quoi sur sa tablette.Pendant qu’elle lisait le dernier devoir, les larmes ont commencé à rouler silencieusement sur le visage de sa femme.Le mari a vu ça et lui a demandé: » Pourquoi tu pleures ma chérie? Qu’est-ce qui s’est passé? ‘‘ La femme: » Hier, j’ai donné un devoir aux élèves de première année, sur… le sujet : ‘‘Mon Souhait. » Le mari: » D’accord, mais pourquoi pleures-tu? » La femme: » C’est le dernier devoir qui me fait pleurer ». Le mari curieux : »Qu’est-ce qui est écrit dans ce devoir et qui te fait pleurer? » La femme: » Écoute, je vais te le lire » : » Mon souhait serait de devenir un smartphone. Mes parents aiment tellementleur smartphone.
Ils sont tellement préoccupés avec leur smartphone que, parfois ils oublientde s’occuper de moi. Quand mon père rentre fatigué du travail, il a du temps pour son smartphone
,mais pas pour moi. Quand mes parents sont en train de faire un travail important et que le smartphone sonne, ils répondent au téléphone à la première sonnerie.Mais pas à moi… même si je pleure. Ils jouent des jeux sur leur smartphone, mais pas avec moi. Ils ne m’écoutent jamais, même quand je suis en train de leur dire quelque chosed’important. Alors, mon souhait est de devenir un smartphone »
Originaire de Cette (on écrit aujourd’hui Sète), petit port du Languedoc, le futur poète » monte » à Paris en février 1940 ( environ à 21 ans) Il trouve asile chez sa tante Antoinette
»tante Antoinette »
et apprend la musique sur son piano.
Anarchiste et pacifiste de cœur, il est indifférent au contexte dramatique de l’époque. En 1943, il est envoyé dans un camp de travailleurs à Basdorf, près de Berlin, au titre du S.T.O (Service Obligatoire du Travail) . Il s’enfuit un an plus tard, à la faveur d’une permission, et se réfugie chez Jeanne et Marcel Planche
Jeanne Planche (l), René Fallet (foreground on l), Marcel Planche ,Pierre Onteniente, ( 1960)
, au 9, impasse Florimont (14e arrondissement). Il y restera 22 ans. Pour Jeanne, il écrit La cane de Jeanne et pour Marcel, qui tient un bistrot dans la rue d’Alésia voisine, sa plus célèbre chanson : L’Auvergnat.
Pour sa compagne »Pupchen »
Avec »Pupchen »
, rencontrée en 1947 et à laquelle il restera toujours fidèle, il écrit aussi La non demande en mariage. Ayant abandonné le piano pour la guitare en 1951, il multiplie les auditions sans succès. Au bord du découragement, le 24 janvier 1952, il obtient enfin sa chance grâce à la chanteuse Patachou
Patachou
qui l’a pris en affection et, malgré son trac, accepte de le produire dans son cabaret de Montmartre. La consécration vient deux ans plus tard, le 23 septembre 1954 ( il a 33 ans ), à l’Olympia.
quelques chansons ( textes )
Les Copains d’abord
Non, ce n’était pas le radeau De la Méduse, ce bateau Qu’on se le dise au fond des ports Dise au fond des ports Il naviguait en père peinard Sur la grand-mare des canards Et s’appelait les Copains d’abord Les Copains d’abord
Ses fluctuat nec mergitur C’était pas d’la littérature N’en déplaise aux jeteurs de sort Aux jeteurs de sort Son capitaine et ses matelots N’étaient pas des enfants d’salauds Mais des amis franco de port Des copains d’abord
C’était pas des amis de luxe Des petits Castor et Pollux Des gens de Sodome et Gomorrhe Sodome et Gomorrhe C’était pas des amis choisis Par Montaigne et La Boétie Sur le ventre, ils se tapaient fort Les copains d’abord
C’était pas des anges non plus L’Évangile, ils l’avaient pas lu Mais ils s’aimaient toutes voiles dehors Toutes voiles dehors Jean, Pierre, Paul et compagnie C’était leur seule litanie Leur Credo, leur Confiteor Aux copains d’abord
Au moindre coup de Trafalgar C’est l’amitié qui prenait l’quart C’est elle qui leur montrait le nord Leur montrait le nord Et quand ils étaient en détresse Qu’leurs bras lançaient des S.O.S On aurait dit des sémaphores Les copains d’abord
Au rendez-vous des bons copains Y avait pas souvent de lapins Quand l’un d’entre eux manquait à bord C’est qu’il était mort Oui, mais jamais, au grand jamais Son trou dans l’eau n’se refermait Cent ans après, coquin de sort Il manquait encore
Des bateaux j’en ai pris beaucoup Mais le seul qu’ait tenu le coup Qui n’ait jamais viré de bord Mais viré de bord Naviguait en père peinard Sur la grand-mare des canards Et s’appelait les Copains d’abord Les Copains d’abord
Des bateaux j’en ai pris beaucoup Mais le seul qu’ait tenu le coup Qui n’ait jamais viré de bord Mais viré de bord Naviguait en père peinard Sur la grand-mare des canards Et s’appelait les Copains d’abord Les Copains d’abord
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» La mauvaise réputation »:
Au village, sans prétention J’ai mauvaise réputation Qu’je me démène ou que je reste coi Je passe pour un je-ne-sais-quoi
Je ne fais pourtant de tort à personne En suivant mon chemin de petit bonhomme
Mais les braves gens n’aiment pas que L’on suive une autre route qu’eux Non, les braves gens n’aiment pas que L’on suive une autre route qu’eux
Tout le monde médit de moi Sauf les muets, ça va de soi
Le jour du 14 juillet Je reste dans mon lit douillet La musique qui marche au pas Cela ne me regarde pas
Je ne fais pourtant de tort à personne En n’écoutant pas le clairon qui sonne
Mais les braves gens n’aiment pas que L’on suive une autre route qu’eux Non, les braves gens n’aiment pas que L’on suive une autre route qu’eux
Tout le monde me montre au doigt Sauf les manchots, ça va de soi
Quand j’croise un voleur malchanceux Poursuivi par un cul-terreux J’lance la patte et, pourquoi le taire? Le cul-terreux se retrouve par terre
Je ne fais pourtant de tort à personne En laissant courir les voleurs de pommes
Mais les braves gens n’aiment pas que L’on suive une autre route qu’eux Non, les braves gens n’aiment pas que L’on suive une autre route qu’eux
Tout le monde se rue sur moi Sauf les cul-de-jatte, ça va de soi
Pas besoin d’être Jérémie Pour deviner le sort qui m’est promis S’ils trouvent une corde à leur goût Ils me la passeront au cou
Je ne fais pourtant de tort à personne En suivant les chemins qui ne mènent pas à Rome
Mais les brave gens n’aiment pas que L’on suive une autre route qu’eux Non, les braves gens n’aiment pas que L’on suive une autre route qu’eux
Tout le monde viendra me voir pendu Sauf les aveugles, bien entendu
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Les Amoureux des bancs publiques :
Les gens qui voient de travers pensent que les bancs verts Qu’on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents ou les ventripotents Mais c’est une absurdité car à la vérité, ils sont là c’est notoire Pour accueillir quelque temps les amours débutants
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’disant des « je t’aime » pathétiques Ont des petites gueules bien sympathiques
Ils se tiennent par la main, parlent du lendemain, du papier bleu d’azur Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher Ils se voient déjà doucement elle cousant, lui fumant dans un bien-être sûr Et choisissent les prénoms de leur premier bébé
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’disant des « je t’aime » pathétiques Ont des p’tites gueules bien sympathiques
Quand la sainte famille machin croise sur son chemin deux de ces malappris Elle leur décoche hardiment des propos venimeux N’empêche que toute la famille Le père, la mère, la fille, le fils, le Saint Esprit Voudrait bien de temps en temps pouvoir s’conduire comme eux
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’disant des « je t’aime » pathétiques Ont des p’tites gueules bien sympathiques
Quand les mois auront passé, quand seront apaisés leurs beaux rêves flambants Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds Ils s’apercevront émus qu’c’est au hasard des rues sur un d’ces fameux bancs Qu’ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’disant des « je t’aime » pathétiques Ont des p’tites gueules bien sympathiques
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Chanson pour l’Auvergnat :
Elle est à toi, cette chanson Toi, l’Auvergnat qui, sans façon M’as donné quatre bouts de bois Quand dans ma vie il faisait froid Toi qui m’as donné du feu quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés M’avaient fermé la porte au nez
Ce n’était rien qu’un feu de bois Mais il m’avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore À la manière d’un feu de joie
Toi, l’Auvergnat quand tu mourras Quand le croque-mort t’emportera Qu’il te conduise, à travers ciel Au Père éternel
Elle est à toi, cette chanson Toi, l’hôtesse qui sans façon M’as donné quatre bouts de pain Quand dans ma vie il faisait faim Toi qui m’ouvris ta huche quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés S’amusaient à me voir jeûner
Ce n’était rien qu’un peu de pain Mais il m’avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore À la manière d’un grand festin
Toi l’hôtesse quand tu mourras Quand le croque-mort t’emportera Qu’il te conduise à travers ciel Au Père éternel
Elle est à toi cette chanson Toi, l’étranger qui sans façon D’un air malheureux m’as souri Lorsque les gendarmes m’ont pris Toi qui n’as pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés Riaient de me voir amené
Ce n’était rien qu’un peu de miel Mais il m’avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore À la manière d’un grand soleil
Toi l’étranger quand tu mourras Quand le croque-mort t’emportera Qu’il te conduise, à travers ciel Au Père éternel
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Le gorille :
C’est à travers de larges grilles Que les femelles du canton Contemplaient un puissant gorille Sans souci du qu’en-dira-t-on Avec impudeur, ces commères Lorgnaient même un endroit précis Que, rigoureusement, ma mère M’a défendu d’nommer ici Gare au gorille!
Tout à coup la prison bien close Où vivait le bel animal S’ouvre, on n’sait pourquoi, je suppose Qu’on avait dû la fermer mal Le singe, en sortant de sa cage Dit « c’est aujourd’hui que j’le perds! » Il parlait de son pucelage Vous aviez deviné, j’espère! Gare au gorille!
L’patron de la ménagerie Criait, éperdu « nom de nom! C’est assommant, car le gorille N’a jamais connu de guenon! » Dès que la féminine engeance Sut que le singe était puceau Au lieu de profiter de la chance Elle fit feu des deux fuseaux! Gare au gorille!
Celles-là même qui, naguère Le couvaient d’un œil décidé Fuirent, prouvant qu’elles n’avaient guère De la suite dans les idées D’autant plus vaine était leur crainte Que le gorille est un luron Supérieur à l’homme dans l’étreinte Bien des femmes vous le diront! Gare au gorille!
Tout le monde se précipite Hors d’atteinte du singe en rut Sauf une vieille décrépite Et un jeune juge en bois brut Voyant que toutes se dérobent Le quadrumane accéléra Son dandinement vers les robes De la vieille et du magistrat! Gare au gorille!
« Bah! soupirait la centenaire Qu’on pût encore me désirer Ce serait extraordinaire Et, pour tout dire, inespéré! » Le juge pensait, impassible « Qu’on me prenne pour une guenon C’est complètement impossible » La suite lui prouva que non! Gare au gorille!
Supposez que l’un de vous puisse être Comme le singe, obligé de Violer un juge ou une ancêtre Lequel choisirait-il des deux? Qu’une alternative pareille Un de ces quatre jours, m’échoie C’est, j’en suis convaincu, la vieille Qui sera l’objet de mon choix! Gare au gorille!
Mais, par malheur, si le gorille Aux jeux de l’amour vaut son prix On sait qu’en revanche il ne brille Ni par le goût ni par l’esprit Lors, au lieu d’opter pour la vieille Comme l’aurait fait n’importe qui Il saisit le juge à l’oreille Et l’entraîna dans un maquis! Gare au gorille!
La suite serait délectable Malheureusement, je ne peux Pas la dire, et c’est regrettable Ça nous aurait fait rire un peu Car le juge, au moment suprême Criait « maman! », pleurait beaucoup Comme l’homme auquel, le jour même Il avait fait trancher le cou Gare au gorille!
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Je me suis fait tout petit
Je n’avais jamais ôté mon chapeau Devant personne Maintenant je rampe et je fais le beau Quand elle me sonne J’étais chien mchant, elle me fait manger Dans sa menotte J’avais des dents d’loup, je les ai changés Pour des quenottes
Je m’suis fait tout petit devant une poupée Qui ferme les yeux quand on la couche Je m’suis fait tout petit devant une poupée Qui fait « Maman » quand on la touche
J’étais dur à cuire, elle m’a converti La fine mouche Et je suis tombé tout chaud, tout rôti Contre sa bouche Qui a des dents de lait quand elle sourit Quand elle chante Et des dents de loup, quand elle est furie Qu’elle est méchante
Je m’suis fait tout petit devant une poupée Qui ferme les yeux quand on la couche Je m’suis fait tout petit devant une poupée Qui fait « Maman » quand on la touche
Je subis sa loi, je file tout doux Sous son empire Bien qu’elle soit jalouse au-delà de tout Et même pire Une jolie pervenche qui m’avait paru Plus jolie qu’elle Une jolie pervenche un jour en mourut À coups d’ombrelle
Je m’suis fait tout petit devant une poupée Qui ferme les yeux quand on la couche Je m’suis fait tout petit devant une poupée Qui fait « Maman » quand on la touche
Tous les somnambules, tous les mages m’ont Dit sans malice Qu’en ses bras en croix, je subirai mon Dernier supplice Il en est de pires, il en est d’meilleurs Mais tout prendre Qu’on se pende ici, qu’on se pende ailleurs S’il faut se pendre
Je m’suis fait tout petit devant une poupée Qui ferme les yeux quand on la couche Je m’suis fait tout petit devant une poupée Qui fait « Maman » quand on la touche
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Le Bistrot :
Dans un coin pourri Du pauvre Paris, Sur un’ place, L’est un vieux bistrot Tenu pas un gros Dégueulasse.
Si t’as le bec fin, S’il te faut du vin D’ premièr’ classe, Va boire à Passy, Le nectar d’ici Te dépasse.
Mais si t’as l’ gosier Qu’une armur’ d’acier Matelasse, Goûte à ce velours, Ce petit bleu lourd De menaces.
Tu trouveras là La fin’ fleur de la Populace, Tous les marmiteux, Les calamiteux, De la place.
Qui viennent en rang, Comme les harengs, Voir en face La bell’ du bistrot, La femme à ce gros Dégueulasse.
Que je boive à fond L’eau de tout’s les fon- tain’s Wallace, Si, dès aujourd’hui, Tu n’es pas séduit Par la grâce.
De cett’ joli’ fé’ Qui, d’un bouge, a fait Un palace. Avec ses appas, Du haut jusqu’en bas, Bien en place.
Ces trésors exquis, Qui les embrass’, qui Les enlace? Vraiment, c’en est trop ! Tout ça pour ce gros Dégueulasse!
C’est injuste et fou, Mais que voulez-vous Qu’on y fasse ? L’amour se fait vieux, Il a plus les yeux Bien en face.
Si tu fais ta cour, Tâch’ que tes discours Ne l’agacent. Sois poli, mon gars, Pas de geste ou ga- re à la casse.
Car sa main qui claqu’, Punit d’un flic-flac Les audaces. Certes, il n’est pas né Qui mettra le nez Dans sa tasse.
Pas né, le chanceux Qui dégèl’ra ce Bloc de glace. Qui fera dans l’ dos Les corne’ à ce gros Dégueulasse.
Dans un coin Pourri Du pauvre Paris, Sur un’ place, Une espèc’ de fé’, D’un vieux bouge, a fait Un palace.
Supplique pour être enterré à la plge de Sète
La Camarde qui ne m’a jamais pardonné D’avoir semé des fleurs dans les trous de son nez Me poursuit d’un zèle imbécile Alors cerné de près par les enterrements J’ai cru bon de remettre à jour mon testament De me payer un codicille
Trempe dans l’encre bleue du Golfe du Lion Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion Et de ta plus belle écriture Note ce qu’il faudrait qu’il advînt de mon corps Lorsque mon âme et lui ne seront plus d’accord Que sur un seul point, la rupture
Quand mon âme aura pris son vol à l’horizon Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson Celles des titis, des grisettes Que vers le sol natal mon corps soit ramené Dans un sleeping du Paris-Méditerranée Terminus en gare de Sète
Mon caveau de famille, hélas n’est pas tout neuf Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf Et d’ici que quelqu’un n’en sorte Il risque de se faire tard et je ne peux Dire à ces braves gens « poussez-vous donc un peu » Place aux jeunes en quelque sorte
Juste au bord de la mer, à deux pas des flots bleus Creusez si c’est possible un petit trou moelleux Une bonne petite niche Auprès de mes amis d’enfance, les dauphins Le long de cette grève où le sable est si fin Sur la plage de la corniche
C’est une plage où même à ses moments furieux Neptune ne se prend jamais trop au sérieux Où quand un bateau fait naufrage Le capitaine crie « je suis le maître à bord » Sauve qui peut, le vin et le pastis d’abord Chacun sa bonbonne et courage
Et c’est là que jadis à quinze ans révolus À l’âge où s’amuser tout seul ne suffit plus Je connus la prime amourette Auprès d’une sirène, une femme-poisson Je reçus de l’amour, la première leçon Avalais la première arête
Déférence gardée envers Paul Valéry Moi l’humble troubadour sur lui je renchéris Le bon maître me le pardonne Et qu’au moins si ses vers valent mieux que les miens Mon cimetière soit plus marin que le sien Et n’en déplaise aux autochtones
Cette tombe en sandwich entre le ciel et l’eau Ne donnera pas une ombre triste au tableau Mais un charme indéfinissable Les baigneuses s’en serviront de paravent Pour changer de tenue et les petits enfants Diront « chouette, un château de sable »
Est-ce trop demander sur mon petit lopin Plantez, je vous en prie une espèce de pin Pin parasol de préférence Qui saura prémunir contre l’insolation Les bons amis venus faire sur ma concession D’affectueuses révérence
Tantôt venant d’Espagne et tantôt d’Italie Tous chargés de parfums, de musiques jolies Le Mistral et la Tramontane Sur mon dernier sommeil verseront les échos De villanelle, un jour, un jour de fandango De tarentelle, de sardane
Et quand prenant ma butte en guise d’oreiller Une ondine viendra gentiment sommeiller Avec moins que rien de costume J’en demande pardon par avance à Jésus Si l’ombre de ma croix s’y couche un peu dessus Pour un petit bonheur posthume
Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon Pauvres grands disparus gisant au Panthéon Pauvres cendres de conséquence Vous envierez un peu l’éternel estivant Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant Qui passe sa mort en vacances Vous envierez un peu l’éternel estivant Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant Qui passe sa mort en vacances
.……il y a déjà 2 ans 1/2 !Et je ne cesse encore de penser à elle , à tout ce que je lui ai dit mais n’aurais pas du lui dire ,aussi à ce que je ne lui ai PAS dit mais que j’aurais du lui dire …..Elle qui était croyante , j’espère pour elle qu’elle avait raison , qu’elle est heureuse maintenant , elle ne l’a pas été beaucoup de son vivant …..
Maman je t’aime . Tu me manques ( comme je ne pensais pas que ce serait à ce point )
ça s’est passé il y a environ 93 ans : Le 8 avril 1929 : Mr Brel naissait …
Décès de Mr J.Brel :Le 9/10/1978 ( âgé de 49 ans)
» Le plus grand Belge de tous les temps »
» La qualité d’un homme se calcule à sa démesure ; tentez, essayez, échouez même, ce sera votre réussite. »
Oui, Jacques Brel avait fait de l’interprétation intense sa manière de chanter. C’était sa signature. Et même plus de trente ans après sa mort, cette générosité se ressent toujours, ces chansons restant un élément majeur du patrimoine de la chanson française. Pourtant, Jacques Brel est le » plus grand Belge de tous les temps », selon un sondage de la RTBF réalisé en 2005. C’est en effet dans la banlieue bruxelloise qu’il voit le jour le 8 avril 1929. Après une enfance assez austère et avec une famille peu réceptive à ses vocations artistiques, Jacques Brel tue l’ennui du quotidien en composant ses premiers morceaux. Déjà, la violence des textes et l’intensité de l’interprétation sont remarquables mais pas du goût de sa famille, son premier public. Jacques Brel décide alors de quitter la Belgique, pour vivre de sa passion, la scène.
Le temps de l’ » Abbé Brel »
Dès 1953, le jeune artiste tente alors sa chance à Paris, mais l’accueil réservé à ses chansons enflammées n’est guère plus encourageant. Il chante pour des organisations chrétiennes !!!, ce qui lui vaudra le surnom d’ » Abbé Brel ». Il sort aussi un premier 33 tours, mais c’est en 1956, lorsqu’il rencontre deux musiciens que sa carrière prend un réel tournant musical. François Reuber (son orchestrateur attitré) et le pianiste Gérard Jouannest (son accompagnateur scénique et second parolier) l’accompagneront toute sa carrière. Ainsi, petit à petit, Jacques Brel trouve son public. Son deuxième 33 tours, » Quand on a que l’amour », est celui de la révélation ! Il reçoit le Grand prix de l’Académie Charles Cros et l’année suivante, son concert à l’Olympia est un triomphe.
Le marathonien des tournées
Jacques Brel devient alors l’homme des tournées. Elles se succèdent à un rythme infernal et, le succès grandissant, Jacques Brel est engagé à la fin de l’année 1959 en tête d’affiche à Bobino. Le succès est au rendez-vous. Sur scène, Jacques Brel abandonne la guitare. Il a beaucoup travaillé son chant et sa voix : il chante en maîtrisant totalement son art, ainsi que sa forte personnalité. Il habite ses personnages, il gesticule, il exprime ses rages avec sincérité et gravité. Il enflamme les salles, qu’elles soient parisiennes, londoniennes ou new-yorkaises.!!!
Une fin au sommet de la gloire
Ce rythme de vie effréné (Jacques Brel sombre dans tous les excès : femmes, alcool , tabac, nuits blanches) ne cesse de s’accélérer. Le chanteur est au sommet de sa gloire et, pourtant, c’est le moment qu’il choisit pour arrêter sa carrière. En 1966, il décrète qu’il n’a plus rien à dire et qu’il se sent las des tournées sans fin. Et puis il a d’autres projets, comme l’adaptation française de » L’Homme de la Mancha », spectacle musical de Broadway basé sur l’œuvre de Cervantes. Une performance qui sera saluée par tous. Jacques Brel s’essaie également au cinéma, en jouant dans » Les Risques du métier », d’André Cayatte, » Les Assassins de l’ordre » de Marcel Carné en 1971 ou encore » L’Aventure, c’est l’aventure » de Claude Lelouch en 1972. Il réalisera même deux films, » Franz » (1971) et le » Far West » (1972).
Il était aussi pilote d’avion
Mais Jacques Brel n’aura jamais complètement abandonné la chanson. En 1977, alors qu’il habite aux îles Marquises et a choisi de se consacrer au pilotage d’avion, il accepte d’enregistrer un nouvel album. Ce sera un véritable événement ! Les pré-commandes du disque atteignent le million sans aucune publicité. Jacques Brel bénéficie toujours de l’affection de son public. Aussi, lorsqu’il décède le 9 octobre 1978 des suites d’un cancer, la chanson française perd l’un de ses piliers. Le répertoire de Jacques Brel devient alors un héritage que se partagent les plus grands, de Nina Simone à David Bowie.
Les plus belles chanson de Jacques Brel :
Les paroles:
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à ta santé Toi qui sais si bien dire Que tout peut s’arranger Qu’elle va revenir Tant pis si tu es menteur Tavernier sans tendresse Je serai saoul dans une heure
Je serai sans tristesse Buvons à la santé Des amis et des rires Que je vais retrouver Qui vont me revenir Tant pis si ces seigneurs Me laissent à terre Je serai saoul dans une heure Je serai sans colère
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à ma santé Que l’on boive avec moi Que l’on vienne danser Qu’on partage ma joie Tant pis si les danseurs Me laissent sous la lune Je serai saoul dans une heure Je serai sans rancune Buvons aux jeunes filles Qu’il me reste à aimer Buvons déjà aux filles Que je vais faire pleurer Et tant pis pour les fleurs Qu’elles me refuseront Je serai saoul dans une heure Je serai sans passion
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à la putain Qui m’a tordu le cœur Buvons à plein chagrin Buvons à pleines pleurs Et tant pis pour les pleurs Qui me pleuvent ce soir Je serai saoul dans une heure Je serai sans mémoire Buvons nuit après nuit
Puisque je serai trop laid Pour la moindre Sylvie Pour le moindre regret Buvons puisqu’il est l’heure Buvons rien que pour boire Je serai bien dans une heure Je serai sans espoir
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Tout s’arrange déjà Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
J’aime cette chanson, car même si je ne bois plus d’alcool, quand le moral n’est plus là ……J’y pense parfois……
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Les paroles :
D’abord, d’abord, y a l’aîné Lui qui est comme un melon Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom Monsieur tellement qu´y boit Tellement qu´il a bu Qui fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n´en peut plus Lui qui est complètement cuit Et qui s´prend pour le roi Qui se saoule toutes les nuits Avec du mauvais vin Mais qu´on retrouve matin Dans l´église qui roupille Raide comme une saillie Blanc comme un cierge de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l´œil qui divague Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On ne pense pas, Monsieur On ne pense pas, on prie
Et puis, y a l´autre Des carottes dans les cheveux Qu´a jamais vu un peigne Qu´est méchant comme une teigne Même qu´il donnerait sa chemise A des pauvres gens heureux Qui a marié la Denise Une fille de la ville Enfin d´une autre ville Et que c´est pas fini Qui fait ses p´tites affaires Avec son p´tit chapeau Avec son p´tit manteau Avec sa p´tite auto Qu´aimerait bien avoir l´air Mais qui a pas l´air du tout Faut pas jouer les riches Quand on n´a pas le sou Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n´vit pas, Monsieur On n´vit pas, on triche
Et puis, il y a les autres La mère qui ne dit rien Ou bien n´importe quoi Et du soir au matin Sous sa belle gueule d´apôtre Et dans son cadre en bois Y a la moustache du père Qui est mort d´une glissade Et qui r´garde son troupeau Bouffer la soupe froide Et ça fait des grands slurp Et ça fait des grands slurp Et puis y a la toute vieille Qu´en finit pas d´vibrer Et qu´on attend qu´elle crève Vu qu´c´est elle qu´a l´oseille Et qu´on n´écoute même pas C´que ses pauvres mains racontent Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n´cause pas, Monsieur On n´cause pas, on compte
Et puis et puis Et puis il y a Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m´aime pareil Que moi j´aime Frida Même qu´on se dit souvent Qu´on aura une maison Avec des tas de fenêtres Avec presque pas de murs Et qu´on vivra dedans Et qu´il fera bon y être Et que si c´est pas sûr C´est quand même peut-être Parce que les autres veulent pas Parce que les autres veulent pas Les autres ils disent comme ça Qu´elle est trop belle pour moi Que je suis tout juste bon A égorger les chats J´ai jamais tué de chats Ou alors y a longtemps Ou bien j´ai oublié Ou ils sentaient pas bon Enfin ils ne veulent pas Parfois quand on se voit Semblant que c´est pas exprès Avec ses yeux mouillants Elle dit qu´elle partira Elle dit qu´elle me suivra Alors pour un instant Pour un instant seulement Alors moi je la crois, Monsieur Pour un instant Pour un instant seulement Parce que chez ces gens-là Monsieur, on ne s´en va pas On ne s´en va pas, Monsieur On ne s´en va pas Mais il est tard, Monsieur Il faut que je rentre chez moi
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Les paroles :
Quand on a que l’amour A s’offrir en partage Au jour du grand voyage Qu’est notre grand amour Quand on a que l’amour Mon amour toi et moi Pour qu’éclatent de joie Chaque heure et chaque jour Quand on a que l’amour Pour vivre nos promesses Sans nulle autre richesse Que d’y croire toujours Quand on a que l’amour Pour meubler de merveilles Et couvrir de soleil La laideur des faubourgs
Quand on a que l’amour Pour unique raison Pour unique chanson Et unique secours Quand on a que l’amour Pour habiller matin Pauvres et malandrins De manteaux de velours Quand on a que l’amour A offrir en prière Pour les maux de la terre En simple troubadour Quand on a que l’amour A offrir à ceux là Dont l’unique combat Est de chercher le jour
Quand on a que l’amour Pour tracer un chemin Et forcer le destin A chaque carrefour Quand on a que l’amour Pour parler aux canons Et rien qu’une chanson Pour convaincre un tambour Alors sans avoir rien Que la force d’aimer Nous aurons dans nos mains Amis le monde entier
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La fin….
Les Marquises est le treizième et dernier album de jacques Brel, sorti en 1977 chez Barclay . Sans titre à l’origine (sinon le simple nom de Brel), il est désormais identifié par celui de la chanson qui clôt le disque.
Les marquises : le paradis au bout du monde de Jacques Brel
Survol de l’île de Nuku Hiva en 2018. Un passage qu’effectuait régulièrement Brel.
Jacques Brel avait choisi cet archipel du Pacifique Sud comme ultime retraite. Un éden époustouflant, où le temps s’immobilise. Escale sur ces îles où le souvenir du chanteur, après sa mort, reste toujours vivant pour les habitants.
C’est un archipel perdu au milieu des mers du Sud. Et c’est bien ce que Jacques Brel était venu chercher. Un endroit beau à en mourir. Lui qui traînait » une grippe qui ne se soigne pas », disait-il à son copain Fiston Amaru, postier sur l’île, quand celui-ci l’a vu débarquer en 1975. » Ici, personne ne savait qui il était. Et les rares qui connaissaient le chanteur s’en fichaient complètement. Il adorait ça ! L’inverse le rendait fou. Une fois, un instituteur venu de métropole avait organisé une petite fête pour son arrivée. Il avait invité Brel. Quand ce dernier a débarqué, l’autre avait mis un de ses disques sur l’électrophone. Ça l’a rendu dingue, Jacques ! Il s’est dirigé vers la platine, a saisi le disque et l’a brisé en mille morceaux. Sans dire un mot. »
Jacques Brel ne voulait pas que sa maison devienne un mausolée avec des « zozos qui viennent s’y recueillir »
Sur l’île d’Hiva Oa, il faut grimper le chemin qui serpente à travers le village d’Atuona pour retrouver la trace de sa maison. Qui n’existe plus… Jean-Baptiste Teapuateani, qui la lui avait louée il y a quarante ans, raconte pourquoi il a décidé de la détruire et d’en construire une autre, au même endroit. » Quelque temps avant de mourir, Jacques était venu voir ma femme et lui avait dit : »Promets-moi que, quand je serai parti, tu foutras la maison par terre. Tu me le promets hein ! J’ai pas envie que ça devienne un mausolée avec des zozos qui viennent s’y recueillir.” Alors, on a respecté la promesse. » En arpentant ce qui était son jardin, on comprend vite ce qui lui avait plu ici. Une végétation éblouissante en contrebas, une vue imprenable sur une mer qui s’enfuit vers l’horizon et, face à sa chambre, un piton déchiré toisant le ciel. Evoquez ici l’ » impatience » et on vous regardera avec des yeux ronds ! Mais Brel n’était pas marquisien, et ne le deviendra jamais. Il n’en a pas eu le temps.
En contrebas de la maison, l’école Sainte-Anne du couvent d’Hiva Oa
école Sainte-Anne du couvent d’Hiva Oa ?
est toujours là. » Il était anticlérical comme personne mais, dans le fond, ils s’aimaient bien avec les sœurs. Parfois, il emmenait les plus téméraires faire un tour en avion avec lui. Et ne se privait pas de les “secouer” un peu là-haut, histoire de les rapprocher de Dieu… » se souvient son grand copain sur l’île, Serge Lecordier. » Jacques aimait organiser en fin de journée ce qu’il appelait des “apéros-piscine” autour de la sienne, un grand bac en plastique en réalité.! Un jour, alors que la chorale des sœurs battait son plein un peu plus bas, et c’est vrai que ça faisait un sacré bruit, il s’est levé d’un bond, s’est planté au bout de son jardin et s’est mis à chanter à gorge déployée une chanson paillarde pas piquée des hannetons. Jusqu’au bout. A la fin, les sœurs s’étaient arrêtées de chanter et il n’y avait plus un bruit. »
Victorine Matuaiti
Victorine Matuaiti ?( âgée)
était jeune infirmière quand elle fut affectée sur l’île d’Hiva Oa. “Alors c’est toi qui vas t’occuper de mes fesses ma jolie !” C’est la première phrase qu’il m’a dite quand on s’est rencontrés. Je venais deux fois par semaine chez lui pour lui faire des piqûres. Jamais il ne m’a dit ce qu’il avait, et je ne lui ai jamais posé de questions. A tel point que, quelques jours avant sa mort, j’ai reçu une lettre de lui, de Paris. Il me racontait ce qu’il faisait là-bas, qu’il avait hâte de rentrer “chez lui” et il plaisantait sur le fait qu’ici au moins ils aimaient bien ses chansons. Car je le taquinais toujours en disant que je ne les aimais pas, moi, ses chansons. “Mais pourquoi tu ne les aimes pas ?” me demandait-il. “Oh j’y comprends rien. Tu ne peux pas faire des phrases plus simples ?” je lui disais ! Ça le faisait rire. Quand j’ai appris sa mort, trois jours après avoir reçu sa lettre, je n’ai pas compris. »
Aussitôt après son décès, le corps de Jacques Brel fut rapatrié à Hiva Oa. A quelques centaines de mètres de là où il habitait, quelqu’un a maladroitement écrit sur la route : »Gauguin, Brel », avec une petite flèche en direction du cimetière. Surplombant l’île, sa petite tombe est idéalement placée : sous les frangipaniers qui, naturellement, ornent sa stèle à mesure que les fleurs se détachent au gré des vents. Tant mieux. Hiva Oa est si loin de tout. Ici, pas de défilés de pleureuses ni de fans transis. De toute façon, » gémir n’est pas de mise, aux Marquises ».
La tombe de Mr Brel
» Jojo » l’avion sauvé
Brel était arrivé aux Marquises en bateau, à l’occasion d’un tour du monde qu’il avait effectué avec sa dernière compagne, Maddly. Mais c’est en avion qu’il s’en échappait pour aller d’île en île (les Marquises en comptent 12 dont 6 habitées). Il avait acheté ce Twin Bonanza de 1956 après son arrivée, comprenant l’utilité qu’il aurait au sein de cet archipel si isolé. Après sa mort, revendu, il sert pendant dix ans avant de pourrir sur l’aéroport de Tahiti-Faaa. C’est grâce à l’intervention de son ami Serge Lecordier et à la bienveillance de quelques ingénieurs de chez Dassault Aviation qu’on parvient à sauver » Jojo », baptisé ainsi en souvenir du meilleur ami du chanteur, mort avant que celui-ci ne s’installe aux Marquises. C’est aujourd’hui le clou d’un musée Jacques-Brel un peu poussiéreux mais émouvant.
» Jojo » dans un musé
stop :Il y aurais encore beaucoup à écrire , mais ça ME suffit ( d’autant plus que personne ne lira ce billet )
Cette campagne met en scène des »saynètes » de la vie quotidienne de femmes touchées par le cancer : une maman, boule à zéro, qui retrouve sa petite fille à la maison ; une amante après l’amour ; une danseuse qui réussit un beau développé ; une collègue qui revient au travail après son arrêt maladie ; une femme qui sort de la banque et qui a obtenu un prêt… autant d’instantanés de la » vraie vie ». Cette vie qui continue pendant et après le cancer. Chacune, dans des contextes différents, murmure un » putain ». Un » putain » de victoire, de bonheur, de soulagement, de jouissance… RoseUp, association de patientes, militante, active, place son combat dans la réalité des femmes malades. Un combat incarné, passionné, parfois iconoclaste, au plus près de la vie.
Pour une fois, un » spot » pub. qui sert (peut servir) à quelque chose. (En tous cas, moi, il m’a » touché, même ému »)
& Céline Dupré créent l’association Rose Up et lancent le tout premier numéro de Rose, un magazine féminin à destination des femmes atteintes d’un cancer. Dix ans plus tard, le 4 octobre 2021, l’association présente sa première campagne, un film réalisé par Capucine Chotard et Christophe Offenstein avec la voix off de Romane Bohringer. Cette campagne met en scène des saynètes de la vie quotidienne de femmes touchées par le cancer : des instantanés de la » vraie vie ». Cette vie qui continue pendant et après le cancer. Chacune, dans des contextes différents, murmure un » putain ». Un » putain » de victoire, de bonheur, de soulagement, de jouissance… RoseUp, association de patientes, militante, active, place son combat dans la réalité des femmes malades. Un combat incarné, passionné, parfois iconoclaste, au plus près de la vie. Ce film est destiné aux réseaux sociaux, à la télévision et au cinéma. Parce que, face à cette » putain » de maladie, les femmes ont besoin d’une » putain » d’association.
J’ai fermé les yeux pour un instant et l’enfant, le petit garçon que tu étais est devenu un homme .
Je ne peux plus te porter dans mes bras, mais je te porterai toujours dans mon cœur .
Tu m’as donné de nombreuses raisons d’être fier de toi mais ce qui fait ma plus grande joie, fierté, c’est de pouvoir dire aux autres que TU es mon fils !
En plus, tu m’as » offert » deux magnifiques petites filles (que je vois quand tu en as la garde depuis ton divorce)
Justine et Camille
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Manu est toujours là quand quelque chose m’emm…ennnuie (surtout ce qui émane des administrations)
Ce billet n’a d’intérêt que pour moi, mon fils ne le lira pas ; mais …..Pour le vieillard que je suis devenu, il est le reflet de la réalité ……
Mon fils, qui aura 42 ans le 14 juin, me dit toujours » je t’aime » quand je l’ai au téléphone ou par S.M.S …..je me demande si c’est pour tout le monde la même chose ….
……qui nous a quittés il y a déjà environ 11mois …( Il faut savoir que contrairement à moi, elle était très croyante)
A TOI qui me manques…
Ma mère il y a ….?
J’aimerais que le (ton) paradis soit équipé d’un téléphone pour entendre ta voix à nouveau. J’ai pensé à TOI aujourd’hui, riende nouveau. J’aipensé à toi hier et la journée d’avant aussi. Je pense à toi en silence, je » mentionne » souvent ton nom.Tout ce que je possède ce sont les souvenirs et une photo ….dans un cadre.
» Dieu » t’a……dans ses bras, moi je t’ai dans mon cœur ….
……pour cause d’impayés et raccompagné chez lui par la police municipale !!!
Sa mère n’avait pas payé les derniers mois de cantine et devait 900 euros à l’école.
Un petit garçon de 7 ansa été raccompagné par la police municipale au domicile de ses parents !!!!!!!!alors qu’il se trouvait à la cantine de son école lors de la pause-déjeuner. « Une scène d’humiliation », raconte la mère de l’enfant. Même si cette dernière n’a pas réglé les frais de cantine depuis de nombreux mois, elle estime qu’il n’est pas acceptable que son fils subisse ce genre de traitement devant tous les élèves de l’école. « Mettez les sirènes, va en prison »!!!!!!, criaient les enfants selon la mère.
Une scène traumatisante pour les parents d’élèves
Elle assure qu’elle comptait payer les frais dans les prochains jours au Trésor public, qui s’accumulaient depuis 2019. « Je n’ai pas eu d’autres choix pour récupérer l’enfant. Soit j’appelais la police, soit j’appelais les services sociaux », explique la maire du village de Saint-Médard-de-Guizières (Gironde). Les parents d’élèves interrogés devant l’école par les journalistes de France Télévisions sont « révoltés par ce geste qui aurait pu traumatiser l’enfant ». ( Moi aussi !!! ) Ce dernier aura l’autorisation de retourner à la cantine lorsque les dettes seront remboursées.