Ces trésors toujours cachés en France


….qui n’ont jamais été retrouvés.

1 - Au château de Nantouillet, le Cardinal roulait sur l'or

Entrée du château:L’intérieur n’est pas ouvert aux visiteurs, Nantouillet (Seine-et-Marne).

1 )Au château de Nantouillet, le Cardinal roulait sur l’or

L’imposant château de Nantouillet, dans la petite ville du même nom, illustre l’orgueil de son bâtisseur, le cardinal Antoine Duprat. Ce dignitaire, proche de François Ier, rêvait, dit-on, de devenir… pape ! Sa fortune, 400 000écus, devait lui permettre d’acheter le vote des cardinaux. Mais le roi s’y serait opposé. L’argent de l’élection n’a donc pas quitté Nantouillet. Selon une légende locale, il dormirait dans des tonneaux, au fond des souterrains du château.

2 - Le tableau de Saint-Fargeau était la honte de la famille

Château, Saint-Fargeau (Yonne)

2 )Le tableau de Saint-Fargeau était la honte de la famille

Dans ce château de la Renaissance se cache peut-être un chef-d’oeuvre du XVIIIeme siècle. Une toile disparue de Louis David, qui a peint Marat assassiné. En1793, l’artiste réalise le portrait d’un autre député montagnard, Louis Michel Le Peletier, sur son lit de mort. Pendant des années, les Parisiens peuvent admirer le tableau, exposé aux Tuileries. Puis, en 1826, David le revend à la fille du député, Suzanne. Et on en perd alors la trace. Celle-ci, royaliste convaincue, a-t-elle détruit ce portrait par honte des opinions révolutionnaires de son père ? Un des arrière-petits-enfants de Louis Michel Le Peletier évoque une autre hypothèse :  » La tradition familiale assure que Suzanne a dissimulé le tableau honni de David dans l’épaisseur des murs de Saint-Fargeau.  » Ce descendant n’est autre que l’écrivain Jean d’Ormesson

Jean d’Ormesson

, qui a souvent rêvé, dans ce château où il séjournait, à cet incroyable trésor…

3 - Argelès, sa plage, ses lingots…

Plages, Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales).

3 ) Argelès, sa plage, ses lingots…

Sur la plage d’Argelès-sur-Mer, de curieux vacanciers oublient parfois de regarder la mer et marchent les yeux rivés sur le sable. Ils connaissent la rumeur attachée à ce lieu. Elle naît en février 1939, lors de l’exil des républicains d’Espagne après leur défaite contre le général Franco. Des camions franchissent la frontière, remplis d’une partie des réserves d’or de la Banque d’Espagne. Ce trésor de guerre doit être évacué vers des pays alliés, notamment au Mexique. Mais, dit-on, l’un des camions est détourné et son chargement est enterré là, à Argelès-sur-Mer. Est-ce pour le retrouver que la plage est ratissée une première fois, à l’été 1939 ? Ou qu’un étrange bulldozer retourne nuitamment son sable en 1953 ? Aujourd’hui encore, des chaseurs de trésor  viennent se promener ici ,même si des historiens (comme la Catalane Assumpta Montellà) assurent qu’en réalité tous les convois sont arrivés à bon port.

4 - Dans la forêt, une cloche remplie d'or

Ruines de l’abbaye, Mazan-l’Abbaye (Ardèche).

4) Dans la forêt, une cloche remplie d’or

Les ruines de l’abbaye cistercienne de Mazan suscitent depuis un siècle et demi la convoitise des chasseurs de trésor. Les moines y auraient caché, avant l’arrivée des révolutionnaires, une cloche pleine de pièces d’or. En laissant un indice : la cachette est visible, en regardant vers la forêt, à travers l’oeil-de-boeuf de l’église…Simple, non ?

5 - Le jackpot serait près de l'office du tourisme

Le couvent des Ursulines au Mans (Sarthe).

5 ) Le jackpot serait près de l’office du tourisme

Sous leurs maisons à colombages, les sous-sols du Vieux Mans abritent des caves fort anciennes. Et de drôles d’histoires… Dans la nuit du 24 septembre 1792, la mère supérieure du couvent des ursulines enterre cinq coffres remplis de couverts d’argent et de pièces d’or. 

Le couvent n’existe plus. Et le trésor, qu’est-il devenu ?

6 - La dot des vierges de Verdun

Envrons de Verdun (Meuse).

6) La dot des vierges de Verdun

On raconte qu’en 1792, à Verdun, des jeunes filles trop proches des soldats prussiens ont caché leur fortune ( avant d’être arrêtées et guillotinées ) . Une certaine Anne Watrin aurait ainsi enterré 10 000 livres dans 12 cachettes à travers la ville…

7 - La chartreuse n'a pas livré son secret

Centre national des écritures du spectacle, Villeneuve-lès-Avignon (Gard).

7 ) La chartreuse n’a pas livré son secret

Avant 1789, la chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon disposait, dans un coffre, de  » 120 pièces d’or, 935 pièces d’argent  » et bien d‘autres merveilles. Mais, en 1792, les révolutionnaires chargés de confisquer ces biens ne les ont pas trouvés. Où sont-ils ? À proximité du couvent, aujourd’hui centre culturel ? Les touristes peuvent toujours y rêver en se promenant dans ce joyau architectural !

8 - Un trésor de guerre vendéen ?

Savenay (Loire-Atlantique).

8 ) Un trésor de guerre vendéen ?

Dans l’Ouest, la bataille de Savenay est restée célèbre. Le 23 décembre 1793, l’armée vendéenne est mise en déroute par les troupes républicaines. Mais elle n’a peut-être pas tout perdu : des témoins ont vu, les jours suivants, des soldats vendéens en déroute enfouir leurs bourses aux alentours de la ville…

9 - Les bijoux de Marie-Antoinette ont disparu à Montmédy

Citadelle, rue de l’Hôtel-de-Ville, Montmédy (Meuse).

9) Les bijoux de Marie-Antoinette ont disparu à Montmédy

Les souterrains de l’austère citadelle de Montmédy, à la frontière belge, cachent-ils des colliers, des diamants , des bracelets ? Ce trésor étincelant y serait dissimulé depuis 1791… Le 20 juin de cette année-là, Louis XVI, Marie-Antoinette et le dauphin quittent Paris. Leur objectif est de rejoindre la citadelle de Montmédy, où les attendent des troupes royalistes. Mais, on le sait, le roi et ses proches n’atteindront jamais cette impressionnante place forte datant du XVIe siècle. Ils seront arrêtés en chemin, le 21 au soir, à Varennes, et reconduits aussitôt à Paris. En revanche, un homme a, dit-on, rejoint la citadelle. C’est le coiffeur favori de la reine, Léonard Autié

Léonard Autié ?

, parti en éclaireur avant le convoi royal. Marie-Antoinette lui aurait confié une partie de ses bijoux. En apprenant l’échec du plan royal, de peur d’être arrêté, le coiffeur s’en serait délesté à Montmédy… Où ? Peut-être dans les souterrains, ou dans le puits, profond de 82 mètres, percé au centre de la citadelle. À l’office de tourisme, on explique que ce puits a déjà fait l’objet de plusieurs fouilles, malheureusement infructueuses.

10 - Quand Yvelines rime avec Vikings

Villennes-sur-Seine (Yvelines). L’accès à l’île est réservé à ses résidents, mais il est possible d’admirer le site depuis la rive.

10) Quand Yvelines rime avec Vikings

L’île de Villennes-sur-Seine abrite une centaine de villas cossues. On l’appelait même, dans les années 1950,  » l’île aux milliardaires  ». Pourtant, cette dénomination pourrait faire référence à une affaire beaucoup plus ancienne. Les habitants de cette commune des Yvelines ne savent pas toujours qu’une histoire de trésor est accrochée à leur terre. Et quel trésor ! Il y aurait été enterré sur l’île, en 845, par les Vikings, après deux pillages à Poissy et Meulan. Il est alors presque rituel pour les nouveaux propriétaires de donner un petit coup de pioche dans leur jardin, histoire de tenter leur chance.

11 - Au fond de l'océan atlantique dort une caisse d'or…

Rade de Brest (Finistère).

11) Au fond de l’océan atlantique dort une caisse d’or…

En 1940, face à l’avancée des troupes allemandes, le ministre des Finances décide de faire évacuer 736 tonnes d’or de la Banque de France vers les Antilles et les États-Unis. Parmi les centaines de caisses de métal jaune qui transitent par Brest, l’une tombe à l’eau, semble-t-il, entre le fort du Portzic et le quai de Laninon. Après guerre, des plongeurs de la Banque de France explorent le fond, sans succès. La caisse a-t-elle été retrouvée et subtilisée ? Dort-elle toujours au fond de l’océan ? Mystère… de Brest.

12 - Où sont passées les cloches de Saint-Antonin-Noble-Val ?

Place de la Halle, Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne).

12) Où sont passées les cloches de Saint-Antonin-Noble-Val ?

En 1570, alors que les affrontements entre protestants et catholiques font rage, les habitants de Saint-Antonin-Noble-Val, charmante cité médiévale, décident de cacher les précieuses cloches de bronze de leur église. Et ils en donnent une localisation précise ! Selon un mémoire daté de 1755 et rédigé par un frère de Saint-Antonin, elles sont  »sous les maisons de madame Alliez, rue de la Place, et de monsieur Bardon sous la Grande Rue  ». Hélas, ces demeures ont disparu depuis. Sans doute se trouvaient-elles vers l’actuelle place de la Halle. Pour tout compliquer, une légende concurrente raconte que les cloches de Saint-Antonin ont été cachées non pendant les guerres de religion, mais à la Révolution, en 1792. Dans cette version-là, l’adresse de la cachette reste cependant la même ,et donc tout aussi caduque.

13 - Le magot de Mandrin est éparpillé

13)Le magot de Mandrin est éparpillé

Où est passé le trésor de Louis Mandrin ? Le célèbre bandit, qui se livrait à la contrebande au 18èmesiècle, a été arrêté et exécuté en 1755 sans révéler où était cachée sa fortune. On raconte, dans son Dauphiné natal, qu’il l’aurait dissimulée dans au moins deux cachettes. La première serait située aux abords de sa maison d’enfance, au coeur de la petite ville de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs ; la deuxième serait à l’intérieur du château de Rochefort, en Savoie, où le brigand a été arrêté. Pour Didier Audinot

Didier Audinot ?

, un historien qui a consacré une dizaine d’ouvrages aux trésors de France, ces  » planques  » sont plausibles. Une troisième piste mène à la combe des Malavaux, en Auvergne, à quelques kilomètres de Vichy, aujourd’hui occupée par une carrière… Et une quatrième à la forêt du Vercors, où Mandrin aurait enfoui quelques caisses d’or !

C’était il ya environ 138 ans:


Le 26 février 1885

La conférence de Berlin livre le Congo au roi des Belges

La conférence de Berlin sur l’Afrique prend fin le 26 février 1885 . Considéré par les Européens comme une terre sans maître, l’immense continent noir est partagé comme une vulgaire tarte aux pommes… sans que les habitants, pas plus que les pommes, aient leur mot à dire.

Acte final de la Conféence de Berlin

Le Congo, objet de toutes les convoitises……

Léopold II, roi des Belges (1835-1909

Une dizaine d’années plus tôt, le roi des Belges Léopold II  a organisé à ses frais une conférence de géographie à Bruxelles en vue de faire le point sur l’exploration de l’immense bassin du Congo (ou Zaïre), au centre de l’Afrique équatoriale.

Presque aussi vaste que les Indes, il est l’un des rares espaces de la planète encore libres de toute ingérence européenne.

Le roi songe à rien de moins que de s’approprier et coloniser ce territoire considéré comme terra nullius ( » terre sans maître  »). Mais les Français, installés à l’embouchure du Congo, ont aussi des visées sur lui, à commencer par Savorgnan de Brazza  qui a conclu le 10 septembre 1880 un premier traité avec un chef de la rive droite du fleuve.

Plus au sud, les Britanniques et les Portugais sont en  » bisbille » à propos de l’arrière-pays des implantations portugaises d’Angola et du Mozambique. Ces implantations médiocres contrarient le projet britannique de relier Le Cap au Caire par un ensemble continu de colonies…

Pour ne rien arranger, les Allemands eux-mêmes commencent à s’intéresser à l’Afrique noire, avant tout pour des questions de prestige. Le 24 février 1884, le Reich place sous sa protection les implantations allemandes du Sud-Ouest africain.

Tout juste deux jours plus tard, le gouvernement de Londres signe avec Lisbonne un traité par lequel il reconnaît la souveraineté du Portugal sur l’embouchure du Congo. Tollé chez les marchands anglais et protestations de Léopold II

Léopold II

.

Le 24 avril 1884, le chancelier Bismarck

Bismarck

 s’entretient de l’Afrique avec l’ambassadeur de France Alphonse Chodron de Courcel

Alphonse Chodron de Courcel

et, pour la première fois, évoque une concertation internationale sur le sujet afin de mettre tout le monde d’accord.

Après le succès du congrès de Berlin  sur les Balkans, en 1878, replacer Berlin au coeur de la diplomatie européenne et mondialene déplaît pas au chancelier .

La conférence et ses résultats

C’est ainsi que s’ouvre la conférence, le samedi 15 novembre 1884. Y participent les représentants des puissances directement concernées par le Congo : l’Allemagne, l’Angleterre, la France et le Portugal

D’emblée, les participants, à commencer par Bismarck, se fixent de nobles objectifs comme le désenclavement du continent africain ou l’éradication de l’esclavage et de la traite musulmane.

Le représentant anglais prévient qu’il ne sera pas plus question de traiter du bassin du Niger, domaine réservé de l’Angleterre, que de celui du Sénégal, domaine réservé de la France. L’attention se focalise donc sur celui du Congo, pompeusement qualifié par Bismarck de  »  Danube de l’Afrique   ».

La lettre d’invitation à la conférence prévoyant de traiter des  » nouvelles occupations sur les côtes d’Afrique  », les Anglais proposent d’édicter aussi des règles pour l’intérieur ! Mais l’ambassadeur de France fait observer que cela reviendrait à un partage de l’Afrique, ce qui n’est pas l’objet de la conférence !

Après trois mois et demi, l’  » acte général  » de la conférence définit des zones de libre-échange dans le bassin du Congo. Il proclame la liberté de navigation sur les grands fleuves africains, le Niger et le Congo. Il arrête aussi quelques principes humanitaires contre la traite des esclaves ainsi que le commerce de l’alcool et des armes à feu. Enfin et surtout, il reconnaît à Léopold II, roi des Belges, la possession à titre privé d’un vaste territoire au coeur de l’Afrique noire, qui sera baptisé  » État indépendant du Congo  » !

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Léopold II se voit reconnaître à titre personnel la possession de la rive gauche du Congo, curieusement baptisée  » État indépendant du Congo  »! En avril 1885, le Parlement de Bruxelles autorise  » Sa Majesté à être le chef de l’État fondé en Afrique par l’Association Internationale  ».

Aussi tôt ,le roi va dès lors tout faire pour rentabiliser sa conquête et lui permettre de s’autofinancer.

Dans l’intérieur du pays, ses agents entament l’exploitation des ressources locales par des méthodes souvent brutales. Ils soumettent les indigènes à des corvées pour développer notamment l’exploitation du caoutchouc ou collecter l’ivoire. Les réfractaires sont nombreux et les colons ripostent aux jacqueries par une répression impitoyable.

carte du Congo belge?

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