Pour finir …..


avant de dormir hummm….

Les paroles:

Écoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire
Elle est discrète, elle est légère:
Un frisson d’eau sur de la mousse!

La voix vous fut connue (et chère?)
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée
Pourtant comme elle est encore fière

Et dans les longs plis de son voile
Qui palpite aux brises d’automne
Cache et montre au cœur qui s’étonne
La vérité comme une étoile

Elle dit, la voix reconnue

Que la bonté c’est notre vie
Que de la haine et de l’envie
Rien ne reste, la mort venue

Elle parle aussi de la gloire
D’être simple sans plus attendre
Et de noces d’or et du tendre
Bonheur d’une paix sans victoire

Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame
Allez, rien n’est meilleur à l’âme
Que de faire une âme moins triste!

Elle est en peine et de passage
L’âme qui souffre sans colère
Et comme sa morale est claire!…

Écoutez la chanson bien sage

Écoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire
Elle est discrète, elle est légère:
Un frisson d’eau sur de la mousse!

C’était il y a environ ….


257 ans !

   Le 10 février 1763 : Le traité de Paris =>la France met fin à la guerre de Sept Ans avec l’Angleterre, l’Espagne et le Portugal.

La France évincée de l’outre-mer

  Le traité est négocié au nom du roi Louis XV par le Premier ministre ( le duc Étienne de Choiseul ). Il se solde par la  » quasi-disparition  » du premier empire colonial français

Perte de la nouvelle France ….

   La présence française en Amérique du Nord avait commencé de diminuer avec le traité d’Utrecht de 1713 et la cession de l’Acadie à l’Angleterre ; cette colonie nord-américaine allait plus tard donner naissance aux provinces de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Lors du traité d’Utrecht, la France avait perdu aussi ses bases de pêche de Terre-Neuve et les territoires de la baie d’Hudson, très riches en fourrures, malgré les exploits réalisés par le Canadien Pierre Le Moyne d’Iberville et ses frères pour conserver ces territoires à la France.

  Avec le traité de Paris de 1763, la France cède cette fois à son ennemie la Nouvelle-France, principale implantation française en Amérique du Nord. Le roi George III la débaptise par la Proclamation royale du 7 octobre 1763 et elle devient officiellement  » The Province of Quebec  ». La France ne conserve dans le golfe du Saint-Laurent que le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, dédié à la pêche à la morue.

Le sacrifice de Montcalm devant la ville de Québec est passé par  » pertes et profits. »

  Perte de la Louisiane………..

     Un an avant le traité de Paris, la France avait secrètement cédé à l’Espagne la Louisiane occidentale, c’est-à-dire la rive droite du Mississippi (jusqu’aux Montagnes Rocheuses) ainsi que La Nouvelle-Orléans. Il s’agissait pour Paris d’offrir une compensation à son alliée malencontreusement entraînée dans la guerre de Sept Ans.

  Par le traité de Paris, la France cède à l’Angleterre ce qui lui reste de la Louisiane, autrement dit la rive gauche du Mississippi. Elle ne conserve plus dès lors en Amérique du nord que le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.

  ( l’Espagne restituera la Louisiane occidentale à la France en 1800 ). Trois ans plus tard, ce vaste territoire fera l’objet du  » Louisiana Purchase  » entre Napoléon Bonaparte et Thomas Jefferson. Il est maintenant recouvert par treize États des États-Unis.

Les Indes orientales……

   Aux Indes, la France cède à l’Angleterre la quasi-totalité de ses possessions. Elle conserve tout juste cinq comptoirs  : Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé. Triste épilogue de la brillante entreprise diplomatique de Dupleix.

 Îles et comptoirs….

   La France récupère Belle-Île ainsi que la Martinique, la Guadeloupe et ses comptoirs d’Afrique (Saint-Louis du Sénégal, Fort-Dauphin de Madagascar…).

   Elle conserve surtout Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti). C’est la seule colonie à laquelle tiennent les bourgeois de l’époque, y compris les  » philosophes  », en raison des riches plantations de sucre où travaillent les esclaves (l’île deviendra indépendante 40 ans plus tard).

Commentaires hasardeux :

   À propos du traité, Voltaire écrit au ministre Choiseul :  » Je suis comme le public : j’aime mieux la paix que le Canada et je crois que la France peut être heureuse sans Québec  ». Avec beaucoup de mépris et bien peu de clairvoyance, l’illustre  » philosophe  » évoquera plus tard dans Candide ces  » quelques arpents de neige vers le Canada  ».

Le ministre, qui devait s’illustrer par la suite en achetant la Corse, affiche une opinion similaire et pense  » …qu’une colonie ne vaut que pour le gain qu’elle procure à la métropole  ».

  Jean-Jacques Rousseau, quant à lui, écrit dans une lettre adressée à son ami Diderot :  » Il est regrettable que nous n’ayons pu continuer de vivre en communauté avec ces sauvages, car sans doute nous eussent-ils enseigné ces vertus que j’ai vainement recherchées auprès de ceux que les conventions et l’usage me contraignent de nommer des hommes civilisés.  » …