, affluent de la rivière Klondike, à la frontière du Canada et de l’Alaska (que les États-Unis ont acheté à la Russie 29 ans plus tôt). Il s’ensuit la dernière » ruée vers l’or »du 2e millénaire.
Dans la série tout est connecté, je vous propose, j’ai lu…
…. la bougie ! Nous parlons bien du même bloc de cire avec une ficelle à l’intérieur, un dispositif qui existe depuis des millénaires, mais qui nécessitait toujours un allumage barbare traditionnel, à base d’allumettes ou de briquets. Le XXIe siècle méritait mieux
et , nous avons mieux !
La première bougie connectée permet d’allumer à distance une bougie composée toujours d’un bloc de cire naturelle de noix de coco et d’une mèche centrale. L’allumage se fait à l’aide d’une résistance qui est alimentée par une batterie rechargeable dans le socle. Une puce Bluetooth se charge de connecter l’ensemble à une app Android ou iOS et vous pouvez ainsi allumer jusqu’à 10 bougies en même temps.
Ce »magnifique progrès » s’accompagne naturellement de quelques défauts rhédibitoires mineurs. Si l’on comprend bien, l’allumage se fait forcément en haut, donc si vous laissez la cire descendre trop, vous devrez changer toute la bougie. Et puis s’il est possible d’allumer la » Candle Touch » à distance, vous devrez l’éteindre en posant un couvercle dessus. On repassera pour la sécurité du XXIe siècle.
Si vous y tenez vraiment, vous pouvez précommander un exemplaire pour 62 € environ avec les frais de port pour la France. Les créateurs de cette bougie connectée évoquent un prix de 20 $ par recharge.
Les plus pointilleux noteront que la bougie telle qu’on la connaît aujourd’hui est nettement plus récente, mais les chandelles sont apparues autour de 3000 avant notre ère et c’est grosso-modo la même idée. ?
La guerre des » Cristeros » , méconnue et…troublante a opposé pendant plus de trois ans les paysans catholiques du Mexique à leur gouvernement.
Elle s’est terminée le 22 juin 1929 par un arrangement ( » Arreglos » en espagnol) entre le Saint-Siège et ce gouvernement socialiste et franc-maçon, dont l’intolérance avait entraîné les paysans à la révolte.
Le représentant du pape demande aux paysans de déposer les armes sous peine d’excommunication !!. Abandonnés, les ex-rebelles vont subir pendant plusieurs années encore les exactions de l’armée.
La Vendée mexicaine
Tout commence avec l’élection à la présidence de la République, en 1924, du général Plutarco Calles. Celui-ci consolide les acquis sociaux de la révolution de 1910, illustrée par les exploits de Zapata et Pancho Villa. Il réorganise l’instruction publique, étend la réforme agraire, nationalise l’industrie du pétrole au grand dam des États-Unis…
Mais fidèle à une tradition anticléricale vieille de près d’un siècle, il a aussi la mauvaise idée de s’en prendre à l’Église catholique.
Le 1er décembre 1924, il prive de droits civiques les catholiques (laïcs et prêtres) sous prétexte qu’ils obéissent à un souverain étranger, le pape ! Il expulse tous les ecclésiastiques étrangers et interdit aux prêtres toute critique du gouvernement en vertu de l’article 130 de la Constitution de 1917, jusque-là resté inappliqué. Il interdit les congrégations enseignantes et ferme pas moins de 20.000 églises !
L’épiscopat se » rebiffe » et suspend le 31 juillet 1926 l’administration des sacrements dans tout le pays pour une durée de trois ans. Cette riposte ahurissante livre au désespoir les masses rurales, majoritairement indiennes ou métisses, attachées à une religiosité traditionnelle.
exécution d’un prêtre ayant célébré la messe !
Les paysans se soulèvent (dans un parallèle frappant avec le soulèvement des Vendéens en 1793 ), au cri de » Viva Cristo Rey ! ¡ Viva la Virgen de Guadalupe ! » (Vive le Christ-Roi ! Vive la Vierge de Guadalupe).
Ils sont par dérision surnommés » Cristeros ». Eux-mêmes qualifient leur soulèvement de » Cristiada ‘ (Christiade) mais ils sont désavoués par l’épiscopat, à deux ou trois exceptions près. Il n’empêche qu’avec 50.000 combattants, ils vont constituer la plus importante rébellion qu’ait connue le pays, lequel compte à cette époque moins de vingt millions d’habitants disséminés sur deux millions de km2.
Trois ans plus tard, l’armée des Cristeros tient les trois quarts de l’ouest du Mexique et la moitié des 30 États de la fédération. Ses escarmouches occasionnent un total d’environ 90.000 tués selon l’historien Jean Meyer, dont les deux tiers dans les troupes gouvernementales, lesquelles sont en infériorité tactique face à la guérilla, malgré leur recours systématique à la terreur.
Arrangements bafoués :
Le président Calles ose se réconcilier avec le gouvernement des États-Unis et fait des concessions sur le pétrole en échange de l’aide de l’US Air Force dans son combat contre les Cristeros…
Désespérant malgré cela de vaincre la rébellion par les armes, il en vient à faire appel au Saint-Siège. En témoignage de bonne volonté, il autorise à nouveau le culte catholique le 3 mars 1929 et fait rouvrir la cathédrale de Mexico.
Enfin, il conclut » los Arreglos » avec le Secrétaire d’État du pape Pie XI, le cardinal Gasparri, celui-là même qui signa les accord de Latran avec Mussolini.
À sa demande, le président mexicain s’engage à ne plus tenter d’appliquer les articles antireligieux de la Constitution ! Il donne aussi sa parole que les rebelles seront amnistiés et qu’il ne leur sera fait aucun mal. Mais il ne s’agit que de sa parole. Aucun document n’est signé…
Obéissants, les Cristeros se soumettent mais, dans les faits, l’amnistie ne sera pas le moins du monde respectée et des centaines d’insurgés seront assassinés dans d’atroces conditions aussitôt après avoir rendu leurs armes sur ordre de leur évêque.
L’armée ne s’en tient pas là. Elle met à sac les campagnes reculées de l’Ouest avec le désir d’éradiquer une bonne fois pour toutes toute trace de christianisme. Le romancier Graham Greene en fait état dans son roman »La Puissance et la Gloire ». Il s’ensuit une seconde guerre des Cristeros (la Secunda), qui réunit quelques milliers de combattants désespérés. Elle va durer de 1934 à 1938 sans qu’il soit possible d’en évaluer le nombre de victimes.
Il faudra encore plusieurs années avant que la paix religieuse ne revienne au Mexique.
L’émotion suscitée par ‘ los Arreglos » entraîne la disgrâce du cardinal Gasparri, remplacé à la Secrétairerie d’État (le ministère des Affaires étrangères du Vatican) par le cardinal Eugenio Pacelli (futur Pie XII ).
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La guerre des Cristeros a été longtemps occultée tant par l’historiographie officielle que par le Saint-Siège.
Elle est sortie de l’oubli à la faveur d’une volumineuse thèse de l’historien français Jean Meyer, qui l’a découverte en 1964, quand il n’était encore qu’un jeune étudiant à l’écoute de Pierre Chaunu. Il a publié sa thèse en 1975 : » La Christiade, l’État et le peuple dans la révolution mexicaine » .
Le 13 mai 2014, les éditions CLD ont réédité le livre de Jean Meyer dans une version enrichie et réactualisée : »La rébellion des Cristeros, L’Église, l’État, le peuple dans la Révolution mexicaine » . Elles ont édité aussi une version illustrée du même ouvrage : »La Cristiada, la lutte du peuple mexicain pour la liberté religieuse » .
En 2012 le film Cristeros du réalisateur Dean Wright lui a donné une nouvelle visibilité. La revue Histoire du christianisme a par aussi consacré un remarquable hors-série aux Cristeros (printemps 2014), incluant un entretien avec Jean Meyer, des articles de celui-ci et une analyse du film de Dean Wright.
parvenait à déchiffrer les hiéroglyphes( il y a environ 200 ans ),pour fêter cet anniversaire , l’obélisque se refaisait une beauté grâce au mécénat de l’entreprise » Kärcher »( Alfred Kärcher , une entreprise allemande)
Six mois de travaux :Depuis décembre ,le monolithe de granit rose haut de 22,37 m,posé sur un piédestal de 10 mètres (réalisé en granit breton au XIXème siècle),et ceint d’un échafaudage .L’objectif étant de nettoyer la crasse accumulée et remédier à 20 ans de pollution .Pour protéger le chantier, une bâche jaune ( comme le soleil égyptien)et grise (comme le ciel parisien) a été imaginé par un étudiant des Beaux-Artsparisiens.
Un nettoyage par micro sablage :
nettoyage /micro sablage
Pour retirer la pollution incrustée qui menace la pierre , chaque centimètre carré est d’abord nettoyé à la vapeur et par micro sablageà basse pression. Des restaurateurs interviennent ensuite pour renforcer la surface là où le granit menace de s’effriter. Les microfissures sont consolidées par l’injection d’un silicate liquide qui durcit en 3 semaines .Ensuite , elles sont bouchées par un mortier rose ,blanc et noir qui se fond avec le granite .
Que racontent les hiéroglyphes ?
Ce sont des scènes d’offrandes à la gloire de RamsèsII
statue de Ramsès II?
Sur les 4 faces, on le voit agenouillé, offrant du vin ou de l’eau aux dieux Amon-Ré. En échange celui-ci l’assure d’une vie longue ,stable et heureuse .Comme tous les autres monuments de ce type, cet obélisque a été érigé en l’honneur du dieu solaire, et sa forme rappelle un rayon de soleil. C’est le pharaon Ramsès II qui ,vers 1250 avant J.C ,l’a édifié et dédié à cette divinité qui l’a sauvé de ses ennemis .Le texte est moins un récit historique qu’une sorte de poème épique où se répètent des formules solennelles proclamant la victoire éternelle de ce roi protégé du dieu .
Le long/interminable voyage vers Paris:
A l’origine, cet obélisque et son » jumeau » encadraient l’entrée du sanctuaire de Louxor , en Egypte Méhémet Ali ….
Méhémet Ali ?
….le vice-roi d’Egypte les a offerts à la France pour des raisons diplomatiques .Il a fallu 3 ans pour que le premier soit descellé, chargé sur un bateau ,transporté sur le Nil puis sur les mers jusqu’à Rouen, remonte la seine et arrive à Paris .Puis encore deux ans avant qu’il soit inauguré place de la Concorde par
Louis-Philippe , en1836 .Une odyssée qui a conduit la France à renoncer au second !
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Quelles que images :
L’obélisque à Paris
l’obélisque avec échafaudage les hiéroglyphes sur l’obélisque
Le seul survivant japonais du Titanic a été la risée de son pays
Il n’a pas respecté le culte du sacrifice!!!!
Masabumi Hosono est le seul passager japonais à bord du Titanic. Lorsque celui-ci sombre, le Japonais parvient à atteindre un canot de sauvetage. Mais à son retour au pays il n’est pas du tout vu comme un héros, au contraire il devient la risée du Japon…
Masabumi Hosono?
Masabumi Hosonoétait un fonctionnaire qui travaillait pour le ministère des Transports japonais. En 1910, il est envoyé par son employeur en Russie pour étudier l’infrastructure ferroviaire. Après deux ans de dur labeur, alors qu’il a une quarantaine d’années, il doit retourner chez lui. Il se rend d’abord à Londres, puis se dirige vers Southampton et embarque à bord du fameux Titanic le 10 avril 1912. Il est alors le seul Japonais sur cet imposant navire.
Chacun sait ce qui se passe ensuite, un iceberg vient à la rencontre de l’énorme bateau. La règle des “femmes et les enfants d’abord” fait rage pour la montée sur les canaux de sauvetage. Dans la cohue, le Japonais parvient à se faufiler sur le pont. Alors qu’il entrevoit la mort, sans aucune issue possible, un officier s’écrit “Y’a de la place encore pour deux ici !”. Hosono tente sa chance pour survivre, et se cachant le visage à l’aide de sa veste il réussit à prendre le large sur le canot de fortune. L’eau autour est jonchée de débris et de cadavres.
Après 6 heures de voyage, il pose enfin les pieds sur la terre ferme. Mais c’est loin d’être la fin de son calvaire. Il retourne alors au pays, pour rejoindre sa femme et ses enfants. L’honneur japonais est très strict, ainsi Hosono ,ce survivant du Titanic est méprisé et déshonoré. La presse nationale ne mâche pas ses mots : » Honte sur le pays ! ‘ ; » Le déshonneur porte un nom : Masabumi Hosono ! » ; » Plutôt mourir que vivre sans honneur ! ». En effet, la culture japonaise met en valeur le culte du sacrifice, inspiré du célèbre esprit samouraï.
Pour les japonais, il n’est pas celui qui a survécu mais celui qui a quitté le navire. Dans les manuels scolaires, on le portait comme l’exemple à ne pas suivre, illustré comme le pire des déshonneurs fait au Japon .
Les commentaires ne sont pas utiles ni nécessaires, j’écris maintenant pour moi d’abord (mais je les laisse » ouverts » au cas où)
ça s’est passé il y a environ 93 ans : Le 8 avril 1929 : Mr Brel naissait …
Décès de Mr J.Brel :Le 9/10/1978 ( âgé de 49 ans)
» Le plus grand Belge de tous les temps »
» La qualité d’un homme se calcule à sa démesure ; tentez, essayez, échouez même, ce sera votre réussite. »
Oui, Jacques Brel avait fait de l’interprétation intense sa manière de chanter. C’était sa signature. Et même plus de trente ans après sa mort, cette générosité se ressent toujours, ces chansons restant un élément majeur du patrimoine de la chanson française. Pourtant, Jacques Brel est le » plus grand Belge de tous les temps », selon un sondage de la RTBF réalisé en 2005. C’est en effet dans la banlieue bruxelloise qu’il voit le jour le 8 avril 1929. Après une enfance assez austère et avec une famille peu réceptive à ses vocations artistiques, Jacques Brel tue l’ennui du quotidien en composant ses premiers morceaux. Déjà, la violence des textes et l’intensité de l’interprétation sont remarquables mais pas du goût de sa famille, son premier public. Jacques Brel décide alors de quitter la Belgique, pour vivre de sa passion, la scène.
Le temps de l’ » Abbé Brel »
Dès 1953, le jeune artiste tente alors sa chance à Paris, mais l’accueil réservé à ses chansons enflammées n’est guère plus encourageant. Il chante pour des organisations chrétiennes !!!, ce qui lui vaudra le surnom d’ » Abbé Brel ». Il sort aussi un premier 33 tours, mais c’est en 1956, lorsqu’il rencontre deux musiciens que sa carrière prend un réel tournant musical. François Reuber (son orchestrateur attitré) et le pianiste Gérard Jouannest (son accompagnateur scénique et second parolier) l’accompagneront toute sa carrière. Ainsi, petit à petit, Jacques Brel trouve son public. Son deuxième 33 tours, » Quand on a que l’amour », est celui de la révélation ! Il reçoit le Grand prix de l’Académie Charles Cros et l’année suivante, son concert à l’Olympia est un triomphe.
Le marathonien des tournées
Jacques Brel devient alors l’homme des tournées. Elles se succèdent à un rythme infernal et, le succès grandissant, Jacques Brel est engagé à la fin de l’année 1959 en tête d’affiche à Bobino. Le succès est au rendez-vous. Sur scène, Jacques Brel abandonne la guitare. Il a beaucoup travaillé son chant et sa voix : il chante en maîtrisant totalement son art, ainsi que sa forte personnalité. Il habite ses personnages, il gesticule, il exprime ses rages avec sincérité et gravité. Il enflamme les salles, qu’elles soient parisiennes, londoniennes ou new-yorkaises.!!!
Une fin au sommet de la gloire
Ce rythme de vie effréné (Jacques Brel sombre dans tous les excès : femmes, alcool , tabac, nuits blanches) ne cesse de s’accélérer. Le chanteur est au sommet de sa gloire et, pourtant, c’est le moment qu’il choisit pour arrêter sa carrière. En 1966, il décrète qu’il n’a plus rien à dire et qu’il se sent las des tournées sans fin. Et puis il a d’autres projets, comme l’adaptation française de » L’Homme de la Mancha », spectacle musical de Broadway basé sur l’œuvre de Cervantes. Une performance qui sera saluée par tous. Jacques Brel s’essaie également au cinéma, en jouant dans » Les Risques du métier », d’André Cayatte, » Les Assassins de l’ordre » de Marcel Carné en 1971 ou encore » L’Aventure, c’est l’aventure » de Claude Lelouch en 1972. Il réalisera même deux films, » Franz » (1971) et le » Far West » (1972).
Il était aussi pilote d’avion
Mais Jacques Brel n’aura jamais complètement abandonné la chanson. En 1977, alors qu’il habite aux îles Marquises et a choisi de se consacrer au pilotage d’avion, il accepte d’enregistrer un nouvel album. Ce sera un véritable événement ! Les pré-commandes du disque atteignent le million sans aucune publicité. Jacques Brel bénéficie toujours de l’affection de son public. Aussi, lorsqu’il décède le 9 octobre 1978 des suites d’un cancer, la chanson française perd l’un de ses piliers. Le répertoire de Jacques Brel devient alors un héritage que se partagent les plus grands, de Nina Simone à David Bowie.
Les plus belles chanson de Jacques Brel :
Les paroles:
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à ta santé Toi qui sais si bien dire Que tout peut s’arranger Qu’elle va revenir Tant pis si tu es menteur Tavernier sans tendresse Je serai saoul dans une heure
Je serai sans tristesse Buvons à la santé Des amis et des rires Que je vais retrouver Qui vont me revenir Tant pis si ces seigneurs Me laissent à terre Je serai saoul dans une heure Je serai sans colère
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à ma santé Que l’on boive avec moi Que l’on vienne danser Qu’on partage ma joie Tant pis si les danseurs Me laissent sous la lune Je serai saoul dans une heure Je serai sans rancune Buvons aux jeunes filles Qu’il me reste à aimer Buvons déjà aux filles Que je vais faire pleurer Et tant pis pour les fleurs Qu’elles me refuseront Je serai saoul dans une heure Je serai sans passion
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j’ai mal d’être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
Buvons à la putain Qui m’a tordu le cœur Buvons à plein chagrin Buvons à pleines pleurs Et tant pis pour les pleurs Qui me pleuvent ce soir Je serai saoul dans une heure Je serai sans mémoire Buvons nuit après nuit
Puisque je serai trop laid Pour la moindre Sylvie Pour le moindre regret Buvons puisqu’il est l’heure Buvons rien que pour boire Je serai bien dans une heure Je serai sans espoir
Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Tout s’arrange déjà Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre
J’aime cette chanson, car même si je ne bois plus d’alcool, quand le moral n’est plus là ……J’y pense parfois……
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Les paroles :
D’abord, d’abord, y a l’aîné Lui qui est comme un melon Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom Monsieur tellement qu´y boit Tellement qu´il a bu Qui fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n´en peut plus Lui qui est complètement cuit Et qui s´prend pour le roi Qui se saoule toutes les nuits Avec du mauvais vin Mais qu´on retrouve matin Dans l´église qui roupille Raide comme une saillie Blanc comme un cierge de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l´œil qui divague Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On ne pense pas, Monsieur On ne pense pas, on prie
Et puis, y a l´autre Des carottes dans les cheveux Qu´a jamais vu un peigne Qu´est méchant comme une teigne Même qu´il donnerait sa chemise A des pauvres gens heureux Qui a marié la Denise Une fille de la ville Enfin d´une autre ville Et que c´est pas fini Qui fait ses p´tites affaires Avec son p´tit chapeau Avec son p´tit manteau Avec sa p´tite auto Qu´aimerait bien avoir l´air Mais qui a pas l´air du tout Faut pas jouer les riches Quand on n´a pas le sou Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n´vit pas, Monsieur On n´vit pas, on triche
Et puis, il y a les autres La mère qui ne dit rien Ou bien n´importe quoi Et du soir au matin Sous sa belle gueule d´apôtre Et dans son cadre en bois Y a la moustache du père Qui est mort d´une glissade Et qui r´garde son troupeau Bouffer la soupe froide Et ça fait des grands slurp Et ça fait des grands slurp Et puis y a la toute vieille Qu´en finit pas d´vibrer Et qu´on attend qu´elle crève Vu qu´c´est elle qu´a l´oseille Et qu´on n´écoute même pas C´que ses pauvres mains racontent Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n´cause pas, Monsieur On n´cause pas, on compte
Et puis et puis Et puis il y a Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m´aime pareil Que moi j´aime Frida Même qu´on se dit souvent Qu´on aura une maison Avec des tas de fenêtres Avec presque pas de murs Et qu´on vivra dedans Et qu´il fera bon y être Et que si c´est pas sûr C´est quand même peut-être Parce que les autres veulent pas Parce que les autres veulent pas Les autres ils disent comme ça Qu´elle est trop belle pour moi Que je suis tout juste bon A égorger les chats J´ai jamais tué de chats Ou alors y a longtemps Ou bien j´ai oublié Ou ils sentaient pas bon Enfin ils ne veulent pas Parfois quand on se voit Semblant que c´est pas exprès Avec ses yeux mouillants Elle dit qu´elle partira Elle dit qu´elle me suivra Alors pour un instant Pour un instant seulement Alors moi je la crois, Monsieur Pour un instant Pour un instant seulement Parce que chez ces gens-là Monsieur, on ne s´en va pas On ne s´en va pas, Monsieur On ne s´en va pas Mais il est tard, Monsieur Il faut que je rentre chez moi
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Les paroles :
Quand on a que l’amour A s’offrir en partage Au jour du grand voyage Qu’est notre grand amour Quand on a que l’amour Mon amour toi et moi Pour qu’éclatent de joie Chaque heure et chaque jour Quand on a que l’amour Pour vivre nos promesses Sans nulle autre richesse Que d’y croire toujours Quand on a que l’amour Pour meubler de merveilles Et couvrir de soleil La laideur des faubourgs
Quand on a que l’amour Pour unique raison Pour unique chanson Et unique secours Quand on a que l’amour Pour habiller matin Pauvres et malandrins De manteaux de velours Quand on a que l’amour A offrir en prière Pour les maux de la terre En simple troubadour Quand on a que l’amour A offrir à ceux là Dont l’unique combat Est de chercher le jour
Quand on a que l’amour Pour tracer un chemin Et forcer le destin A chaque carrefour Quand on a que l’amour Pour parler aux canons Et rien qu’une chanson Pour convaincre un tambour Alors sans avoir rien Que la force d’aimer Nous aurons dans nos mains Amis le monde entier
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La fin….
Les Marquises est le treizième et dernier album de jacques Brel, sorti en 1977 chez Barclay . Sans titre à l’origine (sinon le simple nom de Brel), il est désormais identifié par celui de la chanson qui clôt le disque.
Les marquises : le paradis au bout du monde de Jacques Brel
Survol de l’île de Nuku Hiva en 2018. Un passage qu’effectuait régulièrement Brel.
Jacques Brel avait choisi cet archipel du Pacifique Sud comme ultime retraite. Un éden époustouflant, où le temps s’immobilise. Escale sur ces îles où le souvenir du chanteur, après sa mort, reste toujours vivant pour les habitants.
C’est un archipel perdu au milieu des mers du Sud. Et c’est bien ce que Jacques Brel était venu chercher. Un endroit beau à en mourir. Lui qui traînait » une grippe qui ne se soigne pas », disait-il à son copain Fiston Amaru, postier sur l’île, quand celui-ci l’a vu débarquer en 1975. » Ici, personne ne savait qui il était. Et les rares qui connaissaient le chanteur s’en fichaient complètement. Il adorait ça ! L’inverse le rendait fou. Une fois, un instituteur venu de métropole avait organisé une petite fête pour son arrivée. Il avait invité Brel. Quand ce dernier a débarqué, l’autre avait mis un de ses disques sur l’électrophone. Ça l’a rendu dingue, Jacques ! Il s’est dirigé vers la platine, a saisi le disque et l’a brisé en mille morceaux. Sans dire un mot. »
Jacques Brel ne voulait pas que sa maison devienne un mausolée avec des « zozos qui viennent s’y recueillir »
Sur l’île d’Hiva Oa, il faut grimper le chemin qui serpente à travers le village d’Atuona pour retrouver la trace de sa maison. Qui n’existe plus… Jean-Baptiste Teapuateani, qui la lui avait louée il y a quarante ans, raconte pourquoi il a décidé de la détruire et d’en construire une autre, au même endroit. » Quelque temps avant de mourir, Jacques était venu voir ma femme et lui avait dit : »Promets-moi que, quand je serai parti, tu foutras la maison par terre. Tu me le promets hein ! J’ai pas envie que ça devienne un mausolée avec des zozos qui viennent s’y recueillir.” Alors, on a respecté la promesse. » En arpentant ce qui était son jardin, on comprend vite ce qui lui avait plu ici. Une végétation éblouissante en contrebas, une vue imprenable sur une mer qui s’enfuit vers l’horizon et, face à sa chambre, un piton déchiré toisant le ciel. Evoquez ici l’ » impatience » et on vous regardera avec des yeux ronds ! Mais Brel n’était pas marquisien, et ne le deviendra jamais. Il n’en a pas eu le temps.
En contrebas de la maison, l’école Sainte-Anne du couvent d’Hiva Oa
école Sainte-Anne du couvent d’Hiva Oa ?
est toujours là. » Il était anticlérical comme personne mais, dans le fond, ils s’aimaient bien avec les sœurs. Parfois, il emmenait les plus téméraires faire un tour en avion avec lui. Et ne se privait pas de les “secouer” un peu là-haut, histoire de les rapprocher de Dieu… » se souvient son grand copain sur l’île, Serge Lecordier. » Jacques aimait organiser en fin de journée ce qu’il appelait des “apéros-piscine” autour de la sienne, un grand bac en plastique en réalité.! Un jour, alors que la chorale des sœurs battait son plein un peu plus bas, et c’est vrai que ça faisait un sacré bruit, il s’est levé d’un bond, s’est planté au bout de son jardin et s’est mis à chanter à gorge déployée une chanson paillarde pas piquée des hannetons. Jusqu’au bout. A la fin, les sœurs s’étaient arrêtées de chanter et il n’y avait plus un bruit. »
Victorine Matuaiti
Victorine Matuaiti ?( âgée)
était jeune infirmière quand elle fut affectée sur l’île d’Hiva Oa. “Alors c’est toi qui vas t’occuper de mes fesses ma jolie !” C’est la première phrase qu’il m’a dite quand on s’est rencontrés. Je venais deux fois par semaine chez lui pour lui faire des piqûres. Jamais il ne m’a dit ce qu’il avait, et je ne lui ai jamais posé de questions. A tel point que, quelques jours avant sa mort, j’ai reçu une lettre de lui, de Paris. Il me racontait ce qu’il faisait là-bas, qu’il avait hâte de rentrer “chez lui” et il plaisantait sur le fait qu’ici au moins ils aimaient bien ses chansons. Car je le taquinais toujours en disant que je ne les aimais pas, moi, ses chansons. “Mais pourquoi tu ne les aimes pas ?” me demandait-il. “Oh j’y comprends rien. Tu ne peux pas faire des phrases plus simples ?” je lui disais ! Ça le faisait rire. Quand j’ai appris sa mort, trois jours après avoir reçu sa lettre, je n’ai pas compris. »
Aussitôt après son décès, le corps de Jacques Brel fut rapatrié à Hiva Oa. A quelques centaines de mètres de là où il habitait, quelqu’un a maladroitement écrit sur la route : »Gauguin, Brel », avec une petite flèche en direction du cimetière. Surplombant l’île, sa petite tombe est idéalement placée : sous les frangipaniers qui, naturellement, ornent sa stèle à mesure que les fleurs se détachent au gré des vents. Tant mieux. Hiva Oa est si loin de tout. Ici, pas de défilés de pleureuses ni de fans transis. De toute façon, » gémir n’est pas de mise, aux Marquises ».
La tombe de Mr Brel
» Jojo » l’avion sauvé
Brel était arrivé aux Marquises en bateau, à l’occasion d’un tour du monde qu’il avait effectué avec sa dernière compagne, Maddly. Mais c’est en avion qu’il s’en échappait pour aller d’île en île (les Marquises en comptent 12 dont 6 habitées). Il avait acheté ce Twin Bonanza de 1956 après son arrivée, comprenant l’utilité qu’il aurait au sein de cet archipel si isolé. Après sa mort, revendu, il sert pendant dix ans avant de pourrir sur l’aéroport de Tahiti-Faaa. C’est grâce à l’intervention de son ami Serge Lecordier et à la bienveillance de quelques ingénieurs de chez Dassault Aviation qu’on parvient à sauver » Jojo », baptisé ainsi en souvenir du meilleur ami du chanteur, mort avant que celui-ci ne s’installe aux Marquises. C’est aujourd’hui le clou d’un musée Jacques-Brel un peu poussiéreux mais émouvant.
» Jojo » dans un musé
stop :Il y aurais encore beaucoup à écrire , mais ça ME suffit ( d’autant plus que personne ne lira ce billet )
….qui sévit au lycée Camille-Claudel de Fourmies( Fourmies où j’ai vécu )
La drogue en question provoque un effet d’euphorie chez ceux qui l’ingèrent, mais elle peut également causer des effets graves. Des cas de détresse respiratoire et même de paralysie ont été recensés.
C’est le proviseur du Lycée Camille-Claudel
Le lycée Camille-Claudel
de Fourmies qui a alerté sur la situation, comme l’a révélé mercredi le journal » La voix du Nord du Nord ». Le « Buddha blues » circule depuis quelque temps au sein de l’établissement. Une drogue aussi connue des élèves sous l’acronyme PTC (« pète ton crâne »).
Cette substance incolore et inodore est destinée à être injectée dans les cigarettes électroniques. Ce produit chimique de synthèse produirait les mêmes effets euphorisants que le THC, la molécule psychotrope du cannabis.
Détresse respiratoire, hallucinations…
Mais dans le cas du « Buddha blues », de nombreux effets secondaires graves ont été recensés parmi les élèves. Détresse respiratoire, violents maux de tête, hallucinations… Plusieurs adolescents ont dû être conduits à l’hôpital, et des cas de paralysie ont même été signalés.
Le proviseur du lycée a alerté les parents d’élèves dans une note envoyée en début de semaine. « Les services de gendarmerie sont informés de cette situation, » écrit-il, demandant également aux parents de rappeler à leurs enfants l’interdiction de ce produit nocif.
(Il précise également qu’une intervention de prévention à l’attention des élèves est prévue à la rentrée des vacances de printemps.)
A l’occasion du passage à l’heure d’été, reportage sur l’Ile Molène où agriculteurs, marins pêcheurs et îliens ont tous une opinion bien tranchée sur le fameux changement d’heure. Les Agriculteurs ne seront pas dérangés par le changement d’heure puisqu’ils continueront à vivre à l’heure solaire. Les marins, eux, continuent à vivre à l’heure de la marée. Pour le maire, Monsieur DELARUE, il faut changer l’heure sinon il y aura un décalage de 3 heures (heure légale, heure d’été, heure d’hiver). Une restauratrice, affirme quant à elle que ne vivant pas sur le continent, ce sont les touristes qui devront se plier aux habitudes des îliens.
…..Dernière exécution politique en France : ( il y a 59 ans )
À l’aube du 11 mars 1963, Jean Bastien-Thiry
Jean Bastien-Thiry
est passé par les armes au fort d’Ivry. Cette exécution politique est la dernière qu’ait connue la France à ce jour. Elle fait suite à l’attentat du Petit-Clamart qui a failli coûter la vie au général de Gaulle.
Le condamné est un Polytechnicien de 35 ans originaire de Lunéville, marié et père de trois fillettes. Scientifique brillant et de stature internationale, il œuvre à la Cité de l’Air, à Paris, avec le grade de lieutenant-colonel, quand »sa conscience est bouleversée » par le drame algérien .???
Sentiment d’abandon……
Le général Ch. de Gaulle
de Gaulle
est revenu au pouvoir grâce au soulèvement de l’armée et des Français d’Algérie, le 13 mai 1958. Ces derniers craignaient à juste titre que le gouvernement de la IV République ne négocie un retrait des trois départements algériens. Ils ont placé leurs espoirs dans le Général qui leur promit sans ambages de maintenir l’intégrité du territoire.
Mais une fois au pouvoir, Charles de Gaulle prend conscience de l’impossibilité de maintenir le statu quo en Algérie. Il se refuse d’autre part à octroyer aux musulmans d’Algérie tous les droits des citoyens français comme l’aurait souhaité l’ancien gouverneur Jacques Soustelle
Jacques Soustelle
… ou des militaires comme Jean Bastien-Thiry. Reste l’alternative de l’indépendance. Il faut près de quatre longues années pour que le président de la République réussisse à convaincre ses partisans que l’indépendance de l’Algérie est inéluctable.
La déconfiture est totale. Après la signature des accords d’Evian , les » Pieds – noirs »refluent en désordre vers la métropole et les vainqueurs du FLN assassinent plusieurs dizaines de milliers de harkis ( Harki, désigne, au sens strict, un individu servant en Algérie française dans une formation paramilitaire ) et autres musulmans francophiles, abandonnés par l’armée française et le gouvernement du général de Gaulle.
En métropole comme en Algérie, des extrémistes français reprennent à leur compte les méthodes du FLN algérien et multiplient les attentats aveugles contre les innocents sous l’emblème de l’OAS ( Organisation de l’Armée secrète ) .
Comme beaucoup de militaires de sa génération, Jean Bastien-Thiry ne comprend pas les revirements du général de Gaulle. Il les interprète comme autant de trahisons à l’égard de la Nation, des Français d’Algérie et des musulmans fidèles à la France.
Refusant l’inéluctable, il se convainc que le Général est un obstacle à la restauration de la grandeur de son pays. C’est ainsi que sous l’égide d’un mouvement clandestin, le Conseil National de la Résistance (CNR) de Georges Bidault
Georges Bidault ?
, il organise un attentat contre le cortège du Président.
L’attentat:
Le 22 août 1962, le général de Gaulle, avec son épouse, se rend de l’Élysée à sa résidence de Colombey-les-Deux-Eglises. De l’Élysée même, un informateur jamais identifié prévient Bastien-Thiry du choix de l’itinéraire fixé au dernier moment par les services de sécurité parmi les trois possibles.
Au Petit-Clamart, dans la banlieue sud de Paris, la DS présidentielle est mitraillée par les six tireurs du commando de Bastien-Thiry. Les tireurs visent principalement les pneus afin d’arrêter la voiture. Mais les pneus résistent aux balles et »le grand talent du chauffeur » fait le reste.
L’un des tireurs, Georges Watin
Georges Watin?
, dit » la boîteuse », lâche une rafale à la hauteur des têtes des passagers du véhicule. Les impacts de son fusil-mitrailleur ( 8 au total ) permettront au procureur général Gerthoffer de requérir pour tentative d’assassinat.
Le président et son épouse, assis à l’arrière du véhicule, sont sans doute sauvés par la réaction de leur gendre Alain de Boissieu qui, assis à l’avant, se retourne vers eux et ose ordonner : » Père, couchez vous ! »
Buisines et Bougrenet de La Tocnaye, constatant que la DS poursuit sa route, tentent de la rejoindre en fourgon. Le fourgon heurte le pare-chocs de la DS. Bougrenet ouvre la portière latérale et tend d’une main le fusil-mitrailleur à l’extérieur. Incident de tir ! La rafale ne part pas.
Les tireurs sont bientôt arrêtés. Jean Bastien-Thiry est arrêté à son retour d’une mission scientifique en Grande-Bretagne. Un tribunal d’exception, la Cour militaire de Justice, juge les prévenus.
Le procureur requiert la mort contre Bastien-Thiry, Bougrenet de La Tocnaye et Buisines. Prévost demande la parole et prie le jury de prendre la place de Buisines, affirmant sa responsabilité supérieure. Le tribunal militaire tient compte de cette précision en condamnant à la peine capitale Prévost au lieu de Buisines .
Prévost avait été en 1954 dans le dernier avion qui avait parachuté des soldats au-dessus de la cuvette de Dien Bien Phu. Prévost et les autres hommes de ce vol s’étaient portés volontaires pour rejoindre leurs camarades bien qu’ils fussent convaincus qu’ils ne sortiraient jamais vivants de cet enfer !
Le recours en cassation n’est pas permis aux condamnés. Leur vie repose entre les mains du chef de l’État. L’opinion publique est convaincue qu’il usera de son droit de grâce pour un attentat qui n’a pas entraîné mort d’homme. Le général de Gaulle gracie effectivement les tireurs mais pas leur chef. Jean Bastien-Thiry est fusillé huit jours à peine après le jugement.
Prévost poursuivra une vie d’errance à travers le monde, inguérissable de n’avoir pas accompagné son chef dans la mort. Watin mourra de maladie quelques années plus tard en Amérique latine. Bertin, le plus jeune, fera une très belle carrière dans la banque. Des trois tireurs hongrois, ne survit plus que Lajos Marton, qui fut en 1956 un jeune officier aux côtés de Pal Maleter, le chef de l’insurrection anti-communiste. Buisines a été renversé par un véhicule en plein Paris.
Charles de Gaulle profita l’émotion causée par l’attentat du Petit-Clamart pour proposer l’élection du président de la République au suffrage universel, par l’ensemble du peuple français, et non plus par une assemblée de notables.
Le projet se heurta à une très forte opposition du Sénat et de la gauche qui craignaient la naissance d’un régime » bonapartiste » ? autoritaire. Il fut néanmoins approuvé par référendum le 28 octobre 1962 avec 62,25% de Oui.
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Dans un éditorial »alambiqué », le directeur du quotidien Le Monde, Hubert Beuve-Méry, lance une pique contre le général de Gaulle : » Le problème est moins aujourd’hui d’appliquer sans défaillance une justice à quelques égards toujours contestable que d’en finir avec des germes de guerre civile, séquelles d’une décolonisation trop coûteuse, parfois trop maladroite et trop hypocrite » (Le Monde, 6 mars 1963).
La plupart des journalistes, à gauche et bien sûr à droite, s’indignent sans détour de cette exécution d’un autre âge : » En fait, l’inhumanité du Souverain finit par accabler jusqu’à ses partisans »(Jean Daniel, L’Express, 14 mars 1963). » On peut difficilement ne pas considérer l’exécution de Bastien-Thiry comme une action néfaste »(Philippe Tesson, Combat, 12 mars 1963).
La construction d’un radeau en bouteilles plastiques !
Le youtuber bricoleur Chris Notap s’est attelé à la construction d’un radeau en bouteilles plastiques.
Des bouteilles de soda PET qu’il a consciencieusement nettoyé, intérieur comme extérieur, et dont il a enlevé les étiquettes avant de les mettre sous pression à 15 PSI, soit 1 bar.
Avec au départ un lot de 400 bouteilles, certaines, environ 5%, n’ont pas gardé la pression.
Les différentes bouteilles ont ensuite été collées les unes aux autres avec 18 points de contact via du silicone.
L’embarcation finale, comporte quelques 280 bouteilles.
Le bricoleur recommande d’être prudent avec les bouchons, ceux-ci pouvant finir par se dévisser en frottant sur des rochers ou autre et émet l’idée de les coller.