C’était il ya …..


87ans :Le 7décembre 1936 …..

….. Mermoz décolle de Dakar pour le Brésil

Le 7 décembre 1936,Jean Mermoz

J. Mermoz

( Mermoz était né dans les Ardennes ,comme moi )  décolle de Dakar en direction de Natal, au Brésil, sur un hydravion  » Laté 300  » baptisé Croix-du-Sud. À 10h47, l’hydravion émet un signal :  » Coupons moteur arrière droit  »  avant de disparaître dans l’Atlantique Sud avec son équipage : Pichodou, Ezan, Lavidallie et Cruveilher. Le 30 décembre, ces pilotes légende  eurent droit à des funérailles nationales.

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Jean Mermoz, né à Aubenton …..

( Ardennes), le 9 décembre 1901 et disparu dans l’ océan Atlantique le 7 décembre 1936, est un aviateur français , figure légendaire de l’Aéropostale,

surnommé l’Archange.

Il fut aussi un des membres fondateurs et vice-président, en 1936 du Parti social français  (PSF) avec le colonel François de la Roque, ……

F.de la Roque

…..ancien président des  » Croix- de- Feu  ».

 » Symbole des Croix -de-Feu  »

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Jean Mermoz est le fils de Jules Mermoz (1870-1940),maître d’hôtel , et de Gabrielle Gillet dite  » Mangaby  » (1880-1955), qui se séparent en 1902 et divorcent en 1922. Il passe une partie de son enfance chez ses grands-parents, à Mainbressy , village des Ardennes . Alors que sa mère trouve un emploi de couturière à Charleville ( où j’ai fait mes études)….

Place Ducale /Charleville

, il entre à l’école primaire professionnelle d’Hirson (Aisne) en tant que pensionnaire.

Lorsque la Première Guerre  éclate, en août 1914, ses grands-parents, pris de panique, s’enfuient avec lui dans le Cantal , où il intègre le lycée de garçons d’Aurillac …..

Aurillac /Mairie

….. Sa mère, bloquée par l’avancée des troupes allemandes, doit attendre trois années et les arrangements internationaux de 1917 pour retrouver son fils, après un rapatriement en zone non occupée, via la Suisse, pays neutre. Elle amène Jean à Paris où il est admis au Lycée Voltaire avec une bourse de demi-pensionnaire. Il passe la première partie du baccalauréat

diplôme bac.

  …..en 1918, mais échoue à la seconde. Il se remet difficilement de cette déception et tombe gravement malade. Une fois guéri, il renonce à préparer le concours de l ‘Ecole centrale .

En 1930, Jean Mermoz épouse Gilberte Chazottes, qui, après la mort de Jean, se remariera avec l’ingénieur René Couzinet …..

R. Couzinet

Ce dernier se suicidera le 16 décembre 1956 après avoir assassiné sa femme Gilberte Chazottes .

Engagement dans l’armée :

Le 26 juin 1920, Jean Mermoz devance l’appel sous les drapeaux et signe un engagement dans l’armée pour quatre ans. Il choisit l’aviation sur les conseils de Max Delty , un chanteur d’opérette , ami de sa mère depuis que cette dernière l’a soigné pendant la guerre. Après avoir fait ses classes au 4eme régiment d’observation, il intègre le 34e régiment d’aviation du Bourget  , qui lui permet de postuler à l’école d’aviation d’ Istres , qu’il rejoint en octobre. Il y découvre la rudesse de la vie militaire et il est rapidement écœuré de la façon dont sont formés les pilotes, régulièrement punis de corvées fastidieuses et de brimades que leur infligent les sous-officiers pour décourager les jeunes recrues de persister à vouloir voler. Les avions sont dans un état tel que beaucoup de pilotes se tuent pendant l’entraînement. Jean Mermoz doit attendre trois mois avant de pouvoir se mettre aux commandes d’un avion. Au cours des épreuves du brevet de pilote, son moteur cale au décollage. Avec sang-froid, il laisse l’appareil s’écraser dans les arbres et s’en tire avec une jambe cassée et la mâchoire fracturée. Une autre tentative de vol se solde par un capotage lors de l’atterrissage final sur le terrain d’Orange , dû à une panne des gouvernes. Ses supérieurs lui accordent un dernier essai, qu’il réussit, obtenant son brevet le 9 février 1921 et le grade de caporal .

Il quitte la vie de caserne et rejoint la Syrie , où la France protège son mandat contre des tribus druzes  dissidentes. Il débarque à Beyrouth  le 17 septembre de la même année, puis est intégré à la 54e unité de combat. Toujours volontaire pour des missions périlleuses, il tombe plusieurs fois en panne dans le désert, dont une lui impose, à lui et son mécanicien, une marche forcée de plusieurs jours en territoire rebelle. Ils sont sauvés, in-extremis et totalement déshydratés, par une colonne de méharistes…. 

méhariste

. Le 24 avril 1922, il compte 600 heures de vol, en dix-huit mois. Il quitte le Proche-Orient pour revenir en France, le 3 mars 1923, décoré de la  » Croix de guerre TOE  » (Théâtre des Opérations Extérieures) et de la médaille du Levant, en ayant découvert une civilisation millénaire qui le marque profondément.

Période difficile :

Après la guerre ,ne trouvant pas d’emploi auprès de compagnies aériennes, il connaît la misère, vivant de petits emplois, balayeur, gardien de nuit, manœuvre, laveur d’automobile ou copiant des adresses sur des enveloppes. Répondant à une annonce d’un journal, il participe à un film, où il reprend, le temps d’une journée, les commandes d’un chasseur  » Sopwith  », qu’il doit écraser dans l’Oise , avec l’interprète principale du film, en place arrière (dans cette anecdote, contée par Mermoz, lui-même, et reprise dans nombre de ses biographies, il mentionne le titre du film, comme étant, « La Fille de l’air », avec Suzanne Grandis ,

S.Grandis

….comme actrice principale. Pourtant cette célèbre comédienne était décédée dans un accident d’automobile, en 1920, et aucun film de ce titre n’est sorti à cette époque. Aujourd’hui encore, le mystère reste entier sur cette séquence de cinéma). Ce n’est qu’au bout de 6 mois que la délivrance arrive pour Mermoz, lorsqu’il reçoit, le 28 septembre 1924 une proposition de contrat des  » Lignes Latécoère  », dirigées par Didier Daurat

Didier Daurat

Jean Mermoz disparaît à bord de l’hydravion quadrimoteur ,

…. le  »Croix-du-Sud  », le 7 décembre 1936 avec à son bord  Alexandre Pichodou , copilote, Henri Ezan, navigateur, Edgard Cruveilher radio et Jean Lavidalie  , mécanicien, après un premier retour à l’hydrobase de Dakar, à la suite d’un problème de  moteur, . Après une réparation sommaire de la pièce défectueuse et un nouveau décollage, sous les yeux d’Henri Guillaumet, alors chef de l’hydrobase, le radio annonce régulièrement le message  »TVB ». Puis, à 10 h 43, Cruveilher lance le dernier message en morse , depuis le Croix-du-Sud :  »Coupons moteur arrière droit  » , sans aucun détail supplémentaire.

Malgré de nombreuses recherches, on ne retrouve aucune trace de l’appareil ni de son équipage. Quelques jours plus tard, une fausse rumeur annonçant la découverte de l’hydravion, flottant aux larges du Brésil, est due aux nouvelles recherches, relancées par le gouvernement brésilien sous l’insistance d’Alexandre Couzinet, alors en voyage au Brésil. Un temps, les spectacles et les cinémas arrêtent leur programme pour diffuser la nouvelle avant de se rendre à l’évidence. La disparition de Jean Mermoz est vécue en France comme une catastrophe nationale et dès le 13 décembre, soit six jours seulement après la catastrophe, Jean Mermoz, ainsi que tout l’équipage de la Croix-du-sud, est cité à l’ordre de la Nation , sur la demande du gouvernement de Léon Blum ,

Gouvernement de L.Blum

sous la présidence d’Albert Lebrun et avec un discours du ministre de l’air : Le discours :

 »Sublime figure d’aviateur, d’une valeur morale et professionnelle hors pair. Créateur, aux prix d’efforts surhumains, de l’aviation commerciale transocéanique, a fait de son nom un symbole et de sa carrière une longue suite d’exploits. Allant jusqu’au bout de son entreprise, envisageant la mort avec sérénité, a mérité l’admiration générale par la grandeur de ses actes. Porté disparu avec l’équipage de la Croix-du-sud, dont il était le chef de bord. Accomplissait sa 24e traversée de l’Atlantique sur la ligne postale qu’il avait été le premier à tracer. Entre de plain-pied dans la légende et s’inscrit parmi les héros les plus purs de l’aviation française.  »

Une cérémonie officielle a ensuite lieu, le 30 décembre 1936, à l’Hôtel national des Invalides , en présence d’E.Daladier  et de C. Chautemps .

Jean Mermoz totalisait 8 200 heures de vol.

 

Comment était…..


…..A.Hitler  » sur le plan personnel  » ?

Mégalomane, hystérique mais  » charismatique  » (?), orateur hors pair sont les principales caractéristiques qui viennent à l’esprit quand on parle d’Adolf Hitler…….

Depuis son plus jeune âge, Adolf Hitler vit déjà dans une atmosphère totalitaire qui peut exprimer le désir adulte à son tour d’imposer cette vision d’un Reich à son asservissement, comme son père l’avait imposé dans le foyer familial.

Enfant, Adolf Hitler en mégalomane précoce, se qualifiait déjà au-dessus du système scolaire, ayant la prétention d’être beaucoup trop intelligent.!!!!!!????

Hitler enfant ?

Il a ( aurait ? ) grandi sous le joug d’un père tyrannique Alois, extrêmement violent envers lui et ce dès son plus jeune âge.

Comme la plupart des parents au 19ème et 20ème siècle, Alois Hitler use de violence, pour le rendre docile en le battant régulièrement, les parents prétendaient que la violence dont ils usent aidera les enfants à affronter les futures difficultés de la vie.

père d’Hitler ?

Adolf Hitler développa alors une haine grandissante pour son père lui imposant de poursuivre une carrière en tant que fonctionnaire, de nombreuses disputes éclatèrent entre les deux hommes à ce sujet.

Leurs relations étaient tumultueuses, la haine féroce qu’il éprouvait vis-à-vis de son père, lui offre ce sentiment probable de soulagement quand Alois ( le père ) décédera.

Cependant, il trouva une forme de réconfort, notamment auprès de sa mère qui le soutient dans ses projets de devenir un artiste, et qui accepta qu’il quitte Linz pour Vienne dans le but de devenir peintre.

Cependant ,on peut se poser des questions quant à sa relation avec sa mère, même s’il exprime un vif amour pour sa mère Klara et ce tout au long de sa vie.

En effet, son portrait trônera les jours de son anniversaire et il aura dans ses bras son portrait le jour de son suicide.

Cependant, on constate bien dans sa vie d’adulte notamment dans ses relations avec les femmes qu’il existe une sorte de traumatisme, avec l’exercice de la perversité notamment dans son attitude plus que douteuse avec sa nièce Geli Raubal qui finira par se suicider qualifiant son oncle de  » monstre  ».

Klara Hitler née Polzl était une femme complètement soumise à un homme tyrannique, qui n’a pas su  »en quelque sorte  » protéger Hitler de la violence omniprésente dans le foyer familial.

Hitler aimait consciemment sa mère et a toujours été bouleversé par sa mort tragique à un très jeune âge due à un cancer du sein.

Il pleurera intensément ce décès, et par la suite, il accordera même le statut de  » juif noble  » au docteur Bloch qui se sera occupé de sa mère, et ce, en dépit des persécutions contre les Juifs que son idéologie entraina.

Mais peut-être inconsciemment Hitler a peut-être développé un sentiment de trahison envers sa mère qui de ce fait l’empêche d’aimer sereinement une femme et de l’assumer aux grands jours ?

D’avoir cette vision primitive, misogyne de la femme aussi bien dans sa condition que dans son rôle ?

C’est une  »réflexion  » à se poser, adulte il exprimera, dans ses rapports avec les autres, qu’il aura toujours le sentiment d’être livré, exploité et trahi.

À Vienne, il échoue par deux fois le concours d’admission à l’académie des beaux-arts, la mort de sa mère étant survenue, Hitler dépensa son petit héritage.

En tant que mégalomane, il est impossible pour lui de se soumettre à l’étude, il ne travaille pas assez pour mériter sa place dans l’Académie, il n’est pas mauvais dessinateur mais son art est qualifié de quelconque.

Adolf Hitler pensait, réellement que Vienne lui offrirait l’ascension sociale qu’il méritait, mais il vit en tant que bohème marginal, peignant des aquarelles, des cartes postales qu’il revend pour quelques pièces, domicilié dans un foyer pour hommes.

L’antisémitisme est fortement présent à cette époque en Europe notamment à Vienne, mouvement développer à la suite de l’anti judaïsme provoqué par les courants du christianisme et le rejet d’une autre religion opposée.

Hitler en tant que marginal baigna dans cette atmosphère, lit des œuvres littéraires pangermanistes et antisémites, d’ailleurs il a en horreur l’empire d’Autriche qui s’oppose à la réunification avec l’Allemagne.

Mais certains s’accordent à dire que son antisémitisme serait provoqué par un rejet total de son père, de son ascendance dont on ne connaît pas vraiment de traces, mais toutefois cela reste une théorie.

Hitler souffrait; parfois de cauchemars ou son père le tyrannisait encore, et peut-être afin d’échapper à son autorité et de « se sauver » il aurait développé ce fort antisémitisme et aurait décidé d’anéantir la population juive.

Mais attention, ceci n’est qu’une théorie, il n’existe aucune preuve historique qui peut être prise au sérieux.

En 1913, il échappa au service militaire obligatoire en partant s’installer à Munich ; toujours marginal il vit de ses peintures, il devient de plus en plus ignorant du monde et d’autres cultures, nourrit ses idées à base de préjugés avec une littérature de plus en plus extrême sans développer son esprit à une capacité d’analyse.

La  »Grande Guerre » éclate et représente pour lui l’union, l’expérience d’un groupe, il prenait très à cœur ce rôle dans la vie militaire.

Il était estafette, il n’avait pas le même comportement que les autres soldats, son activité préférée était de lire, sans fumer ni boire, ni fréquenter de femmes, il a un caractère plus que difficile à supporter mais sera néanmoins appréciés des autres.

La Grande guerre finit d’achever sa personnalité brutale, en compagnie de son chien dans les tranchées, il est fanatique, intolérant ne supportant pas l’idée de la défaite, accusant même parfois les Juifs.

Blessé, il sera rapatrié, apprenant la capitulation de l’Allemagne, il aura un fort sentiment d’anéantissement de colère qu’il décrira dans » Mein Kampf  »comme une révélation pour sa future carrière politique.

Hitler en fanatique, expliqua que la guerre a représenté le moment le plus sublime et inoubliable de sa vie. Son rôle de la Grande guerre fera de lui, beaucoup plus tard, un héros alimenté par une propagande aux mensonges culottés.

Durant son ascension politique, son image sera alimentée d’un culte de la personnalité actif de la part des SA et des partisans du régime.

Il deviendra le leader charismatique, rôle dont il sera galvanisé, en  » sauveur providentiel  ».

Il devient l’orateur fascinant qui séduit tant les partisans de plus en plus nombreux à venir l’écouter, il emploie de mots simples utilise des phrases percutantes ayant pour fond de l’antisémitisme, du nationalisme et de l’antibolchevisme.

Il retravailla le parti, le renomma : en NSDAP  » Parti national-socialiste des travailleurs allemands  » il en devient le chef, galvanisé par sa popularité, il soigne son image, son style vestimentaire, et adopte une gestuelle inspirée de Wagner dont il admire depuis toujours la musique.

À la suite du putsch de la brasserie, il sera incarcéré, il fera de long discours devant les juges, presque admiratifs ( ?), dans lequel il se mettra en vedette et se fera reconnaitre devant toute l’Allemagne, utilisant ce don pour captiver son oratoire.

En tant que führer, Hitler est un grand paresseux, il ne travaille pas beaucoup, il donne une image de l’homme politique qui travaille ardemment mais il n’est est rien.

Il suggère à ses collaborateurs les plus proches et les hauts membres dignitaires du national -socialisme de comprendre ses intentions, et d’en appliquer les décisions, chose qui arrive souvent notamment en matière de  » la question juive  » avec l’application de la solution finale.

Il est prétentieux, parle de lui-même fièrement, aime être dominant, il déteste la contradiction, et part dans ses folles crises d’hystérie colérique quand on émet un désaccord quant à ses points de vue.

Il aime passer du temps à écouter la musique de Wagner avec émotions, à regarder des films, qui arrive à canaliser ses nerfs, à participer de longs diner tardif dans lesquels il expose ses violentes diatribes sur les mêmes sujets encore et toujours, en monologue auprès de ses proches et invités.

Il se lève tard, apprécie la compagnie de sa chienne  » Blondi  » avec qui il partage quelques moments de tendresse, il est d’ailleurs végétarien et défend les conditions des animaux.( ? !!! )

Quant à tous les sbires du national- socialisme, ils aiment graviter autour de lui, si magnétisant, afin d’obtenir des faveurs ou alors, en fanatique d’une dévotion sans limite à l’image du couple Goebbels.

Il apprécie la montagne notamment sa résidence du Berghof qui le ravit, il pratique la marche qui le détend, aime piquer la sieste dans son fauteuil.

Sa relation avec Eva Braun,  » la gentille et niaise Eva  » reste secrète, jusqu’à 1939 quand le Times relèvera son identité ; évidemment la propagande camouflera ses informations.

Hitler exerce sur elle une manipulation narcissique ou elle accepte sans conditions cette relation secrète sans enfant, la confinant à l’abri des regards mis à part ceux du cercle rapproché.

Hitler apparaît comme un homme libre, célibataire, image à laquelle il tenait, il devait représenter  » l’homme dont toutes les femmes raffolent  ».

Il attachait une importance à ce rôle qu’il avait consolidé pendant des années.

D’ailleurs, il provoquera des crises d’hystérie à l’image d’une  » rock star  », recevaient des courriers aux écrits enflammés.

Pendant la guerre, Hitler est renforcé par  » le Blitzkrieg  » qui le rend complètement fou de joie quand il réussit à enchainer des victoires.

Il reçoit un énorme élan de popularité, qui le poussera au sommet de sa carrière, qui l’incitera à être plus gourmand dans sa quête de  » l’espace Vital  »

D’ailleurs, il n’accorde aucun crédit au pacte qu’il signe, ça n’a aucune valeur pour lui, notamment quand il viole le pacte de non-agression avec L’URSS et qu’il lance l’opération Barbarossa en 1941.

Hitler était confus, imprécis et se  »fout  » royalement des avis de ses généraux, il exige des victoires, n’accepte aucune retraite.

Au fur et à mesure de la guerre son côté physique et psychologique se retrouve gravement affecté, il tremble car il est atteint de la maladie de Parkinson, il semble de plus en plus affaibli.

Dans son bunker, Hitler est en perte de repères, donnent des ordres impossibles à réaliser, il devient de plus en plus paranoïaque, pique des colères surréalistes.

Accro aux médicaments que lui administre le médecin Theodor Morell, Hitler est bouffi, avachi, l’ombre de lui-même, il ne dormait presque pas.

Il méprisera le peuple allemand justifiant en leitmotiv qu’ils ne sont pas à la hauteur, et ordonnera de fusiller quiconque qui sera qualifié de traître ou de déserteurs.

Hitler finit par perdre définitivement le contact avec la réalité, sombre dans la folie et la paranoïa, décide de se suicider dans une folle crise de rage en admettant abattu qu’il a bel et bien perdu la guerre.


L’Histoire du drapeau français

Saviez-vous que le drapeau français venait d’une révolte de marin ? C’est une histoire peu connue ! Commençons avec le drapeau national, une série sur l’origine des drapeaux.

L’origine des couleurs

Selon la légende , trois jours après la prise de la Bastille, soit le 17 juillet 1789, La Fayette (ou Bailly) fait porter au roi Louis XVI, en signe de réconciliation, les couleurs de la ville de Paris : bleu et rouge (qui sont aussi les couleurs de la garde nationale), en y incorporant la sienne, le blanc. C’est beau, mais c’est très certainement inventé.

Lafayette offrant la cocarde à Louis XVI

D’ailleurs, l’historien, Michel Pastoureau qui s’est spécialisé dans l’histoire des couleurs, précise que les couleurs de Paris étaient plus proches à l’époque de la révolution du bleu et du brun, plutôt que du bleu et du rouge…

De plus, les trois couleurs, bleu, blanc et rouge, sont portées, alternativement, sur leurs vêtements par les rois bourbons depuis le XVIIe siècle. D’ailleurs, regardez à quoi ressemblaient armoiries françaises.

Louis XIV en blanc et bleu

En fait, la cocarde portée par les révolutionnaires, vient probablement, comme le dit Michel Pastoureau ( historien), de couleurs à la mode à l’époque comme celles du drapeau des États-Unis. Ces couleurs sont considérées comme les  » couleurs de la liberté  » par le peuple et les révolutionnaires. Dès 1788, les partisans d’idées nouvelles, les portent déjà.

Ce serait donc le drapeau américain qui aurait influencé les révolutionnaires ! Eh oui. Notre fierté en prend un coup… Surtout que les couleurs du drapeau américain s’inspirent de celles du drapeau britannique ! Choking !lol

Drapeau des États-Unis à l’époque

Ces trois couleurs vont assez vite rentrer dans les habitudes: Le 20 mars 1790 ,l’Assemblée nationale, décide que les nouveaux officiers municipaux devront porter  » une écharpe au trois couleurs de la nation, bleu, rouge et blanc  ». 

Et maintenant ,le drapeau:

En septembre 1790 éclate dans le port Brest une grève des ouvriers de l’arsenal, suivit d’une mutinerie sur le navire   »Le Léopard  »qui incite les autres navires à faire de même. Ils revendiquent entre autres de ne plus arborer sur leurs bateaux le pavillon blanc du roi, sauf d’y associer les couleurs de la révolution.

Le 24 octobre 1790, l’Assemblée constituante, inquiète, décide, pour calmer les révoltés, que tous les navires français devront porter un pavillon tricolore, rouge, blanc, bleu. Le rouge étant du côté de la hampe, et aux couleurs verticales, pour ne pas les confondre avec le drapeau des Pays-Bas.

drapeau des Pays-Bas ?

Mais pour l’instant cela ne concerne que les navires et les nouvelles couleurs ne sont que dans le canton

Insurrection dans le port de Brest

À partir de 1791, ces couleurs s’imposent à l’armée de terre. Mais chaque bataillon fait ce qu’il veut pour leurs dispositions… Mais progressivement, ils vont ressembler à ça:

Et le drapeau français naquit !

Il faudra attendre la loi du 15 février 1794, sous la Convention, pour que le drapeau obtienne sa forme définitive : Bleu, blanc, rouge, sur proposition du peintre David.  Il sera arboré par tous les vaisseaux fin mai. C’est donc ce drapeau qui va petit à petit s’imposer comme drapeau national. L’armée napoléonienne finira par l’arborer en 1812.

Enfin le drapeau en 1794 !

Mais ce n’est pas fini: Après la révolution et l’empire, la monarchie est restaurée en France et le drapeau redevient blanc de 1815 à 1830, date de la révolution de Juillet. Le nouveau roi, Louis Philippe ….

Louis Philippe

…… , accepte le retour du drapeau tricolore. Il restera inchangé jusqu’à nos jours.

 » Mon drapeau plutôt qu’un trône  »

Il fut tout de même en danger en 1848, quand certains révolutionnaires lui préfèrent le drapeau rouge. Autre anecdote : entre 1871 et 1873, juste après la chute de Napoléon III, la monarchie aurait pu revenir, mais le prétendant au trône, Henri d’Artois

Henri d’Artois ?

, comte de Chambord, souhaitait garder le drapeau blanc.

La France resta donc en république pour une question de drapeau !

Emission mythique….


…….de la radio :  » Les Français parlent aux Français :

En 1940 , pour contrer la propagande des  »collabos » émise par  » Radio Paris » ,la BBC ouvre ses ondes aux premiers résistants :  » Ici Londres ! Les Français parlent aux français …. » peut-on entendre dans cette émission animée par des Français ,mis diffusée depuis l’autre côté de la Manche .

Au printemps 1944 , 70% des foyers équipés d’un poste de radio

radio des années 4O

l’écoutent ,et pas seulement pour avoir des nouvelles du front ! En effet ,oubliant le style  » pompeux  » de la radio vichyste ,de jeune chroniqueurs donnent un ton nouveau ,moderne et rapide à l’antenne ….Jacques Duchesne ,

Jacques Duchesne ( à Londres )

Jean Oberlé

J.Oberlé

……Maurice Schumann
M.Schumann et Pierre Dac
Pierre Dac (1940)

……..prennent un style à la fois libre et décontracté ,plein d’ironie ….Sketches,blagues,chansons et publicités détournés accompagnent les messages personnels des soldats et ceux ,codés, destinés aux maquis .La dernière des  » Français parlent aux Français  » est diffusée le 31 août 1944. Le même jour ,le gouvernement provisoire de la République dirigé par le général de Gaulle ……

…. s’installe à Paris.

La résistance juive sous l’occupation….(suite)


Si les Juifs furent les premières victimes du nazisme, ils répondirent aussi à l’oppression par des formes de résistance collective et individuelle. La résistance armée organisée fut la forme la plus puissante de l’opposition juive aux nazis dans l’Europe sous occupation allemande. Des civils juifs opposèrent une résistance armée dans plus de 100 ghettos de Pologne occupée et d’Union soviétique.

Dans le cas le plus célèbre, en avril mai 1943, les Juifs du ghetto de Varsovie organisèrent un soulèvement armé, attaquant les tanks allemands à l’aide de cocktails Molotov, de grenades et de quelques armes de petit calibre. Les forces allemandes mirent presque un mois pour mater complètement la rébellion. Les prisonniers juifs se soulevèrent également contre leurs gardiens dans trois centres de mise à mort. A Treblinka en août 1943 et à Sobibor en octobre 1943, des prisonniers équipés d’armes volées attaquèrent le personnel du camp. La plupart des rebelles furent tués par les Allemands et leurs auxiliaires. En octobre 1944 à Auschwitz Birkenau, les prisonniers se soulevèrent contre les gardiens. Près de 250 prisonniers moururent au cours du combat et 200 autres furent abattus, après la répression de la mutinerie, par les gardiens SS.

La Résistance juive en France pendant la Seconde Guerre mondiale  regroupe les différentes actions menées par des Juifs de nationalité française ou étrangers pour s’opposer à la politique antisémite  du gouvernement de Vichy, à l’ occupation allemande  et aux déportations  perpétrées par les nazis.

Elle s’exerce au sein des divers réseaux français, où de nombreux Juifs s’illustrent. En outre, des organisations spécifiquement juives se créent, coopérant à l’occasion avec les autres réseaux. Enfin, de nombreux Juifs, privés d’emploi ou de papiers d’identité utilisables, participent hors réseaux à la recherche, au transport ou à la répartition de tickets d’alimentation et de faux papiers , ou bien à l’exfiltration et au placement d’enfants sans parents ou de réfugiés à cacher.

Cette résistance juive commence au tout début de la guerre et se signale par le nombre important de ses effectifs, supérieur à la proportion de Juifs dans la population.

Participation aux forces interalliées

Au sein de la France libre

Des Juifs seront parmi les premiers, avec des militants de l’Action française, à rejoindre en masse la France libre  du général de Gaulle à Londres. Parmi les plus illustres, on peut citer René Cassin, Maurice Schumann, Pierre Mendès France et Roman Kacew  . Plus tard, le Comité de propagande de la France Libre sera majoritairement composé de juifs. Leur nombre était aussi particulièrement important au sein des unités de parachutistes, dont de Gaulle dira que  » les plus exposés, les plus audacieux, les plus solitaires ont été ceux de la France Libre  ».

Au sein des forces spéciales de l’armée britannique

Denise Bloch et Sonia Olscanezky , la première officiellement et la seconde à titre « officieux » sont toutes deux membres des Special Opération Executive (SOE).

Organisations et réseaux juifs en France

Les institutions juives

Le Consistoire central  de France, sous l’impulsion de son président Jacques Helbronner  et du grand rabbin Isaïe avec son adjoint Jacob Kaplan  , crée des caisses de secours et multiplie les démarches auprès des autorités de Vichy et de l’Eglise de France   pour obtenir des soutiens. Pour éviter le désastre total, il est nécessaire de coordonner les efforts de tous. En juillet 1943, des négociations permettent de créer le Comité Général de Défense juive. Un accord conclu avec le Consistoire central aboutit à la création clandestine du Conseil représentatif des israélites de France (C.R.I.F ) dont la charte est définitivement élaborée en 1944. Sa première tâche est d’unifier les actions de sauvetage.

Les Éclaireurs israélites de France et la Sixième

Les  Éclaireurs israélites de France

 »logo » des E.I.F

 (E.I.F.) sont les scouts   juifs. Le mouvement a été fondé par Robert Gamzon

R.Gamzon

 (dit Castor ) en 1923. Lorsqu’en 1941 l’ Union générale des israélites de France est créée sur ordre du gouvernement de Vichy, les E.I.F. en deviennent la sixième section, d’où le nom au réseau de résistance fondé par les éclaireurs israélites : » la Sixième  ». Dissous en novembre 1941 par le gouvernement de Vichy, les E.I.F. continuent leurs activités au sein du Scoutisme français et en décembre 1943 la Sixième commence à monter un maquis.

 »maquis »

Ce réseau regroupe 60 hommes dans les fermes de la Malquière puis de Lacado, dans le Tarn , sous le commandement de Robert Gamzon ; il se donne le nom de Compagnie  » Marc Haguenau  », du nom d’un résistant abattu par les Allemands,. Ensuite ce réseau s’intègre aux Maquis de Vabre , commandés par Guy de Rouville/ Paul Roux et Pierre Dunoyer de Segonzac , fondateur de l’école d’Uriage , qui devint chef de la zone A du Tarn et sous les ordres duquel la compagnie Marc Haguenau contribue à la libération de Castres et de Mazamet , puis est intégrée à la première armée française et participe aux campagnes de France et d’Allemagne,.

L’Œuvre de Secours aux Enfants (Réseau Georges Garel)

L’œuvre de secours aux enfants  est établie depuis 1933 à Paris où elle vient au secours des Juifs pauvres, souvent réfugiés d’ Europe orientale . Dès 1940, elle étend ses activités et en 1942, elle accueille plus de 1 600 enfants dans 20 homes qui se révèlent une proie facile pour les Nazis. L’OSE, sous la direction de Georges Garel crée quatre réseaux distincts qui dispersent alors les enfants chez des particuliers et dans des institutions non juifs, aidés particulièrement par Mgr  Saliège ,archevêque de Toulouse . Les plus menacés des enfants sont évacués vers la Suisse  grâce au dévouement de Georges Loinger

Georges Loinger  aidé de quelques jeunes femmes comme Marianne Cohn   qui assurent le convoyage. Si seuls, quatre enfants sont arrêtés et au moins 1 600 sauvés, une trentaine de membres du réseau sont assassinés ou déportés,.

Le Mouvement de Jeunesse Sioniste (MJS)

Fondé par Simon Levitte

Simon Levitte ?

, établi surtout à Montpellier , il s’est spécialisé dans les filières d’évasion, sorties des camps d’internement, planques et établissements de faux papiers puis convoyage aussi bien vers l’ Espagne que la Suisse .

Paul Giniewski , autrichien de naissance, qui avait rejoint depuis la Belgique à dix-sept ans le groupe établi à Grenoble que dirigeait son frère aîné, a raconté dans ses ouvrages le détail des actions auxquelles il participait au sein de ce mouvement sioniste ; il y décrit notamment les échanges avec les autres réseaux non juifs, les papiers contrefaits fournis pour les résistants de la police à Paris, ou pour le Mouvement de libération nationale.

L’Armée juive ou Organisation Juive de Combat (OJC)

Le comité Amelot

Le comité Amelot, du nom de la rue de Paris (rue Amelot) où il se réunissait, rassemble des membres de diverses organisations juives qui se donnent pour tâche de secourir les Juifs immigrés en France, particulièrement victimes des nazis. Il leur fournit nourriture et fausses cartes d’identité ou de ravitaillement ; il participe au sauvetage des enfants ou encore essaye de les faire passer en zone libre . Il est décimé en 1943. Parmi ses dirigeants ,David Rapoport

David Rapoport ?

  est assassiné à Auschwitz tandis que Henri Bulawko survit à la déportation.

Le réseau André

Joseph Bass dit  »Monsieur André  », en liaison avec des pasteurs protestants et des prêtres catholiques dont le père Marie-Benoît ainsi qu’avec Léon Poliakov  et le rabbin  Zalman Schneersohn , finance sur ses fonds personnels puis avec l’aide du  » Joint »  une filière de sauvetage, le réseau ou le service André, qui permet à de nombreux Juifs de se réfugier au Chambon -sur -Lignon où ils trouvent le secours du pasteur André Trocmé et de toute sa communauté. Avec l’Armée juive, il crée un maquis, celui du Vivarais Lignon et participe à la libération du Puy- en -Velay  le 22 août 1944.

La résistance communiste juive

L’Affiche rouge
L’Affiche rouge

Dès l’automne 1940, des intellectuels communistes d’origine juive ont participé à la résistance intérieure, notamment dans l’équipe de  »Là Pensée libre  »  clandestine, dont les promoteurs étaient Georges Politzer,Jaques Salomon  ou encore Valentin Feldman  .Tous trois seront fusillés en 1942.

Les communistes juifs jouent également un rôle prépondérant dans les actions de la MOI ( Main-d’œuvre immigrée ), même si cette organisation n’est pas constituée uniquement de Juifs. À sa tête, en septembre 1941, se trouve Adam Rayski , qui, en 1943, participe à la fondation du Conseil représentatif des institutions juives de France   (Crif), alors dénommé Comité général de défense juive – CGD – organisation clandestine dont la mission est d’aider les Juifs.

Le groupe Manouchian  , de la MOI, est en grande majorité composé de Juifs.

En 1943, la section juive des  » FTP-MOI  » s’élargit aux Juifs français et forme  » l’ Union des juifs pour la résistance et l’entraide  » .

L’Union de la jeunesse juive , apparaît en 1943 comme le mouvement de jeunesse de la MOI, très proche du PCF. Elle fusionnera avec la jeunesse communiste, alors appelée » Union de la jeunesse républicaine de France » ,en juillet 1945.

Autres réseaux:

D’autres réseaux contribuent au sauvetage des Juifs et particulièrement des enfants. Le réseau Marcel   ou encore réseau Abadi, du nom de Moussa  et Odette Abadi 

Moussa , Odette Abadi ?

, sauve plus de 500 enfants dans la région de Nice. La ville de Paris a honoré leur mémoire par le nom d’une place . Le réseau Westerweel  ,

J .Westerwell

du nom d’un pacifiste hollandais non juif, permit l’évacuation de centaines de jeunes Juifs, des Pays-Bas en France puis en Espagne  , avec le soutien de l’Armée juive. Les aumôniers juifs, derrière le grand rabbin de Strasbourg René Hischer  , qui est déporté en 1943,René Kapel , Georges Vadnaï et Henri Schilli   organisent aussi la fourniture de nourriture et de faux papiers pour ceux qui se cachent.

À Paris, c’est sous le couvert de l’UGIF( Union Générale des Israélites de France) que Juliette Stern , présidente locale de la   »WIWIZO  » (organisation des femmes sionistes)assure le sauvetage d’un millier d’enfants. Une assistante sociale de l’hôpital Rothschild ,Claire Heyman ,, sauve, elle, les enfants trop malades pour être déportés et placés là par la police parisienne en attendant leur transfert au camp de Drancy  camp de Drancy. Elle les fait échapper à travers la porte de la morgue de l’hôpital

Camp de Drancy

Formes de la Résistance juive

Maurice Loebenberg.
Maurice Loebenberg .

La résistance juive a tout au long de la guerre trois objectifs : celui de préserver les Juifs des persécutions et celui de contribuer à la libération du sol français mais aussi celui de préserver l’enseignement du judaïsme.

Le sauvetage des Juifs et la lutte pour la Libération

Les organisations juives comme les Éclaireurs Israélites de France et l’OSE réussissent à sauver de nombreux enfants en organisant leur évasion vers la Suisse.

Les spécificités de la menace qui planait sur tous les Juifs ont incité certains d’entre eux à se regrouper pour secourir les internés dans les camps français (Beaune-la-Rolande ,le camp des Milles

La camp des milles

, etc.), favoriser les filières d’évasion, la confection de faux papiers et lutter pour la libération. Les premiers réseaux clandestins se sont formés autour des Eclaireurs Israelites de France dès 1941 avec Robert Gamzon   dit » Castor » et de l’ Œuvre de secours aux enfants (OSE) avec le docteur Joseph Weil et Georges Loinger .

Une résistance militaire s’organise aussi avec Jaques Lazarus autour de l’Armée (qui deviendra à la Libération l’Organisation Juive de combat ou( OJC) qui prend le maquis dans la montagne près de Castres  . L’OJC participe au combat de la Libération notamment à Castres et au Puits -en- Velay   et sera intégrée aux FFI . Un de ses dirigeants, Maurice Loebengerg  dit Maurice Cachoud,, responsable de la confection des faux papiers dans la région de Nice  est appelé par le MLN  à Paris pour y centraliser le service des faux papiers. À la suite d’une trahison menée par Karl Rehbein dit Charles Porel, celui-là même qui sera aussi responsable du massacre des jeunes résistants fusillés à la cacade du Bois de Boulogne , il y est arrêté par la Gestapo française et torturé à mort en juillet 1944. Des membres de l’OJC seront encore parmi les dernières victimes d’ Aloïs Brunner  qui les fait déporter le 17 août 1944 de Drancy  . Ce sera le  » dernier wagon  » ou encore le convoi des 51 otages. 27 prisonniers de ce dernier transport, dont Jaques Lazarus  , parviendront à s’évader en sautant du train.

Continuer l’enseignement du judaïsme

Malgré les risques encourus, il était primordial de préserver l’enseignement du judaïsme que les Nazis voulaient anéantir : le Séminaire israélite de France , dont la mission est de former les rabbins a continué à fonctionner jusqu’en 1943. L’École se replie, en 1940, à Vichy  pour quelques mois; puis à Chamalières (près de Clermont-Ferrand ) ) de 1941 à juillet 1942. En octobre 1942, elle est transférée à Lyon, où elle est dissoute en 1943. Elle connaîtra une semi-clandestinité jusqu’en 1945, avant de reprendre normalement ses activités.

À la maison de Moissac, Jacob Gordin et son épouse Rachel, non seulement participent au sauvetage de centaines d’enfants juifs mais aussi leur dispensent l’apprentissage de l’hébreu, les enseignements de l’histoire et de la tradition juive, associés à la  » méthode Montessori .

C’était il y a …..environ 275 ans….


…le 27 septembre 1748

Abolition des galères

Le 27 septembre 1748, une ordonnance du roi Louis XV

Louis XV

 …abolit l’institution des galères et incorpore ces dernières dans la marine royale. Les forçats sont désormais internés dans des prisons côtières ou dans des navires hors service, notamment à Toulon, dans ce qui sera le bagne.

Résurgence du travail forcé sur les navires

C’est à Jacques Cœur

Jacques Cœur ?

, marchand et Grand Argentier du roi, que revint l’idée de recruter de force des rameurs à l’image de ce qui se faisait déjà sous l’Antiquité romaine. Comme il faisait face à une pénurie d’embauche de marins qui menaçait son négoce, il proposa à Charles VII ….

Charles VII

 ….de procéder à des enrôlements de force et lui demanda d’autoriser l’utilisation des  » méchantes gens  » responsables de l’insécurité dans les villes, en tant que  »mariniers-avironneurs  ».

Le 22 janvier 1443, Charles VII, convaincu, se décida à suivre les conseils de son Argentier et lui accorda le  » privilège  » d’enrôler par tous les moyens, y compris la force, et à condition de leur fournir une convenable rémunération, les  » personnes oyseuses, vagabondes et autres caïmans (?)  » qui troublaient l’ordre et la paix des cités du littoral. Ainsi Cœur venait-il de fonder les bases de ce vieux bagne, de cette institution qui plus tard, et durant des siècles, porterait le nom infamant de  » galères  ».

Depuis 1560, où une ordonnance de Charles IX

Charles IX ?

 avait institué une peine de réclusion d’un minimum de dix ans, les condamnés étaient enchaînés à leur banc. À leurs côtés, les engagés volontaires n’étaient pas enchaînés. Quand la galère coulait, ceux-ci pouvaient tenter de survivre si, du moins, ils savaient nager… Les condamnés quant à eux coulaient avec l’épave. Les uns et les autres formaient… la  »chiourme  » ( Ensemble des forçats ramant sur une galère) .

Naissance de la Royale

Les galères s’étaient multipliées au siècle suivant, sous le règne de Louis XIV. Le Roi-Soleil avait manifesté sa volonté de dominer les mers comme le continent et il avait confié à son ministre Colbert

Colbert

le soin de créer une marine digne de ce nom, rivale des marines anglaise et hollandaise.

D’abord, Colbert avait acheté des navires à l’étranger avant de lancer une industrie navale en France même. Dès 1677, la France comptait 116 vaisseaux dont douze de premier rang, avec 74 à 120 canons. Au total plus de 6000 canons.

Chantier naval ???

Les galères royales

Galère

basées à Toulon étaient au nombre d’une quarantaine. Ces bateaux longs et bas, à un pont et deux mâts, étaient armés de canons à l’avant. À l’arrière, ils étaient surmontés du  »carrosse ou tabernacle  », où se tenaient les officiers.

Chaque galère était placée sous le commandement de quatre  »officiers d’épée  » (des gentilshommes). Ils avaient sous leurs ordres une centaine de soldats, appelés  »bas-officiers  », qui faisaient office de geôliers. Parmi eux les  »argousins », qui ferraient les galériens, et les  »pertuisaniers », qui surveillaient ceux-ci lors des corvées.

Les rameurs étaient des… esclaves turcs achetés sur les marchés de Livourne, de Gênes ou de Malte, ainsi que des condamnés de droit commun. À ceux-là s’ajoutaient de malheureux vagabonds, des » huguenot »  ou encore des  »faux-saulniers », coupables de contrebande sur le sel. Ils dormaient ordinairement sur leur banc et vivaient dans une puanteur à peine supportable.

Saint Vincent de Paul

St Vincent de Paul?

s’était indigné mais en vain du sort de ces hommes. Leur malheur était le prix à payer pour la gloire de la  » Royale  », surnom encore actuel de la marine française.

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L’héritage de Vichy


Por tester mon nouvel ordinateur portable ( le seul dont je me sevirais à l’avenir)

Un passé très présent

Le 10 juillet 1940, dans le Casino de Vichy, les parlementaires accordent les pleinspouvoirs au maréchalPétain . La IIIème République n’est plus. Elle laisse la place à l’État français.

Le Maréchal, chef de l’État français, va légiférer à son gré, assisté par un gouvernement de techniciens apolitiques pour beaucoup issus des milieux bancaires. D’où le foisonnement législatif que connaît la France en quatre ans : 16 786 lois et décrets promulgués entre 1940 et 1944. De l’accouchement sous X à la fête des Mères en passant par le certificat prénuptial, l’Ordre des médecins, les Régions, la carte d’identité etc., toutes ces mesures et bien d’autres nous viennent du régime de Vichy  ainsi que le montre l’historienne Cécile Desprairies (L’héritage de Vichy : ces 100 mesures toujours en vigueur, Armand Colin, 2012).

Malgré la rupture affichée avec la III ème Républiqu, beaucoup s’inscrivent dans la continuité du régime précédent. Inspirées par le Front populaire , elles n’ont souvent pas été votées à cause de l’opposition du Sénat. Les autres sont calquées sur le modèle allemand. Chose  surprenante, ces changements issus des quatre années noires de l’ Occupation  vont pour beaucoup entrer dans nos mœurs…

Affiches, Travail, Famille, Villemot, 1943.

La famille sur le devant de la scène nationale

Le nouveau régime prétend redresser le pays par le biais d’une  » Révolution nationale  », avec la devise   » Travail, Famille, Patrie  ». 

Affiche de R.Vachet, Centre de propagande de la Révolution Nationale, Avignon, 1941. L'agrandissement montre une imagerie de propagande : sous la devise « Travail, Famille, Patrie », le portrait de Pétain en médaillon soutenu par une francisque au-dessus d'une scène représentant la France rurale et industrielle, 1942.Vichy développe la politique familiale amorcée dans l’entre-deux-guerres et élargit les prérogatives du Code de la famille, notamment les allocations familiales ébauchées par le démographe Alfred Sauvy.

L’accouchement sous X apparaît pour protéger les enfants nés d’unions franco-allemandes. C’est la première fois que l’on donne en France une existence sociale à un enfant qui ne connaîtra jamais ses parents. 

L’un des plus grands chantiers de Vichy concerne la retraite des vieux travailleurs  . Pétain reprend une revendication de la gauche : la mise en place d’une  »Allocation aux vieux travailleurs salariés  », ceux qui étaient jusque-là exclus de la pension de retraite instaurée en 1930. » Je tiens les promesses, même celles des autres lorsque ces promesses sont fondées sur la justice ‘, annonce-t-il à la radio le 15 mars 1941 en présentant la réforme préparée par son secrétaire d’État au Travail René Belin, un dirigeant de la CGT (Confédération Générale du Travail) rallié à Vichy.

Dans les entreprises, le gouvernement introduit la fonction de Président-directeur général (Pdg). Il met en place par ailleurs les Comités d’établissement, aujourd’hui comités d’entreprise, ainsi qu’un salaire minimum. Il promeut les cantines d’entreprise et une ébauche de tickets-repas.

La quasi-totalité des mesures prises par Vichy en matière d’assurances sociales seront validées à la Libération .

Vichy et l’exception culturelle française

 » L’exception culturelle française »doit beaucoup à Vichy. Le régime légifère énormément dans les domaines de la culture, comme ceux de la musique et du cinéma . 

Vichy crée en 1944 une institution dédiée à la formation aux métiers du cinéma, l’Institut des hautes études cinématographiques, devenu en 1986 la FEMIS (Fédération européenne des métiers de l’image et du son).

L’ archéologie se dote d’un statut grâce au secrétaire d’État à l’Education nationale, aux Beaux-Arts et à la Jeunesse Jérôme Carcopino, historien de l’Antiquité.

Le maréchal Pétain en visite dans une école à Périgny (Allier) en octobre 1941, Mémorial de Caen. L'agrandissement montre une classe de l'école enfantine Heriot à Draguignan (Var) pendant la seconde guerre mondiale, ECPAD, agence d'images de la Défense.

La réforme du système éducatif

En matière éducative, Vichy s’inspire du modèle allemand pour conforter les valeurs de la  » Révolution nationale  ». Il réforme la géographie,  en introduisant  la géologie et créant l’agrégation de géographie, toujours en vigueur.

La pédagogie germanique met les  » travaux manuels  » au cœur de son système. Aussi la France prend-elle exemple sur son voisin et occupant et décide en 1941 que le dessin sera une épreuve facultative du baccalauréat .

Du fait des bombardements anglo-américains sur les villes, Vichy met en place un enseignement à distance et crée en mai 1944 un Centre national d’enseignement par correspondance (CNEPC) pour pallier l’éventuelle destruction des locaux d’enseignement. En 1986, il prendra le nom de Centre national d’enseignement à distance (CNED). Spécificité française, l’institution mobilise des milliers d’enseignants et vacataires et son succès s’est affirmé pendant la crise du coronavirus (printemps 2020). 

Noël 1941, Affiche, Archives Départementales de l'Indre.

Un esprit sain dans un corps sain :

Dès le 7 octobre 1940, une loi met en place l’Ordre des médecins afin de discipliner et coordonner la profession.  C’est la concrétisation d’un projet ébauché par la gauche républicaine dans les années 1920. Dans le même esprit, Vichy crée aussi l’Ordre des experts-comptables et des comptables agréés par la loi du 3 avril 1942.

Par une loi de décembre 1941, Vichy pose les bases de l’hôpital public, une institution donc le succès perdure malgré la concurrence des Centres hospitaliers universitaires (CHU), apparus en 1958.

La médecine du travail naît aussi en 1941 et, à la Libération, la loi du 11 octobre 1946 obligera les employeurs du secteur privé à employer des médecins du travail.

Une loi de novembre 1941 crée l’Institut national d’hygiène, ancêtre de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Pour limiter enfin les risques de contagion, Vichy met en place une solide prévention avec un nouvel outil de suivi médical : le carnet de vaccination, obligatoire dès l’été 1941.

Visite médicale et remise du carnet de santé aux écoliers, 5 février 1944, Paris, musée carnavalet.

Le régime institue le certificat prénuptial en 1942 qui oblige les futurs époux et parents à passer un examen médical avant le mariage. Il s’agit de limiter le risque d’enfants malades  » pour le bien de la race  ». Seule mesure réellement teintée deugénime, elle est restée obligatoire jusqu’en 2007.  L’hygiénisme passe aussi par le sport. L’éducation physique devient obligatoire à l’école.

En février 1944 est créée l’Association nationale des camps de montagne qui prendra le nom d’Union des centres de plein air (UCPA) en 1965. L’alpinisme bénéficie de toute l’attention de Jean Borotra, célèbre joueur de tennis et commissaire général à l’Éducation générale et sportive. L’été 1943 est reconnue la profession de guide de haute montagne.

Cherchant à s’éloigner de la culture anglo-saxonne, Vichy supprime le rugby à XIII en 1941. Professionnels et amateurs sont interdits de pratique. Résultat, le rugby à XV, qui devient professionnel en 1995, domine très nettement la pratique en France.  Et pour se rapprocher de l’occupant, la France de Vichy promeut le handball, sport typiquement allemand.

Dans sa croisade contre l’alcoolisme  et afin de limiter la vente d’alcool, Vichy impose aux cafés-restaurants la licence IV et promeut par ailleurs les eaux minérales. Le menu à prix fixe devient obligatoire dans les restaurants. Une obligation que l’on retrouve aujourd’hui : chaque restaurant doit obligatoirement afficher un menu à prix unique pour le déjeuner.

Affiche de R.Vachet, Centre de propagande de la Révolution Nationale, Avignon, 1941. L'agrandissement montre l'affiche de Villmot, Patrie, en 1943.

L’ordre avant toute chose

Par la loi du 19 avril 1941, Pétain institue dix-sept préfets régionaux avec mission de relayer l’action du gouvernement et de surveiller les administrations départementales. Il s’agit ni plus ni moins de redonner vie aux intendants et aux provinces d’Ancien Régime. C’est la naissance des Régions adinistratives  actuelles.

Dans le souci d’encadrer la population, le gouvernement rend en 1943 la carte d’identité obligatoire (elle redeviendra facultative en 1955). Par-dessus les polices municipales, il crée aussi une police nationale. Guerre oblige, le gouvernement introduit dans les villes le rituel de la sirène du premier mercredi de chaque mois à midi pour tester la défense passive.

Plus gravement, sous la pression de l’occupant, Vichy introduit le délit de non-assistance à personne en danger. Il s’agit d’obliger les Français à porter secours aux soldats allemands qui viendraient à être blessés dans un attentat ! C’est une nouveauté radicale dans le droit français qui, inspiré du droit romain, ne sanctionne que les actes fautifs.

Pour finir…..


.….Néron était-il vraiment cinglé ?

Pendant presque 2000 ans, l’empereur romain Néron (né en 37 et mort en 68 apr. J.-C.) a fait figure de monstre. Sans pour autant excuser ses crimes, des historiennes et des historiens esssaient d’ expliquer aujourd’hui que le véritable Néron était bien différent de celui de la légende noire véhiculée par la littérature et le cinéma.

En août 2020, Bernie Sanders

Bernie Sanders?

compare Donald Trump à Néron, en raison de sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire liée à la Covid-19.  » Néron jouait du violon pendant que Rome brûlait, Trump joue au golf  »,  affirme alors le candidat malheureux à l’investiture démocrate pour l’élection présidentille de 2020 .

Sanders ne se réfère pas ici au personnage historique dont plusieurs historiens et historiennes, depuis la fin du XXe siècle, ont réévalué la politique, comme en témoignent, entre autres, les travaux d’Eugen Cisek,Claude Aziza ou Catherine Salles …. 

Bernie Sanders évoque la légende noire de l’empereur fou. (Au passage, il se trompe d’instrument de musique : Néron jouait de la cithare, non du violon ). Et, contrairement à une idée reçue tenace, il n’a pas joué de son instrument alors que le terrible incendie de 64 apr. J.-C. ravageait Rome.

Cependant ,la comparaison n’est pas totalement dénuée de sens. On trouve bien chez le président américain et chez l’empereur romain un même goût pour les spectacles (téléréalité pour l’un, jeux de l’arène pour l’autre), les belles femmes (Melania Trump, l’impératrice Poppée) et une architecture volontiers mégalomane (la Trump Tower et la Domus Aurea, ou  » Palais d’Or  » de Néron à Rome). Plus généralement, les deux figures sont associées à des provocations et excès qui ont pu séduire leurs partisans autant qu’ils ont dégoûté leurs détracteurs.

Tête en marbre de Néron. Iᵉʳ siècle apr. J.-C. Palatin, Rome.

L’  » empereur des arts  »

Malgré ces points communs, un fossé sépare Trump de Néron : les intentions esthétiques de l’ » empereur des arts  », (selon l’expression de l’historienne Catherine Salles

Catherine Salles ?

), n’ont rien à voir avec l’idéal  » trumpien » beaucoup plus terre à terre .

Tandis que Néron, âgé de 25 ans, rêve de succès artistiques et se prend pour la manifestation terrestre du dieu Apollon, Trump se passionne pour les investissements immobiliers et la finance. Les deux personnages incarnent des images bien différentes de la réussite et de la gloire.

Néron nourrit en lui diverses passions : équitation et courses de chars ; théâtre et musique. Il suit les cours de Terpnus, un extraordinaire joueur de cithare, véritable  »star  » du moment. La recherche de l’harmonie parfaite entre la musique, la voix et la gestuelle du citharède ( =Chanteur qui s’accompagnait sur la cithare).

Néron pense aussi que l’art se doit d’être exposé au grand jour. A quoi bon composer des poèmes si ce n’est pour les chanter dans des lieux accueillant un public ?

As de Néron, bronze. Au revers : Apollon (ou Néron lui-même) jouant de la cithare.

L’Empire-spectacle

Ce goût du spectacle, vu comme une opération de diffusion de la culture auprès du plus grand nombre, est l’une des caractéristiques majeures du règne de Néron. L’empereur crée sans cesse de nouvelles manifestations publiques ou  » Jeux  » qui se tiennent notamment dans l’immense amphithéâtre de bois qu’il a fait édifier à Rome, sur le Champ de Mars.

Le public n’est pas seulement spectateur, il est aussi encouragé à devenir acteur. Ceux qui le souhaitent peuvent se déguiser, par exemple en guerriers ou en chasseurs. Des vêtements, des armes et autres accessoires sont mis à la disposition des volontaires. Les plus courageux s’amusent à tuer des animaux lâchés dans l’arène.

Il s’agit pour l’empereur de faire tomber les barrières sociales afin que chacun se divertisse sans considération de son rang. Néron remet en cause la hiérarchie traditionnelle et les règles en vigueur dans la société romaine. C’est pourquoi l’historien antique Tacite

Tacite ( sculpture)?

(un historien, philosophe et sénateur romain né en 58 et mort vers 120 ap. J.-C ), qui adopte le point de vue de l’élite romaine, condamne la participation à ces Jeux, inconvenante selon lui,pour des aristocrate et des membres de la classe dirigeante . 

Sans parler des Romaines, elles aussi appelées par l’empereur à descendre s’amuser dans l’amphithéâtre. Se montrer ainsi en public pour des femmes revenait à se prostituer selon les normes sociales de l’époque.

En fait, avec le recul, on comprend que Néron cherche à libérer la société romaine de ses entraves. Il entend favoriser un brassage social et une communion entre les classes et entre les sexes, à l’occasion de tous ces spectacles qu’il organise pour le  » peuple romain  » dans son ensemble .

Sesterce de Néron, bronze. Au revers : l’empereur assis sur un siège assiste à un don d’argent à un citoyen pauvre accompagné de son fils.

Politique sociale et réductions d’impôts

Néron sait aussi entretenir sa popularité en distribuant de l’argent aux citoyens les plus démunis, sous forme d’une sorte d’allocation pour les familles pauvres. En 57, selon Tacite, elle s’élève à 400 sesterces par citoyen.

Toujours pour améliorer le sort des plus modestes, l’empereur projette de réduire considérablement les impôts, en supprimant la perception de toutes les taxes indirectes. Même Tacite le reconnaît : cela aurait été  » un magnifique cadeau pour l’humanité  » (Tacite, Annales, XIII, 50). Mais les sénateurs sont inquiets : une telle mesure pourrait provoquer l’effondrement de l’État. Face à l’opposition du Sénat, Néron doit se résoudre à modérer sa générosité, revoyant sa réforme fiscale à la baisse.

Affiche du film Quo Vadis ? de George Kleine (1913).

Pacifique, l’empereur évite les dépenses militaires qu’il juge inutiles. Il refuse de mener de nouvelles guerres pour étendre les frontières de l’Empire. La gloire militaire ne l’intéresse pas beaucoup, du moins pas autant que les victoires artistiques qu’il remporte à l’occasion des nombreux concours musicaux auxquels il participe.

Quels sont ses crimes ?

Tous ces bienfaits et ces bonnes intentions n’excusent pas ses crimes. Néron est responsable d’une série d’assassinats politiques, comme tant d’autres empereurs et souverains, avant et après lui. Quand son pouvoir se heurte à un obstacle qui lui paraît incontournable, Néron l’élimine par la force. En 59, il fait tuer sa mère Agrippine qui lui met des bâtons dans les roues. En 62, il fait condamner à mort sa première épouse Octavie qu’il n’aime pas. N’aurait-il pu se contenter de la répudier ? Non, pense-t-il, car il craint qu’elle ne se remarie et puisse ainsi légitimer les prétentions impériales d’un potentiel concurrent.

Et puis, vers la fin de son règne, notamment entre 65 et 67 apr. J.-C., Néron pousse au suicide toute une série de collaborateurs accusés de conspiration, à tort ou à raison, dont le philosophe Sénèque, contraint de s’ouvrir les veines.

Les recherches historiques tendent néanmoins à disculper Néron de la mort de Britannicus, son frère adoptif, immortalisé par la célèbre tragédie de Racine. Le jeune homme aurait bien pu mourir d’une crise d’épilepsie dont il était habitué .(comme je le suis lol )

Néron, contrairement aux ragots relayés par Tacite, n’a sans doute pas non plus tué sa deuxième épouse, Poppée, lors d’une scène de ménage qui aurait mal tourné.

Enfin, les rêves esthétiques de Néron se sont heurtés à la réalité et à des accidents, forcément imprévisibles. L’incendie catastrophique qui ravage Rome en juillet 64 n’a pas été allumé par l’empereur, n’en déplaise à la légende noire. La thèse de l’accident paraît aujourd’hui de loin la plus probable . 

Pendant 6 jours et 7 nuits, la ville est la proie des flammes, attisées par un vent chaud d’été. Sur les 14 quartiers que compte Rome, trois sont totalement détruits et sept fortement endommagés. On compte des milliers de morts et environ 200 000 Romains sont à la rue. Le peuple exige des coupables.

Dans ce contexte troublé, les chrétiens sont accusés d’impiété, car ils ne reconnaissent pas les dieux protecteurs de l’Empire. Néron fait arrêter 200 ou 300 de ces adeptes du Christ. Ils meurent déchiquetés par des fauves ou bien accrochés à des croix et brûlés vifs.

L’empereur Hadrien

Hadrien (sculpture)

, un des successeurs de Néron,quant à lui mena une sanglante répression de la révolte des Juifs révoltés qui se solda par des milliers de morts, en 132-135 apr. J.-C. Il est pourtant considéré comme un  » bon empereur  » même comme un  »humaniste couronné » 

Tout le contraire de l’image désastreuse qu’a laissée Néron………..

C’était il y a environ 91 ans …..( billet à revoir)


…..le 7 août 1932

 » Grande famine  » et Holodomor ukrainien

Le 7 août 1932, le gouvernement de l’URSS promulgue une loi qui punit de dix ans de déportation, voire de la peine de mort,  » tout vol ou dilapidation de la propriété socialiste  », y compris le simple vol de quelques épis dans un champ.

Cette loi, dite  » loi des épis  », survient alors que les campagnes soviétiques connaissent un début de famine du fait des réquisitions forcées par le pouvoir. Elle va considérablement aggraver la situation des paysans et plusieurs millions d’entre eux vont mourir de faim en à peine neuf ou dix mois en Ukraine (3,5 millions de morts environ) mais aussi sur les bords de la Volga et au nord du Caucase (plusieurs centaines de milliers de morts) ainsi qu’au Kazakhstan (1,5 million de morts).

Baptisée Holodomor ( » extermination par la faim  » en ukrainien), cette  » Grande famine  » provoquée par la politique brutale de Staline

 Staline

, maître tout-puissant de l’Union Soviétique, a été assimilée à un génocide par le gouvernement ukrainien en 2006. Elle est depuis lors commémorée tous les 25 novembre.

La plupart des historiens réfutent toutefois le qualificatif de génocide car d’autres régions que l’Ukraine ont été tout autant affectées par les réquisitions forcées et rien ne prouve que les planificateurs soviétiques aient eu la volonté d’exterminer les Ukrainiens en particulier… 

Les communistes contre les paysans

À la fin des années 1920, l’URSS commençait à retrouver le sourire grâce à laNEPP ( Nouvelle Politique Econmique )  et à un début de libéralisation économique. Sa production agricole et industrielle retrouve en 1927 les niveaux d’avant la Grande Guerre et la Révolution. Mais beaucoup de bolcheviks s’en inquiètent. Ils craignent que la NEP ne favorise dans les villes et les campagnes l’avènement d’une nouvelle bourgeoisie qui pourrait un jour triompher du communisme ! Staline, maître tout-puissant de l’URSS, se rallie à leurs idées.

En 1928, le Vojd (Guide) annonce un premier plan quinquennal (1928-1933) en vue d’abattre définitivement le capitalisme. Il prévoit la  »mainmise  » de l’État sur toutes les activités économiques, y compris l’agriculture. C’est ainsi que doivent être collectivisées les terres sous la forme de coopératives géantes : les kolkhozes, et de grandes fermes modèles : les sovkhozes.

Cet objectif se double de la volonté d’accélérer l’industrialisation du pays et pour cela, le pays a besoin d’importer des machines. Comment les payer sinon en exportant massivement du blé et de la viande ? Le gouvernement commence par mettre la pression sur les paysans en abaissant d’office de 20% le prix du blé qu’ils sont obligés de vendre à l’État. Il augmente aussi les réquisitions obligatoires en vue de l’exportation.

Consternés, les paysans craignent le retour des réquisitions à grande échelle des années 1919-1921. En prélevant par la contrainte le tiers au moins des récoltes sous prétexte de nourrir les citadins, l’armée et l’appareil administratif, l’État communiste avait désorganisé l’agriculture et privé les paysans du minimum vital pour leur consommation et les semailles. Il s’en était suivi une gigantesque famine en 1921-1922 (trois millions de morts, principalement dans la région russe de la Volga !). Le gouvernement avait alors dû faire appel à l’aide occidentale, américaine en particulier (American Relief Administration).

Scène de rue à Kharkiv en 1932 et en 1933, Alexander Wienerberger.

La  » dékoulakisation  »

Le 6 janvier 1930, un décret officialise la fin de la NEP (Nouvelle Politique Économique). Staline accuse les paysans aisés, surnommés  » koulaks  » (d’un mot russe qui désigne un prêteur sur gages), de faire obstruction à sa nouvelle politique au nom de leurs intérêts particuliers. Aussi, dès le 30 janvier 1930, le Comité central (le gouvernement de l’URSS) décide-t-il  » l’élimination des koulaks en tant que classe  ».

Dans les mois qui suivent, les instances communistes se mobilisent contre les paysans. 25 000 agents de l’État ou membres des Jeunesses communistes sont envoyés dans les campagnes avec pour objectif de convaincre les 25 millions de familles rurales de rejoindre les 250 000 futures fermes collectives (kolkhozes) ou fermes d’État (sovkhozes).

À la contrainte étatique, le monde paysan réagit fort logiquement par une diminution de la production et des livraisons de blé. Mais au lieu de temporiser, le gouvernement annonce un durcissement du régime. Il est renforcé dans sa conviction par la crise économique  qui secoue le monde occidental et  »fait croire » à l’effondrement imminent du capitalisme.

Beaucoup de paysans choisissent d’abattre leur bétail plutôt que de le remettre aux kolkhozes et en quelques mois, le cheptel diminue de moitié. Dans les fermes collectives, dirigées par des communistes incompétents en agriculture et en gestion, avec des travailleurs dépourvus de toute motivation, les rendements tombent rapidement au plus bas.

Staline lui-même mesure les difficultés de la collectivisation et se résout à la freiner. Le 15 mars 1930, la Pravda, (le quotidien du Parti communiste ), publie une résolution du Comité central qui met fin à la collectivisation obligatoire et promet des enquêtes sur les méthodes d’expropriations des koulaks. Aussitôt, sur les 60% de familles paysannes qui avaient déjà été collectivisées, la moitié reprend son indépendance ! Mais le processus de collectivisation reprend très vite, encore plus durement qu’avant…

Dans le même temps, les prélèvements forcés s’accélèrent. Dès l’automne 1930, le gouvernement soviétique ponctionne 30% de la production agricole en Ukraine, 38% dans les riches plaines du Kouban (Caucase du nord), 33% des récoltes du Kazakhstan. L’année suivante, alors que les récoltes ont beaucoup diminué par manque de semences, les prélèvements s’élèvent respectivement à 41,5%, 47% et 39,5%…

À la fin 1931, 70% des terres sont collectivisées et la  » dékoulakisation  » est considérée comme achevée. C’est alors qu’apparaissent les premières victimes de la faim. L’ensemble du pays est affecté mais c’est au Kazakhstan que l’on compte le plus grand nombre de morts : 1 à 1,5 million, victimes des réquisitions du gouvernement.

En 1931, sur une production totale de blé de 700 millions de quintaux, en baisse de 140 millions sur l’année précédente, le gouvernement en extorque 228, dont 45 pour l’exportation. L’année suivante, en 1932, il fixe à 290 millions de quintaux le total des réquisitions sur une production dont tout indique qu’elle doit être en très forte baisse sur l’année précédente. Le drame en préparation n’émeut guère les hôtes du Kremlin !…

Un massacre  » administratif  »

Miron Dolot, rescapé du génocide ukrainien, a raconté dans un livre poignant, Les affamés, l’holocauste masqué  

Les affamés, l’holocauste masqué  ( le livre)

le processus de la « dékoulakisation ».
Un représentant du Parti appelé  » millième  » s’est établi dans son village, accompagné de quelques membres des jeunesses communistes, en vue de mettre sur pied une ferme collective. Dans les premiers temps, les nouveaux-venus se sont contentés d’observer les villageois. Puis, un matin, ceux-ci découvrent la disparition de quelques notables (instituteur, commerçant, principaux fermiers…). Ils ont été enlevés par des policiers de la Guépéou au cours de la nuit. Leurs familles sont peu après expulsées par la force. Les villageois, abasourdis, isolés et privés de leurs meilleurs représentants, n’osent protester. Quelques arrestations et expulsions supplémentaires s’ensuivent. Elles frappent les fortes têtes ou simplement tel paysan dont le Parti convoite la maison. Pour seule explication, les officiels se contentent de qualifier les victimes de  » koulaks  », même si leur niveau de revenu est des plus modestes.
Le sort des prévenus est l’exécution ou la déportation dans un camp de travail (ce qui revient à peu près au même). Le vieux pope du village disparaît sans explication. Mais il est remplacé par un homme jeune, en fait un espion au service du pouvoir. C’est que le pouvoir communiste doit réfréner sa hâte d’en finir avec la religion pour ne pas heurter trop brutalement la piété villageoise.

Le village, qui compte au départ 4 000 habitants, semble alors mûr pour la collectivisation. Le  » millième  », devenu le maître tout-puissant du village, subdivise celui-ci en unités d’une centaine de fermiers, chacune sous l’autorité d’un fermier nommé d’office et placé sous la surveillance d’un membre du Parti. Ces chefs d’unité n’ont d’autre choix que d’exécuter les consignes officielles s’ils ne veulent pas être à leur tour déportés ou exécutés.
Réunis avec solennité, les villageois sont exhortés par les représentants officiels à rejoindre la ferme collective, ce qui signifie de remettre à l’État leurs champs, leurs outils, leurs bêtes et leurs bâtiments de ferme, en ne conservant que leur logis ! Contraints et forcés, les chefs d’unité s’exécutent mais la grande majorité des villageois persistent à résister.
Suivent d’autres réunions. Et dans chaque unité, les chefs pressent leurs homologues paysans de s’incliner. Ces subordonnés se montrent souvent sous l’effet de la peur plus brutaux que le 
 » millième  » lui-même et à leur tour multiplient les arrestations de récalcitrants. Ainsi va la  » dékoulakisation  »…

La grande famine

En Russie même, la paysannerie, qui a été brisée par l’occupation mongole, au cours du Moyen Âge, puis opprimée par les grands propriétaires et la grande noblesse, n’a jamais longtemps connu la liberté ni bénéficié de la propriété du sol. Elle s’est résignée à la collectivisation sans trop de réistance, y voyant une forme de retour au servage d’antan .

Les principales résistances se sont manifestées en Ukraine. Dans ce territoire grand comme la France, doté d’un sol très fertile (le tchernozion) et plus ou moins épargné par l’occupation mongole, la paysannerie a développé au fil de l’Histoire des structures comparables à celles que l’on rencontre en Occident : beaucoup de petits propriétaires attachés à leur terre, à leur pope (le curé orthodoxe)

pope

et à leur église. Rien de comparable avec la paysannerie grand-russe !

C’est ainsi que le pouvoir soviétique va resserrer la pression sur les paysans d’Ukraine, coupables de n’en faire qu’à leur tête et suspects de nationalisme. Il va se montrer d’autant plus impitoyable que le quota des réquisitions s’avère quasiment impossible à atteindre, là comme dans les terres fertiles du Don, du Caucase du nord et du Kazakhstan, qui vont autant pâtir que les Ukrainiens des réquisitions forcées.

Mémorial de la grande famine de 1932, place Mykhailivska à Kiev.Au printemps 1932, au nom de la  » bataille pour le blé  », les représentants du Parti multiplient les réquisitions forcées chez les fermiers. Dans les fermes collectives, les travailleurs peinent eux-mêmes à se nourrir et ne reçoivent presque rien pour les membres de leurs familles qui n’ont pas de travail (vieillards, enfants, malades). Chacun tente de survivre.

C’est à ce moment que survient la sinistre  » loi des épis  » du 7 août. D’août 1932 à décembre 1933, elle va occasionner la condamnation de 125 000 citoyens à la déportation, ou pour 5400 d’entre eux à la peine capitale, cela pour le vol de quelques grains ou d’une pomme de terre.

Avec l’arrivée de l’hiver, sans surprise, survient la famine. Dans le Caucase du nord et à Rostov-sur-le-Don, la répression est menée par une commission sous la direction de Lazar Kaganovitch

Lazar Kaganovitch ?

et Genrikh Iagoda

Genrikh Iagoda

.

En Ukraine, la répression est menée par une commission que dirige Viatcheslav Molotov. De longues files de malheureux errent le long des routes en quête de subsistance et gagnent les villes en quête de travail et secours.

Mais le gouvernement communiste ne reste pas sans réagir : le 27 décembre 1932, il institue un passeport unique pour tout le pays, avec interdiction pour quiconque de quitter son village de résidence sans autorisation du Parti ! Le 22 janvier 1933, une circulaire demande à la Guépéou et aux autorités locales d’empêcher  » par tous les moyens les départs massifs de paysans d’Ukraine et du Caucase du nord vers les villes !  »

Affaiblis, les gens meurent de froid et de faim dans leurs cabanes, le long des routes ou sur les trottoirs des grandes villes, quand ils ne sont pas déportés sur un ordre arbitraire du Parti.

Beaucoup de désespérés se suicident. Un nombre non négligeable se livrent au cannibalisme, enlevant les enfants des voisins ou tuant parfois leur propre enfant pour se nourrir de leur chair. Le phénomène est si peu rare que le gouvernement fait imprimer une affiche qui proclame :  » Manger son enfant est un acte barbare !  »

La famine ne relâche son étreinte qu’au mois de mai 1933 avec le retour des fruits et des légumes dans les jardins privés.

Le drame occulté

Contrairement à ce qui s’était passé en 1919-1921, il n’a pas été question en 1932-1933 de faire appel à l’aide étrangère pour secourir les affamés… De toute façon, si le gouvernement avait eu la moindre intention de secourir les paysans, il lui eut suffi de leur distribuer le blé destiné à l’exportation.

Staline préfère cacher le drame. En Ukraine même, dans les grandes villes comme Kharkov où viennent mourir des malheureux, les habitants affectent l’indifférence ou l’ignorance.

À l’étranger, où filtrent malgré tout des informations sur la famine et les excès de la  » dékoulakisation  », les communistes trouvent des gens complaisants, cyniques ou naïfs pour relayer leurs mensonges sur la prospérité de l’Union soviétique et de ses habitants.

En août 1933, le journal L’Humanité (communiste) écrit :  » Il n’y a pas de famine en Ukraine ni dans aucune république ou région de l’Union soviétique. Mais la campagne antisoviétique fait rage parce que l’URSS a déjoué tous les plans d’agression, parce que sa puissance, parce que sa politique de paix enregistre des succès retentissants.  »!!!!!!L’opinion occidentale est d’autant plus portée à entériner ces propos qu’au même moment, à Berlin, Hitler et le parti nazi s’installent au pouvoir et qu’il paraît malvenu d’affaiblir les Soviétiques, contrepoids bienvenu à cette nouvelle menace.   

Walter Duranty

Walter Duranty

, correspondant du New York Times à Moscou, reçoit le prix Pulitzer pour des reportages qui se révéleront plus tard outrageusement mensongers. Il accable aussi de calomnies le jeune Britannique Gareth Jones

Gareth Jones

qui avait témoigné de la situation dramatique de l’Ukraine en octobre 1933.

Le cas le plus notable est celui d’ Edouard Herrriot

Edouard Herrriot

, maire de Lyon et chef du parti radical français, qui se rend en URSS à l’été 1933. Il aspire à un rapprochement entre la France et l’URSS pour contenir l’Allemagne, qui vient de tomber aux mains des nazis. De ce fait, après avoir parcouru l’Ukraine en compagnie des officiels soviétiques, il déclare, péremptoire :  » J’ai traversé l’Ukraine. Eh bien ! je vous affirme que je l’ai vue tel un jardin en plein rendement.  » Il est vrai que les communistes ont fait ce qu’il fallait pour cela, maquillant les villages où devait passer le leader occidental, dans la tradition des   » villages Potemkine »… ou à l’image de Tintin au pays des Soviets (Hergé). La Pravda exulte le 13 septembre 1933 :  » Un démenti catégorique aux mensonges de la presse bourgeoise  ».

Au total, c’est environ quarante millions de personnes qui ont été affectées par la famine, en Ukraine comme dans le Kouban, les riches plaines du Don et le Kazakhstan. Dans cette république d’Asie centrale, les principales victimes furent les nomades affectées par la sédentarisation forcée et la saisie du bétail. La famine et son aspect intentionnel ne font plus guère débat parmi les historiens. 

S’agit-il pour autant d’un génocide ?  Les députés ukrainiens ont tranché en votant le 28 novembre 2006 une loi affirmant que  » la famine provoquée par les Soviétiques est un génocide contre le peuple ukrainien  ».

c’était il y a 78 ans….


Le 6 août 1945, l’explosion d’une bombe atomique au-dessus de la ville d’Hiroshima, au Japon, précipite la fin de la seconde guerre mondiale . Depuis cet  » évènement » plane sur le monde la crainte qu’un conflit nucléaire ne dégénère en une destruction totale de l’humanité.

Le gouvernement américain a justifié ce précédent en affirmant qu’il aurait évité l’invasion de l’archipel et épargné la vie de plusieurs centaines de milliers de combattants (américains)…

 Hiroshima après la bombe atomique du 6 août 1945
Après la bombe .?

Un projet ancien

Avant la Seconde Guerre mondiale déjà, les Américains s’inquiètent du risque de voir les nazis mettre au point une bombe d’une puissance meurtrière exceptionnelle grâce au principe de la fission nucléaire.
Désireux de les devancer à tout prix, le président Roosevelt

Roosevelt

inaugure en 1942 un programme secret de mise au point de la bombe A.

Au moment où les Américains finalisent la bombe, l’Allemagne nazie s’apprête à capituler sans conditions. Seul le Japon représente encore une menace, mais sa puissance militaire, industrielle et scientifique est bien inférieure à celle de l’Allemagne.

Résistance désespérée du Japon

Dirigé par des généraux  »jusqu’au-boutistes  », le Japon s’entête dans une résistance désespérée, que les bombardements conventionnels n’entament pas.

La simple prise de l’île d’Okinawa a coûté 7 600 morts à l’armée américaine. L’état-major américain craint, non sans exagération, de perdre 500 000 soldats pour conquérir Honshu, l’île principale de l’archipel.

C’est alors qu’émerge l’idée d’utiliser la bombe atomique contre  »l’empire du Soleil levant  », pour briser sa résistance  »à moindres frais  ».

Le président Roosevelt meurt le 12 avril 1945 et son successeur, Harry Truman

Harry Truman

, reprend à son compte ce projet. Il présente pour les Américains l’avantage d’anéantir le Japon sans l’aide de Staline , qui ne lui a pas encore déclaré la guerre, et de faire étalage devant le dictateur soviétique de toute leur puissance militaire.

Le bombardement

Le 16 juillet 1945, les Américains procèdent dans le désert du Nouveau Mexique à un premier essai nucléaire. L’expérience est pleinement réussie, mais, faute d’expérience, les scientifiques ne mesurent pas précisément les effets de la bombe atomique sur les populations.

Le colonel Tibbets devant le bombardier Enola Gay, quelques heures avant de lancer la bombe atomique sur Hiroshima (6 août 1945)Le 26 juillet, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine (?) adressent au Japon un ultimatum qui fait implicitement allusion à une arme terrifiante.

Finalement, au petit matin du 6 août 1945, le bombardier  »Enola Gay  » s’envole vers l’archipel nippon, avec, dans la soute, une bombe à l’uranium de quatre tonnes et demi surnommée  » Little Boy  ». L’état-major choisit pour cible la ville industrielle d’Hiroshima (300 000 habitants), en raison de conditions météorologiques optimales.

La bombe est larguée à 8h15. 70 000 personnes sont tuées. La majorité meurt dans les incendies consécutifs à la vague de chaleur. Plusieurs dizaines de milliers sont grièvement brûlées et beaucoup d’autres mourront des années plus tard des suites des radiations (on évoque un total de 140 000 morts).

Pourtant, les dirigeants japonais ne cèdent pas devant cette attaque sans précédent. Les Américains décident alors de larguer leur deuxième bombe atomique. À Nagasaki (250 000 habitants), le 9 août, 40 000 personnes sont tuées sur le coup (80 000 morts au total selon certaines estimations).

La reddition

Plus décisif encore, la veille de l’attaque de Nagasaki, l’URSS a déclaré la guerre au Japon et lancé ses troupes sur la Mandchourie. Les généraux japonais comprennent que toute résistance est désormais inutile. Ils redoutent plus que tout une invasion par l’Armée rouge et lui préfèrent à tout prendre une capitulation face aux seuls Américains. C’est ainsi que le 2 septembre, le général américain MacArthur

MacArthur ?

reçoit la capitulation sans conditions du Japon  .

La Seconde Guerre mondiale est terminée… et le monde entre dans la crainte d’une apocalypse nucléaire. Seuls de rares penseurs, tel Albert Camus

Albert Camus

, ont pris la mesure du bouleversement entraîné par l’explosion d’Hiroshima.

Explosion de la bombe atomique

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