Il y a 121 ans …(billet à revoir ….peut-être)


…..Le 31 mai 1902, à Vereeniging, à la pointe sud de l’Afrique, un traité met fin à une guerre de 30 mois entre les  »Boers’ et les Anglais. C’est la plus dure guerre coloniale qu’aient eu à soutenir les Anglais. Et c’était face à des paysans d’origine européenne !

Les Boers (d’un mot hollandais qui signifie paysans et se prononce bour) sont en effet les descendants des Hollandais et Français qui se sont installés autour du cap de Bonne Espérance  au XVIIe siècle. Ils se nomment aussi Afrikaners (Africains, dans leur langue, l’afrikaans, dérivée du hollandais). Rudes et solidaires, ils veulent par-dessus tout préserver leurs coutumes et leur religion calviniste.

Naissance d’une nation afrikaner

Vingt ans après l’annexion de l’ancienne colonie hollandaise du Cap (1814) par les Anglais, les paysans Boers qui y étaient établis choisirent d’émigrer vers le nord pour leur échapper et préserver envers tout leur mode de vie, leur culture et leur foi. Mais, ce faisant, ils rencontrèrent sur leur chemin les Zoulous

Zoulous…

et il s’ensuivit des guerres incessantes .

Sur les territoires enlevés aux Zoulous, les Boers fondent d’abord la république du Natal mais, en 1843, les Anglais s’empressent de leur enlever cette possession maritime, stratégique à leurs yeux. Sans se décourager,les Boers, s’engagent vers l’intérieur du continent et fondent la République du Transvalet l’État libre d’Orange. Ils se croient désormais à l’abri des Britanniques. Ces micro-États comptent à leur fondation respectivement 25 000 et 10 000 habitants blancs.

Londres annexe malgré tout le Transvaal le 12 avril 1877, ce qui vaut aux Anglais le  »douloureux privilège » d’en découdre avec les Zoulous avant d’être expulsés de la petite république après une première guerre en 1880, et une victoire des Boers à Majuba.

La fièvre de l’or

La découverte de l’or en 1886 sur les plateaux du Witwatersrand, en plein coeur des domaines boers, attire bientôt des immigrants de toutes origines et excite la convoitise des Anglais. Une ville minière naît à la vitesse d’un champignon : Johannesbourg. Elle ne tardera pas à devenir la métropole économique de l’Afrique du Sud.

À l’affût d’un prétexte pour en finir avec les Boers, le Premier ministre de la province du Cap, Cecil Rhodes

Cecil Rhodes

, dénonce les traitements discriminatoires que subissent les Anglais et les autres étrangers (Uitlanders en afrikaans) installés au Transvaal.

(Cecil Rhodes, né en 1853, débarqué en Afrique du Sud pour raisons de santé, a fait fortune en rachetant les parcelles de petits chercheurs de diamants. Député du Cap puis Premier ministre de la colonie, il rêve de constituer une Afrique britannique du Caire au Cap ! Après l’éviction des Anglais du Transvaal, il a pris sa revanche en contournant les républiques boers par le nord. Il a imposé le protectorat britannique au Bechuanaland (aujourd’hui le Botswana) et fondé deux colonies dans le bassin du Zambèze, appelées en toute modestie Rhodésie du Sud (aujourd’hui Zimbabwe) et Rhodésie du Nord (aujourd’hui Zambie).)

Il ne lui reste qu’à lever l’obstacle du Transvaal ! En 1895, son ami Jameson tente avec 400 hommes, à partir de Mafeking, un raid sur Johannesbourg en vue de soulever les Uitlanders. C’est un échec retentissant. Jameson est capturé et Rhodes contraint à la démission. Les Boers ne sont pas sortis d’affaire pour autant...

La guerre !

Le Premier ministre britannique Joseph Chamberlain

Joseph Chamberlain

multiplie les menaces à l’encontre du vieux président Paul Kruger, un paysan obtus et laid, farouchement déterminé à préserver l’indépendance du Transvaal. Il finit par lui adresser un ultimatum. Le 11 octobre 1899, c’est pour de bon la guerre. (L’État libre d’Orange fait cause commune avec le Transvaal ).

<<=Paul Kruger

Les Boers, mûs par leur foi, vont résister avec une exceptionnelle énergie, alignant un total d’environ 50 000 hommes, y compris les vétérans et les adolescents. Face à eux, les Anglais vont mettre en ligne un total de 448 000 hommes !

Les Boers compenssent leur infériorité numérique par la mobilité. Ils multiplient des actions de  »commando » (le mot lui-même est un néologisme d’origine afrikaans forgé à cette occasion). Leur combat suscite une vague d’enthousiasme dans toute l’Europe continentale où l’on savoure les difficultés de la principale puissance mondiale de l’époque, qui plus est face à une poignée de paysans d’origine européenne.

En janvier 1900, le général anglais Horatio Kitchener

Horatio Kitchener

, qui s’est déjà illustré au Soudan , prend le commandement du corps expéditionnaire aux côtés du vieux général lord Roberts, qui a perdu dans la guerre son fils unique.

Kitchener reprend Kimberley le 15 février 1900 et oblige à la reddition les 6 000 partisans du général Cronje. Il impose enfin la levée du siège de Mafeking que défend le général Baden-Powell

Baden-Powell

, ( le futur fondateur du mouvement scout ). Le 5 juin, il fait une entrée triomphale à Johannesbourg. Mais les indestructibles Boers, réduits à 17 000 combattants, entament une guerre de guérilla sous la conduite de deux jeunes et brillants généraux appelés à un grand avenir, Louis Botha et Jan Smuts. Pendant ce temps, Paul Kruger fait la tournée des capitales européennes en quête d’une aide qui ne viendra pas. Kitchener réplique par la tactique de la terre brûlée.

La guerre et les camps

Contre les Boers, le général Kitchener fait usage d’une invention récente, le fil de fer barbelé, pour aménager des camps de concentration (les Espagnols, quelques années plus tôt, à Cuba , avaient créé les premiers camps de l’Histoire de l’humanité !).

Les barbelés permettent d’emprisonner un grand nombre de personnes à moindres frais et avec une surveillance réduite. 200 000 Boers (hommes, femmes et enfants) sont ainsi internés dans des conditions lamentables et l’on compte à certaines périodes un décès sur dix parmi les internés. Les Boers évaluent à près de 30 000 le nombre de victimes des camps.

Dénoncée par l’Anglaise Emily Hobhouse

Emily Hobhouse

, vilipendée par l’opinion internationale et surtout britannique, l’armée de Sa Majesté renoncera ultérieurement à ces pratiques.

Paysans afrikaners dans un camp de concentration pendant la guerre des Boers (1899-1902)

Les Anglais soumettent enfin les Boers au prix d’une  »victoire à la Pyrrhus ».

La plus grande guerre coloniale de l’ère moderne, qui a opposé deux peuples d’origine européenne, se solde par 7 000 morts sur un total de 100 000 combattants boers (non compris les victimes civiles des camps de concentration) et par… 22 000 morts dans les troupes britanniques, pas moins de 500 000 hommes ayant été engagés par Londres dans le conflit !

Le Transvaal et l’État d’Orange renoncent à leur indépendance ; les uitlanders obtiennent les droits civiques, mais la langue des Boers, l’afrikaans, conserve droit de cité et Londres s’engage à réparer les dommages de guerre. Pour la première fois, l’impérialisme britannique s’est heurté à une authentique résistance populaire. À quelques mois de sa mort, le 22 janvier 1901, la reine Victoria peut percevoir les premières fissures de l’Empire le plus vaste qui fut jamais.

Huit ans jour pour jour après le traité de Vereeniging, le 31 mai 1910, l’Afrique du Sud devient un dominion autonome à structure fédérale : l’Union Sud-Africaine. Le nouvel État scelle la réconciliation des deux ennemissur le dos des populations noires, aborigènes et métisses. Le premier Premier ministre est le général boer Louis Botha

 Louis Botha

. Dans son gouvernement figure en bonne place un autre général boer Jan Smuts

Jan Smuts

.

C’était il y a environ 152 ans ……


…..le 28 mai 1871

Billet à revoir ,complèter ……

Fin sanglante de la Commune de Paris

Le 28 mai 1871, au terme d’une Semaine sanglante, la Commune  de Paris n’existe plus… Au prix de plusieurs dizaines de milliers d’exécutions et d’arrestations, Adolphe Thiers pourra se flatter d’avoir débarrassé le pays de la  » question sociale  ». Celle-ci sera en effet absente de la scène politique française jusqu’en 1936.

Vers la victoire avec méthode et lenteur

Dix semaines plus tôt, le 18 mars, effrayés par quelques émeutes, le gouvernement et les corps constitués avaient déserté Paris pour Versailles. Un mouvement insurrectionnel improvisé avait alors assumé le pouvoir dans la capitale sous le nom de Commune de Paris.

Le chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers prépare méthodiquement la reconquête de la capitale. Ne disposant au départ que de 40 000 hommes, il obtient du chancelier allemand Bismarck la libération anticipée de 60 000 soldats, mais ceux-là ne sont pas tous disposés à repartir au combat contre leurs compatriotes. Les effectifs sont donc renforcés par le recrutement de beaucoup de campagnards formés à la hâte et préparés psychologiquement à affronter la  »canaille rouge  ».

Après les escarmouches des 2 et 3 avril 1871, le maréchal Mac-Mahon (celui-là même qui a été défait à Sedan par les Prussiens) peut enfin disposer contre la capitale cinq corps d’armée d’un total de 130 000 hommes. Notons que certains officiers républicains comme le défenseur de Belfort  Pierre Denfert-Rochereau refusent de participer à la curée. Les Communards ne peuvent aligner quant à eux qu’environ 20 000 fédérés.

Peu confiant en ses troupes, Mac-Mahon attaque avec prudence à partir du 11 avril. Après s’être emparé des forts de Vanves et d’Issy, il lance enfin l’assaut décisif le 21 mai en profitant d’une brèche dans le saillant du Point-du-Jour, à Boulogne. Thiers lui impose une progression lente et prudente dans les rues de Paris. Cette lenteur est propice à l’exacerbation des passions et aux excès de toutes sortes.

Les troupes versaillaises entrent à Paris par la poterne du Point-du-Jour le 21 mai 1871

 »Le Rappel  » relate la progression des troupes dans la capitale

 »Le Rappel  », feuille républicaine fondée par Victor Hugo, Henri Rochefort, Paul Meurice et Auguste Vacquerie, ne craint pas de se déclarer pour Paris, contre Versailles. Dans son éditiob du 23 mai 1871, il relate l’avancée des troupes versaillaises dans la capitale…

Le Rappel ( 23 mai 1871)

Guerre des barricades :

Charles Delescluze ?

  »L’heure de la guerre révolutionnaire a sonné. Le peuple ne connaît rien aux manoeuvres savantes. Mais quand il a un fusil à la main, du pavé sous les pieds, il ne craint pas les stratégistes de l’école monarchistes,  » proclame avec emphase Charles Delescluze, nouveau délégué à la Guerre. Il a succédé le 10 mai à Louis Rossel, accusé de trahison et arrêté pour n’avoir pas défendu le fort d’Issy et publié une lettre de démission  » d’un commandement où tout le monde délibère et où personne n’obéit.  »

Au bout de trois jours, la moitié ouest de la capitale est tombée aux mains de l’armée gouvernementale. Les quartiers populaires de l’Est continuent de résister malgré la défaite inévitable. Charles Delescluze, désespéré, monte en redingote le 25 mai sur une barricade de la place du Château-d’Eau, aujourd’hui place de la République. Il est immédiatement tué. La place est prise le lendemain, de même que la place de la Bastille. Le quartier de Belleville, à l’est, est le dernier à tomber, après de violentes canonnades.

Le 27 mai, les troupes gouvernementales investissent le parc des Buttes-Chaumont et le cimetière du Père-Lachaise où l’on se bat au corps à corps entre les tombes. La dernière barricade tombe le lendemain après-midi. Mac-Mahon, plus fier qu’à Sedan , peut proclamer :  » Paris est délivré. L’ordre, le travail et la sécurité vont renaître  » .

Exécution des Communards devant le mur des Fédérés (Henri Danjou, musée Carnavalet, Paris)

Terrible bilan humain:

Les combats de rue auront fait au total environ 4 000 tués (877 du côté des troupes versaillaises).

S’ajoutent à ce bilan les victimes de la répression car, à l’arrière, des liquidateurs tuent méthodiquement les suspects. Une vingtaine de  » cours prévôtales  » jugent hâtivement les hommes et les femmes pris les armes à la main et les font fusiller sur place.

Plusieurs  » abattoirs  » improvisés servent de lieu d’extermination. Le  » mur des Fédérés  », au cimetière du Pèer Lachaise , conserve le souvenir des 147 malheureux qui auraient été fusillés à cet endroit et du millier de cadavres qui furent ensevelis dans une fosse voisine (N.B ; Le mur n’existait pas encore au moment desdits événements).

Dans les longues files de prisonniers qui sont conduites vers les prisons de Versailles, le général marquis de Gallifet repère les hommes aux cheveux gris et les fait fusiller dans le fossé, les suspectant d’avoir déjà participé auxémeutes de juin 1848 .

Face au déchaînement de violence, les Communards ripostent le 24 mai 1871 en sortant de sa prison l’archevêque Monseigneur Darboy et en le fusillant avec quatre autres ecclésiastiques et un badaud malchanceux. Rigault et divers autres blanquistes fusilleront au total une centaine de prisonniers.

Le 25 mai, la populace massacre aussi cinq prêtres dominicains et huit de leurs employés dans un couvent du XIIIe arrondissement. Le 26 mai, dans la rue Haxo, à Belleville, une cinquantaine de personnes sont également massacrées. Autant de crimes inexcusables… mais hors de proportion avec ceux commis par l’armée gouvernementale.

Patrimoine sinistré

Les combats dans la capitale se déroulent sur fond d’incendies. Les premiers sont occasionnés par les bombardements depuis le Mont-Valérien. Ensuite, les Communards eux-mêmes allument des incendies pour retarder l’avance ennemie, notamment dans la rue de Rivoli et les rues adjacentes. Il s’en trouve aussi pour incendier sciemment certains monuments illustres…

C’est ainsi que partent en fumée le palais des Tuileries, le palais de Justice gothique (la  » Sainte Chapelle  »  est épargnée par miracle), l’Hôtel de Ville hérité de la Renaissance, le Palais-Royal et le palais d’Orsay (les ruines de celui-ci seront réhabilitées en gare pour l’Exposition universelle de 1900 avant de devenir l’actuel Musée d’Orsay). De précieuses collections d’art et des archives sans prix disparaissent pendant cette Semaine Sanglante.

Ces destructions vont priver Paris de quelques fleurons de son patrimoine architectural… Aujourd’hui, dans cette capitale qui s’honore d’un très illustre passé, il n’y a plus guère de monument qui remonte au-delà du XVIIe siècle, mis à part le palais du Louvre, Notre-Dame et quelques églises du centre. 

Massacres et incendies, diligemment rapportés par la presse, vaudront à la Commune l’hostilité de beaucoup d’écrivains libéraux  (Victor Hugo, Anatole France, George Sand, Émile Zola). Le vieil historien Jules Michelet, apprenant à Florence l’incendie de l’Hôtel de Ville, eut ce mot :  » Quand on s’est appelé la Commune de Paris, on n’en détruit pas le vivant symbole.  »

Il faudra plusieurs décennies avant que les républicains français ne soldent l’effroyable bilan de la tragédie  et que la Commune de Paris trouve sa place dans l’Histoire.

Hotel de ville ?

À cela s’ajoutent les sanctions judiciaires. Les tribunaux prononceront jusqu’en 1877 un total d’environ 50 000 jugements. Il y aura quelques condamnations à mort et près de 10 000 déportations (parmi les déportées qui rejoindront les bagnes de Nouvelle-Calédonie figure une célèbre institutrice révolutionnaire, Louise Michel). L’amnistie (pardon et oubli) ne viendra qu’en 1879 et 1880.

Histoire du tabac…..


…..l’origine de cette plante (parceque Manu me cesse de me dire que je fume trop et que le tabac est cher )

Le tabac fait partie des plantes américaines dont l’introduction a profondément bouleversé les habitudes de vie des Européens. Christophe Colomb le découvre en 1492, dès son arrivée à San Salvador ; en 1535,environ 43 ans après, l’explorateur Jacques Cartier décrit l’usage du tabac par la population amérindienne de Nouvelle-France. Le géographe André Thevet le ramène du Brésil en 1556, pour le cultiver dans son jardin d’Angoulême. Au XVIe siècle, le tabac est reconnu pour ses vertus médicinales, largement controversées au siècle suivant lorsque sa consommation atteint toutes les couches de la société.

Pour connaître l’histoire du tabac il faut revenir plusieurs années en arrière ( » tabaco  » en espagnol au XVIe siècle) désigne à la fois la plante, le cigare confectionné avec ses feuilles et la pipe utilisée par les indiens  Arawaks pour fumer un mélange de plusieurs herbes dont le tabac. Sa culture trouve son origine en Amérique , il y a près de 600 ans : les Indiens considèrent le tabac comme une plante précieuse, à usage médicinal et l’utilisent lors de rituels de purification. En octobre 1492, des feuilles de tabac séchées sont offertes aux équipages des caravelles qui débarquent sur l’île de San Salvador : c’est le premier contact attesté entre les Européens et le tabac.Christophe Colomb  mentionne que les Indiens brûlent le tabac (nommé  » petun  ») avec des morceaux de charbon ?  et en aspirent la fumée odorante. D’autres fument des calumets, chiquent ou respirent une sorte de poudre de feuilles séchées.

gravure  » nicotine ou tabac  » dans le dictionnaire oeconomique contenant divers moyens d’augmenter son bien et de conserver sa santé …..( 1741)

Histoire du tabac : son arrivée en Europe

D’abord simple plante d’ornement en Espagne , le tabac est cultivé et utilisé comme une plante médicinale  , dès les années 1520 au Portugal  . Il est introduit en France en 1556, par l’explorateur géographe André Thevet qui (au retour d’un séjour au Brésilpour établir une colonie française dans la baie de Rio) en développe la culture dans sa ville natale d’Angoulême. On l’appelle alors  » herbe angoumoisine  » ou  » herbe pétun  ». En 1560, l’ambassadeur de France au Portugal, Jean Nicot, envoie de la poudre de tabac à Catherine de Médicis , afin de traiter les terribles migraines de son fils François II. Le tabac devient  » l’herbe à la reine  » et sa vente sous forme de poudre est réservée aux apothicaires . Dès la fin du XVIe siècle, le tabac est connu dans le monde entier : en 1572 est publié l’un des premiers traités sur le tabac vu comme une plante médicinale,  » L’instruction sur l’herbe petun  » par le médecin Jacques Gohory. En l’honneur de Jean Nicot, le tabac est nommé  » nicotiane », proposition retenue par le botaniste Jacques Daléchamps dans son livre Histoire générale des plantes en 1586 ; cette terminologie sera reprise par le botaniste Carl Von Linné au XVIIIe siècle, sous la forme  » Nicotiana tabacum  ».

Fleurs de Nicotiana tabacum. Photo Jom. © Wikimedia Commons, domaine public.

Fleurs de nicotiana tabacum .

Le succès du tabac

Sa culture est introduite en 1580, en Turquie et en Russie ; vers 1590, le tabac arrive en Inde et au Japon . A partir des années 1620, la culture du tabac s’implante sur le territoire du royaume de France. Son succès rapide tient au fait que la plante rapporte bien plus par unité de surface agricole, que le blé,le lin ou le chanvre et que sa culture convient à la main d’œuvre d’une petite exploitation familiale. Les premiers essais d’introduction de la plante ont lieu près de Strasbourg et la culture du tabac se répand vers le sud de l’Alsace, dès la fin de la guerre de Trente Ans(1618-1648).

Champ de tabac en Alsace, à Weyersheim (67). Photo Aude Raso. © Radio France.

Champ de tabac en Alsace, à Weyersheim ( 67 )

Le tabac va devenir la ressource pionnière des nouvelles colonies des Antilles : sa culture attire des engagés sur les îles françaises de Martinique, Guadeloupe et Saint-Domingue. C’est le moteur du peuplement des Antilles par la population blanche, jusqu’au dernier tiers du XVIIe siècle, lorsque la culture de la canne à sucre   (et ses grandes plantations qui utilisent les esclaves venus d’Afrique) vient remplacer celle du tabac. L’Etat cherche à favoriser la culture du tabac sur le territoire du royaume et à en faire une source de revenus fiscaux, d’abord par des taxes puis par l’établissement d’un monopole de fabrication et de distribution.

Colbert  établit un  » privilège de fabrication et de vente  » en 1674 : les premières ‘ manufactures des tabacs  » sont fondées à Morlaix, Dieppe et Paris. La production devient monopole royal en 1680 : la culture française du tabac est la plus développée d’Europe, avec des plantations en Bretagne, Normandie, Aquitaine, Flandre, Franche-Comté et Alsace. La gestion des taxes frappant la consommation de tabac, est affermée à des financiers (appelés les fermiers) par le biais d’un bail qui garantit à l’Etat une somme globale fixée d’avance , c’est  » la Ferme du tabac  » inclue dans la Ferme générale en 1726.

Ancienne manufacture des tabacs de Morlaix, salle des moulins à râper le tabac. Morlaix, Bretagne. © Fondation du Patrimoine.

Ancienne manufacture des tabacs de Morlaix, salle des moulins à râper le tabac .

La contrebande et la concurrence

La contrebande de tabac se développe sur les côtes atlantiques françaises, en particulier sur l’île de Noirmoutier. La recherche de bénéfices rapides par le grand négoce dicte un faible prix d’achat aux planteurs des Antilles, surtout lorsque la culture de la canne à sucre plus rentable, tend à remplacer le tabac des colonies. C’est bien la stratégie de prix de vente et d’achat qui modifie en profondeur la production mondiale de tabac à la fin du XVIIe siècle. De plus, le nouveau monopole imposé par Colbert en 1680, incite les négociants à s’installer à Amsterdam et Liverpool, pour acheter le tabac des Antilles françaises puis le tabac blond de Virginie, moins cher et de plus en plus prisé par les consommateurs.

Il est à souligner que les planteurs américains de Virginie  importent des esclaves africains par l’intermédiaire de la Compagnie du Sénégal (française), créée en 1673. Elle remplace la Compagnie des Indes Occidentales fondée en 1664 par Colbert (et supprimée en 1674) : celle-ci était centrée sur le développement du tabac et perçue par les planteurs comme un frein à l’essor de la canne à sucre aux Antilles. En trente ans, les importations françaises passent de 20 % à 70 % de la consommation intérieure de tabac. La Virginie représente à elle seule 60 % des importations françaises et dès le milieu du XVIIIe siècle, la colonie américaine devient le premier producteur mondial de tabac.

Esclaves travaillant dans une plantation de tabac en Virginie, tableau anonyme vers 1680. © Wikimedia Commons, domaine public.

Esclaves travaillant dans une plantation de tabac en Virginie .

La culture est prohibée dès 1719 dans le royaume de France (pendant la Régence  et la mise en place du  » Système de Law  »), sauf en Flandre, Artois, Hainaut, Franche-Comté et Alsace et les importations sont réservées exclusivement à la Compagnie des Indes . À la fin du XVIIIe siècle, la production des manufactures approvisionnées par le tabac des colonies, atteint 7000 tonnes par an. La levée de la prohibition est effective par le décret du 20 mars 1791, qui établit la liberté de cultiver, fabriquer et vendre du tabac en France. En 1805, seize départements cultivent 8000 hectares avec une production de 9000 tonnes ; en 1808, quarante-six départements produisent 22000 tonnes de tabac. Le décret du 29 décembre 1810 rétablit un monopole d’Etat pour l’achat, la fabrication et la vente du tabac. En 1821, le Dictionnaire des sciences médicales cite le tabac parmi les végétaux « dont les qualités, dangereuses à cause de leur trop grande activité et de leur action en quelque sorte corrosive sur les tissus, doit rendre l’emploi fort rare ». 

La manufacture des tabacs, Salle de rapage du tabac à fumer.  Illustration pour L'Illustration, Journal Universel, 18 juillet 1874.

 » La manufacture des tabacs  », salle de râpge du tabac à fumer « 

Parce que j’y suis né …..



…...Champagne-Ardenne : origine et histoire du département Ardennes

La forêt des Ardennes, qui a donné son nom à ce département et qui en occupait la plus grande partie, s’étendait, au temps de César, jusqu’aux bords du Rhin. C’était, dit-il, la plus grande de toute la Gaule. Au XVIe siècle, selon un géographe du temps, elle avait encore plus de cent lieues de longueur. Au sud, elle s’étendait jusque dans le voisinage de Lutèce (Paris) par les forêts de Compiègne et de Senlis, qui en étaient des embranchements.  » Pendant bien des siècles, dit M. de Courton, cette immense forêt, dont la sombre majesté frappait si vivement les imaginations au moyen âge, n’eut pas de rivale en France. »

Son souvenir se rattache à la plupart des aventures racontées par les poètes et les romanciers. La contrée sur laquelle elle s’étend était encore, au VIe siècle et même au VIIe, plongée dans les ténèbres du paganisme. Saint Hubert et sainte Bérégise avaient les premiers implanté la foi chrétienne dans ce pays. Saint Rémacle, évêque de Maëstricht, y avait plus tard retrouvé en pleine vigueur dans certains cantons toutes les croyances anciennes : culte des pierres, des arbres, des fontaines.  » Saint Rémacle, saisi d’une douleur inexprimable, dit Hariger, son biographe, se hâta d’exorciser ces lieux infectés des erreurs de la gentilité, et il y fonda les deux abbayes de Stavelot et de Malmédy. Mais les dieux et les déesses païennes disparus, les fées, les sorciers et les magiciens vinrent aussitôt occuper la place. lol L’imagination populaire peupla d’êtres fantastiques cette impénétrable forêt d’Ardenne. Dans ses silencieuses profondeurs, les paysans croyaient entendre résonner parfois le cor d’un chasseur nocturne, de saint Hubert, qui continuait son ancien métier, et dont l’invisible épieu frappait à coup sûr les sangliers, les daims et les cerfs.

 »On racontait, aux veillées des crédules habitants d’alentour, que, dans les clairières de la forêt, des esprits mystérieux venaient prendre leurs ébats au clair de lune au milieu des lions, des tigres et des léopards, bêtes inconnues dans nos climats, mais dont la férocité semblait s’accorder avec l’aspect sauvage de ces bois où régnaient les ténèbres et le silence. Dans le roman de Parthénopéus de Blois, l’Ardenne est représentée comme une forêt hideuse et enchantée, qui, dans sa plus grande étendue, n’avait jamais été foulée par les pieds de l’homme et dans laquelle les esgarés étaient exposés à être dévorés. Les tigres, les lions, les dragons, les léopards n’étaient pas les seuls hôtes effrayants dont on peuplât les solitudes de ce temps-là. Dans ces vastes solitudes, l’imagination poétique de nos ancêtres plaçait des personnages hideux et velus, espèces de sauvages préposés à la garde des châteaux mystérieux où habitaient lés. nécromanciens.  »

La réputation fantastique de cette forêt est constatée par Pétrarque, qui, au XIVe siècle, la déclare  » sombre et pleine d’horreur  » et s’étonne de l’avoir pu traverser seul et en pleine guerre. Shakespeare y a placé plusieurs des scènes de sa comédie  »Comme il vous plaira », qui n’a rien de lugubre, il est vrai. Il paraît que de son temps la forêt des Ardennes commençait à acquérir une meilleure réputation. Ne la retrouvons-nous pas encore de nos jours, mystérieuse et terrible, dans cette chanson-légende qui berça notre enfance :??

Tout au beau milieu des Ardennes
Est un château sur le haut d’un rocher,
Où fantômes sont par centaines,


Hélas ! ma bonne, hélas ! que j’ai grand ’peur !!!

Si, on laisse de côté la légende et la poésie, en consultant l’histoire, nous la voyons, au temps des Césars, devenir le refuge des gens endettés et des fugitifs de toute sorte c’est Tacite qui nous l’apprend. Et, au XVe siècle,  »les sept forêts des Ardennes » sont encore l’asile des bannis, des gens ruinés par la guerre, lesquels y mènent la vie des charbonniers et de temps en temps en sortent pour mendier on pour piller les villages voisins. Aujourd’hui encore, un quart environ du département est couvert de bois.  »Tout ce pays est boisé, dit M. Michelet, comme pour marquer la défense et l’attaque aux approches de la Belgique, La grande forêt d’Ardenne, la profonde ( »ar duinn  »), s’étend de tous côtés, plus vaste qu’imposante. On y rencontre des villes, des bourgs, des pâturages ; vous vous croyez sorti des bois, mais ce ne sont là que des clairières. Ces bois recommencent toujours ; toujours les petits chênes, humble et monotone océan végétal dont vous apercevez de temps à autre, du sommet de quelque colline, les uniformes ondulations. La forêt était bien plus continue autrefois.  »

On comprend qu’un tel pays fournisse plus d’éléments à la légende qu’à l’histoire ; aussi trouvera-t-on ici à l’histoire des villes le récit des faits principaux qui se sont passés sur le territoire de ce département. Il y a plus : ce département ne s’est pas formé, comme beaucoup d’autres, d’une position détachée d’une grande province ; une partie appartenait à la Champagne et a suivi les destinées de cette province ; d’autres, plus petites, appartiennent au Hainaut à la Picardie ; enfla le pays d’Ardenne proprement dit a une histoire à part, mais qui ne commence que dans les temps modernes à présenter quelque intérêt.

On trouve un comté d’Ardenne dans les premiers temps de notre histoire ; il faisait partie du royaume d’Austrasie. L’histoire du pays devient obscure ou se confond avec celle de la Champagne jusqu’au moment où le comté de Rethel et la principauté de Sedan commencent à jouer un rôle dans les annales. ( pour mieux comprendre ,ile faudrait voir l’histoire particulière de ces villes ).

Mais, au commencement de la Révolution, le département des Ardennes devait jouer un rôle important dans la défense du pays. C’est sur une partie de son territoire que s’étend la forêt de l’Argonne, dont Dumouriez se hâta d’occuper les défilés. De Sedan, où était son état-major, il se rabattit sur cette forêt, que les Prussiens et les Autrichiens devaient nécessairement traverser pour marcher sur Paris. Cette forêt, par ses inégalités de terrain, le mélange des bois et des eaux, est tout à fait impénétrable à une armée, sauf par cinq défilés principaux, que le général français garnit de troupes. Lui-même, posté dans le plus important de ces passages, Grandpré, au sud du département, y attendu l’ennemi dans une position inexpugnable.  » Grandpré et les Mettes, écrivait-il au pouvoir exécutif, sont les Thermopyles de la France ; mais je serai plus heureux que Léonidas.  »

Le 11 septembre 1792, il fut attaqué dans ses positions. Mais nos volontaires, remplis d’ardeur, sautèrent au-dessus des retranchements qui les protégeaient et, se précipitant sur l’ennemi, l’obligèrent à se retirer. Cependant la surprise d’un des passages de l’Argonne, celui de La Croix-aux-Bois par les Autrichiens et les émigrés, repris par les Français, qui tuèrent aux ennemis un de leurs généraux, le prince de Ligne, obligea Dumouriez à renoncer à la défense de l’Argonne ; il fît donc retraite vers le sud, et à quelques jours, à quelques lieues de là, le 20 septembre 1792, Kellermann et lui livraient à l’ennemi le combat appelé la canonnade de Valmy qui arrêta l’invasion et força l’ennemi de se retirer. La nouvelle de ce premier succès arriva à Paris le 22 septembre, le jour même où la Convention nationale se réunissait et proclamait la République ; et elle fut peut-être pour quelque chose dans l’enthousiasme qui accueillit la nouvelle forme de gouvernement.

En 1815, le chef-lieu de ce  » patriotique département  », qui avait fourni à la Révolution quelques-uns de ses plus vaillants défenseurs, Mézières, soutint après Waterloo un siège de quarante-deux jours et ne se rendit qu’aux généraux de Louis XVIII. Pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, le département des Ardennes fut envahi et piétiné, pour ainsi dire, par les armées ennemies ; la plupart des villes furent occupées par les Allemands, notamment les localités suivantes : Grandpré, Buzancy, Vouziers, Attigny, Le Chêne-Populeux, Nouart, Beaumont, Mouzon, Carignan, Rethel, Raucourt, Bazeilles, Sedan, Floing, Mézières, etc.

C’est sur le sol du département des Ardennes que se dénoua le terrible drame ; c’est à Sedan et dans les environs que fut livrée la suprême bataille, le 2 septembre 1870. C’est là que s’effondra le second Empire. Les pertes qu’il eut à subir se sont élevées à la somme énorme de 40 633 755 francs.

Ne pas regarder si on est arachnophobe ( peur des araignées, des scorpions et des acariens)lol


La mygale Goliath, la plus grosse araignée du monde

La mygale Goliath (Theraphosa blondi) ou mygale mangeuse d’oiseau ou encore plus simplement araignée Goliath est considérée comme la plus grosse araignée du monde.

Une mygale géante poilue de couleur marron à noire d’Amérique du sud qui peut mesurer 30 centimètres de diamètre pattes comprises, pour un corps d’environ dix centimètres et peser jusqu’à 170 grammes. On trouve le plus souvent ce membre de la famille des  »Theraphosidae » au Venezuela, au Guyana, au Brésil et en Guyane française dans les forêts tropicales humides.

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La mygale Goliath, un prédateur féroce :

Cette arachnide géante est un chasseur furtif qui assomme ses proies en injectant son venin par ses crocs pouvant mesurer jusqu’à 2.5 centimètres avant de les trainer jusqu’à son terrier.

Les proies favorites de l’araignée Goliath sont des insectes mais elle met aussi à son menu d’autres araignées, des rongeurs, des batraciens et même des oiseaux, d’où son surnom de mygale mangeuse d’oiseau. ( Elles ne sont pas les seules araignées à se nourrir d’animaux de cette taille, certaines espèces d’Australie et d’Asie mangent des chauves-souris et même des serpents !

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une mygale Goliath

l’ araignée Goliath est également une proie

Si la mygale Goliath avec son gabarit imposant serait capable de trainer un opossum

opossum

dans son repaire, elle n’en reste pas moins une proie pour d’autres prédateurs.

Des serpents, d’autres mygales (les tarentules ne vivant pas dans les zones humides tropicales des mygales), des oiseaux ou des mammifères comme le coati

coati ?

sont susceptibles de vouloir en faire leur repas.

La plus grosse araignée du monde n’est pourtant pas sans défense. Outre sa taille, ses crocs et ses griffes, les poils urticants de l’arrière de son abdomen peuvent être envoyés comme des harpons dans les yeux de l’ennemi.

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Ces poils spécialisés sont projetés en frottant ses pattes par l’araignée géante et ils tapissent également les sacs d’œufs des femelles pour dissuader les prédateurs de dévorer les bébés araignées.

Le zoo de Wellington a réussi à faire éclore une portée de mygales Goliath en 2020, une portée de bébés de la plus grosse araignée du monde à découvrir en vidéo:

Des bébés araignées qui ont déjà une taille certaine .

La reproduction de ces araignées est aussi particulière. Le mâle tisse une toile de sperme, une toile sur laquelle il déverse le sperme que la femelle viendra collecter.

Une photo d’un mâle araignée Goliath dans la toile de sperme qu’il a tissé:

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Les griffes de la mygale Goliath, aussi appelé mygale de Leblond du nom de celui qui l’a découverte, lui font faire du bruit, une espèce de clic, quand elle se déplace, une particularité plutôt rare également chez les araignées.

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Son venin n’est pas mortel pour l’homme, occasionnant toutefois une forte douleur en cas de morsure et pouvant parfois entraîner une réaction allergique, mais l’homme peut être mortel pour la plus grosse araignée du monde en la mettant à son menu.?

Certaines tribus d’Amérique du sud comme les Piaroas mangent l’araignée Goliath, la faisant cuire dans une feuille de bananier et utilisant même les crochets à venin comme cure-dent après cuisson.

Un mode de consommation un peu différent des araignées frites du Cambodge

araignées frites du Cambodge

…..puisque la carcasse est délaissée, un peu comme celle d’une langouste ou d’un crabe.

Une araignée qui parait-il aurait un goût de crevette et que les amateurs chassent dès l’enfance à la fois pour son goût et pour ses prétendus pouvoirs magiques.

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L’espèce n’est pas pour le moment menacé et ne figure pas sur la liste rouge de l’UICN mais certains s’inquiètent toutefois de son succès comme animal de compagnie, pouvant vivre en captivité en vivarium ou terrarium jusqu’à l’âge de 25 ans, une dizaine d’années de plus qu’à l’état sauvage.

La mygale en action en vidéo:

Voici une mygale Goliath, la plus grosse araignée du monde, trainant un opossum fraichement capturé dans sa tanière, en vidéo:

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La mygale de Goliath, un record qui pourrait être battu

Si elle est aujourd’hui considéré comme la plus grosse araignée du monde, le titre pourrait toutefois lui être disputé par Heteropoda maxima, une araignée de la famille des Sparassidae, les Huntsman spiders (Ci-dessous une sur un pare-brise de voiture ). Heteropoda maxima est une chasseuse qui vit dans des grottes d’une province du Laos et peut présenter une envergure de 30 cm également.

La  »bourde  »de la compagnie ferroviaire espagnole



Des trains trop hauts pour passer dans les tunnels :

En Espagne, la société nationale Renfe (l’équivalent de la SNCF chez nous) a reconnu que les 31 trains régionaux qu’elle avait commandés étaient trop hauts pour passer dans les tunnels. Une erreur de taille qui devrait reporter la livraison des trains

En Espagne, la société nationale d’exploitation des chemins de fer Renfe vient d’admettre publiquement que le gabarit des 31 nouveaux trains régionaux qu’elle a commandés était trop haut pour passer dans les tunnels ferroviaires,

Sur les 31 rames qui ont fait l’objet d’un appel d’offres en 2020, 21 étaient destinées à la Cantabrie et 10 aux Asturies. Les premiers trains auraient dû être prêts au plus tard en octobre 2024 et désormais le ministère des Transports espagnol table sur une mise en service  » en 2026  », souligne le jornal espagnol  »

Heureusement, la construction des trains n’avait pas encore démarré. Mais la hausse du prix des matériaux pourrait avoir une conséquence financière sur le budget initial de 258 millions d’euros, dont 150 millions prêtés par l’Union européenne en 2019. Cette bévue aura aussi des conséquences pour les usagers des deux régions enclavées du nord du pays que sont la Cantabrie et les Asturies. En effet, ces dernières sont actuellement desservies par des trains lents et vétustes régulièrement sujets à des pannes, selon le témoignage d’un usager mécontent.

Des licenciements

Selon les médias espagnols, cette bourde aurait pour origine des erreurs de mesure retranscrites dans un document fourni par l’Adif, l’entreprise publique responsable du réseau ferré espagnol, puis intégrées sans avoir été vérifiées dans le cahier des charges du projet. L’Adif et la Renfe ont d’ores et déjà ouvert une enquête conjointe pour tenter d’en savoir plus sur les circonstances qui ont conduit à cette situation ubuesque.

L’erreur avait été découverte par le constructeur basque CAF, chargé de la fabrication des trains. D’après franceinfo  , Madrid envisage de prêter l’un de ses trains au constructeur pour qu’il effectue lui-même les mesures. Vilipendée par l’opposition et sommée de rendre des comptes par l’Union européenne, la ministre espagnole des Transports Raquel Sánchez a d’ores et déjà assuré que les  »responsables de cette grossière erreur  » allaient faire l’objet de sanctions. L’Adif et la Renfe ont annoncé mardi que deux cadres avaient été licenciés.

Les débuts de la télévision


Il y a déjà 97 ans :Le 26 janvier 1926 :

( parceque la télé est pratiquement toujours allumée chez moi ) :

Plusieurs pays et plusieurs chercheurs peuvent légitimement revendiquer la paternité de l’invention de cet objet devenu essentiel de notre quotidien26 janvier 1926 : les débuts de la télévisionL’inventeur écossais John Logie Baird et son premier système de télévision démontré publiquement

     L’idée d’utiliser des ondes pour transmettre des messages est née d’une expérience réalisée par l’allemand Heinrich Hertz

Heinrich Hertz ?

le 15 mars 1888. Hertz cherche alors à confirmer de façon expérimentale les thèses en matière d’électro-magnétisme d’un des physiciens les plus féconds et les plus brillants de l’histoire, à savoir le britannique James Maxwell.

James Maxwell.?

Cependant, commentant le succès de son expérience qui amorce le développement du recours aux ondes  »hertziennes », il répond à l’un de ses étudiants qui l’interroge sur les applications concrètes de ce genre de travaux, qu’il n’y en a aucune… Heureusement, d’autres ne partagent pas ce point de vue et s’appuient sur les théories de Maxwell et les expériences de Hertz pour concevoir des appareils permettant la transmission sur longue distance de sons et d’images.

“John Logie Baird consacre son temps libre à ses recherches sur ce qui est devenu chez lui une obsession : transmettre par des ondes des images animées. Il y parvient le 26 janvier 1926, jour où un petit numéro de marionnettes qu’il assure lui-même est visible dans une pièce située à l’autre bout de son appartement

C’est ainsi que le 26 janvier 1926, l’écossais John Logie Baird

John Logie Baird ?

réussit ce qui est considéré par beaucoup comme la première émission de télévision. Né en 1888, l’année même où Hertz réalise son expérience fondatrice, il reçoit une formation d’ingénieur en électricité. En 1922, après un début de carrière dans l’industrie, il s’établit à son compte, vivant de publications de vulgarisation scientifique et de conseils aux entreprises. John Logie Baird consacre son temps libre à ses recherches sur ce qui est devenu chez lui une obsession : transmettre par des ondes des images animées. Il y parvient le 26 janvier 1926, jour où un petit numéro de marionnettes qu’il assure lui-même est visible dans une pièce située à l’autre bout de son appartement.

Invention finalement française

Très excité par ce premier succès, il améliore son dispositif au point de réussir à transmettre des images de Londres à Glasgow en 1927. S’il réussit en 1929 à intéresser la poste allemande à son invention, il est vite dépassé par d’autres ingénieurs et doit s’effacer, au profit en particulier du français René Barthélémy

René Barthélémy ?

. Celui-ci a un profil proche de celui de John Logie Baird. Il est né en 1889 et est diplômé de l’École supérieure d’électricité (Supélec pour les initiés). Le 14 avril 1931, dans un amphithéâtre de Supélec, porte de Vanves, à la limite entre Paris et Malakoff, il réunit 800 personnes pour assister à ce qu’il annonce comme un événement exceptionnel. Ce jour-là, Suzanne Bridoux,

Suzanne Bridoux ?

sa secrétaire, parle sur un écran installé dans l’amphithéâtre en question. Or, elle est physiquement devant la tour Eiffel. Elle devient ainsi la première speakerine de l’histoire de la télévision. Si des expériences d’émission d’images à longue distance ont déjà eu lieu au Royaume-Uni, elles sont finalement restées plus confidentielles, si bien que c’est le succès de l’opération organisée par Barthélémy qui lance vraiment la télévision, reléguant John Logie Baird dans l’oubli.

C’était il y a environ 190 ans :


Le 25 octobre 1836

Érection de l’obélisque de la Concorde

Le 25 octobre 1836, est érigé à Paris, sur la place de la Concorde, un obélisque en provenance du temple pharaonique de Louqsor (Égypte) et vieux d’environ 4 000 ans (on peut le considérer comme  » le plus ancien monument de Paris  »).

édification de l’Obélisque ?

Cadeau de roi

L’obélisque est le deuxième cadeau diplomatique du  »wali  » ( = vice-roi d’Égypte) Méhémet Ali à la France. Le 9 juillet 1827, sous le règne de Charles X , Paris avait déjà accueilli un girafon répondant au  » doux nom » de Zarafa, premier animal de son espèce à fouler le sol français.

Reprenant une tradition bimillénaire inaugurée à Rome par l’empereur Auguste, qu’on peut qualifier de mécène, qui eut le premier l’idée d’utiliser les obélisques égyptiens comme décor urbain, le wali propose à la France et à l’Angleterre de leur faire cadeau des deux obélisques d’Alexandrie en remerciement de leur contribution à la modernisation du pays. Mais en connaisseur avisé, l’égyptologue Jean-François Champollion  

Champollion ?

lui suggère d’offrir plutôt à la France les deux obélisques de Louqsor.

Ces deux obélisques ont été édifiés à l’entrée du temple de Louqsor (ou Louxor) au XIIIe siècle av. J.-C. par Ramsès II. Il était habituel en effet que les pharaons fassent ériger à l’entrée de leurs temples, deux obélisques sur lesquels étaient gravés leurs exploits et leurs hommages aux dieux, en premier lieu Amon, dieu du soleil. Ces monuments, qui figurent un rayon de soleil pétrifié, sont le point de contact entre le monde des dieux et celui des hommes.

Sculpté dans un monolithe de granit, l’obélisque occidental, celui qui fut choisi pour être le premier transporté à Paris, mesure 22,84 mètres et pèse près de 230 tonnes.

Exploit technique

Pas moins de sept ans furent nécessaires pour le démonter  et le transporter en bateau, d’une traite, de Louqsor au quai de la Concorde, au centre de Paris… sans le briser. Ces opérations, que beaucoup pensaient impossibles à l’époque, sont conduites à bras d’hommes et avec de simples machines à poulies.

Faute de bois et d’ateliers en Égypte, ces machines furent construites en France, sur les plans de l’ingénieur de marine Apollinaire Lebas

Apollinaire Lebas ?

, et remontées sur place. Elles permettent de coucher l’obélisque puis de le faire glisser sur quatre cents mètres jusqu’au Nil. Là, l’obélisque est chargé sur le Luxor.

Ce navire de transport a été aussi construit en France, à Toulon. Il a un fond plat, un faible tirant d’eau et cinq quilles pour supporter la haute mer, ainsi que trois mâts démontables pour pouvoir passer sous les ponts de la Seine. Sa poupe détachable permet de charger le monolithe par l’arrière.

Commandé par le lieutenant de vaisseau Raymond de Verminac Saint-Maur, assisté du polytechnicien Léon de Joannis, qui va  » croquer  » sur ses carnets toutes les étapes  de l’expédition, le Luxor descend le Nil sur 750 kilomètres, jusqu’à son embouchure. On doit arroser régulièrement la coque et les mâts pour éviter que le bois n’éclate sous l’effet de la chaleur ! 

Enfin, le 2 janvier 1833, à Alexandrie, le navire de transport est arrimé au Sphynx, la première corvette à vapeur de la marine française, qui va le remorquer à travers la Méditerranée jusqu’à Toulon puis de là jusqu’au Havre à travers le détroit de Gibraltar et l’océan Atlantique. Sur la Seine, le Luxor est halé par un équipage de vingt-huit chevaux jusqu’à Paris. 

L'obelisque de la Concorde, carte postale, 1917.La presse a suivi pas à pas les travaux et le voyage. Le plus difficile reste à faire : il faut décider de l’endroit où l’ériger ! La polémique fait rage. Certains penchent pour la place de la Bastille, d’autres pour le Louvre, d’autres encore pour le pont Neuf, au milieu de la Seine... Finalement, le nouveau roi louis-Philippe 1er , dans un souci d’apaisement, tranche en faveur de la place de la Concorde. 

Conçue en 1763 par l’architecte Anne-Jacques Gabriel dans le prolongement du Louvre et des Tuileries, sous le nom de place Louis XV, cette place a d’abord servi d’écrin à la statue du roi. Rebaptisée place de la Révolution sous la Convention, en 1792, elle a accueilli la guillotine et vu l’exécution de Louis XVI. Après la Terreur, elle a pris son nom actuel, plus consensuel, de place de la Concorde. L’obélisque consacre sa réhabilitation.

Le jour venu, l’érection se déroule sous les yeux d’une foule ébahie ( environ 200 000 personnes ) et du roi en personne, au balcon de l’hôtel de la Marine. Après trois heures de tension et de silence respectueux, sous la direction d’Apollinaire Lebas, l’obélisque est enfin dressé. C’est alors l’explosion de joie tandis que cent musiciens interprètent les Mystères d’Isis de Mozart.

Il est à noter que les difficultés de l’opération dissuadèrent les Français d’aller chercher aussi le deuxième obélisque. Ne nous en plaignons pas. Il honore comme il se doit le temple auquel il est consacré. Quant aux Anglais, ils ont aussi renoncé à l’obélisque de Karnak, encore plus grand, qui leur avait été offert.

voyage de l’obélisque .

Il y a environ 74 ans……….


….le 20 janvier 1949

Émergence ( apparition du mot » sous-développement  »

Le 20 janvier 1949, le président des États-Unis Harry S.Truman 

H.Truman ?

prononce le discours d’investiture de son deuxième mandat à la Maison Blanche. À cette occasion, il désigne du doigt la grande pauvreté qui affecte la moitié de l’humanité.

Dans son discours, il déclare :  » Il nous faut lancer un nouveau programme qui soit audacieux et qui mette les avantages de notre avance scientifique et de notre progrès industriel au service de l’amélioration et de la croissance des régions sous-développées. Plus de la moitié des gens dans le monde vit dans des conditions voisines de la misère. Ils n’ont pas assez à manger. Ils sont victimes de maladies. Leur pauvreté constitue un handicap et une menace, tant pour eux que pour les régions les plus prospères. »

C’est la première fois qu’est employée l’expression  » sous-développé  » à propos des pays qui n’ont pas encore atteint le stade industriel. Elle  »fait florès  » ( Obtient des succès.) de même que l’expression  » tiers monde  » inventée peu après, en 1952, par le démographe Alfred Sauvy

Alfred Sauvy ?

.

Le discours de Truman entraine en juin 1950 la signature de lAct for International Development (AIDProgramme pour le Développement International).

Second discours de Truman en 1949.

Une vision économétrique du monde

Pour les Américains et plus largement les Occidentaux, le combat contre le  » sous-développement  » va prendre le relais de la  » mission civilisatrice  » du temps des colonies comme nouvel objectif messianique. Dans le demi-siècle qui va suivre, il va devenir habituel de ne plus considérer les nations et les peuples dans leur diversité culturelle, sociale et humaine mais seulement de les répartir entre  » pays sous-développés  » et  » pays développés  » en fonction du  » produit intérieur brut par habitant  » (PIB/habitant). C’est le triomphe de l’économétrie (une vision comptable et mathématique de l’économie).

La prise de conscience du  » sous-développement  » conduit les pays riches et puissants (généralement occidentaux) à développer des réseaux d’aide financière et de coopération technique en direction des pays pauvres. À l’aide publique s’ajoute dans les années 1990 l’aide caritative des  » organisations non gouvernementales  » (ONG) comme ACF, MSF… L’absence de contrôle et la corruption altère considérablement l’efficacité de cette aide  tant publique que privée.

Au début du XXIe siècle, l’aide internationale apparaît même comme un facteur d’aggravation du sous-développent et de la misère . !?

Des indicateurs plus fiables

L’évaluation comptable du sous-développement d’après le seul PIB/habitant se révèle être  » un trompe-l’oeil  ».

Des régimes archaïques enrichis par les redevances de quelques compagnies pétrolières ou minières (Arabie, Gabon, Algérie…) font figure de pays riches alors que les conditions de vie de la plus grande partie des habitants (mortalité infantile, alphabétisation des femmes…) s’avèrent médiocres. À l’opposé, des pays ou des régions très pauvres, si l’on s’en tient à leur PIB/habitant, comme l’État du Kerala, en Inde du sud, assurent à leurs habitants un cadre de vie relativement sain et équilibré en comparaison de leurs voisins.

Enfin, des pays dont la situation paraissait désespérée au milieu du XXe siècle sortent à grands pas du  » sous-développement  » et entrent dans le  » club des pays riches  » . C’est le cas des régions riveraines de la mer de Chine. A l’inverse , l’Afrique subsaharienne , qui paraissait promise à un rapide développement en 1960 du fait des immenses ressources du sol et du sous-sol, peine à se libérer de ses démons.

Dans les années 1990, les institutions internationales ont lancé un nouvel indicateur pour mieux prendre en compte cette hétérogénéité : le  » développement humain  » ou IDH (indicateur de développement humain). Il prend en compte le PIB/habitant mais aussi le taux d’alphabétisation et la mortalité infantile (celle-ci est à la fois représentative du niveau d’équipement sanitaire du pays et du degré d’émancipation des femmes).

Vendredi 13?


Vendredi 13 : mais pourquoi dit-on que ce jour porte malheur… ou chance ?

  

Vendredi 13 : mais pourquoi dit-on que ce jour porte malheur… ou chance ?
Selon certaines interprétations bibliques, si Adam et Ève ont été chassés du Paradis, c’est parce qu’ils auraient croqué la pomme défendue un vendredi… (Tableau de Pierre Paul Rubens (entre 1628 et 1629) d’après une peinture du Titien.) 

C’était un Vendredi 13 : mais pourquoi dit-on que ce jour porte chance …..ou malheur ?

Les superstitieux l’ont marqué d’une croix rouge dans leur agenda : ce vendredi est le treizième jour du mois de janvier. Synonyme de chance pour certains, jour maudit pour d’autres, les origines de cette croyance 😕

Ce vendredi 13 janvier est le premier de l’année 2023, avant le vendredi 13 octobre. Dans notre culture occidentale, la particularité de ces jours est d’associer deux symboles de malchance : le vendredi et le nombre treize, qui en font des jours de malheur pour certains… mais aussi de chance pour d’autres. Dans d’autres pays que la France, le vendredi est un jour comme les autres. Et ailleurs dans d’autres cultures, c’est un autre chiffre que le 13 qui porte malheur… ou bonheur.

« Vendredi 13 » : l'histoire d'un bateau maudit

 »Vendredi 13  » : Histoire d’un  »bateau maudit  »

Bateau  » Lee vendredi 13  »

Le voilier au nom prédestiné était destiné à une trajectoire hors norme : la gloire et la chute. Il gît aujourd’hui au fond d’un parking des bassins à flot à Bordeaux . (N.B : il faudrait chercher l’histoire sur le net ou allieurs )

D’où vient la crainte du 13 ?

Comme souvent, avec les légendes et les fêtes, l’origine de cette croyance est associée à la tradition chrétienne : dans la Bible, lors de la cène ( dernier repas de J.C ) treize personnes sont attablées, au nombre desquelles, Judas, l’apôtre qui va trahir Jésus, et provoquer sa mort et sa crucifixion… un vendredi.

La fresque de la Cène, par Léonard de Vinci, 1494-1498, orne l’église Santa Maria delle Grazie de Milan.
La fresque de la Cène, par Léonard de Vinci, 1494-1498, orne l’église Santa Maria delle Grazie de Milan.

Le nombre 13 portait déjà malheur dans la mythologie nordique. En regardant la télé ou en lisant , on apprend que Loki ,le dieu de la discorde ,du mensonge et de la malice

Loki ( image du net )

 qui s’était invité comme treizième convive à un dîner organisé par le Père des dieux, Odin, a fini par tuer le fils de ce dernier, Baldr.

Treize à table un vendredi 13 ? Mieux vaut oublier.

De nos jours ,on associe encore le nombre treize à de la malchance, particulièrement à table. En effet , la croyance veut que lorsque les convives se réunissent au nombre de treize, le plus jeune perde au change : c’est lui qui meurt en premier. Dans un registre moins dramatique, si les maîtresses de maison n’invitaient pas plus de douze personnes, c’était surtout par souci de commodité, puisque leur service ne comportait que douze assiettes, explique Laurence Caracalla dans son livre » Aux origines des 100 superstitions qui hantent ou réjoussent notre quotidien  » 

Le livre

D’autres soulignent aussi que la peur du treize trouve son origine dans l’Antiquité. Autrefois, le système duodécimal était en vigueur et le douze, symbole de perfection : douze lunes dans l’année, douze heures de jour, douze heures de nuit, douze mois, douze tribus d’Israël, et dans la mythologie gréco-romaine, douze dieux de l’Olympe et douze travaux d’Hercule, douze signes du zodiaque

Psyché, accompagnée d’Hermès, reçue par tous les dieux de l’Olympe, tableau du Caravage, musée du Louvre.
Psyché, accompagnée d’Hermès, reçue par tous les dieux de l’Olympe, tableau du Caravage, musée du Louvre.

Donc, le treize pouvait porter malheur puisqu’il suivait ce douze parfait et rompait ainsi l’harmonie. Le treizième arcane du tarot de Marseille, représente ainsi la Mort avec sa faux.

Mais pourquoi est-ce le vendredi qui est maudit ?

La crucifixion du Christ, ou le Vendredi Saint, par Bartolomeo Bulgarini, 1330.
La crucifixion du Christ, ou le Vendredi Saint, par Bartolomeo Bulgarini, 1330.Musée du Louvre

Le vendredi est lui aussi un jour particulier, encore une fois dans la tradition chrétienne. Trahi par Judas, Jésus-Christ a en effet été crucifié un vendredi, le Vendredi saint pour les chrétiens. Aux États-Unis et en Angleterre, le vendredi est le jour des pendus, c’est-à-dire des exécutions publiques, au Moyen-Âge, la nuit du vendredi était celle des sorcières. Selon certaines interprétations bibliques, Adam et Ève auraient croqué la pomme défendue un vendredi et c’est aussi un vendredi que Caïn aurait tué son frère, Abel.!!!!

Templiers sur le bûcher en présence de Philippe IV le Bel, Giovanni Boccaccio, XVe siècle.
Templiers sur le bûcher en présence de Philippe IV le Bel, Giovanni Boccaccio, XVe siècle.

Une théorie fait démarrer la superstition du vendredi 13 au Moyen-Âge et au jour funeste de l’arrestation de Jacques de Molay, un grand maître des Templiers, le vendredi 13 octobre 1307, qui aurait provoqué la chute de l’ordre et des plus grands financiers d’Europe. Ce jour-là, des dizaines de templiers ont été torturés et d’autres brûlés vifs , sur l’ordre du roi de France, Philippe le Bel.

Dans la marine, prendre la mer un vendredi 13 était également synonyme de malheur au XVIIe siècle et avant,( comme le rapporte Colbert dans ses courriers adressés à Louis XIV.)

Êtes-vous paraskevidékatriaphobe ? (La paraskevidékatriaphobie,  est la phobie du vendredi treize )

Quelle que soit sa véritable origine, ( si tant est qu’elle en ait une ), depuis des siècles, la crainte du vendredi 13 se transmet de génération en génération, étayée par les événements terribles qui se sont passés un vendredi 13. Evidemment on peut se rappeler des attentats du 13-Novembre 2015 à Paris, dont le bilan s’élève à 130 morts et 413 blessés, du naufrage du Costa concordia  , le 13 janvier 2012, qui a fait 32 morts, ou encore du 13 octobre 1972, où le vol 571 Uruguaya  s’est écrasé dans les Andes, tuant 17 personnes.

Certains sont carrément paralysés par le vendredi 13, angoissés à l’idée de croiser un chat noir ou de passer sous une échelle ce jour-là. Ils souffrent d’une véritable phobie du vendredi 13, appelée la  » paraskevidékatriaphobie  ». La phobie du nombre treize, elle, répond au  »doux nom  » de triskaïdécaphobie.

Qu’en est-il ailleurs dans le monde ?

Bien qu’ils aient une symbolique religieuse et culturelle commune, certains pays européens voisins de la France ne craignent pas le vendredi 13. En Italie, par exemple, la superstition frappe plus le 17 que le 13. Pourquoi ? Parce que XVII, 17 en chiffres romains, est l’anagramme de VIXI, le mot latin pour  » j’ai vécu  ». Le 17 est ainsi directement associé à la mort.

En Espagne, c’est le mardi 13 et non le vendredi 13 qui  »cause des sueurs froides  », car en espagnol (comme en français, d’ailleurs) mardi est le jour de Mars, dieu romain de la guerre. Sinistre présage ! Beaucoup plus loin, en Asie, c’est le chiffre 4 qui fait  » trembler  » Pékin et Tokyo, car ce chiffre est proche du mot chinois et japonais  » shi  », qui signifie  » mort  ». Le 13 au contraire , est symbole de vie et de joie. Comme en Occident avec le nombre treize, il n’y a d’ailleurs pas de quatrième étage dans certains hôtels ou hôpitaux nippons. Au Japon, le nombre 49 est particulièrement considéré comme porteur de malchance car il rappelle aux Japonais la phrase  » Souffrir jusqu’à la mort.  »

Et si le vendredi 13 portait chance ?

Est-ce pour conjurer le mauvais sort ? À l’inverse, d’autres personnes sont persuadées que le 13 porterait bonheur. Ils considèrent le vendredi 13 comme une date positive, une croyance qui tirerait ses origines dans la mythologie grecque, où le vendredi était le jour consacré à Aphrodite, déesse de l’amour.

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De la Loterie nationale à la Française des jeux : près de 90 ans d'une histoire à succès

De la Loterie nationale à la Française des jeux : environ 90 ans d’une histoire à succès …

Preemier tirage du loto !

Il y a 45 ans, le 19 mai 1976, avait lieu le premier tirage du Loto en France. L’occasion de revisiter l’histoire de la Loterie nationale, créée le 22 juillet 1933, à la FDJ privatisée par l’Etat… En 88 ans, le Loto à la française a bien changé.

En France, notamment, cette superstition est exploitée par les sociétés de jeux d’argent telles que la Française des jeux, créée en 1933, dont les jeux de type loterie proposent des gains ( » cagnottes  ») plus élevés lors de chaque vendredi 13. Depuis 1991, les Français tentent leur chance au Super Loto du vendredi 13. Ce jour-là, le nombre de participants aux tirages est généralement multiplié par 3, et les cagnottes peuvent atteindre plusieurs millions d’euros ……

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le vendredi 13 , mais,comme ce billet ne sea pas lu ni commenter , mieux vaut que j’arrête là …. En tous cas , je me suis bien amusé en cherchant pour écrire ce billet ..

Bonne chance à ceux qui passeront lol (vendredi 13 oblige )