L’incroyable conservation du coeur d’une religieuse….


….. morte il y a plus de 160 ans, reste une énigme pour la science

L’examen approfondi du coeur momifié d’une religieuse française, décédée 1862, n’a pas permis de lever le mystère de son incroyable conservation. L’étude, (publiée le 3 février dernier), révèle des faits étonnants, qui touchent au miracle.

La femme en question s’appelait Pauline Jaricot

Pauline Jaricot ??

. La vie de cette Lyonnaise, faite de prières et de charité chrétienne, s’arrête en 1862, elle est alors âgée de 62 ans. Après sa mort, l’Église conserve précieusement son coeur  dans un reliquaire en or, un contenant lui-même en forme de cœur. Le plus surprenant dans cette histoire, c’est que cet organe reste toujours dans un état exceptionnel , bien qu’il n’ait reçu aucun soin particulier de conservation ni d’embaumement depuis 160 ans. En 2022, dans le cadre de sa béatification, l’Archevêché de Lyon réclame une expertise scientifique.

Aucunes traces d’embaumement

Avec l’accord du diocèse de Lyon, une équipe de scientifiques dont Philippe Charlier

Philippe Charlier?

, médecin légiste, du musée du Quai Branly, de l’APHP (Assistance publique des hôpitaux de Paris) et d’archéologues, a examiné le cœur de la pieuse Pauline Jaricot, conservé dans un reliquaire scellé (un cardiotaphe

cardiotaphe ??

) que les fidèles venaient  »voir » à l’église Saint-Polycarpe depuis 1880.

Une expertise de biologie moléculaire l’affirme avec certitude, sans pour autant parvenir à lever le mystère : « aucune trace de substance d’embaumement n’a pu être retrouvée, ni aucun agent pathogène«  , peut-on lire dans le rapport de l’étude publiée dans la revue  » international Journal of MolecularSciences  » le 3 février dernier. Autrement dit, le cœur s’est conservé seul, malgré la présence de champignons et bactéries. Pour les besoins de leur étude, les chercheurs ont passé l’organe au scanner, ce qui leur a confirmé qu’il s’agissait bien d’un cœur humain. Le plus surprenant, c’est que l’imagerie n’a révélé aucun signe de malformation cardiaque, écartant cette cause possible du décès de la religieuse.

Y a-t-il eu un miracle sur le cœur de Pauline Jaricot ?

Pourtant, les archives suggèrent bel et bien que Pauline Jaricot a souffert toute sa vie durant d’un « anévrisme des plus caractéristiques, compliqué d’une maladie d’une nature inconnue de la science ». Dans les derniers jours de sa vie, les écrits indiquent qu’une blessure s’était formée sur sa poitrine et qu’elle crachait beaucoup de sang. Alors comment expliquer que son cœur n’en porte aucuns stigmates ? S’est-elle soignée seule ? Pour l’heure, la science n’a aucune explication à fournir. Ce ne serait pas la première fois que la personne de Pauline Jaricot ne soit associée à un fait extraordinaire. En 2012, année du jubilé de Pauline Jaricot, Mayline Tran, trois ans, est hospitalisée à Lyon dans un état grave après s’être étouffée en mangeant. Plongée dans un coma profond, les médecins jugent alors son état désespéré. Ultime espoir, une neuvaine de prière – qui consiste dans l’Église catholique à prier neuf jours consécutifs – à Pauline Jaricot est initiée. « Contre toute attente, Mayline Tran a connu une guérison jugée remarquable et inattendue », relate l’étude. Le 26 mai 2020, le Pape François

Pape François

reconnaît le miracle et Pauline Jaricot est béatifiée deux jours plus tard à Lyon.

Pourquoi le colonel Stapp……..


……..a-t-il été ficelé à une fusée ?

Après des études de physique et de médecine, John Paul Stapp

John Paul Stapp ?

entre dans l’armée. Il se livrera bientôt à des expériences pionnières sur les limites de la résistance du corps humain, placé dans certaines conditions.

Et il est toujours volontaire pour participer à ces expériences. Elles ont d’abord porté sur les moyens d’éviter, pour les pilotes volant à haute altitude, les accidents liés à la décompression.

Ainsi , il a pu démontrer qu’en respirant de l’oxygène pur pendant une demi-heure, il était possible de se maintenir très longtemps à une altitude de 12.000 mètres sans que l’organisme en soit affecté.

Le docteur Stapp prend part ensuite à des expériences sur la décélération brusque, comme celle qui se produit dans un crash d’avion par exemple. Le but est de mesurer la résistance du corps en ce domaine.

À l’époque où ces tests sont effectués, dans les années 1940, on pense généralement que l’organisme humain ne peut supporter une décélération supérieure à 18 fois celle liée à la pesanteur terrestre.

En 1947, Stapp participe à une série d’expériences destinées à évaluer cette résistance de manière plus précise.Pour ça , on construit un chariot spécial pesant près de 700 kilos.

Propulsé par quatre fusées, et guidé par des rails, il doit s’élancer sur une piste longue de près d’un kilomètre. Sur les 15 derniers mètres, le chariot était arrêté brusquement par un dispositif de freinage hydraulique.

Au début, on place un mannequin sur le siège du chariot. Puis c’est le docteur Stapp, toujours téméraire, qui s’y fait attacher solidement. On n’allume d’abord qu’une fusée, puis deux, enfin toutes les quatre.

Au bout de 16 essais, John Paul Stapp atteint son record, en août 1948, indiqué par la formule 35 g (cette lettre représentant la gravité). Ce qui veut dire qu’il a encaissé une décélération équivalente à 35 fois celle provoquée par la pesanteur terrestre.

Mais, en décembre 1954, ce record est encore battu, pour ne plus être dépassé. En effet Stapp résiste à une décélération de 46,2 g.

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1er essai de J.P Stapp

Jusqu’où peut aller le corps humain en termes d’accélération? Dans le courant du XXe siècle, alors que se modernisent et se démocratisent de nouveaux moyens de transport et que les avions supersoniques font leur apparition, la question était âprement débattue. Et si l’on sait aujourd’hui que l’homme peut encaisser une accélération de 46,2 g, soit autant de fois la gravité terrestre, c’est grâce aux expériences auxquelles s’est volontairement prêté dans les années 1940 et 1950 John Paul Stap,, médecin militaire américain.

Celui qui fut baptisé pour ses exploits  »l’homme le plus rapide du monde » bien avant Usain Bolt

Usain Bolt ???

naquit en 1910 à Bahia, au Brésil. Fils de missionnaires, il devint médecin à la suite du décès prématuré de l’un de ses cousins en 1928. Son diplôme en poche, il servit sous les drapeaux en 1944. C’est dans l’armée qu’il se prit de passion pour les avions et les formidables forces que ces engins font subir au corps humain, si bien qu’en août 1946, il rejoignit en tant que biophysicien un laboratoire de médecine aéronautique sur la base aérienne de Wright-Patterson , dans l’Ohio.

Projet MX981

Dès ses débuts, Stapp se porta volontaire pour des expériences à haut risque. C’est par exemple grâce à lui que l’on a su comment éviter les accidents de décompression lors de vols prolongés à haute altitude. John Paul Stapp essaya de respirer de l’oxygène pur pendant trente minutes avant le décollage et put ainsi rester près de soixante-cinq heures à plus de 12 000 mètres sans dommage.

Son travail plut à la hiérarchie, qui le fit muter un an plus tard sur la base de Muroc en Californie. Là, on lui confia la direction du  » projet MX981 »  portant sur la capacité du corps humain à encaisser de phénoménales décélérations. Il devait déterminer si, oui ou non, un pilote peut s’éjecter d’un avion supersonique, autrement dit encaisser une décélération bien supérieure à 18 g, limite alors communément admise.

Oscar, le premier  »crash test dummy »

John Paul Stapp conçut pour cela, avec l’aide de son collègue ingénieur David Hill

David Hill ?

, un chariot propulsé par quatre fusées. Placé sur des rails, sur une piste d’environ un kilomètre, il devait accélérer puis freiner le plus brutalement possible. Surnommé le Gee Whiz, le chariot n’avait rien d’un manège enfantin. En avril 1947, certains tests préliminaires virent en effet  »Oscar  », le mannequin initialement utilisé comme passager, être projeté à plus d’un kilomètre de la piste.

Oscar

En décembre 1947, après 35 essais avec Oscar, Stapp décida de prendre la place d’Oscar. Une seule fusée fut allumée. Il encaissa 10 g sans broncher, une expérience qu’il qualifia d’  »hilarante ». Décidé à aller plus vite, il alluma dès le lendemain deux fusées supplémentaires, puis trois, et quatre. En août 1948, après 16 essais, John Paul Stapp attint 35 g, soit près du double de la fameuse limite de 18 g.

chariot propulsé par quatre fusées , rampe de lanceement ?

Vaisseaux sanguins éclatés

Il établit son record le 12 décembre 1954, sept ans après son premier essai. Il poussa pour cela le Gee Whiz de 0 à 1000 km/h en 5 secondes, avant de s’arrêter en 1,4 seconde. Bilan des courses, une décélération de 46,2 g, soit l’équivalent d’une voiture s’encastrant sur un mur à plus de 100 km/h. Cela n’alla pas sans mal: il fut momentanément aveuglé par l’explosion de ses vaisseaux sanguins oculaires et eut quelques côtes brisées par la pression de ses ceintures de sécurité. Pas ennuyé pour un sou, et aussi car il était avant tout médecin, il s’occupa d’un de ses poignets cassés sur le retour de l’un de ces essais.

Un héritage à la postérité

C’est là que le comportement héroïque de John Paul Stapp éclate. Ce n’est pas par goût du risque ou de l’adrénaline que ce dernier prenait part à ses propres tests, mais parce qu’il refusait de faire courir des risques à d’autres personnes. ‘J’ai l’esprit d’un missionnaire. (…) Je prends des risques pour obtenir des informations qui seront toujours bénéfiques. De tels risques valent la peine d’être pris », confia-t-il à propos de ses travaux.

John Paul Stapp mourut en 1999. La science aéronautique a retenu de ses travaux que le corps peut résister à d’énormes accélérations, tant que celles-ci restent brèves. C’est à partir de ses recherches que les crash test dummies, ces mannequins de test, ont été créés. L’héroïsme de Stapp a fait sauter la limite que constituait le ciel. Et a aussi occasionné l’arrivée de la fameuse loi de Murphy. Mais çà ???????

( La loi de Murphy est exprimée par l’adage  » Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera mal, et au pire moment  »)??????