Dès le début du XXe siècle, certains prêtres s’engagent, à titre individuel, dans le monde du travail. Ces ecclésiastiques, et ceux qui les suivront, ressentent le besoin de partager, en travaillant à leurs côtés, les problèmes quotidiens des ouvriers.
Il leur semble que c’est le meilleur moyen de mettre en pratique les valeurs évangéliques de partage et de fraternité, et de rester ainsi fidèles à l’esprit de leur mission sacerdotale.
Travailler en commun, avec les mineurs ou les dockers, leur paraît d’autant plus important que, durant la Seconde Guerre mondiale, un livre, promis à un grand retentissement, alerte sur la déchristianisation des milieux ouvriers.
L’expérience commence, de manière officielle, dès 1942. Après la guerre, de nombreux prêtres-ouvriers travaillent en usine, dans les ports ou sur les chantiers.
L’Église a autorisé le mouvement, mais du »bout des lèvres ». En effet, la hiérarchie catholique éprouve des réticences envers cette expérience des prêtres-ouvriers.
Elle leur paraît , en effet ,incompatible avec la neutralité que le prêtre, pasteur de l’ensemble de ses ouailles, doit conserver dans l’exercice de son ministère. Et, de fait, plusieurs prêtres-ouvriers s’engagent dans des syndicats ou même des partis politiques.
Ils participent également à des manifestations et à des grèves. Du coup , en 1954, Pie XII

encadre de manière plus stricte cette expérience, réduisant à trois heures quotidiennes le temps que le prêtre peut consacrer à son travail et lui interdisant tout engagement syndical.
Attaché à une conception moins engagée du sacerdoce, Jean XXIII

mettra même fin à l’expérience en 1959.
Le Concile Vatican II, en 1965, change cependant la donne. À sa suite, Paul VI permet à nouveau le travail des prêtres. Ils sont désormais encadrés par la »Mission ouvrière », qui regroupe les acteurs de l‘évangélisation en milieu ouvrier.
L’expérience est d’abord un succès, puisqu’on compte environ 800 prêtres-ouvriers au milieu des années 1970. Mais, par la suite, leur nombre décroît peu à peu. Selon certaines sources, ils seraient environ 300 en 2020, mais, la plupart étant en retraite, il n’en resterait qu’une quinzaine encore en activité.


Bonjour L’Ami, il y a eu des prêtres ouvriers ou moins un pas très loin de chez moi à Romilly sur Seine, je trouve que c’était une bonne idée, ils travaillaient se mêlaient à la population et auraient pu se marier car ils gagnaient leur vie. Bisous bon Samedi MTH
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Bonjour Marie,
Perso ,je n’en ai pas connu ,mais j’aurais aimé . Comme je l’écris souvent (trop) ,je suis athée ,mais je pense qu’un de ces prêtres aurait pu me faire changer un peu d’idée sur la religion , l’église actuelle dont les curés prêchent leur morale avec tout ce que celle- ci » donne » comme interdis ; alors qu’eux ne se gênent pas pour les ignorer . Ils ne savent pas réellement ce qu’est la vie en société de nos jours ,ces prêtres ouvriers à l’inverse ‘ baignaient » dans le peuple ,connaissaient bien la VRAiE vie . Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet …
Je te remercie pour m’avoir lu et mis un mot sur ce billet .
Bisous bonne fin de journée
F.
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