( parceque la télé est pratiquement toujours allumée chez moi ) :
Plusieurs pays et plusieurs chercheurs peuvent légitimement revendiquer la paternité de l’invention de cet objet devenu essentiel de notre quotidienL’inventeur écossais John Logie Baird et son premier système de télévision démontré publiquement
L’idée d’utiliser des ondes pour transmettre des messages est née d’une expérience réalisée par l’allemand Heinrich Hertz
Heinrich Hertz ?
le 15 mars 1888. Hertz cherche alors à confirmer de façon expérimentale les thèses en matière d’électro-magnétisme d’un des physiciens les plus féconds et les plus brillants de l’histoire, à savoir le britannique James Maxwell.
James Maxwell.?
Cependant, commentant le succès de son expérience qui amorce le développement du recours aux ondes »hertziennes », il répond à l’un de ses étudiants qui l’interroge sur les applications concrètes de ce genre de travaux, qu’il n’y en a aucune… Heureusement, d’autres ne partagent pas ce point de vue et s’appuient sur les théories de Maxwell et les expériences de Hertz pour concevoir des appareils permettant la transmission sur longue distance de sons et d’images.
“John Logie Baird consacre son temps libre à ses recherches sur ce qui est devenu chez lui une obsession : transmettre par des ondes des images animées. Il y parvient le 26 janvier 1926, jour où un petit numéro de marionnettes qu’il assure lui-même est visible dans une pièce située à l’autre bout de son appartement”
C’est ainsi que le 26 janvier 1926, l’écossais John Logie Baird
John Logie Baird?
réussit ce qui est considéré par beaucoup comme la première émission de télévision. Né en 1888, l’année même où Hertz réalise son expérience fondatrice, il reçoit une formation d’ingénieur en électricité. En 1922, après un début de carrière dans l’industrie, il s’établit à son compte, vivant de publications de vulgarisation scientifique et de conseils aux entreprises. John Logie Baird consacre son temps libre à ses recherches sur ce qui est devenu chez lui une obsession : transmettre par des ondes des images animées. Il y parvient le 26 janvier 1926, jour où un petit numéro de marionnettes qu’il assure lui-même est visible dans une pièce située à l’autre bout de son appartement.
Invention finalement française
Très excité par ce premier succès, il améliore son dispositif au point de réussir à transmettre des images de Londres à Glasgow en 1927. S’il réussit en 1929 à intéresser la poste allemande à son invention, il est vite dépassé par d’autres ingénieurs et doit s’effacer, au profit en particulier du français René Barthélémy
René Barthélémy ?
. Celui-ci a un profil proche de celui de John Logie Baird. Il est né en 1889 et est diplômé de l’École supérieure d’électricité (Supélec pour les initiés). Le 14 avril 1931, dans un amphithéâtre de Supélec, porte de Vanves, à la limite entre Paris et Malakoff, il réunit 800 personnes pour assister à ce qu’il annonce comme un événement exceptionnel. Ce jour-là, Suzanne Bridoux,
Suzanne Bridoux ?
sa secrétaire, parle sur un écran installé dans l’amphithéâtre en question. Or, elle est physiquement devant la tour Eiffel. Elle devient ainsi la première speakerine de l’histoire de la télévision. Si des expériences d’émission d’images à longue distance ont déjà eu lieu au Royaume-Uni, elles sont finalement restées plus confidentielles, si bien que c’est le succès de l’opération organisée par Barthélémy qui lance vraiment la télévision, reléguant John Logie Baird dans l’oubli.
( en rangeant mon » fouillis » de vieux courriers , j’en ai retrouvé . dont plusieurs d’une amie très proche mais perdue de vue ,qui savait que j’aime les »choses anciennes » / insolites ….. )
D’après ce que j’ai lu , les cartes postales seraient apparues en France pendant la guerre de 1870 :
Cartes postales anciennes :
Histoire de la carte postale :
Monsieur Besnardeau,
instituteur et libraire à Sillé-le-Guillaume ( Sarthe ), eut pour clients les soldats du camp de Conlieu, et bientôt fut épuisée la provision de papier à lettres de sa petite boutique. Que faire ? Le libraire eut une heureuse inspiration : il fit imprimer des cartons dont un côté était réservé à la correspondance, tandis que l’autre côté portait un dessin, un sujet patriotique, au milieu duquel s’inscrivait l’adresse du destinataire.
Ces cartes se vendirent comme des petits pains. Malheureusement, après la guerre, le libraire ne sut pas tirer parti de sa création. Il mourut à l’hospice de Château-Gontier, en 1874.
Mais l’idée germa. L’Etat français se mit à fabriquer et à vendre des cartes postales ; puis il autorisa les particuliers à en fabriquer et à en vendre également. On orna des cartes de dessins et le plus souvent dans un but de réclame.
La première carte postale a été inventée dans la commune de Sillé ?
Les quatre témoins qui, en juin 1906, attestèrent les droits d’inventeur de Léon Besnardeau à la mairie de Sillé. |
_______________________________________________
L’office de tourisme organise une exposition sur Léon Besnardeau en juillet et août. Libraire et imprimeur à Sillé-le-Guillaume, il a créé, en décembre 1870, la première carte postale illustrée française.
Né le 14 novembre 1829 à Courcelles (aujourd’hui Courcelles-la-Forêt), Léon Besnardeau effectue ses études au Mans et embrasse la même carrière que son père, l’enseignement primaire. Il épouse Marie-Françoise Coulon et est nommé instituteur à Saint-Rémy-de-Sillé.
Un fonds de librairie se trouve vacant à Sillé et mis en vente. Léon Besnardeau abandonne la carrière d’enseignant et achète le fonds. Dans cette librairie, située rue Dorée, il vend des livres scolaires, de jardinage, de cuisine, des almanachs, parfois des romans à la mode mais surtout des objets de papeterie.
En 1870, survient la guerre. Un vaste camp militaire est établi à Conlie au sommet de la butte de la Jaunelière. Les infortunés mobilisés bretons, minés par l’inaction, tournent leur regard et leurs pensées vers cette lointaine Bretagne, vers leurs parents et amis avec lesquels ils ne peuvent même pas correspondre, car ils manquent totalement de papier à lettres et enveloppes.
C’est alors que Besnardeau a l’ingénieuse idée de découper en petits rectangles, les couvertures des cahiers, ainsi qu’un stock de cartons blancs. Il en résulte un amas de petites cartes blanches de 66 mm sur 98 mm, susceptibles d’être envoyées sans enveloppe, le recto orné de dessins allégoriques étant réservé à l’adresse, et le verso à une correspondance de quelques lignes.
La notoriété de Besnardeau s’est estompée et serait oubliée si le Petit Journal du 6 septembre 1902 ne lui avait consacré un article vantant son ingéniosité ; cet article fit de Besnardeau » le dieu des cartophiles français ». Il décède le 9 septembre 1914.
En 1970, le club philatélique a organisé une exposition pour fêter les 100 ans de la carte postale.
_____________________________________________
»Malheureusement », des recherches démontrent qu’un prussien, professeur à Vienne, a utilisé pour la première fois une carte postale peu de temps avant le sarthois, sur une idée datant de 1865.
L‘histoire tragique du chat-espion à 20 millions de dollars
En 1966, en plein cœur de la Guerre froide, les génies de la CIA ont transformé un félin innocent en micro vivant dans le but d’espionner l’ambassade soviétique à Washington. Une épopée qui finit mal.
Caricature , » chat espion »
Il parait qu’il est désormais incontestable que nous ( Européens, Occidentaux, atlantistes, Forces du Bien, héritiers des Lumières, etc nous trouvons embarqués dans un nouveau cycle de Guerre froide avec l’Est, crise des missiles en moins, ferme à trolls en plus. Et comme à l’époque de Khrouchtchev, qui dit guerre froide dit espionnage, et donc matériel d’écoute de haute technologie. Le 16 avril dernier, les gouvernements britannique et américain mettaient conjointement les gouvernements du » bloc de l’ouest » en garde contre les espions russes , qui auraient infiltré non seulement les infrastructures gouvernementales, mais aussi les serveurs des entreprises et même les routeurs personnels des citoyens …. Oui, même notre internet paraît-il !!.
Pour résumer, nous vivons une époque formidable qui emprunte à la fois à John Le Carré
John Le Carré ?
et Tom Clancy
Tom Clancy ?
, dans laquelle deux superpuissances technologiques et leurs cohortes d’alliés respectives, privées de missiles intercontinentaux par des résolutions de l’ONU, se font la guerre sur le terrain informatique et s’écoutent à qui-mieux-mieux grâce à des systèmes de surveillance d’une étendue délirante. C’est sympa, tout ça, mais rien n’égale encore le charme désuet des micros dissimulés dans tout et n’importe quoi, des plinthes aux nains de jardin de l’entrée en passant par les chats.
C’est sur internet Guillaume Nicoulaud
Guillaume Nicoulaud ?
aurait déterré la fantastique histoire du »projet Chaton acoustique » ( » Acoustic Kitty »), et décidé de partager avec les masses connectées l’une des anecdotes les plus dingues (et les plus représentatives) de la Guerre froide qu’on ait entendue . Révélée au monde pour la première fois au monde en 2001à la faveur d’une salve de déclassifications et passée à peu près inaperçueentre les projets de la CIA impliquant des doses massives de LSD ou des voyants, l’opération Chaton acoustique vaut pourtant bien de figurer dans les livres d’histoire comme l’un des » bides » les plus retentissants de l’agence de contre-espionnage américaine.
Tout débute en 1961 ; la crise de Berlin approche et le monde ne sait pas encore qu’il se dirige vers une escalade vertigineuse entre l’Ouest et l’Est. La CIA, de son côté, essaie tant bien que mal d’espionner les Russes dans leur ambassade de Washington D.C, sans trop de succès. Jusqu’à ce que quelqu’un, au »Science and Technology Directorate de l’Agence » (une sorte de division dédiée aux gadgets que Jeffrey Richelson, dans un livre éponyme paru en 2001,surnommera » les sorciers de de Langley » , du nom de la ville qui abrite les quartiers généraux de l’organisation ) n’ait une sorte d’épiphanie : partant de l’axiome selon lequel les chats se baladent où ils veulent, quand ils veulent, dans les endroits les plus inappropriés et sans que personne ou presque n’ose les en empêcher, il suffirait de transformer un chat en microphone, laisser le personnel de l’ambassade l’adopter et hop ! Open bar sur les secrets diplomatiques. Banco, répondent les huiles de l’Agence, qui octroient un budget de 10 millions de dollars au projet.
Micro dans l’oreille, antenne dans la queue
Si on se dit qu’un micro planqué dans le collier paraît à première vue plus simple, on occultez un détail technique majeur : en 1961, un enregistreur à bande magnétique grand public » faisait » encore grosso modo » la taille d’un grille-pain . La mission des ingénieurs de Langley va donc être de trouver comment intégrer le matos (micro, bandes magnétiques et antenne de transmission) dans le corps du chat, sans que celui ne »reste sur le billard » ou ne rejette la greffe. Bref, le défi s’annonce plutôt relevé.
Avant même de débuter les essais sur de pauvres cobayes félins, il faut imaginer l’appareil. Après ce que l’on imagine être des semaines entières de design, les »sorciers »de Langley se mettent d’accord : le micro sera implanté dans le canal auditif de la bête, l’antenne suivra la colonne vertébrale jusqu’à la queue, tandis que la batterie ira se placer au niveau du ventre. Dans un livre dédié au rôle de nos amis à poils dans la guerre du renseignement américain,l’auteur Emily Antes raconte comment » durant une heure d’opération » un vétérinaire a transformé » une chatte à la fourrure grise et blanche » en » un espion d’élite ».Miraculeusement, l’opération est un succès, (du moins si l’on considère que créer une chimère entre un chat et un appareil d’écoute peut être considéré comme tel ). Pour Victor Marchetti
Victor Marchetti?
, assistant du directeur de la CIA dans les années 60, interrogé dans le livre »Les sorciers de Langley » , l’agence a créé » une monstruosité ». Au moins, pense-t-on, la bestiole est opérationnelle et fournira bientôt les résultats escomptés, avec peut-être à la clé d’inestimables trésors de guerre.Que nenni.
Car une fois remis de son opération et lâché dans la nature pour les premiers tests, le chat… Se comporte comme un chat, en n’en faisant qu’à sa tête et en se baladant partout sauf aux endroits stratégiques. » Ils l’ont testé et re-testé. Ils ont découvert que lorsqu’il avait faim, il partait à la chasse », racontait Martin Marchetti aux journaux en 2001. La solution imaginée par les sorciers de Langley ? Faire subir au chat une nouvelle opération pour supprimer son appétit, puis mettre en place tout un programme d’entraînement pour le rendre aussi docile qu’un chien d’aveugle. Si les détails de ce programme restent encore flous car évidemment classés, une information semble néanmoins avérée : il en coûtera au gouvernement américain 10 millions de dollars supplémentaires (encore une fois, c’était une autre époque ).
Bob Bailey,
Bob Bailey ?
l’un des meilleurs dresseurs d’animaux de l’époque, qui dirigea également le programme d’entraînement des dauphins de la CIA , a déclaré que » nous pouvions conditionner le chat pour qu’il écoute certaines voix. Nous ne savions pas comment nous y arrivions, mais nous avons constaté que le chat écoutait de plus en plus les voix des gens, en faisant moins attention au reste. » En travaillant ensuite avec Robin Michelson, un ORL californien célèbre parmi les premiers inventeurs de l’implant cochléaire
implant cochléaire ?
, les équipes de la CIA mettent en place un dispositif pour contrôler ( partiellement, du moins ) les directions du chat, à distance, grâce à des séquences d’ultrasons. Mieux qu’un chat-micro, un chat-micro télécommandé, en somme.
Un échec retentissant
Et voilà comment, après cinq ans d’efforts acharnés, deux opérations, des centaines d’heures de conditionnement mental pour faire taire l’instinct animal et 20 millions de dollars d’argent public investis, une chatte-micro attend dans un van banalisé, juste en face de l’ambassade russe de Washington D.C., prête à marquer l’Histoire de ses coussinets augmentés et faire tomber l’Union soviétique pour de bon.
» Pour sa première mission officielle, la CIA emmène »Acoustic Kitty » dans un parc et lui ordonne d’intercepter la conversation de deux hommes assis sur un banc », détaille Emily Anthes. Sitôt lâché dans la nature, le chat ignore sa cible, s’aventure dans la rue et se prend un taxi qui passait par là. Distance parcourue : 300 mètres. Mission avortée, retour au bercail et, pour les sorciers de Langley, probablement l’une des séances de débriefing les plus humiliantes jamais reçues. Selon les documents déclassifiées de l’archive de l’université Georges Washington , l’agence aurait démantelé le projet en 1967, justifiant sa décision en expliquant que malgré » l’énergie et l’imagination » des ingénieurs, l’utilisation de chats-cyborgs sur les terrains d’opération de surveillance » ne serait pas pratique », tout en n’oubliant pas de se féliciter pour son » accomplissement scientifique remarquable ».( Ben voyons ).
Bien des années après cet échec supposé, en 2013, un ancien de la CIA appelé Robert Wallace démentira vigoureusement cette version dans son livre » Spycraft », assurant que » le projet était sérieux » et que le chat a survécu à l’accident avant d’être récupéré par les équipes de Langley et rendu à la vie civile ( qui sait, peut-être même décoré pour faits d’armes ). Sa source ? » Celui qui était à la tête du projet », se bornera-t-il à répondre. Tant pis pour la CIA, tant mieux pour Internet, c’est l’autre version de l’histoire qui traversera les âges, celle d’un fiasco aussi total que mémorable. Preuve que le chaton acoustique continue à vivre dans les mémoires( un court-métrage d’animation lui a été dédié en 2016.,
Si les récents développements diplomatiques ont de quoi faire craindre un retour à des dynamiques de pouvoir bilatérales dignes des années 60 et 70, ils ont aussi le mérite d’exhumer quelques histoires d’époque, bien plus colorées que nos problématiques d’IA militarisée et de robots-tueurs. Au moins, si la cyberguerre finit par ensevelir le monde tel que nous le connaissons dans un hiver atomique éternel, aucun animal n’aura été maltraité pour y parvenir.