Racisme :


.……..1er décembre 1955

Arrestation de Rosa Parks………

Rosa Parks (1913-2005) le jour de son arrestationLe 1er décembre 1955, Rosa Parks, une femme noire de 42 ans, est arrêtée pour avoir refusé de céder sa place à un blanc dans un bus de la ville de Montgomery, en Alabama (États-Unis).

Comme d’autres avant elle, elle refuse de se conformer à la politique du separate but equal ( » séparés mais égaux  ») en vigueur depuis l’arrêt Plessy de 1896.

Ed Nixon, responsable du bureau local de la NAACP (National association for the advancement of colored people), où Rosa Parks travaille comme secrétaire, prend contact avec l’avocat Clifford Durr. Ils font libérer la jeune femme et celle-ci accepte de devenir la figure de proue emblématique du collectif  » Montgomery Improvement association  ».

Le pasteur Martin Luther King (26 ans), qui anime ce collectif, lance dès lors le boycott de la compagnie d’autobus. Cette forme d’action non-violente inspirée de Gandhi est une première dans l’histoire des États-Unis et de l’Occident en général (on a seulement le souvenir de l’Irlandais Jonathan Swift qui recommandait de  » brûler tout ce qui vient d’Angleterre, hors le charbon  » ; et c’est aussi d’Irlande que nous vient l’invention du boycott).

Les noirs de Montgomery choisissent donc jour après jour de marcher plutôt que de prendre l’autobus. Privée de recettes, la compagnie doit rendre les armes et met fin à la ségrégation dans ses autobus.

Mais l’affaire n’en reste pas là et prend très vite une ampleur nationale car les dirigeants du mouvement noir font aussi appel auprès de la cour fédérale de l’Alabama afin de clamer le caractère inconstitutionnel de la ségrégation raciale dans les transports publics. Ils remportent une première victoire avec la condamnation de la ségrégation raciale dans les bus par la Cour suprême de l’Alabama, le 5 juin 1956.

La décision est confirmée le 5 décembre par la Cour Suprême des États-Unis. Le 20 décembre 1956, enfin assurés de leur victoire, les noirs de Montgomery mettent fin à 381 jours de boycott et remontent dans les bus. C’est le début d’une longue lutte non-violente pour l’intégration des noirs dans la société américaine.

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Non au racisme!!

Cher frère blanc

Quand je suis né, j’étais noir

Quand j’ai grandi, j’étais noir

Quand je suis au soleil, je suis noir

Quand j’ai peur je suis noir

Tandis que toi frère blanc,

Quand tu es né, tu étais rose

Quand tu as grandi, tu es blanc

Quand tu vas au soleil, tu es rouge

Quand tu as froid, tu es bleu

Quand tu es malade, tu es jaune

Et après cela, tu as le toupet de m’appeler

  HOMME DE COULEUR !!!!!!

çà s’est passé un 3 décembre….


2600 ans av. J.-C.

Gilgamesh raconte le déluge

Tablette d'argile racontant l'épopée de Gilgamesh

Le 3 décembre 1872, George Smith

fait le récit du  » Déluge »d’après un texte mésopotamien antérieur de plusieurs siècles au texte biblique.

Ce graveur de 32 ans, devenu spécialiste en assyriologie au  »British Muséum  », a appris seul ou presque à déchiffrer les caractères cunéiformes,la plus ancienne écriture connue  .

Ce jour-là, il lit devant les membres attentifs de la Société d’Archéologie Biblique de Londres le texte figurant sur une douzaine de tablettes d’argile originaires de Chaldée.

Gilgamesh, un héros mésopotamien

Les tablettes remontent aux environs du XIIIe siècle avant J.-C. Elles racontent en trois mille vers l’épopée d’un roi en quête d’immortalité, Gilgamesh.

Celui-ci aurait régné vers 2 600 avant J.-C. sur la cité d’Ourouk (ou Uruk). Ses sujets se plaignant de sa brutalité, les divinités lui opposent une brute forcenée, Enkidu. Les deux hommes se combattent avant de se lier d’amitié et d’accomplir ensemble des exploits. Mais Enkidu tombe malade et meurt. Inconsolable, Gilgamesh tente l’impossible pour le faire revivre avant de se résigner à regagner Uruk.

Gilgamesh et Enkidu tuant Humbaba dans la forêt de cèdres (Irak), XIXe s. av. J.-C, Berlin, Vorderasiatisches Museum. Agrandissement : Gilgamesh et Enkidu tuant Humbaba dans la forêt de cèdres, XIHéros, peut-être Gilgamesh, voire Enkidu, serrant sur son cœur un lion vivant. Bas-relief du palais de Sargon II à Khorsabad, musée du Louvre

Enkidu vaincu par une courtisane

Gilgamesh se sait incapable de vaincre Enkidu aussi longtemps qu’il demeurera dans la nature, sous la protection de sa harde. Il fait donc appel à une courtisane du palais d’Uruk, Lajoyeuse, pour le convaincre de gagner la ville :

 » Enkidu en personne, naturel au désert, broutait en compagnie des gazelles ; en compagnie de sa harde, il s’abreuvait à l’aiguade, et se réglait d’eau en compagnie des bêtes. Lajoyeuse le vit, cet être humain sauvage, ce redoutable gaillard d’en pleine steppe :
Le voilà ! lui dit le Chasseur. Dénude-toi, Lajoyeuse, découvre-toi le sexe pour qu’il y prenne ta volupté ! et n’aie crainte de l’épuiser ! Lorsqu’il te verra ainsi, il se jettera sur toi : laisse alors choir ton vêtement pour qu’il s’allonge sur toi, et fais-lui, à ce sauvage, ton affaire de femme ! Alors, sa harde, élevée avec lui, lui deviendra hostile, pendant que, de ses mamours, il te cajolera !
(…) Six jours et sept nuits, Enkidu, excité, fit l’amour à Lajoyeuse !
(…) La courtisane s’adressa donc à lui, Enkidu :

Tu es beau, Enkidu ! Tu ressembles à un dieu !
Pourquoi galoper en la steppe avec les bêtes ? Laisse-moi t’emmener à Uruk, à la sainte demeure, résidence d’Anu et d’Ishtar, à Uruk, où les gaillards sont ceinturés d’écharpes ; où ne cessent de retentir les tambourins, où les filles de joie, beautés irréprochables, lascives, pleines de cris voluptueux, voient les plus hauts personnages quitter leur couche nocturne ! 
 »

Contre toute attente, Enkidu et Gilgamesh deviendront après cela les meilleurs amis du monde…

Enkidu et Gilgamesh

Plus vieux que la Bible !

Le récit du déluge figure sur la onzième tablette. Il est fait par un homme, Utanapishtim, qui dit avoir été informé par le dieu de la Sagesse que l’assemblée des divinités a décidé de détruire l’humanité…

2012, un film de Roland EmmerichEt le dieu de donner ce conseil à Utanapishtim : « Démolis ta maison pour te faire un bateau ! Renonce à tes richesses pour sauver ta vie ! Détourne-toi de tes biens pour te garder sain et sauf ! Mais embarque avec toi des spécimens de tous les animaux (…).
Six jours et sept nuits durant, bourrasques, pluies battantes, ouragans et déluge continuèrent de saccager la terre  ».

Les similitudes avec le texte biblique sont frappantes : ainsi, comme Noé dans la Bible , Utanapishtim lâche une colombe afin de repérer une terre émergée et finit par accoster sur une montagne.

La traduction de George Smith, validée par un grand orientaliste, démontre que le mythe du déluge est antérieur à la Bible, elle-même écrite par étapes à la fin du 1er millénaire avant J.-C…

Dans l’un et l’autre cas, l’inondation sert de prétexte pour montrer ce qu’il en coûte à l’humanité de déplaire à la divinité.

Ce mythe d’une humanité régénérée par le Déluge a été réactualisé au cinéma dans le film catastrophe 2012.

Des robots policiers capables de tuer sur le point d’être déployés à San Francisco


C’est la polémique de la semaine en Californie : la ville de San Francisco est à deux doigts de doter sa police de robots tueurs

POLICE :  » RoboCop  » en vrai ? En tout cas, on s’en rapproche. Mardi 29 novembre, le conseil municipal de San Francisco a validé l’amendement déposé par la police de la ville demandant l’utilisation de robots capable de tuer, en cas de « dernier recours » comme les attaques terroristes ou les tueries de masse. La police de San Francisco possède déjà 17 robots, utilisés pour le déminage ou le transport de substances dangereuses, mais aucun ne sert à tuer. Alors à quoi vont ressembler ces nouveaux prototypes ?

Comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en cliquant sur le lien de cet article,https://geo.dailymotion.com/player/x7iux.html?video=x8g094q&mute=true&customConfig%5BcustomParams%5D= ces nouveaux prototypes ressemblent à des canons , montés sur des roues, capables d’identifier une cible et de la verrouiller. Ils ont la possibilité de placer une charge explosive ou de tirer comme une mitraillette. Ces  » robots tueurs  » ne pourront être déployés que par des officiers  haut placés et seulement lorsqu’il y a un risque imminent de mort pour le public et les officiers. Plus qu’inquiétant ? En tout cas, la police de la ville a justifié leur utilisation en raison de la  »violence de masse  » devenant plus fréquente.

Les Etats-Unis n’en sont pas à leur coup d’essai en la matière : à Dallas en 2016, un robot tueur était déjà venu à bout d’un criminel. De quoi relancer le débat sur les SALA, les Systèmes d’Armes Létaux Autonomes. Vent debout contre ces  » armes  », la campagne  » Stop Killer Robots  », réunissant 180 ONG, a publié un dernier sondage selon lequel 55 % des Américains sont opposés aux SALA. Parmi les arguments avancés : la militarisation  de l’intelligence artificielle.

Cette décision doit être une nouvelle fois présentée devant le conseil municipal le 6 décembre. Si elle est définitivement acceptée, elle pourrait entraîner dans son sillage de nombreuses villes américaines.