Le garçon à…


…..deux têtes du Bengale

En mai 1783, dans un petit village nommé Mundul Gaut au Bengale, en Inde, un étrange bébé est né, un petit garçon à deux têtes, subissant une déformation appelée  »Craniopagus Parasiticus  ».

La sage-femme assistant à l’accouchement était tellement horrifiée par son apparence qu’elle a essayé de tuer ce qu’elle considérait comme une monstruosité en la jetant dans le feu. Heureusement, le bébé a été sauvé avec seulement quelques brûlures à un œil et à une oreille.

Les parents, après s’être remis du choc initial, ont commencé à voir le nouveau-né comme une opportunité de gagner de l’argent !!!! et, dans cet esprit, ont quitté leur village pour Calcutta où ce bébé difforme pourrait être exposé.

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Evidemment, ce petit garçon à deux têtes a attiré énormément de public et a rapporté à la famille une coquette somme d’argent.

Entre les spectacles, pour éviter que les spectateurs ne jettent qu’un coup d’œil sans payer, les parents gardaient le malheureux enfant caché sous un drap, parfois pendant des heures d’affilée.

Alors que sa renommée se répandait à travers l’Inde, plusieurs nobles et fonctionnaires de la ville invitèrent l’enfant et ses parents chez eux pour des expositions privées, où leurs invités pouvaient examiner de près le curieux spécimen. L’un de ces observateurs était le colonel Pierce qui a décrit ce phénomène étrange au président de la Royal Society, Sir Joseph Banks. Ce dernier a ensuite transmis l’information au chirurgien Everard Home.

Par  » deux têtes  », certaines personnes pourraient supposer que les deux têtes poussent côte à côte à partir du même cou (comme par exemple ce faon à deux têtes ….. 

Le faon à deux tête .

ou Thelma et Louise , la tortue à deux têtes )

La tortue à 2 têtes

. Dans le cas de cet enfant cependant, la seconde tête du garçon a poussé au-dessus de l’autre.

Deux têtes, tête-bêche, mais la deuxième avait de nombreuses irrégularités, en plus de se terminer sur un moignon de cou: les oreilles étaient mal formées, la langue était petite et la mâchoire inférieure était plutôt petite. Toutefois, les deux têtes étaient de la même taille et couvertes de cheveux noirs à leur jonction.

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Le garçon à 2 têtes ?

La deuxième tête semblait fonctionner indépendamment de la tête principale. Lorsque l’enfant pleurait ou souriait, les traits du haut de la tête n’étaient pas forcément affectés et ne reflétaient pas l’émotion de l’enfant. Lorsqu’il dormait, sa deuxième tête pouvait être éveillée et ses yeux bougeaient comme s’il observait l’environnement.

La deuxième tête pouvait réagir à un stimulus externe: un pincement de la joue produisait une grimace, et quand on lui donnait le sein, ses lèvres tentaient de téter. Elle était également capable de produire des larmes et de la salive. Cependant, les paupières n’avaient aucun réflexes cornéens et les yeux réagissaient faiblement à la lumière.

Malgré son apparence bizarre, le petit garçon à deux têtes ne semblait pas souffrir d’effets néfastes.

Mais, alors qu’il avait 4 ans, sa mère le laissa seul pour aller chercher de l’eau. A son retour, elle trouva l’enfant terrassé ( mort) par la morsure d’un cobra .

De nombreux anatomistes ont proposé d’acheter le cadavre, mais les parents très religieux ne pouvaient pas permettre une telle profanation. L’enfant a donc été enterré près de la rivière Boopnorain, à l’extérieur de la ville de Tumloch.

Mais sa tombe a été pillée par M. Dent, un agent de la Compagnie des Indes orientales, qui a disséqué le corps putréfié et a donné le crâne à un capitaine de la Compagnie des Indes orientales. Le capitaine a ensuite apporté le crâne en Angleterre et l’a donné à son ami Everard Home

Everard Home ?

. Le crâne du garçon à deux têtes du Bengale est toujours visible au Hunterian Museum du Royal College of Surgeons de Londres. (Bien qu’il aurait largement sa place au  » Mutter muséum ,le musée des horreurs médicales  » )

Musée des horreurs médicales : Petite vidéo

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Crâne de l’enfant  » à 2 têtes »

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Crâne du garçon à deux têtes du Bengale au Hunterian Museum, .

Lorsque M. Dent a disséqué les têtes, il a découvert que les cerveaux étaient séparés et distincts. Chacun était fermement recouvert de sa propre dure-mère et était alimenté par de gros vaisseaux.

La difformité de ce garçon est aujourd’hui connue sous le nom de craniopagus parasiticus, un type extrêmement rare de jumelage parasitaire qui survient dans environ 2 à 3 naissances sur 5 millions. L’embryon se développe initialement sous forme de jumeaux, mais il ne parvient pas à se séparer complètement et l’un des jumeaux reste sous-développé et attaché à l’autre.

Les jumeaux conjoints parasites sont très rares et sont souvent mort-nés ou incapables de survivre après la naissance. Le seul traitement viable consiste à retirer chirurgicalement le jumeau parasite, ces types de chirurgies étant très risqués.

En 2004, Rebeca Martínez

Rebeca Martínez ?

est née en République dominicaine avec cette maladie rare. Elle a subi une intervention chirurgicale à l’âge de huit semaines mais est décédée à la suite d’une trop importante perte de sang.

En 2005, Manar Maged

est également né avec la même maladie et a subi une opération chirurgicale réussie de 13 heures en Égypte. Il est malheureusement décédé plusieurs semaines plus tard en raison d’infections répétées.

Plus récemment, en 2021, un bébé est né avec deux têtes, à l’hôpital Elias de Bucarest, en Roumanie, mais est décédé quelques heures après sa naissance.

Les premiers hippies ???..


Les hippies ne seraient pas les premiers à avoir prôné une grande liberté de mœurs et un retour à la nature. Au Moyen-Âge et même avant, certaines sectes religieuses avaient été encore plus loin dans de telles revendications.

Adamites…

Comme leur nom  »le laisse supposer  » ?( définition du nom :Personne pratiquant l’adamisme,courant religieux hérétique encourageant la nudité dans l’option du retour à la nature ),

Les adamites se revendiquaient du premier homme, mais avant qu’il ait été chassé de l’Éden. La secte est évoquée, par certains témoignages, dès le IIe siècle, mais elle se répand surtout entre les XIIIe et XVe siècles.

Pour ses adeptes, l’homme pouvait prétendre, sur cette terre, au même bonheur qu’Adam avant la Chute. Pour eux, il fallait vivre selon l’état de nature. Les vêtements étaient donc superflus, ainsi que de tout ce qui relevait de l’organisation et des usages sociaux.

C’est ainsi que le mariage ou l’État étaient rejetés. Les adamites, qui cultivaient une sorte d’innocence, proscrivaient aussi la viande.

Mais de telles conceptions parurent quelque peu hérétiques, d’autant que les membres de la secte se livraient parfois au pillage. Victimes de persécutions, les adamites disparaissent donc au cours du XVe siècle.

Adamites ..

.

..Et turlupins (Sectes d’hérétiques qui se répandirent en France, en Allemagne et dans les Pays-Bas pendant le XIIIe et le XIVe siècle ; ils soutenaient qu’on ne doit avoir honte de rien de ce qui est naturel.)

Cette revendication d’une sorte d’innocence originelle n’était pas l’apanage des adamites. D’autres mouvements religieux, toujours en cette fin du Moyen-Âge, s’en réclamaient aussi.

Comme les adamites, les turlupins pensaient que la nature était le modèle à suivre. Rien de ce qui en provenait ne pouvait être mauvais. Il ne fallait donc pas avoir honte de se promener nus ou de céder à ses instincts charnels. Autre originalité, du moins pour l’époque, les membres de cette secte semblaient conduits par une femme, une certaine Jeanne Daubenton

Jeanne Daubenton????

.

L’Église ne pouvait tolérer ni ce refus du péché originel ni ces atteintes scandaleuses à la morale. Aussi les papes accusèrent-ils les turlupins d’hérésie.

Jeanne Daubenton, « prêtresse » des turlupins, périt sur le bûcher en 1313. En 1372, à Paris, de nombreux sectateurs affrontèrent eux aussi les flammes. Pour bien souligner leur caractère hérétique, on les brûla avec leurs livres, même si on ne sait pas très bien de quels ouvrages il s’agissait.

Comme pour les adamites, on perd ensuite rapidement la trace des turlupins.

La conférence d’Évian….


Comme toujours , je laisse les commentaires ouverts ,mais je sais pertinament qu’il n’y en aura pas , ou très peu et ( peut-être qques  »like » qui ne signifient rien )

Le 6 juillet 1938, face à l’antisémitisme des nazis, le président des États-Unis, Franklin D. Roosevelt organise une conférence internationale, pour secourir les juifs dont l’Allemagne ne veut pas. La conférence s’est tenue au bord de Genève, à l’hôtel Royal d’Évian, du 6 au 14 juillet. C’est un échec, ce qui permet à Adolf Hitler de déclarer  » C’était honteux de voir les démocraties dégouliner de pitiés pour le Peuple juif et rester de marbre quand il s’agit vraiment d’aider les Juifs !  »

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Désemparé face à l’antisémitisme nazi , le président américain Franklin D. Roosevelt

Roosevelt

propose une conférence internationale en vue de secourir les Juifs dont ne veulent plus les Allemands. Celle-ci se réunit à huis clos du 6 au 14 juillet 1938 à Évian, au bord du Léman.

Aucun des pays représentés ! n’ayant véritablement envie de recueillir des réfugiés juifs allemands, la conférence n’aboutira à aucun résultat

La conférence d'Évian (juillet 1938)
La conférence ?

Jeu de dupes :

Suite à la prise de pouvoir d’Hitler, les Juifs allemands (1% de la population du pays) ont fait l’objet de brimades et de persécutions de plus en plus brutales. Dès novembre 1933, la S D N  (Société des Nations, ancêtre de l’ONU) a constitué un Haut Commissariat aux réfugiés d’Allemagne pour adoucir le sort des Juifs contraints à l’exil. L’Américain James MacDonald

James MacDonald ????

en a pris la direction mais, lassé par la mauvaise volonté des démocraties, il a abandonné sa fonction dès 1935.

A Nuremberg , cette même année , Hitler promulgue des lois antisémites  qui séparent plus complètement les Juifs des autres Allemands. Un nombre croissant de familles se résigne à fuir le pays. Confrontés à la crise économique née du  » krach » de 1939 , les pays occidentaux rechignent à les accueillir.

Aux États-Unis, en particulier, le président Roosevelt est soumis à des pressions opposées, d’une part de la part des mouvements juifs et libéraux qui réclament d’accueillir les Juifs allemands, d’autre part de la part des milieux conservateurs et syndicaux qui ne veulent pas d’une remise en cause des quotas d’immigration très stricts ( établis par les lois Quota Act de 1921 et Immigration Act de 1924 ? ).

Le président va donc  » botter en touche  » en proposant le 22 mars 1938, depuis sa maison de Warm Springs (Géorgie), une Conférence internationale pour les Réfugiés. Il sait pertinemment que la conférence aboutira à une fin de non-recevoir et il pourra en tirer argument pour exclure tout amendement aux lois sur l’immigration. 

La Suisse, qui héberge à Genève la S D N, exclut toutefois d’accueillir la conférence car elle tient à garder de bonnes relations avec son puissant voisin. C’est finalement le président du Conseil français Camille Chautemps

Camille Chautemps ???

qui propose de l’accueillir à Évian, une jolie station thermale à 45 km seulement de la cité de Calvin et de la S D N. La conférence va donc se dérouler dans l’Hôtel Royal, un beau témoin de l’Art Nouveau construit en 1909 par l’architecte Ernest Hébrard et agrémenté d’un magnifique parc de 19 hectares, ce qui n’est pas pour déplaire aux diplomates.

Refus sous tous prétextes:

Strictement limités à six séances à huis clos, les débats ne sont connus que par le communiqué final. 32 pays se font représenter à Évian (l’Allemagne n’est pas invitée, l’URSS et la Tchécoslovaquie ne s’y font pas représenter). C’est pour affirmer unanimement leur refus d’ouvrir leurs ports aux 650 000 Juifs allemands et autrichiens, qualifiés par euphémisme de  » Réfugiés  » (jamais au cours de la conférence, il n’est fait ouvertement référence aux Juifs).

Les refus se fondent sur des préjugés ou des hypothèses bien plus que sur des faits, comme l’avoue ingénument le délégué australien :  » Dans les circonstances présentes, l’Australie ne peut faire plus… Nous n’avons pas de problème racial notable et nous ne voulons pas en importer un  ». L’hypocrisie est de mise et les problèmes économiques volontiers mis en avant :  » Les réfugiés ont souvent enrichi l’existence et contribué à la prospérité du peuple britannique. Mais le Royaume-Uni n’est pas un pays d’immigration. Il est hautement industrialisé, entièrement peuplé, et il est encore aux prises avec le problème du chômage  » assure pour sa part le délégué britannique…

La Suisse estime avoir déjà fait le plein de réfugiés autrichiens et rétablit des visas avec son voisin. Elle va même demander à l’Allemagne de tamponner la lettre J sur les passeports de ses ressortissants juifs afin de pouvoir plus facilement les identifier et les repousser à sa frontière !

Un seul pays fait exception : la République dominicaine, dans les Antilles. Il n’a pas été invité à la conférence mais son dictateur Trujillo

Trujillo ???

fait savoir le 12 août 1938 qu’il serait disposé à accueillir deux cent mille réfugiés car il souhaite  » blanchir  » la population avec l’importation de quelques milliers de Juifs allemands ; cette offre équivoque est repoussée (de même qu’une offre similaire d’Haïti !). 

La presse allemande, triomphante, titre au lendemain de la conférence :  » Juifs à vendre ; même à bas prix, personne n’en veut !  ».( !!!) Hitler, dans les jours qui suivent, ne se prive pas de dauber sur cet échec :  » C’était honteux de voir les démocraties dégouliner de pitié pour le Peuple juif et rester de marbre quand il s’agit vraiment d’aider les Juifs ! « 

Après la Nuit de Cristal  de novembre 1938, l’émigration juive va pourtant s’intensifier. Quelques milliers de Juifs saisissent l’opportunité offerte par le port chinois de Shanghai, qui les dispense d’un visa d’entrée… Beaucoup d’émigrants gagnent la Palestine sous des formes illégales, en défiant le gouvernement britannique qui tente de les repousser pour ne pas se mettre à dos les Arabes et le Grand Mufti de Jérusalem Amin al-Husseini. Ce chef religieux musulman férocement hostile aux juifs ne craint pas de rencontrer Hitler et de recruter pour lui des combattants musulmans.

Mais à côté de cela, les échecs sont cruels. Le 15 mai 1939, le paquebot Saint-Louis quitte Hambourg avec 900 passagers juifs d’un statut social élevé. Empêché d’accoster à La Havane, il tente sa chance sans succès à Buenos Aires, Montevideo, Panama… Obligé de longer à distance la côte des U.S.A , il est aussi refoulé du Canada et finalement contraint de revenir à Hambourg.