…….cette peur de sortir de chez soi, autre conséquence du Covid
Ce terme japonais définit un symptôme et signifie « repli sur soi », « se renfermer », se « cloîtrer ».
Encore méconnu en France, il est pourtant un fléau qui guette une bonne partie de la population. Le Hikikomori est une maladie mentale chronique, qui se caractérise par la peur des autres. De ce fait, les personnes qui en souffrent s’enferment chez elles, et vivent recluses socialement. Ce terme provient du Japon, où le phénomène est observé depuis quelques décennies, en particulier chez les hommes qui ont la trentaine. (mais ce syndrome ne concerne pas seulement la société nippone ).
Des cas en Espagne, au Nigeria et aux États-Unis
Selon une étude publiée par la revue Scientific American le 19 janvier dernier, le Hikikomori, qui signifie en japonais » se renfermer », » se confiner » ou encore » repli sur soi », s’est récemment développé dans les pays de l’Est. Le phénomène a été étudié après son apparition au Japon, en marge de la situation épidémique. En 2010, une étude indiquait que 1,2% de la population japonaise souffrait de ce symptôme. En 2015, il concernait 2,6% de la population hongkongaise.
» Le Hikikomori était considéré, à l’origine, comme un syndrome culturel japonais. Malgré tout, de nombreux cas ont été détectés en Espagne, en Corée du Sud ou encore au Nigeria », précisent les auteurs de l’étude, la psychiatre Carol W. Berman et Xi Chen, étudiant en médecine à l’Université de Rochester. Désormais, c’est aux États-Unis qu’il a été recensé.
Des symptômes qui ressemblent à de l’agoraphobie…
Les psychiatres et chercheurs méconnaissent aussi ce symptôme, car il ressemble – à première vue – à de la phobie sociale ou de l’agoraphobie . Dans l’étude publiée par Scientific American, un cas spécifique est cité : celui de Alice, patiente depuis 2014 de Carol W. Berman pour des troubles bipolaires. » Elle refusait de sortir de chez elle. (…) Aucun diagnostic habituel (dépression , anxiété ou agoraphobie) ne pouvait expliquer son retrait du monde, qui persistait tandis que les médicaments stabilisaient son humeur. Les patients qui souffrent des mêmes troubles manifestent habituellement un désir d’être en présence des autres, mais Alice s’est littéralement coupée du monde », détaille la psychiatre.
Carol W. Berman poursuit : » Même avec son traitement, cela ne s’est pas amélioré chez Alice. Pire, elle affirmait ne pas souffrir de crises d’angoisse, représentatif de l’agoraphobie. J’ai décidé de poursuivre la psychothérapie avec elle, ce qui a permis de découvrir que l’enfermement d’Alice venait du fait qu’elle pensait fondamentalement ne pas appartenir à la société ».
Des personnes enfermées chez elles au moins six mois
En 2010, des chercheurs de l’Université de San Diego, en Californie, avaient déjà soulevé l’existence du Hikikomori. Ils proposaient que celui-ci soit médicalement reconnu aux États-Unis, en citant ses caractéristiques : les personnes qui en souffrent sont enfermées chez elles toute la journée, pendant une période d’au moins six mois, dans le but d’éviter des relations ou situations sociales.
Concernant Alice, Carole W.Berman explique qu’après »cinq ans de psychothérapie, nous avions réussi à la faire sortir de chez elle petit à petit. Jusqu’à ce que la pandémie de Covid – 19 la »reconfine » à son domicile » . La psychiatre confirme en outre qu’il existe bel et bien » une tendance, chez les personnes vaccinées, à continuer de s’isoler même pendant les périodes où les infections au Covid baissent. On appelle cela le ‘’syndrome de la cave’’ . Le Hikikomori est une maladie mentale chronique, tandis que le syndrome de la cave est une incapacité temporaire à réajuster ses habitudes sociales, comme voir des amis ou manger au restaurant. Si certains de ses comportements ne sont pas corrigés, alors le syndrome de la cave est un début de Hikikomori ».
L’étude alerte sur le fait que le comportement des personnes enfermées chez elles, » physiquement invisibles » par la société, a été normalisé par la pandémie.
Un combat difficile pour revenir dans la société
Quelles recommandations pour lutter contre cette maladie ? Les auteurs de l’étude préconisent un suivi thérapeutique avec un psychologue ou un psychiatre. » Nous recommandons qu’une personne se déplace à leur domicile. Même si les rendez-vous en télé-consultations sont très pratiques, ils risquent cependant de renforcer leurs comportements d’isolement ».
La pandémie empêche de se projeter et rend la vie très incertaine pour la plupart des personnes. » Même si nous apprenons à vivre avec, il est de nouveau question de s’enfermer et de se replier sur soi avec le variant Omicron. Tandis que beaucoup d’entre nous ont hâte de retrouver leurs activités sociales pour se rassurer, certains d’entre nous ne le veulent pas et ne le feront pas. Afin de faciliter la vie avec le Covid, nous devons nous rappeler que les personnes invisibles comme Alice doivent se battre plus longtemps, et mènent un combat très difficile pour revenir dans la société », concluentles auteurs.
( COVID ou pas, JE n’aime pas sortir de chez moi ! )
L’affaire Empain, l’une des plus symboliques et médiatiques de la police judiciaire parisienne , défraye la chronique en 1978. Cela tient pour partie à la personnalité de la victime : le baron Edouard-Jean Empain est, à 40 ans, à la tête d’un des plus grands groupes industriels européens, le groupe Empain-Schneider, réunissant près de trois cents sociétés.
Le 23 janvier 1978, vers dix heures trente, le baron est enlevé à la sortie de son domicile, dans le XVIe arrondissement parisien.
La victime est un proche du président de la République en fonction Valéry Giscard d’Estaing …
Trente-six heures après l’enlèvement, un message est déposé dans une consigne de gare, à l’attention de sa famille, avec sa carte d’identité, des lettres et un flacon de formol dans lequel se trouve une phalange de l’auriculaire gauche de l’otage.
Les ravisseurs réclament quatre-vingts millions de francs (soit environ douze millions d’euros) de rançon.
Six jours passent, durant lesquels sont portés au grand jour la passion du baron pour le poker ainsi que sa vie sentimentale et sexuelle extraconjugale dont la presse fera »ses choux gras ».
La famille et le groupe Empain-Schneider se rallient à l’idée de la police de livrer des billets factices. Les ravisseurs fixent un rendez-vous quatre semaines plus tard, le 22 février, à Megève, station de sports d’hiver huppée de Haute-Savoie.
Le lieu est surveillé par de nombreux policiers en civil. Mais les ravisseurs n’appellent pas et l’opération est annulée en fin de soirée. Un nouveau rendez-vous est fixé pour le 23 mars, à Paris. Le porteur de la rançon, un policier, est invité à se diriger vers la banlieue sud.
Alors que sa voiture stationne sur une bande d’arrêt d’urgence, une dépanneuse s’arrête derrière elle, la croyant en panne. Il sort de la voiture pour parler au dépanneur : c’est alors que deux personnes embusquées dans les fourrés s’emparent de la voiture et, après quelques centaines de mètres, s’arrêtent à proximité d’une porte de maintenance dans le mur anti-bruit d’environ vingt mètres de haut qui borde l’autoroute A6 au niveau de L’Haÿ-les-Roses.
Une fusillade a lieu entre la police et les ravisseurs : l’un d’entre eux est tué et un autre arrêté. Deux policiers sont blessés.
Le 26 mars 1978, faute d’avoir pu conserver la rançon, les ravisseurs se résignent à libérer leur prisonnier. Ils seront finalement tous arrêtés.
23 janvier 2020 : Wuhan en quarantaine, le virus Covid-19 fige la planète…..
En décembre 2019, les officiels chinois ont tenté d’étouffer les informations sur le mystérieux virus qui a frappé Wuhan, une métropole industrielle de 11 millions d’habitants située sur le Yangzi Jiang, à l’ouest de Shanghai. Vite dépassé par l’ampleur de l’épidémie, le gouvernement s’est résolu le 31 décembre 2019 à adresser un signalement à l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
(Wuhan est la capitale de la province du Hubei, en Chine située en Chine centrale. Avec 8,9 millions d’habitants intra-muros et une municipalité de plus de onze millions d’habitants, c’est la septième ville la plus peuplée du pays et la deuxième plus grande zone urbaine de l’intérieur, après Chongqing. Wuhan est située dans une plaine alluviale dépourvue de relief. La ville est une plaque tournante du transport, avec des dizaines de lignes de chemin de fer, de routes et d’autoroutes la reliant au reste du pays. Située sur le cours moyen du fleuve Yangzi, mais à une faible altitude au regard de son éloignement des côtes du Pacifique, elle dispose d’un grand port fluvial. La ville a le statut administratif de ville sous-provinciale qui lui donne une complète autonomie dans le domaine économique. Malgré sa taille, elle n’est entrée que récemment, à partir de la décennie 2010, dans le processus de métropolisation, sous l’effet de politiques locales et régionales.)
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Le 23 janvier 2020, il ordonne enfin la mise en quarantaine de toute la métropole de Wuhan et des villes de Huanggang et Ezhou, dans le Hubei. Trop tard. Déjà le virus a circulé par voie aérienne et atteint la Lombardie, qui cultive d’intenses relations avec les industriels de Wuhan. Comble de malchance, la métropole est aussi le principal site mondial de production des masques chirurgicaux
. L’arrêt de ses usines va plonger dans le désarroi les gouvernements qui, tel le gouvernement français, ont adopté une gestion des masques en flux tendu, par souci d’économie et de » bonne gestion » au sens néolibéral !
Enfants précoces, les frères Bogdanoff ont eu leur Bac à 14 ans et seraient ( étaient) »Aspergers »
Les frères Bogdanoff
Quel est le syndrome d’Asperger? Le syndrome d’Asperger est une forme d’autisme sans déficience intellectuelle, qui se caractérise par une difficulté à décoder les informations de son environnement. On estime qu’une personne autiste sur dix est atteinte du syndrome d’Asperger.
.….. 8 fonctions secrètes qui peuvent vous sauver la vie
Vous avez toujours eu peur en avion ? Pas de panique, voici 8 fonctions secrètes présentes à bord qui vont vous rassurer pendant votre prochain vol.
De mystérieux crochets jaunes….
Avez-vous déjà remarqué les crochets jaunes présents sur les ailes des avions ? Eh bien, sachez qu’ils sont plus utiles que ce que vous pouviez penser. En effet, ils servent en cas d’amerrissage : on peut passer à l’intérieur une corde de sécurité. Un bout est attaché à la porte de l’appareil tandis que l’autre est fixé à la base de l’échelle de secours. Cela permet aux passagers de pouvoir se stabiliser.
Pas de réservoirs d’oxygène
A force d’avoir pris l’avion, vous connaissez par cœur la manière dont il faut mettre un masque à oxygène sur votre visage en cas de problème dans l’appareil. Mais saviez-vous qu’en réalité, il n’y a pas de réservoirs d’oxygène à bord d’un avion ?
En effet, cela serait beaucoup trop encombrants. Cependant, pas de panique, il y a tout de même de l’oxygène. Lorsque vous êtes assis à votre place, levez les yeux. Au-dessus de votre siège se trouve un générateur d’oxygène dissimulé dans le plafond.
Lorsque vous tirez sur votre masque, cela active une réaction chimique et le chlorate de sodium, le peroxyde de baryum et le perchlorate de potassium présents dans le panneau se mélangent pour former de l’oxygène.
Votre siège résiste au feu
Lorsque vous voyagez, vous êtes confortablement installé sur un moelleux coussin. Saviez-vous que dans les années 67, ces mêmes coussins ont faire perdre la vie à trois astronautes ? En effet, après une mission Apollo sur la lune, la fusée a pris feu. Et après investigation, les enquêteurs se sont rendus compte que beaucoup de matériaux présents à bord était inflammables… comme la mousse de coussin des sièges. Depuis, celle-ci a été remplacée par un matériel non inflammable.( Et c’est rassurant !)
À quoi servent ces triangles noir ou rouge ?
Encore un petit pictogramme caché dans l’avion. Mais à quoi sert-il? Si vous avez un triangle à votre place, sachez que cela veut dire que vous avez la meilleure vue sur les ailes de l’avion. C’est aussi et surtout un repère pour le personnel qui peut à tout moment venir vérifier s’il y a un problème.
Il y a un petit trou sur la fenêtre…
Ce petit trou présent sur votre fenêtre vous a toujours intrigué… Non, ce n’est pas un défaut de fabrication rassurez-vous ! En réalité, il sert à empêcher votre fenêtre d’exploser. Cela est lié à la pression de l’air présente à l’intérieur de l’avion. En effet, celle-ci est beaucoup plus élevée qu’à l’extérieur. Et boum, ça ferait exploser le hublot. Alors, heureusement que le petit trou est là !
Les lumières tamisées…….
Pourquoi le personnel de bord s’évertue-t-il à baisser les lumières à baisser les lumières ?
Tout simplement pour habituer vos yeux à l’obscurité. En cas de problème, s’il est nécessaire de sortir de l’appareil, vos yeux se seront déjà familiarisés avec la nuit. Cela permet d’évacuer plus rapidement!!!!
Vous n’êtes jamais enfermés dans les toilettes
Sachez une chose : même si vous avez verrouillé la porte, vous n’êtes jamais vraiment enfermé dans les toilettes de l’avion : Si vous faites attention, à l’extérieur de la porte se trouve une petite plaque avec marquée « lavatoire ». En dessous, se trouve un verrou qui permet de déverrouiller la porte de l’extérieur. En cas de problème, le personnel de bord pourra venir à votre secours.
Il est interdit de fumer, mais il y a un cendrier dans l’avion?
Si vous êtes attentif, vous avez remarqué que dans les toilettes de l’avion se trouve… un cendrier. Pourtant, il est interdit de fumer à bord des appareils depuis les années 80. Sachez que la présence de ce cendrier est également une mesure de sécurité. Et la raison est toute simple. Si un passager venait à braver l’interdiction, et choisisse quand même de fumer sa cigarette dans les toilettes, il vaut mieux qu’il ait un cendrier à disposition !( débile /contradiction)
Car en effet, s’il jetait son mégot à la poubelle qui est remplie de mouchoirs et autres objets inflammables, cela pourrait vite engendrer un incendie à bord de l’appareil. Alors, autant être prévoyant !!
Dans ce monde borné de quel entre deux guerres Où ceux qui font les lois les troussaient par derrière Nous n’avions que cinq ans du pain sec au dessert Pour cinq lettres de trop ou un pet de travers On nous disait tu vois c’est la croix que Grand-Père A gagné au Chemin des Dames et nos grands frères Abandonnant le bleu pour un kaki douteux Cocufiaient Madelon dans les bras de Marlène Une fois l’an nous allions voir entre père et mère La victoire en chantant nous ouvrir la barrière Et nous nous en allions en suçant des bonbons Jouer du revolver à deux sous le bouchon.
Et je me souviens, la petite juive Elle me disait viens Elle était jolie On faisait des bêtises Où on ne faisait rien Elle s’appelait Lise Et je m’en souviens
Dans ce monde truqué de quelle drôle de guerre Tous ceux qui font le front le bradait à l’arrière Nous n’avions que dix ans et dans nos gibecières Une histoire de France qui tombait en poussière On nous a fait courir, traverser des rivières Sur des ponts d’Avignon qui dansaient à l’envers Ça tirait par devant, ça poussait par derrière Les plus pressés n’étaient pas les moins militaires On nous a fait chanter pour un ordre nouveau D’étranges Marseillaises de petite vertu Qui usaient de la France comme d’un rince cul Et s’envoyaient en l’air aux portes des ghettos
Et je me souviens, la petite juive On lui a dit viens Elle était jolie Elle a fait sa valise Un baiser de la main Elle s’appelait Lise Il n’en reste rien
Dans ce monde mort-né d’avant quelle autre guerre Le Japon blessé lèche encore son cancer Dans ce monde septique où ceux qui ont la foi Ne savent plus si Dieu est devant ou derrière Dans ce monde d’argent où la banque surnage Comme un poisson ventru qui attend le naufrage Nous n’avons que trente ans sainte horreur de la guerre Et pourtant nous n’avons pas cessé de la faire On nous a fait marner de Djébel en rizières De Karib en Sylla, de cuvettes en civières Comme si nous n’avions pas autre chose à faire Qu’à montrer nos fesses aux quatre coins de la terre
Et je me souviens la petite Juive Elle me disait viens Elle était jolie On faisait des bêtises Où on ne faisait rien Elle s’appelait Lise Et je m’en souviens.
Qui était ce Monsieur ? (Tout le monde s’en moque aujourd’hui) mais…Pour moi et …pour les lecteurs qui voudrais connaitre ….
Carnet de notes rempli par Maurice Fanon au Lycée Buffon en juin 1955.
Maurice Fanon naît à Auneau en 1929. Son père est commerçant et sa mère directrice d’école. Son grand-père maternel, Octave Violette, dit » Octave le Rouge », lui transmet sa passion de la nature, des livres et de la Commune de Paris. Il est élève au lycée Marceau à Chartres, puis étudiant en philosophie et en anglais à l’université de Rennes. Il est ensuite professeur d’anglais, notamment à Vitry-sur-Seine puis au lycée Buffon. En 1952 il épouse en Écosse Margaret Charmers Buchan dont il divorce en 1956.
À la recherche d’interprètes pour les chansons qu’il écrit il rencontre, en 1956, Georges Brassens, G.Moustaki , Joël Holmès, Oswald d’Andréa et sa future femme, Pia Colombo
Pia Colombo
, qu’il épouse en 1960, à son retour de la guerre d’Algérie, où il est envoyé entre 1957 et 1959 et où il affirme sa position hostile à la pacification en dénonçant la torture. Il s’essaie au roman, rapidement dissuadé par J.P Sartre. Il commence à interpréter lui-même ses chansons dans les cabarets de la » rive gauche », à La Méthode, Chez Patachou,à l’école buissonnière, à La Colombe et au Port du Salut où il commence sa carrière de chanteur en 1962 avec un engagement de deux ans. En 1963, il travaille avec Jacques Debroncarck à la Chanson Galande, le cabaret de jacqueline Dorian, où il perfectionne son métier, et signe un contrat de trois ans avec la firme de disques Odéon.
Il écrit au moment de son divorce en 1963 d’avec Pia Colombo, qui demeure son égérie jusqu’à la fin de sa vie, l’un de ses titres les plus connus, L’écharpe, titre fétiche qui lui vaut le prix de l’Académie Charles -Cros, chanté également par Pia Colombo et repris entre autres par Cora Vaucaire ,Félix Leclerc, Hervé Villard ou la chanteuse française RoBERT sur son album Princesse de rien en 1997. Sans concession pour le milieu du show-business, il assure sans conviction les premières parties de Bobino. Il participe cependant à un Palmarès en janvier 1968 où il obtient une médaille de bronze avec La Guerre, chanson ouvertement antimilitariste. Il voue une admiration sans borne à Léo Ferré, son »Monsieur Léo de Hurlevent »de 1970.
Il divorce en 1971 de Brigitte Tranchant qu’il a épousée en 1964 et rencontre Françoise Wiltz qui sera sa dernière compagne. Il est invité au premier festival Sigma de Bordeaux consacré à la » chanson engagée » en 1975. Il fréquente le cabaret bordelais du peintre Raymond Nabos, » La Cour des miracles », où se côtoientBernard Dimey ,Bernard Lavilliers,G.Ansaloni,Gilbert Elbaz … Il chante plusieurs fois en 1980-1981 au café-thêatre »Au Ruisseau » à Saint -Félicien (Ardèche) . Il connaît une période difficile dans les années 70 à la suite du blocage de ses droits par ses maisons de disques successives, CBS et Barclay , laquelle réédite cependant ses anciens titres dans les années 80. Une tournée au Japon et ses prestations au Connétable lui apportent de nouveaux succès. En 1978 il écrit, toujours pour Pia Colombo, le spectacle donné au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers , Requiem autour d’un temps présent et dont Gilbert Cascalès a écrit les musiques. Il chante jusqu’en 1980 dans les cabarets de la Rive gauche ….
Maurice Fanon est l’exemple le plus typique de la catégorie des auteurs-compositers-interprètes , phénomène culturel né dans les anées 1950 sur la Rive gauche faute d’interprètes disponibles pour chanter leurs créations donnant la primeur aux textes : » son piètre talent de chanteur (à ses débuts) est compensé par la présence, la passion, l’émotion et, bien sûr, les qualités littéraires et mélodiques de ses chansons. » »il incarne … l’amour des mots, des gens, un talent atypique qui n’atteindra jamais la lumière blanche des médias … » Son anticonformisme libertaire sa tendance » anar-coco » revendiquée, son antimilitarisme affirmé, le tiennent en effet à l’écart du star système.
Il est chanté par nombre d’interprètes comme Isabelle Aubret,Mélina Mercouri,Jean Guidoni ou Joe Dassin , pour lesquels il écrit ou qui reprennent ses chansons. Juliette Gréco lui consacre un album complet chez Barclay en 1972 : Juliette Gréco chante Maurice Fanon. Il est aussi l’auteur de deux romans, Le Petit Turc et La Transparente. Pour Françoise Wilcz il écrit en 1990 cent poèmes d’amour inédits publiés à titre posthume en 2014 sous le titre Amours debout, amours couchées
Il est hospitalisé à l’hôpital américain de Paris pour un cancer à l’estomac et meurt le 30 avril 1991. Crématisé auPère -Lachaise , ses cendres sont déposées dans le caveau familial du cimetière de Poiffonds àLucé (Eure et Loire ) .
»Le jour de l’enterrement, on demande à Juliette Gréco : » Pourquoi selon vous, madame, Maurice Fanon était moins célèbre en son pays qu’au pays du Soleil levant ? » La chanteuse retourne abruptement la question : » Qu’avez-vous fait, vous, les journalistes, pour qu’il n’en soit pas ainsi ? »
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Là si je n’ai pas de commentaire, je comprends : Ce billet est trop long et risque de n’intéresser personne (M.Fanon , qui le connait ? )=>je les bloque !
Merci pour les quelques » like » qui ne veulent rien dire et l’absence de commentaire !=> Je les bloque !
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çà s’est passé un 21 janvier :
Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné à Paris, place de la Révolution, renommé depuis place de la Concorde.
Le 21 janvier 1879, en Belgique le projet de loi passant la gestion de l’école primaire de l’Église à une gestion laïque par l’administration, provoque ce l’on a appelé » la guerre scolaire » qui dura 5 ans. L’Église catholique s’est opposée à cela et a menacé de refuser l’extrême-onction à tous les instituteurs dans ces écoles et aux parents d’élèves y envoyant leurs enfants. Et cela malgré le fait que le roi Léopold
roi Léopold
II ait indiqué que le catéchisme y serait toujours enseigné.
Le 21 janvier 1911, pour concurrence la course automobile qui va de Paris à Nice, la Principauté de Monaco organise le rallye de Monte-Carlo. La première édition se déroule du 21 au 25 janvier 1911. À la base, c’est un concours d’élégance automobile créé par Gabriel Vialon et Anthony Noghès, où les concurrents partent de leur pays pour rejoindre Monaco à la vitesse maxi de 25 km/h. Le gagnant est celui qui arrive avec une carrosserie en parfait état. Ce premier rallye fut remporté par le Français Henri Rougier
Henri Rougier
parti de Paris à bord de sa Turcat-Méry 25 HP.
Le 21 janvier 1924, Vladimir Ilitch Oulianov, plus connu sous le nom de Lénine
Lénine
est né le 10 avril 1870 à Simbirsk et mort le 21 janvier 1924 à Vichnie Gorki.
Le 21 janvier 1949, le président de la République chinois, Tchang Kaï-chek
, Tchang Kaï-chek
, démissionne. Il avait tenté, sans succès, de résister à la montée de communistes et de Mao Zedong. Après sa démission, l’intérim est assuré par son rival Li Zongren. Mais, Tchang Kaï-chek reprend ses fonctions le 1er mars 1950.
Le 21 janvier 1970, mise en exploitation commerciale du Boeing 747
Boeing 747??
, sur la liaison New York – Londres.
Le 21 janvier 1976, début des vols commerciaux de l’avion supersonique Concorde
Concorde ?
. Les premiers essais avaient été effectués en 1969 et le supersonique a obtenu son certificat de navigabilité le 10 octobre 1975.
Le 21 janvier 1996, Yasser Arafat
Yasser Arafat
est élu président de l’autorité palestinienne.
Le 21 janvier 1998, Cuba reçoit pour la première fois la visite d’un pape. Il s’agit de Jean-Paul II
J.P II ?
qui va y passer 5 jours, il est reçu par Fidel Castro
Castro..
.
Le 21 janvier 2005, l’Irlande passe au système métrique. La nouvelle unité de mesure de la longueur des routes n’est plus le mile mais le kilomètre.
Le 21 janvier 2008, avec le décès de Marie Smith-Jones
Marie Smith-Jones
à 89 ans, disparaît la langue » Eyak ». Elle était la dernière personne à le parler dans le sud de l’Alaska.
(L’eyak est une langue na-dénée, parlée historiquement par le peuple eyak, indigène du centre-sud de l’ Alaska, près de l’embouchure de la rivière Copper. Le nom Eyak vient d’un nom Chugach Sugpiaq ( Igya’aq) pour un village Eyak)
a fait construire la morgue de Paris sur l’île de la Cité, quai de l’Archevêché, un lieu devenu rapidement une attraction touristique prisée.
Un bâtiment avec une allure de temple grec où étaient exposés sur des dalles de marbre les corps à identifier par la famille ou les amis.
La réfrigération n’étant arrivée qu’en 1882, de l’eau froide coulait en permanence du plafond afin de conserver les corps, leur donnant un aspect gonflé. Les cadavres devaient généralement être enlevés au bout de 3 jours à cause de la décomposition et une photo ou un moulage venait prendre la place du corps.
Une exposition publique où parfois plus de 50 personnes simultanément se pressaient contre les grandes vitres pour regarder et commenter les cadavres. Les journaux de l’époque spéculaient sur les identités des morts et certains corps sont ainsi devenus célèbres, attirant plus de 40000 visiteurs par jour.
Bien sûr les jeunes femmes nues connaissaient un franc succès et la police n’hésitait pas à confronter publiquement un meurtrier présumé au corps de la victime.
Il faut dire que le rapport avec la mort à l’époque était bien différent de celui aujourd’hui, Nadar
Nadar ( photographe )
faisant même des catacombes un lieu touristique !
La morgue de Paris a finalement été fermée au public par le préfet Lépine en 1907, au grand dam des commerces locaux, des vendeurs de rue et des journalistes.
Elle deviendra par la suite Institut Médico-Légal et déménagera dans un nouveau bâtiment de brique au quai de la rappée en 1923.
(Après avoir entendu un enfant, petite fille dire un juron….)
Restons polis !
»Dis bonjour à la dame », » mais mouche ton nez », » ne parle pas la bouche pleine » ! Ces exhortations, on les a tous entendues et répétées à notre tour. Elles font partie des bases de notre politesse, cet art du savoir-vivre qui nous permet de lisser la vie en société. Ces règles ont fortement évolué au fil du temps, et le maroufle d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui.
C’est pourquoi nous vous invitons, courtoisement et seulement si vous le voulez bien, à un petit rappel sur l’histoire de nos chers » fais pas ci, fais pas ça »… De quoi oublier notre époque qui a criminalisé la bise et la poignée de mains…
Oups, pardon !
On ne saura jamais quel est le premier Sapiens qui s’est excusé après avoir écrasé le pied de l’un de ses congénères. Mais il n’est aucun doute que dès les premières civilisations, la politesse est au centre des rapports sociaux.
En Egypte, dès le plus jeune âge, l’enfant se doit d’apprendre à respecter parents et supérieurs. » Comment vas-tu ? Puisses-tu être vivant ! Mes yeux sont aussi grands que Memphis tellement j’aspire à te voir… » (cité dans le Dictionnaire de la civilisation égyptienne) : les formules sans fin que les scribes intégraient à leur courrier sont une preuve amusante de l’importance des marques d’obligeance.
C’est aussi à cette époque que l’on trouve l’origine de cette étrange coutume, la bise : » Lorsque deux Perses se croisent en chemin, voici par quoi l’on peut reconnaître qu’ils sont du même rang : au lieu de prononcer des formules de politesse, ils s’embrassent sur la bouche ; si l’un d’eux est d’un rang quelque peu inférieur, ils s’embrassent sur les joues ; si l’un d’eux est de naissance très inférieure, il se met à genoux et se prosterne devant l’autre ».
Attention cependant à ne pas en faire trop : les Mésopotamiens, eux-mêmes fort distingués, pouvaient devenir très soupçonneux devant une urbanité tape-à-l’œil, comme le montre ce traité de médecine : » S’il prononce sans cesse des paroles de salutation : il souffre de » la maladie de la parure »). Entre politesse et flagornerie, il y a un fossé qu’on ne peut en aucun prix franchir !
Politesse, civilité ou courtoisie ?
On peut être poli sans être courtois, faire preuve de civilité sans être poli… Tâchons d’y voir plus clair ! Au bas de l’échelle se situe la civilité consistant à se montrer bon citoyen ( » civis » en latin), c’est-à-dire à respecter les mœurs de sa collectivité. Si vous adoptez un comportement plus raffiné, vous voilà entré dans la politesse, ce contrôle sur soi-même qui a participé, à la mise à l’écart collective de la violence et donc au développement des civilisations. Puis imaginons que vous viviez dans une cour du Moyen Âge : il vous faut devenir un bon courtisan, certes bien élevé mais aussi plein d’élégance, notamment vis-à-vis de l’adversaire… et du sexe faible. Vous atteignez alors un niveau de raffinement qui vous vaudra bien de la reconnaissance puisque vous avez su vous éloigner de cet état de grossièreté qui rend les rapports sociaux si difficiles. Sans rituels communs, pas de société ! Nous avons besoin de la politesse »pour mettre un peu d’huile dans les rouages », pour faciliter notre intégration, montrer que l’on connaît les codes et que l’on appartient bien au même monde, aussi réduit soit-il. C’est ainsi qu’on ne rendra pas visite habillé de la même manière à son chef et à sa grand-mère bien-aimés, que l’on pourra faire la bise à l’une et pas à l’autre. Si une grande part d’hypocrisie et d’artificialité est indispensable pour faire tenir debout l’édifice, la politesse reste un des meilleurs outils que l’on ait trouvés pour simplement apprécier de vivre ensemble.
La philosophie du rot?
La »dexiosis », vous connaissez ? Pourtant c’est un geste que l’on pratique tous les jours depuis fort longtemps puisqu’il est déjà signalé du côté de chez Homère. Et oui, Achille et Ménélas se saluaient en se serrant la main ! Rien de tel pour montrer que ladite menotte n’est pas crispée sur une arme.
Et ce n’est pas la seule marque de politesse que nous aient léguée les Grecs si l’on en croit les règles rappelées par Platon : » pour la jeunesse garder le silence en présence des vieillards, un silence approprié ; les faire asseoir ou se lever pour leur céder sa place (La République, IVe siècle av. J.-C.). La règle est simple : pas de bon citoyen sans douceur dans les comportements.
Plus étonnant, le fameux » À vos souhaits ! » que l’on adresse à un éternueur ne serait pas sans lien avec la croyance que cette manifestation physique est un message que les Dieux nous font passer. Étudiez le » atchoum ! » de votre voisin : vous connaîtrez son avenir (mais gardez-vous à distance aussi longtemps que rode le coronavirus) …lol
Attention, cette croyance n’est pas sans soulever des débats hautement philosophiques, comme le rappelle le sage Aristote : » Pourquoi les émissions des autres gaz, comme le pet et le rot, ne sont-elles pas considérées comme sacrées, et l’éternuement l’est-il ? » .
Bonne question, n’est-ce pas ? D’autant qu’il est des civilisations où le rot, par exemple, est une marque positive de reconnaissance à l’égard de son hôte.
Gymnastique cochonne?
Chez les Romains aussi, il serait étonnant de répondre dans ces conditions un sympathique » Que Jupiter vous conserve ! ».
Antoine, maître de cavalerie de César, aurait dû se méfier de l’importance accordée à la maîtrise de soi dans sa société : il fut condamné à mort pour avoir laissé échapper un malencontreux rot en plein Sénat. On ne saura jamais s’il a aggravé son sort en adressant à ses juges ce que les poètes appelaient un » doigt infâme », version minimaliste du bras d’honneur mais à la connotation sexuelle toujours claire.
Nos ancêtres les Romains savaient aussi faire preuve d’originalité : il n’y avait par exemple rien de plus chic pour un invité de bonne famille que de demander, au milieu d’un bon repas, une bassine pour vomir. !!!!! Voilà une façon inattendue de remercier de l’abondance de nourriture et de remplacer le trou normand !
Ce n’est pas du goût de tout le monde : » Ils vomissent pour manger, et mangent pour vomir » se plaint Sénèque. Cette coutume va en effet à l’encontre du principe du « ne quid nimis » ( » rien de trop ») qui réglait les rapports sociaux. Un simple » ave » ou » salve » suffisait à saluer une connaissance que l’on n’hésitait pas à accompagner aux latrines pour poursuivre la conversation.
Aujourd’hui, difficile d’imaginer ce type de politesse et nous serions bien gênés s’il nous fallait suivre le vieux principe de tout homme bien élevé : » À Rome, fais comme les Romains ». Les mots magiques
C’est un trio incontournable, bien connu de ceux qui accueillent le public : » Bonjour, merci, au revoir ! » Apparu au XIIIe siècle, le premier est là pour nous rappeler que la politesse est aussi une façon de montrer sa bienveillance, à moins d’être un Harpagon qui préfère »prêt(er) le bonjour » (Molière, L’Avare, 1668). Il est temps de se séparer ? C’est l’heure du » Bonne journée », version féminine du précédent qui, étonnamment, renvoie à une situation contraire. On peut lui préférer le banal » Au revoir ! » qui appelle à une nouvelle rencontre et est bien plus optimiste que le définitif » Adieu ! » Passons sur les » À plus! » et autres » À tout’ ! » adoptés au choix par les personnes pressées ou paresseuses. Quant au » merci » ( » salaire, récompense » en latin), à une époque où les échanges se faisaient sans argent, il a d’abord été employé pour supplier son bienfaiteur de ne pas avoir à donner de contrepartie à son cadeau. Le voici qui logiquement est devenu l’équivalent de » Pitié ! », sens que l’on rencontre toujours dans les expressions » Dieu merci ! », « tenir quelqu’un à sa merci » ou » être sans merci ». Cette idée de menace se retrouve dans le » Pardon ! » puisqu’il vient de » pardoner vie », c’est-à-dire » faire grâce à un condamné ». N’oubliez pas, la prochaine fois que vous vous excuserez, que votre » Pardonnez-moi ! » est une supplique pour garder la vie sauve !
Fini de jouer !
» Merci la gueuse. Tu es un laideron mais tu es bien bonne ». Incongrue, cette réplique du film Les Visiteurs (1993) ? Pas tout à fait.
Le Moyen Âge est loin d’être une époque de goujats, comme le prouve la publication de conseils à la fois inspirés de Cicéron ou Sénèque et marqués par l’idéal monastique de la maîtrise de soi. Et surtout, c’est à partir du XI siècle que naît la courtoisie qui met en avant l’attention portée à autrui, notamment aux femmes, et qui donnera naissance à notre galanterie.
Toutefois, ce sont les humanistes de la Renaissance qui vont faire avancer d’un grand pas les bonnes manières. En 1530, Erasme publie un traité considéré comme le premier traité du savoir-vivre. Ronfler, bâiller, grimacer…
Sa »Civilité puérile » (1530) dresse la liste des mauvaises habitudes à fuir pour domestiquer ses plus bas instincts et rompre avec l’animalité. Fini les doigts dans le nez ! Il faut lutter contre son corps, le cacher et prendre une nouvelle distance avec l’autre.
À ce jeu, c’est l’Italie qui sert une fois de plus de modèle, cette Italie où les jeunes gens de bonne famille vont faire leur apprentissage. À leur retour, quelle surprise face à la bonhomie et la familiarité de manières d’un François 1er ! Mais l’Italie va remettre de l’ordre dans tout cela sous l’autorité de Catherine de Médicis.
À la cour des Valois, les gauloiseries rabelaisiennes laissent place à une belle maîtrise de soi et de son corps qu’on épile, amincit et parfume par respect pour son interlocuteur. Voyez comme je me fais beau pour vous, comme j’ai un joli langage ! Quelques conseils bienvenus
Le chapitre » De la décence et de l’indécence du maintien » de La Civilité puérile d’Érasme marque un tournant dans l’instauration de nos rituels de politesse. En voici quelques extraits, à suivre à bon escient ! » Il est indécent de regarder en ouvrant un œil et en fermant l’autre ; qu’est-ce, en effet, autre chose que se rendre borgne à plaisir ? Laissons cela aux thons et à certains artisans. […] Avoir la morve au nez, c’est le fait d’un homme malpropre ; on a reproché ce défaut à Socrate le Philosophe. Se moucher dans son bonnet ou sa veste est d’un paysan, dans son bras ou son coude, d’un marchand de poisson ; il n’est pas beaucoup plus poli de le faire dans la main, si la morve tombe sur la veste. Il est de recueillir les saletés du nez dans un mouchoir, en se détournant un moment si l’on est avec des supérieurs. Si en se mouchant dans les doigts quelque chose tombe à terre, il faut l’écraser aussitôt avec le pied. … Il est ridicule de faire passer sa voix par le nez ; c’est bon pour les joueurs de cornemuse et les éléphants ; froncer le nez, c’est l’affaire des bouffons et des baladins. … Détourne-toi pour cracher, de peur d’arroser et de salir quelqu’un. … Si tu as envie de vomir, éloigne-toi un peu : vomir n’est pas un crime. Ce qui est honteux, c’est de s’y prédisposer par sa gloutonnerie (Érasme)
Délicates dentelles
Au XVIIe siècle, les salons commencent à dicter leurs lois. Ces dames n’étaient pas appelées » Précieuses » pour rien ! Elles n’acceptent de côtoyer que des » honnêtes hommes » associant dans une même harmonie l’être et le paraître. De la distinction, que diable ! Adieu le » nez », bienvenue aux » écluses du cerveau ».
Il faut dire que l’exemple vient d’en haut, Louis XIV ayant décidé de mener à la baguette son armée de courtisans. Il est désormais par exemple inconcevable de bâiller ou rire à gorge déployée, ce serait mettre en défaut le couple royal qui a une dentition déplorable.
Mais les recommandations ont leurs limites, et on peine à faire reculer la déplorable habitude de cracher ou se soulager dans les lieux publics. La Galerie des Glaces en sait quelque chose, elle qui doit refuser le public une journée par semaine pour le grand nettoyage !
Quelques années plus tard, les dentelles sont toujours là mais désormais le pire manque d’élégance est le manque d’esprit. Les Lumières doivent briller en société, mais point trop n’en faut, comme le remarque Jean Rousseau.
Il n’est pas question que son personnage d’Émile cède à l’hypocrisie de la politesse qui révèle et accentue les différences sociales : » sans cesse la politesse exige, la bienséance ordonne ; sans cesse on suit les usages, jamais son propre génie » (Jean-Jacques Rousseau).
Pour commencer, adoptons le tutoiement en famille. Cette drôle d’idée est reprise par l’assemblée révolutionnaire de la Convention. Elle va jusqu’à interdire totalement le » vous » ainsi que les » monsieur/madame », remplacés par le révolutionnaire » citoyen/ne ». Il s’agit désormais de faire preuve de civilité et non plus de politesse, trop connotée Ancien Régime. La politesse? Beurk !
Fin observatrice de son temps, Molière s’est bien entendu penché sur le cas de la politesse, fort à la mode au XVIIe siècle. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Alceste ne l’apprécie guère. » Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode Qu’affectent la plupart de vos gens à la mode ; Et je ne hais rien tant que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations, Ces affables donneurs d’embrassades frivoles, Ces obligeants diseurs d’inutiles paroles, Qui de civilités avec tous font combat, Et traitent du même air l’honnête homme et le fat. Quel avantage a-t-on qu’un homme vous caresse, Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse, Et vous fasse de vous un éloge éclatant, Lorsqu’au premier faquin il court en faire autant ? Non, non, il n’est point d’âme un peu bien située Qui veuille d’une estime ainsi prostituée » (Molière, Le Misanthrope, 1666).
Tout va très bien, Madame la Marquise
Cette »anti politesse » généralisée ne survivra pas à Thermidor et au retour des courtisans sous le Directoire. Napoléon 1er n’hésite pas à prendre conseil auprès de Mme de Genlis, la Nadine de Rothschild de l’époque et future gouvernante de Louis-Philippe. La politesse, comme le roi, se fait » bourgeoise » pour aider cette nouvelle couche de la société à se distinguer du peuple.
Attention désormais aux fautes de goût, en particulier vestimentaires, qui peuvent détruire à jamais une réputation : impossible de sortir sans gants, avec des bijoux trop coûteux ou pire, » en cheveux » comme les prostituées. Et lorsqu’on met le nez dehors, on préfère éviter ces lieux où les règles de la civilité ont toujours du mal à survivre : les transports. Gare en effet à la promiscuité, aux crinolines écrasées et aux coups de canne !
Dans la bonne société, élevée à la lecture des manuels d’Usages du monde de la baronne Staffe, rien ne fait plus peur que le ridicule. C’est donc tout à fait étrange que ce soit à ce moment-là que naisse une toute nouvelle mode pour saluer : le baisemain.
Le début du XXe siècle adore cette » contorsion pénible autant que disgracieuse » . D’abord vue comme une sympathique curiosité soi-disant inspirée du temps des mousquetaires, elle s’impose face à la poignée de main virile qui broie les délicats doigts de ces dames, dégantées bien sûr.
L’uniformisation des mœurs invite la politesse dans les différentes couches de la société et tous les enfants commencent à partager les mêmes notions élémentaires de maintien. Enfin, presque tous : entendant » Madame la marquise est servie », la pauvre Bécassine s’écrit : » Madame la marquise seulement ? Et nous autres, quand est-ce qu’on mangera ? »
»Jurer comme un roi »
Quels étaient les jurons préférés de nos souverains ? En voici un petit échantillon : » Charles IX (jurait]) Par le jour D. Louis XII, Le Diable m’emp… François Ier, Foi de gentilhomme. Charles IX blasphémait sans crainte. On a cru que Dieu en punition de cet horrible vice n’avait pas donné une longue vie à ce Prince, qui d’ailleurs avait de très grandes qualités. Ce furent les Italiens les plus grands blasphémateurs du monde qui introduisirent ces diaboliques excès dans la Cour de France. Henri IV jurait Ventre-Saint-Gris. On aurait de la peine à trouver ce Saint dans aucun de nos martyrologes ….… ; les gouverneurs de Henry IV, lorsqu’il était encore fort jeune, craignant qu’il ne se laissât aller à blasphémer comme les autres, lui permirent de jurer Ventre-Saint-Gris, mot qui ne signifie rien du tout. Le feu roi Louis XIII ne jurait jamais. Louis le Grand ne jure point, et a banni de la Cour les jurements et les blasphèmes »
doigts dans le nez ….
Plus de chichi !
La Grande Guerre sonne la fin de la récréation : à l’égalité des tranchées doit succéder celles des comportements. Un peu de simplicité, que diable !
Chapeaux et cannes partent peu à peu au fond des placards en compagnie des gants qui s’effacent face à la mode du shaking hand ( » poignée de main ») revenue d’Angleterre.
L’époque veut de la vitesse et non plus des salamalecs sans fin. Le savoir-vivre bourgeois n’a plus sa place comme le rappellent de façon tonitruante les artistes de l’époque, surréalistes en tête : » Merdre ! » (Alfred Jarry, Ubu roi).
La montée des totalitarismes, hostiles aux traditions bourgeoises, va accélérer cet appauvrissement tandis que l’on constate une simplification des rapports dans les familles, largement amplifiée ensuite par le phénomène de Mai 68.
L’enfant-roi prend le pouvoir et l’on ne se risquerait pas à lui interdire de mettre les coudes sur la table. Mais si le ridicule ne tue plus, les mufles sont toujours là et ont même trouvé de nouveaux modes d’expression : automobile, cigarette, téléphone portable, internet…
Conscients des dégâts que peuvent causer ces manques de civilité, les législateurs se sont vus obligés de s’en mêler pour rappeler la notion de respect. La politesse serait-elle ringarde ? Si un président de la République peut se permettre un » casse-toi pov’con ! », pourquoi devrions-nous perdre notre précieux temps à retenir la porte de l’ascenseur pour notre voisin ?
N’oublions pas que la politesse reste un outil de vie en société mais aussi un marqueur social : adopter ou méconnaître tel ou tel comportement vous classe automatiquement dans certaines catégories. Sans être à cheval sur les principes et adepte des » petites filles modèles » de la comtesse de Ségur, n’oublions pas que » la politesse coûte peu et achète tout » (Montaigne, Pensées diverses, 1580).
M’a Dalton lol
Screugneugneu !
Ma Dalton ne cesse de le répéter : pas de gros mots ! Sinon, gare au lavage de la bouche au savon ! Pourtant son cher fils Averell ne fait que reprendre une habitude certainement aussi vieille que le langage : à Rome on trouve de fort belles métaphores ( » pâture à corbeaux ! »), souvent animalières ( » ver de terre ! ») ou potagères ( » tubercule enterré ! »), voire bien sûr scatologiques ( » que les oiseaux chient sur ta tête ! »). On pourrait citer d’autres exemples, essentiellement à connotation sexuelle, mais on n’en trouve pas la traduction dans le Gaffiot… Avec l’arrivée du christianisme, les choses s’aggravent puisqu’on parle désormais de » péché de langue ». Si les très populaires » foutre ! » (de fuetere, avoir des rapports) et » merde ! » (de merda, fiente) sont déjà là, ils sont accompagnés dès le Moyen Âge de toute une ribambelle d’obscénités parfois étranges : » baveux », » culvert » (plouc), » gargouilleux »… Mais au XVIe siècle, on ne plaisante plus : tout ce qui risque de porter atteinte à la religion est proscrit. Qu’importe ! La Renaissance, Gargantua en tête, aime jurer et remplace pour quelque temps ses »nom de Dieu ! » par des » ventrebleu ! » et autres » palsambleu », altérations de » par le ventre » et » par le sang de Dieu » ! Avec les années, les sanctions se durcissent et pour éviter l’arrachage de la langue le XVIIe siècle remplace son » je renie Dieu » par un exotique » jarni », le » putain » (du latin » puant ») par l’inoffensif » punaise ». Le XVIIIe siècle s’amuse à en rire et collectionne les expressions truculentes pourdivertir ses salons au point de créer un nouveau genre littéraire, le genre » poissard », censé imiter le peuple des halles.
Les lettrés du XIXe siècle préfèrent les ignorer, indifférence qui rend d’autant plus incroyable le retour des mots fleuris chez les auteurs du siècle suivant. Louis-Ferdinand Céline, Michel Audiard mais aussi bien sûr Frédéric Dard et Hergé ont enrichi avec ingéniosité notre vocabulaire grossier, vocabulaire qui, on ne peut que le déplorer, ne se renouvelle plus guère. »Crotte de bique »
Dans une nécropole de l’âge de bronze à Castelnau-le-Lez près de Montpellier, l’anthropologue Georges Vacher de Lapouge
Georges Vacher de Lapouge
a découvert en 1890 d’étranges ossements attribués à un mystérieux géant de Castelnau.
Des fragments de trois os de tailles très supérieures à la normale qui correspondraient à un humain de 3,50 mètres selon le scientifique. (Pour rappel : l’homme le plus grand jamais mesuré est R.Wadlow -le géant d’Alton – avec 2,72 mètres.)
Comme l’illustration ci-dessus, l’os de gauche est un fragment de fémur de 14 cm de long et d’une circonférence de 16 cm. Celui de droite est la partie supérieure d’un tibia. Au centre se trouve un humérus de taille normale trouvé dans le même cimetière et placé entre les deux autres pour illustrer la différence de taille. En bas se trouve un fragment qui peut appartenir soit à un fémur, soit à un humérus.
Il écrit dans »Nature » :
Je crois inutile de remarquer que ces os sont incontestablement humains malgré leur grosseur énorme, et le seul doute qu’ils puissent soulever porte sur la signification de ce volume insolite Les os ont par la suite été analysés par différents spécialistes,
Celles-ci ont en volume plus du double des pièces normales auxquelles elles correspondent. À en juger par les intervalles habituels des points anatomiques, elles supposent des longueurs également à peu près doubles
Le sujet aurait eu une taille probable de 3m,50
Les os furent ensuite analysés par d’autres scientifiques qui ont admis qu’ils représentaient une » très grande race », mais de dimensions anormales et apparemment de » croissance morbide ».
Quelques années plus tard, en 1894, et à quelques kilomètres de là, des ouvriers creusant un réservoir d’eau un auraient découvert des crânes gigantesques, de 71 à 81 cm de diamètre, pouvant appartenir à des hommes mesurant entre 3 et 4 mètres de haut. Des crânes qui auraient été envoyés à l’Académie française des sciences de Paris et dont nulle mention n’a plus jamais été faite dans aucune revue scientifique.
(Ces découvertes étonnantes dans la région donnent un peu de crédit à une vieille légende locale stipulant qu’un géant occupait une caverne dans la vallée.)
Si le mystère de l’humanoïde d’Atacama ( »Ata » est un squelette humanoïde découvert en 2003 dans le désert chilien de l’Atacama. Il est, pour cette raison, baptisé » l’humanoïde d’Atacama ». Il mesure quinze centimètres de long et son crâne a une forme qui rappelle les représentations de supposés extraterrestres. ) a été résolu, celui du géant de Castelnau reste entier …..
(Ata était un foetus humain mutant atteint d’anomalies génétiques (type progéria, nanisme etc…) ce qui explique que ses os paraissent comme ceux d’un homme âgé de 6/8 ans.)
Les éléments qui auraient permis aux scientifiques modernes d’éclairer cette énigme ont probablement disparus, laissant ainsi peu d’espoir de jamais la résoudre.