La vaccination ….

14 mai 1796 : Déjà il y a 225 ans !

Édouard Jenner découvre la vaccination

Image : Le 14 mai 1796, un médecin de campagne vaccine un jeune garçon afin de le protéger contre la variole.

Il utilise pour cela du pus provenant d’une maladie apparentée mais bénigne, la  » vaccine des vaches  ».  En employant cette  » méthode  » , il se distingue de ses prédécesseurs qui, non sans risque, immunisaient leurs patients en leur inoculant la variole elle-même.

Par une action déterminée auprès de ses collègues,  Édouard Jenner  (47 ans) va donner à la vaccination une caution scientifique et la généraliser à l’ensemble de la population.

Une pratique ancestrale? mais mal maîtrisée ?

Très tôt, dès le Moyen Âge, on s’était aperçu que les personnes ayant survécu à la variole étaient définitivement immunisées contre le fléau. Le savant andalou Averroès y fait allusion et des praticiens ont l’idée d’inoculer la maladie à leurs patients, avec un maximum de précautions, afin de les protéger contre les fréquentes épidémies.

Mais cette protection préventive n’est pas sans danger et elle nécessite que le patient soit très soigneusement isolé afin qu’il ne provoque pas lui-même une épidémie. Elle est limitée pour cela aux milieux aristocratiques et bourgeois.

Jenner invente la vaccination :

Édouard Jenner, médecin de campagne passionné par la recherche, n’a pas eu peur de lancer une campagne préventive auprès de sa clientèle. Il s’est aperçu comme alors que plusieurs de ses patients étaient insensibles à l’inoculation. Après enquête, il a découvert qu’il s’agissait de valets de ferme en contact avec les vaches.

Il a pu faire le rapprochement avec la vaccine ou variole des vaches (en anglais,  »cow-pox »). Cette maladie bénigne était courante chez les valets qui trayaient les vaches et entraient en contact avec les pustules des pis. Elle a pour effet de les immuniser contre la véritable variole, le plus souvent mortelle.

Édouard Jenner a l’idée d’inoculer par scarification non plus du pus de la variole mais du pus de la vaccine, beaucoup plus bénin et tout aussi efficace. Il prélève donc du pus sur la main d’une femme qui a été infectée par sa vache, Blossom, atteinte de la vaccine, et l’inocule à un enfant de 8 ans, James Phipps.

James Phipps contracte la maladie sous la forme d’une unique pustule et en guérit très vite.

Trois mois plus tard, indifférent au  »principe de précaution », le médecin lui inocule la véritable variole. À son grand soulagement, la maladie n’a aucun effet sur l’enfant. C’est la preuve que la vaccine l’a immunisé contre la variole en entraînant la formation d’anticorps propres à lutter contre l’infection.

Rapide diffusion de la vaccination :

Édouard Jenner diffuse avec courage le principe de la vaccination dans le public, en encourageant la vaccination de masse. Ses opposants contestent l’innocuités de sa méthode ou même parfois dénoncent la prétention de vouloir contrarier les desseins de la providence.!!!!!

Il publie à ses frais  » An inquiry into the causes and effects of the variolae vaccina  » (Enquête sur les causes et les effets de la vaccine de la variole) et jette les bases de l’immunologie appliquée à la variole. Il se contente d’une approche empirique et ne se soucie pas d’aller plus avant dans la compréhension du phénomène. Il appelle  »virus » le facteur mystérieux de la vaccine (d’après un mot latin qui signifie poison).

La pratique de la vaccination se répand très vite en Europe et en Amérique, contribuant au recul des épidémies. À ce jour, les grandes campagnes de vaccination contre la variole ont pratiquement éliminé ce virus de la surface de la terre.

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