Ville lumière?


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       De nombreux surnoms et périphrases existent  pour désigner la capitale française, Paris. Par exemple : Paname, La capitale de la mode, ou encore le plein de modestie  » La plus belle ville du monde  ».

   Cependant  la formule la plus célèbre ou peut-être la plus mystérieuse est  »La ville lumière ».

   Cette appellation  daterait  du 17e siècle et n’aurait , curieusement , aucun lien avec les philosophes des Lumières  apparus un siècle plus tard. Ce sont tout bêtement les visiteurs de la capitale qui l’ont nommée de cette façon, impressionnés alors par la lumière de la ville. Non pas la lumière naturelle mais celle de l’éclairage public qui était tout nouveau à l’époque et qui constituait même une première dans le monde.

    En effet, un nombre considérable de lanternes à bougie et de torches se trouvaient dans les rues et sur les façades des immeubles, conformément au souhait de Nicolas De La Reynie, alors premier lieutenant général de la police de Paris. En place sur ordre de Louis XIV il avait pour mission de renforcer la sécurité dans les espaces publics pendant la nuit, dans le but de faire diminuer le nombre de crimes commis sur les passants.

  On dit même qu’il aurait été demandé aux habitants d’allumer des bougies sur leurs fenêtres pour éclairer les rues!

   Une autre explication existe : Selon celle-ci, l’inventeur de l’éclairage au gaz, Philippe Lebon, qui a promu et développé son invention à Paris dans les années 1820 aurait conduit une dizaine d’années plus tard à nommer Paris  » La ville des Lumières  » , face au magnifique éclairage de la ville.

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    Pourquoi Marseille est  » La cité phocéenne  » ? Cela viendrait du fait qu’il y a 2 600 ans, des colons grecs venus de Phocée (aujourd’hui en Turquie) découvrirent les côtes françaises. Leur chef épousa la fille du roi de la cité qu’ils nommèrent alors Phocéa. Seulement plusieurs centaines d’années après les Romains, la renommèrent Massilia qui devint Marseille.

Les mots que l’on ne dit pas….


   Pourquoi j’écris ici pratiquement tout ce qui me concerne , personnel , triste ou gai ? 

Parce que je crois que :

Les mots qu’on ne dit pas s’accumulent dans notre corps et…se transforment ..

  Ce qu’on ne dit pas se transforme en frustration , en tristesse , en insomnie, en douleur ou encore , en manque de satisfaction …..Ce qu’on ne dit pas ne meurt pas, mais nous tue !

Ma mère a été mise  » sous morphine  » alors….


  Les médecins disent qu’elle souffrira moins  , alors j’ai voulu en savoir plus sur la morphine …..( Surtout pour moi ce billet )

 Histoire de la morphine, de l’antiquité à nos jours……….

 Usage antique:

   Le pavot à opium est connu depuis des millénaires, c’est le plus vieux remède connu par l’Homme contre la douleur. En effet, les Sumériens et les Pharaons l’utilisé déjà quatre mille ans avant notre ère !

( Dans l’Odyssée d’Homère, le Népenthès, boisson procurant l’oubli de tous les chagrins, contenait de l’opium. De même que le soma dans l’Inde antique) .

    Il a probablement été introduit par les armées d’Alexandre le Grand trois siècles avant notre ère. A la fin du treizième siècle, Marco Polo observe des champs de pavot au nord de l’Afghanistan où se trouvent encore de nombreuses plantations. 

   Au premier siècle avant notre ère, sa première définition scientifique est faite par Dioscoride ? et il est largement consommé dans la Rome impériale. En l’an 312, il y existait prés de 800 magasins vendant de l’opium et son prix modique était fixé par l’ empereur. Les Arabes utilisaient également de l’opium pour ses propriétés thérapeutiques. 

Opium

( Un champs de pavot à opium )

L‘utilisation plus récente :

   Du 16ème au 18ème siècle, sous le règne des Grands Moghols, (empereurs musulmans des Indes ) , la culture du pavot devient monopole d’état et   » l’ ophiophagie  » se développe considérablement.

En Europe, l’Anglais Thomas Sydenham étudie l’action de l’opium et écrit « sans l’opium la médecine serait manchote et bancale ». de nombreux personnages politiques en consomment à cette époque tels que Pierre le Grand, Frédéric II, Catherine de Russie, Richelieu  ou encore Louis XIV, ainsi que des personnages artistiques et intellectuels tels que Goethe, Shelley ou encore Goya.

Cependant, l’abus d’opium est vite apparu au 18ème en Angleterre, au 19ème de nombreux ouvriers en consommer; environ 1200 fumeries d’opium clandestines à Paris en 1916. !

Champs de pavot en Afghanistan (Un champs en Afghanistan

Les guerres de l’opium )

 Au 18ème siècle, le Bengale était le producteur principal de l’opium sous la domination anglaise. En 1729, 240 tonnes d’opium furent importés en Chine par les portugais puis 360 en 1817 et et 2400 en 1837. Le différend entre l’empereur chinois et les Britanniques entraîna la première guerre de l’opium (1840-1942) qui se se termina par une défaite de la Chine. Ainsi, 3000 tonnes d’opium furent importées en 1850 en Chine. Une deuxième guerre de l’opium se  déclencha en 1856 et  eut des conséquences plus graves pour la Chine avec l’importation de 6000 tonnes d’opium en 1879 puis 10 000 en 1886. Le nombre d’opiomanes était de plus d’un cinquième de la population chinoise soit environ 120 millions. Cependant, parallèlement à cela la Chine devint le premier producteur mondial d’opium au début du 20ème siècle à cause  du développement de la culture du pavot.

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( Des fumeurs d’opium chinois ) 

 

De la découverte de la morphine à nos jours:

En 1804, Armand Seguin et Bernard Courtois découvrirent la morphine morphine mais c’est le pharmacien Sertümer Sertuerner découvrit que la substance cristallisée isolée était un alcaloïde c’est-à-dire une substance à propriétés thérapeutiques. C’est aussi lui qui lui donna le nom « morphine » en rapport avec ses effets proches de ceux du Dieu grec Morphée.

    Après la découverte de la seringue en 1850, la morphine fut utilisée de façon massive et en 1871 son utilisation pendant les guerres contre la douleur engendra les premiers cas de morphinomanie. Les docteurs Levistein et Lewin décrivirent alors pour la première fois la toxicomanie et à partir de ce moment la morphine eut une image  » péjorative  » chez le public.Aux Etats-Unis elle est utilisée pour soigner toutes sortes d’infections mentales telles que l’alcoolisme ou l’hystérie, jusqu’à ce que les drogues dérivées de l’opium y soit interdites.

   En 1925, la structure moléculaire de la morphine fut établie par le chimiste Robert Robinson. Brompton conçut un mélange en 1950 afin d’apaiser les souffrances en fin de vie  ( ce qui redonna à la morphine une meilleure image ). Les récepteurs du système nerveux liés à l’action de la morphine  furent mis en évidence par des chercheurs américains et suédois en 1973. De 1975 aux années 80, de nombreux progrès permettent d’adapter les doses aux besoins des patients et de mettre en place de nouveaux modes d’administration.

 Les préjugés face à la morphine aujourd’hui :

 L’utilisation de la morphine est victime de nombreux préjugés :

Tout d’abord lorsqu’elle est administrée chez les patients en fin de vie,  la morphine n’accélère pas la mort du patient quand elle est administrée de façon appropriée. L’utilisation de la morphine n’est pas réservée seulement aux personnes en fin de vie. En effet, une personne qui souffre de douleur chronique a le droit d’être soulagée (selon la charte de la personne hospitalisée) et la morphine étant un produit peu toxique, elle peut être administrée pendant de nombreuses années sans problème. La morphine peut être également utilisée pour soulager les douleurs des personnes gravement blessées ou souffrant d’un cancer. Elle peut être utilisée avec un traitement bref pour des douleurs aiguës intenses comme une fracture très douloureuse, un infarctus du myocarde, douleurs postopératoires… ou bien avec un traitement prolongé pour des douleurs cancéreuses ou autres. 

    Un autre préjugé face à l’utilisation de la morphine est qu’elle causerait une dépendance psychologique. Mais lorsque la morphine est administrée de façon adéquate le risque de dépendance psychologique est faible, par contre la dépendance physique est quasi inévitable. La dépendance physique est normale lors d’un traitement par opiacés…..

   Enfin, un dernier préjugé concernant la morphine est qu’elle provoquerait des délires. Mais en réalité, l’apparition de confusions chez un patient est seulement un effet secondaire au début du traitement lorsque le patient n’est pas encore habitué au produit ou que la dose prescrite est trop élevée.

  L’évolution de la réglementation concernant la morphine:

   Avant, les autorités relevaient le nombre d’emballages vides de morphine et les comparaient au nombre de doses prescrites. De plus, il existait un carnet spécial (carnet à souche) rempli par les médecins pour des patients utilisant de la morphine, de manière à suivre avec rigueur les consommations des différents patients.

Aujourd’hui, le contrôle des patients est bien moins grand, ( même si encore exercé  ) : une ordonnance sécurisée (non falsifiable) est délivrée aux patients qui doivent s’en procurer. Quelques règles qui ne sont plus obligatoires restent cependant en pratique chez certains médecins, mais ce n’est que par habitude, comme le compte des ampoules à morphine chaque matin et chaque soir pour vérifier s’il n’y a pas eu de vol.