Au lit ….


Mais dormir ? Pas sur : Ce dimanche, je me suis éveillé à …..16h30 ( je ne  » mets pas le réveil le dimanche ) …..çà ne fait donc qu’une dizaine d’heure que je suis levé  alors , pas très fatigué le  » marginal  » . Enfin nous verrons ……

   A ce soir …….peut être ……

Pourquoi / superstition ?


Le pain aurait pu être  » malsain  » lol 
Je ne sais si cette » coutume » existe encore ni existe partout , mais chez mes parents et ma grand-mère , au moment des repas , avant de couper le pain , la maitresse de maison le marquait d’une croix sur la face » plate » …Et surtout , il ne fallait jamais poser le pain à l’envers ! La croix, je présume que c’était une façon de bénir la pain ….
Mais , pourquoi ne surtout pas le poser » à l’envers » ?
En fait , cette superstition daterait du moyen âge et perdurerait jusqu’à nos jours .
Au moyen – âge ,la peine capitale était monnaie courante , il y avait donc beaucoup de bourreaux , mais le bourreau étant un homme , il mangeait du pain comme tout un chacun …Le boulanger lui réservait donc un pain. Afin de le reconnaître et de ne pas lui servir celui d’un client ordinaire , le commerçant mettait sa miche à l’envers . Ce pain , disait on , portait en lui le mauvais oeuil et personne n’aurait voulu en manger n’y même s’en approcher !
    Aujourd’hui ,si d’aventure un pain est posé à l’envers , les croyant s’empressent de le marquer d’une croix à l’aide d’un couteau avant de le manger ( ma grand-mère le faisait )…..je présume que le bourreau , lui , ne voyait pas d’inconvénient à manger le pain de qui que ce soit …

A.Rimbaud écrits….


poême

poeme arthur rimbaud

dormeur(Mon préféré)

  » Les assis ‘
Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;
Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S’entrelacent pour les matins et pour les soirs !
Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.
Et les Sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L’âme des vieux soleils s’allume, emmaillotée
Dans ces tresses d’épis où fermentaient les grains.
Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S’écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d’amour.
– Oh ! ne les faites pas lever ! C’est le naufrage…
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.
Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves,
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d’habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l’oeil du fond des corridors !
Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l’oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.
Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l’aurore au soir, des grappes d’amygdales
Sous leurs mentons chétifs s’agitent à crever.
Quand l’austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;
Des fleurs d’encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu’au fil des glaïeuls le vol des libellules
– Et leur membre s’agace à des barbes d’épis.

Et pour finir:   » Les poètes de 7 ans  »

Les paroles :

Les Poètes De Sept Ans 
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S’en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d’éminences,
L’âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour il suait d’obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d’âcres hypocrisies.
Dans l’ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
À l’aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
Une porte s’ouvrait sur le soir : à la lampe,
On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,

Sous un golfe de jour pendant du toit. L’été
Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
À se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.

Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
Derrière la maison, en hiver, s’illunait ,
Gisant au pied d’un mur, enterré dans la marne
Et pour des visions écrasant son œil darne,
Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
Qui, chétifs, fronts nus, œil déteignant sur la joue,
Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
Conversaient avec la douceur des idiots !
Et si, l’ayant surpris à des pitiés immondes,
Sa mère s’effrayait ; les tendresses, profondes,
De l’enfant se jetaient sur cet étonnement.
C’était bon. Elle avait le bleu regard, — qui ment !

À sept ans, il faisait des romans, sur la vie
Du grand désert, où luit la Liberté ravie,
Forêts, soleils, rives, savanes ! — Il s’aidait
De journaux illustrés où, rouge, il regardait
Des Espagnoles rire et des Italiennes.
Quand venait, l’œil brun, folle, en robes d’indiennes,
— Huit ans, — la fille des ouvriers d’à côté,
La petite brutale, et qu’elle avait sauté,
Dans un coin, sur son dos, en secouant ses tresses,
Et qu’il était sous elle, il lui mordait les fesses,
Car elle ne portait jamais de pantalons ;
— Et, par elle meurtri des poings et des talons,
Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.

Il craignait les blafards dimanches de décembre,
Où, pommadé, sur un guéridon d’acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert chou ;
Des rêves l’oppressaient chaque nuit dans l’alcôve.
Il n’aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu’au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
— Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d’or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor !

Et comme il savourait surtout les sombres choses,
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d’humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
— Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
En bas, — seul, et couché sur des pièces de toile
Écrue, et pressentant violemment la voile !

 

 

C’était il y a….


Après re lecture , je ne peux que constater que ce billet n’est que fouillis , pratiquement incompréhensible !

Environ 128 ans :

   Arthur RimbaudRimbaud décédait 

 Jean Nicolas Arthur Rimbaud est né le 20 octobre 1854 à Charleville-Mézières dans les Ardennes.  ( Les Ardennes : là où je suis né ) Il est le deuxième enfant de la famille qui en compte cinq.       Son père, capitaine d’infanterie, est souvent absent jusqu’au moment où il abandonne femme et enfant. Sa mère les élève seule, suivant des principes stricts. Le jeune Arthur est un élève brillant, il remporte des prix de littérature dès son adolescence. Il saute la classe de cinquième. Grâce à sa plume talentueuse, il remporte divers prix dont le premier prix du Concours académique en 1869. Jeune homme révolté contre l’ordre des choses, il voit la poésie comme un moyen de les faire évoluer.

Les poèmes d’Arthur Rimbaud :
    C’est en 1870 ( âgé de 16 ans )  qu’est publié son premier poème « Les Etrennes des orphelins ». Un nouveau professeur, Georges Izambard Izambard (prof Rimbaud ), vient enseigner dans le lycée d’Arthur. Grand amateur de poésie, l’enseignant l’initie à cet art. Rimbaud découvre notamment la poésie  »parnassienne  »  ( =Se dit du mouvement de poésie française (XIXe siècle) caractérisée, en réaction contre les épanchements romantiques, par une poésie savante et impersonnelle.) . En mai, Arthur adresse quelques-uns de ses poèmes à Théodore de Banville, afin d’être publié dans le Parnassien contemporain. Mais cette tentative reste infructueuse.

    En août, la France entre en guerre contre la Prusse. Arthur, alors âgé de 16 ans, fait sa première fugue à Paris. Il écrit le célèbre poème « Le Dormeur du Val ». C’est son professeur Georges Izambard qui le fait sortir de prison. Libéré début septembre, il fait une deuxième fugue vers la Belgique début octobre. Il envoie à Paul Demeny deux lettres dites « du voyant ». Dans l’une d’elle, il exprime sa volonté de devenir un voyant, et ce par un « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ».?????????

Arthur Rimbaud et Paul Verlaine :
     Paul Verlaine, à qui Rimbaud a envoyé ses écrits, est touché par les vers du jeune homme et l’invite à Paris : « Venez, chère grande âme, on vous appelle, on vous attend ». Rimbaud s’y rend aussitôt, emportant avec lui son poème « Le bateau ivre ». S’ensuivent deux années d’errance et de vagabondage. Ils vivent à Paris chez Verlaine (lui-même étant marié et vivant en ménage) et mènent une vie de bohème en fréquentant les bars du quartier Latin. Puis, les deux amants ? passent par Bruxelles et Londres.

    Leur liaison s’achèvera violemment

    Le 8 juillet 1873, Verlaine et Rimbaud se disputent et décident de se séparer. Verlaine, en état d’ébriété, tire sur Rimbaud et le blesse. Verlaine sera condamné par la justice belge à deux ans de prison. Peu après, Rimbaud achève et publie « Une saison en enfer », dans laquelle il témoigne de sa souffrance. Sa blessure sera la cause de sa mort. Celui que Verlaine avait surnommé « l’homme aux semelles de vent » poursuivit seul ses voyages. Il écrit le recueil Illuminations qui comprend 57 poèmes, parus en 1886.

Mort d’Arthur Rimbaud

A 19 ans, Rimbaud choisit d’abandonner la poésie. Cet abandon est pour certains l’aveu de son échec de faire évoluer le monde au travers de ses poèmes.       D’autres pensent que c’est simplement pour gagner sa vie qu’il arrête d’écrire et se tourne vers le commerce. Rimbaud enchaîne les destinations : Hollande, Suisse, Allemagne, Italie, Chypre… En 1880, il devient gérant d’un comptoir commercial en Abyssinie. En 1886-87, il se lance dans le trafic d’armes dans l’espoir de devenir riche ! L’affaire fut un désastre. En 1891, il souffre de douleurs au genou et se fait rapatrier en France. A Marseille, les médecins découvrent une tumeur au genou. Rimbaud doit immédiatement se faire amputer de la jambe droite. La maladie progresse et Rimbaud meurt le 10 novembre 1891 à Marseille à l’âge de 37 ans. Il est enterré au cimetière de Charleville-Mézières.Tombe Rimbaud Il existe un doute quant à la version finale de certaines lettres et écrits de Rimbaud. Plusieurs versions de poèmes ont été retrouvées sans savoir laquelle était la version finale. Poussé par une volonté de créer une langue nouvelle,  résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée , Arthur Rimbaud a créé un style moderne, loin de la poésie traditionnelle et de son lyrisme.

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Ces trafics l’enrichirent presque. Il avait amassé une cinquantaine de mille francs et s’était établi pour, son compte. Les espoirs de Verlaine et des jeunes hommes qui attendaient une édition  de la Saison en enfer n’auraient reçu aucun commencement de satisfaction sans la maladie qui affligea Rimbaud : une tumeur arthritique lui vint au genou droit ; une opération délicate devenant nécessaire, il dut se rembarquer pour la France.
   À ce moment, et par une coïncidence qu’on peut trouver mystérieuse, les journaux parlèrent de lui. Vanier et Genonceaux le réimprimèrent. Cependant la nouvelle de sa mort survenue le 10 novembre 1891 ne parvint qu’avec retard aux rédactions. L’Écho de Paris du 6 décembre 1891 en fait mention. Quant au célèbre journal Le Gaulois, il consacre l’entrefilet suivant intitulé Échos de province dans son numéro du 22 décembre 1891 :
   » Il vient de mourir à Charleville, un poète, Arthur Rimbaud, que l’école décadente avait adopté comme une sorte d’apôtre de l’art nouveau.
 » Le curieux, c’est que le poète n’était connu que par ses premiers vers, non publiés, pour la plupart, mais colportés en manuscrits dans les petits cénacles.
   »Il avait disparu depuis environ dix-huit ans sans se préoccuper de ses admirateurs. C’est le bruit fait récemment autour de son nom qui, attirant enfin l’attention d’une de ses sœurs, a décidé celle-ci à écrire à un journal une lettre , adressée au Petit Ardennais  rectifiant pieusement certaines légendes trop fantaisistes. C’est par cette lettre qu’on a connu, à Paris, la mort du poète, survenue le 10 ou 12 novembre dernier.  »
    La mort d’Arthur Rimbaud n’avait à ce point pas été signalée à la presse que dans son numéro du 12 novembre 1891, soit deux jours après la disparition du poète, le journal Le Figaro consacre un article à la saisie du Reliquaire, volume de poésies de Rimbaud faisant l’objet d’une plainte de son préfacier. Inséré dans la rubrique Au jour le jour, l’article, signé Gaston Davenay et  révéla qu’on ignorait complètement ce qu’était devenu Rimbaud, est ainsi libellé :
   » Un fait assez rare, on pourrait même écrire exceptionnel en France, vient de faire naître une émotion extraordinaire dans le jeune monde littéraire : c’est la saisie, chez l’éditeur du livre, d’un volume de poésies intitulé Reliquaire, d’Arthur Rimbaud, avec une préface de Rodolphe Darzens, sur la requête de ce même Rodolphe Darzens, et ce, en vertu de l’article 3 de la loi du 19-24 juillet 1793, de l’article 1er de la loi du 25 prairial an III, et des articles 425-427 du Code pénal, visant la contrefaçon.