Il y a 181 ans , la guerre …


…..de la pâtisserie !
      Le 4 septembre 1838, le saccage à Mexico d’une pâtisserie tenue par un Français entraîne une guerre entre la France de Louis-Philippe et le tout jeune Mexique.
Cette  » guerre de la pâtisserie  » se soldera par la destruction du port de Veracruz.!?  À cette occasion , le prince de Joinville, François d’Orléans, et le général Antonio López de Santa Anna seront  » en scène  »

La France, alliée fidèle de l’Espagne
    Au XVIIIe siècle, l’Espagne cherche à garder le monopole du commerce avec sa colonie mexicaine. Cependant , la France comme l’Angleterre se livrent à d’importantes activités de contrebande.  Un traité ouvre le commerce avec les colonies d’Amérique latine aux pays neutres en 1797, c’est-à-dire qui ne sont pas alliés à l’Angleterre, ennemie de l’Espagne.
   En 1821, le Mexique accède à l’indépendance, après 11 années de lutte. Dès 1822, les États-Unis reconnaissent le nouvel État, suivis en 1826 par l’Angleterre. La France, liée par le sang aux Bourbons d’Espagne, soutient au contraire la volonté de l’Espagne de récupérer ses anciennes colonies.
   À la fin des années 1830, le problème de la reconnaissance du Mexique, dont dépend l’autorisation de commercer avec lui, n’est toujours pas réglé. Pendant ce temps, Allemands et Anglais investissent dans les mines mexicaines d’or et d’argent.
  » La pâtisserie de la discorde  »
     Lors de ses 20 premières années d’existence, le Mexique connaît une instabilité politique chronique, le gouvernement changeant sans cesse de mains. Le 4 septembre 1838, une pâtisserie tenue par un Français à Mexico est saccagée par la foule, au cours d’affrontements suivant une élection contestée. Le pâtissier écrit au roi des Français Louis-Philippe 1er pour lui expliquer ses malheurs et demander réparation.
   Au cours de cette période où les revendications du peuple mexicain s’expriment souvent en marge du système politique, d’autres Français voient disparaître leurs biens et font part de leurs doléances à leur souverain. La France réagit en demandant 600 000 pesos de dédommagements pour les pertes de ses ressortissants, mais l’État mexicain refuse de lui verser toute compensation. ( Il est déjà très endetté auprès de la France) , qui craint qu’il ne règle jamais ses dettes.
   La France utilise alors l’argument de la défense de ses ressortissants, pâtissiers ou non, pour intervenir militairement et, par la même occasion, obliger le  » pauvre  » Mexique à s’ouvrir au commerce avec elle. C’est une illustration inattendue de la  » politique de la canonnière  » pratiquée par ailleurs contre les Chinois et autres Orientaux. (  » politique de la canonnière  » =  diplomatie offensive  à rapprocher de la Doctrine du Big Stick (doctrine du gros bâton en français), qui sous l’administration de Theodore Roosevelt, visait à protéger les intérêts américains à l’étranger par la menace de l’usage de la force ) .
L’interdiction du recours à la force dans le règlement des différends internationaux, par le droit international, abolit en quelque sorte la diplomatie de la canonnière

   L’escadre française est commandée par le contre-amiral Charles Baudin, vétéran de la marine du Premier Empire. À ses côtés se tient le prince de Joinville, François d’Orléans, fils du roi Louis-Philippe.
    Au cours de l’automne 1838, les Français mettent sur pied un blocus de l’important port de Veracruz et bombardent la la forteresse de San Juan d’Uloa, considérée comme imprenable. Ils utilisent pour la première fois l’obus explosif (177 obus tirés) et obtiennent la reddition du fort le 27 novembre 1838. C’est le  » seul exemple  »  d’une place régulièrement fortifiée réduite par une force purement navale  ».dira Wellington
   Le Mexique déclare la guerre mais ne fait pas le poids face aux troupes françaises.
   Antonio López de Santa Anna, une des grandes figures de l’indépendance mexicaine, ancien président du Mexique, s’illustre toutefois dans la défense de la ville, dans laquelle il perd une jambe. Cet épisode héroïque lui permet de regagner le prestige qu’il avait perdu en 1836 au Texas, devant Fort Alamo, et de revenir au premier plan de la scène politique de son pays.
  Contraint de reconnaître la victoire de la France, le Mexique accepte de payer les 600 000 pesos exigés. La marine française regagne ses côtes en mars 1839.
Un commerce très lucratif pour la France !
  Cette courte guerre contre la France coûte très cher au Mexique, qui doit reconstruire Veracruz, le plus importants de ses ports, et ne touche plus pendant plusieurs mois les revenus de douanes qu’il générait.
   L’ouverture du Mexique à ses importations est au contraire une bonne affaire pour la France, à une époque où l’Amérique latine devient un partenaire commercial très important pour l’Europe. La France exporte surtout du tissu vers le Mexique, ainsi que divers produits de luxe, le Mexique lui , exporte des métaux précieux, or et argent, et des matières premières agricoles ( tabac, café, cacao et cochenille ). La balance commerciale est très favorable à la France.
  Les griefs du Mexicain Bustamente concernant l’attitude de l’Angleterre à l’égard du Mexique au cours des années suivant l’indépendance pourraient aussi bien viser la France :  » Elle veut que nous soyons de simples colons, consommateurs de ses produits, et encore plus esclaves que nous le fûmes des Espagnols  ».
    Quelques années plus tard, entre 1861 et 1867, à l’initiative de Napoléon III, la France interviendra à nouveau au Mexique, là aussi sous le prétexte de dettes impayées. Elle tentera de transformer le pays en un empire avec sur le trône Maximilien de Habsbourg.

P.S : Tout çà pour une pâtisseriepatisserie saccagée par des gens qui avaient peut être faim ? 

Encore un 3 septembre mais….


  Plus  » proche  » de notre époque : 

  Il y a tout juste 80 ans, le dimanche 3 septembre 1939, à 17 heures, la France entrait en guerre contre l’Allemagne. Dans les journaux du Loiret, les événements internationaux font la une, jour après jour.
  Le 1er septembre, les troupes allemandes et slovaques attaquaient la Pologne sans avoir émis de déclaration de guerre préalable. Le gouvernement français déclare alors la mobilisation générale. Le lendemain, le Royaume-Uni et la France adressent un ultimatum commun à l’Allemagne, dans lequel elles exigent que les troupes allemandes évacuent le territoire polonais dans un délai de 12 heures.        Mais Hitler ne répond pas. Le 3 septembre, à 11 heures, le Royaume-Uni déclare la guerre à l’Allemagne. À 17 heures, la France entre en guerre à son tour.

Fin de la monarchie absolue en France…


   Il y a environ 226 ans ! ( Tout le monde s’en fiche )

 

   Deux ans après la prise de la bastille    ,l’Assemblée constituante vote la constitution de 1791 qui transfère la souveraineté du pays du Roi à la Nation et instaure la séparation des pouvoirs ….Même si Louis XVI est encore sur le trône ( avant d’être guillotiné en janvier 1793 ), c’est la fin effective de l’ancien régime et de la monarchie absolue , le roi exerçant désormais le pouvoir au nom du peuple …

 

   L’assemblée avait  » fixé  » également que cet acte sera porté le même jour au roi par une députation de soixante membres, qui se rendit effectivement au château à neuf heures du soir, au milieu des applaudissements du peuple, et escortée par de nombreux détachements de la garde nationale parisienne et de la gendarmerie.

   Elle fut reçue dans la salle du conseil, où le roi, accompagné des ministres et de plusieurs autres personnes, était venu l’attendre. révolutionnaires roi( illustration trouvée sur internet )

 En présentant la constitution à sa majesté, l’orateur de la députation, Thouret, lui adressa ces paroles :
  »  Sire, les représentants de la nation viennent offrir à l’acceptation de votre majesté l’acte constitutionnel qui consacre les droits imprescriptibles du peuple français, qui maintient la vraie dignité du trône, et qui régénère le gouvernement de l’empire.  » 
  Le roi fit la réponse suivante, et la remit, écrite de sa main, à la députation :

    » Messieurs , je vais examiner la constitution que l’assemblée nationale vous a chargés de me présenter ; je lui ferai connaître ma résolution, après le délai le plus court qu’exige l’examen d’un objet aussi important. Je me suis décidé à rester à Paris, et je vais donner au commandant général de la garde nationale parisienne les ordres que je croirai convenables pour le service de ma garde.  »
  En partant du château, la députation revint à l’assemblée pour lui rendre compte de sa mission. Elle rapporta que le roi avait montré constamment un air satisfait.  » Ce que nous avons vu, ajouta l’orateur, ce que nous avons entendu, tout pronostique que l’achèvement de la constitution sera aussi le terme de la révolution.  »