9 avril 1200 : incendie de la cathédrale Notre-Dame de Rouen la nuit de Pâque
Cette nuit-là, un terrible incendie dévore la cathédrale avec ses cloches, ses livres et ses ornements liturgiques, et de là s’étend sur une partie de la ville
.
« Un manuscrit de la Cathédrale remarque que l’an 1200, le 9 avril, la nuit de Pâques, le feu prit à l’église cathédrale, qu’elle fut brûlée avec ses livres et ses ornements, et les cloches fondues ; le feu ayant même gagné les maisons de la ville et de là quelques églises, dont il y en eut plusieurs de consommées par cet incendie, ce qui est attesté par Hoüeden, historien anglais, et Robert, abbé du Mont ».
( Roger de Hoüeden, natif d’York, était issu d’une famille illustre, et vivait en 1200.) Sa grande capacité dans le droit civil et canon le fit extrêmement considérer par Henri II d’Angleterre, après la mort duquel il se retira de la cour. Il composa, dans sa retraite, des œuvres historiques, des commentaires de droit, des poèmes, etc. On ne sait en quelle année il mourut.
Quelques personnes se sont référés au silence absolu du cartulaire ( = Recueil de copies des actes attestant les titres et privilèges d’une personne ou d’une communauté) de Notre-Dame, non pour invalider entièrement, il est vrai, la réalité de cet embrasement, mais pour avancer au moins que la cathédrale n’en avait que très partiellement souffert. Cette opinion, peu solide, était la conséquence d’une erreur assez commune, qui consistait à voir dans le corps de l’édifice tel qu’il se présenta par la suite, celui de l’église consacrée en 1063.
Cependant : Des titres irrécusables, émanants de l’autorité royale, attestent la réalité de l’incendie. Un charte fait en effet mention d’un don de Jean sans Terre, roi d’Angleterre et duc de Normandie, à l’église métropolitaine de Rouen, incendiée en 1200 : « Le Roi, à Guérin de Glapion, sénéchal de Normandie, et aux barons de l’échiquier de Caen , etc. » Sachez que nous avons accordé à la Cathédrale de Rouen, pour sa réparation, deux mille livres angevines, payables en quatre termes de l’échiquier, dont le premier écherra à la Saint-Michel prochaine ; c’est pourquoi nous vous ordonnons de délivrer à ladite église cinq cents livres à ce même prochain échiquier de la Saint-Michel, cinq cents livres au jour de Pâques qui suivra, cinq cents livres à la Saint-Michel suivante, et cinq cents livres au jour de Pâques suivant. »
« A Valognes, le 24ejour de septembre, la seconde année de notre règne ».
Par ailleurs, des quêtes furent autorisées par Jean sans Terre, en 1201, pour la reconstruction de l’église de Rouen : « Le Roi à tous, etc. Nous supposons qu’il est parvenu à votre connaissance comment la Cathédrale de Rouen, la mère et la maîtresse des églises de Normandie, a été avec toute cette ville la proie des flammes. Nous aimons tendrement cette église, tant parce que la sépulture de nos frères et de nos amis nous la rend à jamais vénérable, que par l’éclat dont l’environnent les bienfaits des saints, par les mérites desquels puisse s’accroître la prospérité de notre royaume et de nos autres états ; c’est pourquoi nous vous prions et nous vous exhortons dans le Seigneur, de recevoir avec bonté ses envoyés quand ils viendront vers vous, d’exaucer leurs demandes et de leur remettre les aumônes que vous voudrez consacrer à sa réparation, pour l’amour de Dieu et de la bienheureuse vierge Marie ; vous fournissant nous-mêmes, ainsi qu’à nos sujets, le modèle et l’exemple de cette aumône, par la manière conforme à la munificence de la dignité royale dont nous la faisons.
» Agissez en donc libéralement envers ces envoyés, d’après notre recommandation, afin qu’ils puissent se réjouir de son efficacité, et que nous-mêmes puissions juger de votre dévotion envers le Seigneur. Nous défendons que personne leur fasse éprouver aucune injure ou mauvais traitement ; et nous vous ordonnons, si quelqu’un les offensait en quoi que ce soit, d’y mettre ordre sur le champ : notre volonté est que cette quête dure deux ans, à partir du jour de la Purification de la bienheureuse vierge Marie, de la 4e année de notre règne. »
Je me trompe peut-être mais au début du 20ème siècle, n’était-il pas question de la détruire ?
J’aimeJ’aime
Là honnêtement , Apha , je n’en sais rien ?
F.
J’aimeAimé par 1 personne
Il me semble (mais pas sûr car ma mémoire et moi…) l’avoir lu ou entendu ce jour…
Mais possible que j’ai compris de travers.
J’arrête pour ce soir HS.
A demain F.
J’aimeJ’aime
Je chercherais peut-être demain ,
Bon repos à toi , à demain
F.
J’aimeJ’aime
D’autres ont brûlé et ont été réparé grâce au savoir-faire des hommes et tous les corps de métiers qui contenaient des maitres-ouvriers de toutes sortes. Ce fut le cas récemment pour la cathédrale de Nantes qui sera terminée d’ici quelques années et au début du siècle dernier pour la cathédrale de Reims et à la fin du siècle dernier pour celle de Strasbourg.
Pour ce qui est de la cathédrale de Rouen, il ne fut nullement question de la détruire mais de la consolider et de répondre strictement à un cahier des charges très sévères concernant la sécurité, la protection contre les incendie sous la charpente, l’évacuation et les exercices nombreux des pompiers qui s’entrainent souvent dans la cathédrale pour parer à toute éventualité.
Pour ce qui est de la flêche, pas question de la détruire. En 2009, des études ont été réalisées pour qu’elle soit définitivement restaurée.
Ce travail a commencé en 2016 et devrait s’achever en 2022, . Cette opération comprend la restauration des éléments de structure et de décor en fonte, la restauration de la structure en acier Corten, la protection de la flèche par peinture de la structure en Corten en gris ou vert clair et enfin la réalisation de la couverture en cuivre de la dalle du tabouret au pied de la flèche
J’aimeJ’aime
Et voilà , nous avons les réponses …
Merci Yann
J’aimeJ’aime