30 octobre 1632 : Montmorency décapité à Toulouse
Le 30 octobre 1632, le duc Henri II de Montmorency (37 ans), filleul du précédent roi Henri IV, est décapité dans la cour d’honneur du Capitole, le palais où siège le conseil municipal de Toulouse, les capitouls. On doit fermer les portes du Capitole pour empêcher les Toulousains, favorables au duc, d’entraver l’exécution !
Henri II a été nommé gouverneur du Languedoc vingt ans plus tôt, comme les précédents ducs de sa famille, à commencer par son aïeul, le connétable Anne de Montmorency.
Nommé Maréchal de France mais s’étant vu refuser le titre de connétable, il s’associe à Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, dans un complot contre Richelieu. Il est capturé à Castelnaudary le 1er septembre 1632, par le maréchal Henri de Schomberg, qui lui succèdera brièvement comme gouverneur du Languedoc.
Son exécution est un avertissement à l’adresse des grands féodaux. Ceux-ci se tiendront coi jusqu’à la mort de Louis XIII et la régence d’Anne d’Autriche.
30 octobre 1691 : Soumission de l’Irlande
Le 30 octobre 1691, le traité de Limerick met fin à la conquête de l’Irlande par les troupes anglaises. L’honneur est sauf pour les catholiques irlandais. Mais les conventions de paix ne tarderont pas à être violées par les troupes anglaises d’occupation, semant une discorde durable entre les deux communautés.
30 octobre 1697 : traités de Ryswick et fin de la guerre de la Ligue d’Augsbourg
Le 30 octobre 1697 est signé le deuxième traité de Ryswick, un premier l’ayant été le 20 septembre précédent. Ces deux traités, signés dans une ville hollandaise proche de La Haye, mettent fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697). Ils donnent un coup d’arrêt à l’expansion de la France sous le règne du Roi-Soleil.
Louis XIV restitue à l’Angleterre, aux Provinces-Unies et à l’Espagne toutes les conquêtes qu’il a faites depuis le traité de Nimègue (1678), y compris Luxembourg mais à l’exclusion de Strasbourg. Il concède aux Provinces-Unies (Pays-Bas) le droit d’installer des garnisons dans plusieurs places fortes belges (la Barrière) pour surveiller la frontière française. Grande humiliation : il reconnaît Guillaume III d’Orange comme roi d’Angleterre. Il abandonne les têtes de pont conquises sur la rive droite du Rhin mais annexe la plus grande partie de l’Alsace à l’exception de plusieurs places fortes.
Il garde aussi un droit de regard sur le duché indépendant de Lorraine et de Bar et reçoit de l’Espagne la moitié occidentale de l’île de Saint-Domingue, aujourd’hui Haïti. Au terme d’une guerre dure mais malgré tout victorieuse, cette paix est incomprise. « Je la tiens plus infâme que celle de Cateau-Cambrésis », déclare Vauban.
30 octobre 1864 : Fin de la « guerre des duchés »
Le 30 octobre 1864, la paix de Vienne met un terme à la « guerre des duchés » qui avait vu l’Autriche, la Prusse et d’autres États allemands attaquer le petit Danemark pour lui enlever les duchés du Slesvig, du Holstein et du Lauenbourg. C’était la première des trois guerres qui allaient conduire le chancelier prussien Otto von Bismarck à l’unification de l’Allemagne.
30 octobre 1905 : Manifeste du tsar Nicolas II
Le 30 octobre 1905, suite à la Révolution de janvier et à sa défaite face aux Japonais, le tsar Nicolas II doit publier un Manifeste par lequel il instaure un régime constitutionnel en Russie. Mais cette expérience ne durera pas plus de quelques mois et son échec conduira le tsarisme à sa mort.
30 octobre 1918 : Armistice de Moudros
Le 30 octobre 1918 est signé l’armistice par lequel l’empire ottoman se retire de la guerre contre la Grande-Bretagne et ses alliés. La séance se tient sur un cuirassé anglais, en face de la rade de Moudros (Lemnos).
Les 12 000 conseillers militaires allemands quittent aussitôt le pays. C’est également le cas des principaux dirigeants Jeunes-Turcs, dont les ministres Talaat pacha, Enver pacha et Cemal pacha, qui rejoignent nuitamment l’Allemagne pour échapper à l’éventualité d’un procès…
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