Vrai discours de l’élu ?La sinistre vérité

homme politique
Chères concitoyennes, chers concitoyens
Je vous remercie vivement
De m’avoir élu si favorablement
A ce poste tellement compliqué
Mais Oh Combien important,
De sénateur-maire député
Président et vice-président
Ministre de la vérité.

Je vous entends déjà me dire
«Oui, il y a bien le mot vice
Dans les fonctions qui me sont allouées»,
Je vous réponds «Pas question que je me tire»
Même si la place n’est que factice
Et ça je peux vous le certifier;
Il n’y aura jamais avec moi
Quelques formes de langues de bois.

Je vous le dis solennellement
Il n’y aura plus de magouilles
Au seing de vos administrés,
J’y veillerai personnellement
Même si je dois faire des fouilles
Sur les bancs de notre assemblée,
Pour vous assurer de ma mauvaise foi
Que tout ça n’est rien d’autre que du blabla.

En ce qui concerne la transparence
Je vous promets que vous pourrez voir
Tout ce qu’il vous semble être dissimulé,
Mais ne vous fiez pas aux apparences
Nous faisons en sorte que vos regards
Se perdent dans la publicité;
Vos enfants croient aux œufs de Pâques,
Nous rendons tout le reste opaque.

C’est vrai qu’avant mon élection
On vous avait promis de dévoiler
Ce que nous avons comme patrimoine,
Mais nous avons écouté l’opposition
Qui voyait là de la curiosité
-faut quand-même pas nous prendre pour des moines-
Je reconnais qu’ils ont bien des raisons
De vouloir éviter leur démission.

Même si nous savons absolument tout
De ce que vous croyez posséder
Chez vous et sur vos comptes bancaires,
J’ai personnellement nommé un filou
Qui se charge de vous déposséder
Du plus que vous auriez pu faire,
Lui qui a raté son Bac S
Se réjouira de prendre vos bas de caisses.

Comprenez bien mes chers concitoyens
Que le moindre sou nous intéresse
Et que c’est pour ma bonne cause,
Il faut vous dire que dans concitoyen
Une syllabe vous rentre dans les fesses
Chaque fois que je m’arrose;
C’est normal nous y avons travaillé
Depuis que nous sommes nés.

Alors vraiment chers contribuables
Acceptez qu’on vous passe de la vaseline
Vous sentez bien que ça fait moins mal,
Je deviendrai Grand-Connétable
Et atteindrai le point sublime
En vous disant de garder le moral;
Si vous parvenez à la retraite
Il vous restera quelques miettes.

Mes amis grâce à nos bonnes actions,
Nos lois qui n’arrangent que notre beurre
Ou les guerres que nous avons inventées,
Je vous remercie de tous vos dons
Qui servent à payer nos tueurs
Et qui ne seront que très peu attribués,
Même si je sais que c’est très moche
Sachez que ça fini dans nos poches.

Vous me dites de n’avoir pas d’argent
Que les débuts de mois sont difficiles
Car les factures mangent vos salaires,
Soyez heureux il y a le surendettement
Qui vous rendra la vie plus facile
Avant de vous laisser dans la misère;
Vous deviendrez alors des pestiférés
Après que les huissiers soient passés.

Mes très chers amis électeurs
Puisque vous êtes encore devant la télé
Et que vous n’avez que ça à faire,
Je vous conjure d’être bien à l’heure
La prochaine fois qu’il faudra voter
Que je puisse continuer mes affaires;
De vous seuls dépend ma fortune
Quitte à vous laisser sans une tune.

Mes très chères brebis chéries que j’aime
Non, vous n’êtes pas que des esclaves
Vous êtes aussi une corne d’abondance,
On s’occupe de vos bas de laine
Alors restez bien dans votre enclave
Devant vos programmes d’ignorance;
Vous m’avez élu ministre de la vérité,
Je vous dois La Sinistre Vérité.

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