D’actualité (Lire les paroles)!


 
Texte :

Préparez vos fusils et créez vos milices
Nostalgiques du tir et chasseurs sans gibier
Des fois que des loubards viendraient dans le quartier
Suivez votre penchant, soyez de la police

A l’abri des volets de vos pavillons tristes
Meublez vos insomnies jusqu’au jour incertain
Car la rue est peuplée de sombres anarchistes
De Noirs, de Portugais et de Nord-Africains

Vous, vous êtes français, français à part entière
Même anciens combattants et parfois résistants
Et cet obscur chemin de torture et de sang
Certains le referaient s’il était à refaire

Vous avez mérité avant le dernier souffle
De vivre dans le calme et la tranquillité
D’endosser vos gilets, de chausser vos pantoufles
Et de fermer les yeux sur la réalité

Mais la réalité déferle à votre porte
Vous ne comprenez rien à sa vague rumeur
Et vous confondez tout, parfois vous avez peur
D’un signe avant-coureur que le vent vous apporte

Vous percevez des pleurs et des cris de souffrance
Des chants de liberté, l’écho d’un attentat
Vous pensez que la guerre est encore loin de France
Et vous faites confiance à votre chef d’Etat

Étudiants et voyous, c’est bien la même engeance
C’est écrit noir sur blanc, dans votre quotidien
Faites dresser des murs et dressez votre chien
Pensez dès maintenant à votre auto-défense

Et quand des jeunes gens défilent en cortège
Toujours on vous les peint veules et fainéants
Alors vous les reniez, vous tombez dans ce piège
En oubliant qu’ils sont enfants de vos enfants

Ils savent mieux que nous de quoi le monde crève
Que le temps des robots vient à pas de géant
Qu’on sacrifie l’esprit au profit de l’argent
Comme on tue la nature et la joie et le rêve

Préparez vos fusils et créez vos milices
Nostalgiques du tir et chasseurs sans gibier
Suivez votre penchant, soyez de la police
Des fois que les loubards viendraient dans le quartier

L’Aieule


Hommage à nos grand-mères ,mères….Mr J.R Caussimon

 

 

L’Aïeul (1975)

Paroles

 

Ma bru m’a conduit par la manche
Jusqu’au p’tit banc qu’est sous l’tilleul.
Y vont s’ promener, dame, c’est dimanche
Je reste là, je suis l’aïeul

Je suis né… Bah !… Y a si longtemps
Que ça m’ fatigue de faire la somme
De mes hivers ou d’ mes printemps
Enfin quoi, j’ suis un vieux bonhomme.
Mes prunelles sont d’venues toutes grises
Depuis que’ques mois, j’ peux plus rien voir
Mais j’ devine le temps ! J’ai des crises,
J’ suis tout rouillé quand va pleuvoir

Mais aujourd’hui, j’ sens qu’y fait clair
Et j’entends qu’ c’est plein d’oiseaux, dans l’air
Et qu’ dans les branches, c’est plein d’abeilles !
Pas de danger qu’une me pique !
Elles vont, comme ça, par cinq ou six
Et l’ soleil leur fait des diadèmes
C’était pareil, dans l’ temps jadis
Seulement, les filles, c’est plus les mêmes

On veut pas croire, dans sa jeunesse,
Qu’un beau jour, faudra céder l’ pas
On croit que ça dur’ra sans cesse
Ou, mieux encore, on n’y pense pas
On s’ marie, on a des bambins,
On en est fier, on désespère
De les voir grandir, ces bambins
Et puis, un jour, va t’ faire lanlaire

Voilà qu’ la fille prend du corsage
Et qu’ le fils part pour l’ régiment.
On s’ dit « j’ suis dans la force de l’âge »
On se l’ redit, jusqu’au moment
Où on s’ trouve seul, deuil après deuil
Et la grand’route qu’on a suivie
On la r’voit toute, en un clin d’oeil,
Que c’est long, que c’est bref, la vie

Ma bru m’a conduit par la manche
Jusqu’au p’tit banc qu’est sous l’ tilleul.
Y vont s’ promener, dame, c’est dimanche
Je reste là, je suis l’aïeul.


Carpe diem????


Richard Cocciante: « Funambule »

Vis le temps que le temps prenne son temps
Prends le temps même si c’est pas longtemps
C’est tout simplement
Qu’un moment
Vis le temps qui passe comme si tu étais le
temps qui passe
Lentement comme les minutes comptent les
instants
Les instants tu sais n’ont pas de temps
Ils ne sont peut-être
Q’un moment
Sur le cadran de la planète qui tourne
lentement

Sur son fil , le funambule
Pose le temps dans sa bulle
Et le temps dans la bulle
Fais des soleils et des lunes
Et le temps funambule
Est suspendu comme une plume

Dis-moi si le temps perdu disparaît
S’il faut l’attendre ou courir après
Si on peut le prendre quand il passe
Ou s’il ne revient jamais, s’il s’efface
S’il reste dans l’espace
L’espace indispensable d’un moment de
silence
Qui pose chaque jour sur la balance
Un grain de sable dans l’immense
Et donne aux choses simples de la vie
Tellement d’importance

Sur son fil , le funambule
Pose le temps dans sa bulle
Et le temps dans la bulle
Fais des soleils et des lunes
Et le temps funambule
Est suspendu comme une plume

Vis le temps d’être toujours un enfant
Le temps c’est trop court quand on est grand
C’est tout simplement
Un moment
La magie du rêve et des nuances qui fait la
différence
Entre plus tard et maintenant
Entre trop tard et pas le temps

Sur son fil , le funambule
Pose le temps dans sa bulle
Et le temps dans la bulle
Fais des soleils et des lunes
Et le temps funambule
Est suspendu comme une plume
Comme une plume.