Ecrit surtout parceque celà m’interesse…..
L’île d’Avalon ou d’Avallon est, dans la littérature arthurienne, le lieu où est emmené le roi Arthur après sa dernière bataille à Camlann. C’est aussi, selon certaines sources, l’endroit où fut forgée l’épée d’Arthur, Excalibur. C’est enfin l’île où vivait supposément la fée Morgane. Ce site légendaire a donné lieu à toute sortes d’interprétations en littérature et dans le folklore.
L’île d’Avalon, comme toute l’histoire d’Arthur contée par Geoffroy de Monmouth, va connaître un certain succès dans la seconde moitié du XIIe siècle. Marie de France la décrit comme une île très belle, tout en précisant qu’elle ne la connaît pas puisqu’elle écrit : « …à ce que disent les Bretons » Ce qui semble montrer qu’elle ne se visitait pas au XIIe siècle et qu’elle n’est déjà plus vue que comme une légende. Dans Erec et Enide, Chrétien de Troyes la place dans l’actuelle Cornouaille continentale, puisque c’est là que se trouve berceau des anthroponymes Gradlon et Guyomarc’h : « « Graislemiers de Fine Posterne (= Gradlon du bout du Monde)
I amena conpeignons vint (= Y emmena ses compagnons)
Et Guigomars, ses frere, i vint (=Ainsi que son frère Guyomarc’h)
De l’Isle d’Avalon fu sire (=Qui était le seigneur d’Avallon)
De cestui avons oï dire (= Et dont on dit)
Qu’il fu amis Morgain, la fee(= Qu’il était l’ami de la fée Morgane)
Et ce fu veritez provee. (= Et cela est la vérité » )
La localisation d’Avallon à Glastonbury, dans le Somerset, à la fin du XIIe siècle est certainement due à la volonté des moines de cette abbaye d’appâter les pèlerins et de s’attirer les bonnes grâces du roi Richard Coeur de Lion en accaparant la renommée du désormais célèbre roi breton. La découverte fortuite, juste l’année suivant l’accession au trône de Richard, d’une tombe ornée d’une croix sculptée servira leur cause. Sur la croix en question était en effet gravée l’inscription :
« HIC IACET SEPVLTVS INCLITVS REX ARTHVRVS IN INSVLA AVALONA »
« Ci-gît enterré le glorieux roi Arthur dans l’île d’Avalon »
Le Haut Livre du Graal (première moitié du XIIIe siècle) semble vouloir s’appuyer sur la localisation d’Avalon à Glastonbury. Lancelot arrive en effet à « l’Ille d’Avalon » qui n’est pas une île mais une vallée encaissée faisant bien dix lieues de longueur. Là se trouve le tombeau de la reine Guenièvre et celui contenant la tête de Loholt, fils d’Arthur. Les restes de Loholt y avaient en effet été déposés après que ce dernier se fut fait traîtreusement décapité par le sénéchal Keu : « fist il le chief de son fil porter en l’ille d’Avalon en une chapele qui estoit de Nostre Dame » . Le tombeau d’Arthur est lui aussi déjà prêt à recevoir le noble corps.
L’auteur du Haut Livre du Graal affirme même que son texte est copié d’un manuscrit latin qui a été trouvé « en l’Isle d’Avalon en une sainte maison de religion qui siét au chief des Mares Aventurex, la où le rois Artuz et la reine gisent » (1052)
Chez Robert de Boron, alors qu’Arthur s’apprête à partir combattre Rion à Tarabel, la « dame de l’isle d’Avalon » (MerlinProseV1, p. 213) vient lui demander son aide. Elle est ceinte d’une épée dont elle ne peut se débarrasser. Seul le meilleur chevalier au monde pourrait l’enlever. C’est Balaain le sauvage qui s’acquittera de cette mission. Dans le Roman de l’Histoire du Graal, Joseph d’Arimathie avait confié le Saint-Graal à son beau-frère Hebron qui lui-même l’avait confié à son fils Alain, ce dernier le transporta alors dans les Vaux d’Avaron : « Qu’ès vaus d’Avaron s’en ira ». Il est possible que le lieu où l’on conduit ainsi le Saint Graal soit l’Ile d’Avalon.
Les habitants de divers lieux ayant comme racine « aval » défendent la thèse de la présence du roi Arthur en dormition. C’est le cas de l’île d’Aval en Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor), qui est en fait un îlot accessible à marée basse. Le roi y serait enterré sous un mégalithe.
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